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3.66/5 (sur 542 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ana T. Drew est l’esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu’elle n’est pas en train d’écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies – c’est d’ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu’est né le personnage des Enquêtes de Julie.

Elle vit à Paris, mais son cœur est en Provence.

Son site : https://www.ana-drew.com/francais

Page Facebook : https://www.facebook.com/AnaDrewLivres/



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Vous reprendrez bien un peu de cosy mystery ?


Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Seulement , au fil des années, j'ai appris que les gens étaient profondément conservateurs. Ils adorent VOIR des saveurs exotiques et des mariages improbables en vitrine, mais quand il est question d'ACHETER des macarons, ils restent attachés à ce qu'ils ont goûtés et re-goûté : vanille, caramel au beurre salé, pistache, chocolat , café... rarement betterave et encore moins wasabi !
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Adinian demande à son collègue à la radio d'avertir la police italienne au cas où le camion passerait la frontière avant que les patrouilles françaises ne puissent le chopper. Il semble agir en partant du principe que les indications de Véronique sont fiables. Victor sait qu'il n’y croit pas vraiment, et il est reconnaissant au capitaine de lui faire confiance à ce sujet. Aux petites heures du matin, Isnard et Adinian déposent Victor en lui promettant de l'appeler dès qu'ils ont du nouveau. Victor les remercie et se traîne dans sa maison soudainement vide et froide.
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Cat était la jumelle fragile et moi la robuste.
Est-ce la faute de Cat ?
Absolument pas.
Est-ce que je lui en voulais ?
Bon sang, oui.
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Rose a atteint un niveau d'endettement aux proportions astronomiques. Sa banque a été remarquablement patiente et arrangeante, mais Mamie n'a pas réussi à réduire sa dette de manière conséquente. En juillet dernier, mes sœurs et moi sommes passées à la banque derrière son dos pour proposer à sa conseillère bancaire de rembourser la dette à la place de Rose. Lorsque la conseillère nous a communiqué le montant, il s'est avéré que toutes nos économies réunies n'auraient pu y suffire : Rose a vécu au-dessus de ses moyens pendant beaucoup trop longtemps.

Cat attrape mon poignet.

— Peut-être pouvons-nous persuader Papa d'enterrer la hache de guerre et de l'aider ?

— Je doute qu'il accepte, et je suis absolument certaine qu'elle rejettera l'offre.

Cat me lâche ma main.

— Quelle est la date limite ?

— La semaine prochaine.

— Mais Mamie adore cette maison ! Elle y a vécu toute sa vie, s'émeut Cat. Déménager va l'anéantir...

— Elle logera avec moi, puis nous trouverons une solution.
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– Salut, je suis l'hôtesse en chef Carla Lanteri. Tu peux m’appeler Carla !

Elle m'explique qu'elle est responsable de l'accueil, chargée de l'entretien ménager, de la blanchisserie, des divertissements – avec l'aide de Salman – et des services de voiturier et de conciergerie.

– Les services de voiturier sur un bateau ? lui demandé-je avec le sourire.

– Ici, le terme désigne toutes sortes de tâches comme défaire les valises des invités, garder un œil sur les enfants ou aller chercher les sacs de courses quand nous jetons l'ancre et que les dames font du shopping.

– Tu brosses et tresses aussi leurs cheveux pour la nuit ? demandé-je en imaginant les femmes de chambre de Downton Abbey.

– Je le ferais si on me le demandait, répond Carla sans sourciller. Mais ça en arrive rarement là.
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En 2013, un acheteur inconnu avait payé 52 millions pour un chien-ballon orange de Koons, dit Flo.
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Effrayée par cette pensée, je me fige.
C’est à ce moment-là qu’arrive le cinémagraphe, une photo mouvante qui envahit ma tête.
Mon corps est toujours dans le magasin mais mon esprit est transporté dans un autre lieu, un autre temps. Une partie de moi reste ancrée dans la réalité, comme les fois précédentes. Je suis semi-consciente de mon hallucination, mais la scène qui se joue a l’air si réelle que j’ai du mal à ne pas me laisser emporter par le rêve.
J’aperçois Maurice Sauve dans une cuisine. Est-ce que c’est la sienne ?
Je me trouve à côté de lui, juste en-dessous du plafond, quelque part entre le luminaire et les armoires. Je ne suis pas sûre de savoir ce que je suis censée être dans ce délire, mais je suis complètement invisible. De là où je suis, je vois clairement Maurice servir un verre de vin à quelqu’un de l’autre côté de l’îlot de la cuisine, puis un pour lui.
Avec qui est-il ? La seule chose que j’arrive à distinguer, c’est une main floue posée sur le comptoir de granit.
Je me secoue et me tords comme je peux mais je n’arrive pas à me déplacer. Franchement, à quoi ça sert d’être un fantôme dans un rêve si je ne peux pas me déplacer à ma guise ?
Maurice porte un chandail de laine verte et son visage est encadré par une belle petite barbe. Lors du cours d’hier soir, il n’avait pas de barbe.
Est-ce que cette scène se passe en hiver ? L’hiver dernier peut- être ?
Hé, petit génie ! C’est une hallucination, ce n’est pas censé être cohérent.
Maurice porte une barbe et un chandail vert parce que mon subconscient a trouvé drôle de l’imaginer comme ça. Il attrape son verre. La scène est si saisissante que toute l’autodérision du monde ne pourrait diminuer son impact. Tout mon être est concentré sur cette situation on ne peut plus banale, et qui semble tout de même avoir son importance.  « Sois mignon et va nous chercher un truc à grignoter pour accompagner le vin », dit son invitée.
Sa voix est tellement distordue qu’on dirait qu’elle sort tout droit d’un vieux gramophone perdu au fond d’une grotte.
Maurice s’approche d’une étagère accrochée au mur. La femme – je suis presque sûre que c’est une femme – tire une petite fiole de son sac et la verse dans son verre.
C’est quoi ce truc ? Est-ce qu’elle vient juste de verser de la drogue dans son verre ?
De retour à ses côtés, Maurice place un bol de cacahuètes et un bol d’olives en face d’elle.
– Pardon, ça fait négligé.
Appelle-la par son nom, mec ! J’ai besoin d’un nom !
– C’est bon, dit-elle. T’en veux pas.
Ils trinquent et boivent.
Mon moi désincarné retient son souffle spectral.
La scène vacille, se transforme en une onde qui crépite et se désintègre, comme les fois précédentes. L’intégralité de mon esprit revient au lieu et à l’instant présent, accompagné d’une pensée : Maurice Sauve a été empoisonné.
Non, non, non ! J’vais pas replonger maintenant !
J’ai passé des années à me persuader et à payer des psys dans le but de me convaincre que j’étais normale. Je me suis disputée avec ma sœur jumelle parce qu’elle insistait sur le fait que quelque chose de surnaturel s’était produit après notre accident et que ses visions du futur étaient vraies. Elle n’est pas au courant de mes visions du passé – ce que j’appelle « mes cinémagraphes » – personne n’est au courant. Je les garde pour moi parce que j’ai choisi la raison, et la raison me dit que cet accident ne nous a pas donné d’aptitudes spéciales. La triste vérité, c’est que cela a endommagé notre relation.
Éric sort de la cuisine et me pose une question. Je réponds « oui » mécaniquement. Ça ressemblait à une question à laquelle on pouvait répondre par oui ou par non. Mais mes neurones étaient absorbés par autre chose :
Est-ce que tous les efforts mis en thérapie se sont envolés en un claquement de doigts ?
Le cinémagraphe que j’ai eu m’a-t-il fait soudainement changer d’avis ? Est-ce que j’y crois maintenant ? Suis-je en train de remettre en cause les conclusions d’un spécialiste concernant la mort de Maurice Sauve, juste parce que j’ai reçu une bizarre carte postale du passé ?
Impossible.
Personne ne change d’avis et personne n’est en train de se transformer en médium à moitié dingue. On se ressaisit, et on tient le coup.
La cloche d’entrée tinte comme pour marquer ma résolution. Une femme rondelette d’âge moyen, vêtue d’un pantalon bleu marine et d’un t-shirt, entre dans la boutique.
Éric tend l’oreille.
– Bonjour madame !
– Bonjour.
La femme scanne les lieux du regard.
– Donc c’est ici que le pauvre Maurice a fait sa crise cardiaque.
Éric et moi échangeons un regard. Les mauvaises nouvelles vont vite.
J’ignore son commentaire et d’un sourire optimiste, je lui indique la vitrine qu’Éric a arrangée ce matin.
– Quel délice ferait plaisir à madame aujourd’hui ?
– Oh, rien, dit-elle ignorant ma maladroite tentative marketing, je ne peux pas me permettre vos délices.
– Nos ingrédients sont de première qualité et tout est fait maison, madame, dit Éric en redressant ses épaules, visiblement piqué. Vous seriez surprise de voir à quel point nos marges sont faibles.
Aussi tentant que soit l’étude détaillée de nos bilans comptables, je m’abstiens et lui tends un petit cannelé à la place.
– Offert par la maison.
Elle hésite.
– Cela ne vous engage à rien, dis-je. Je n’attends pas de vous que vous achetiez quelque chose en retour. Mangez donc et dites-moi ce que vous en pensez.
Elle ne veut toujours pas prendre la pâtisserie. C’est là que je réalise que son hésitation n’a rien à voir avec le piège de la réciprocité, mais plutôt avec ce qui est arrivé à Maurice.
Oh non, non, non, non, non ! C’est la dernière chose dont j’ai besoin en ce moment !
À l’instant où je commence à retirer ma main, la femme saisit le petit cylindre et l’enfourne dans sa bouche.
– Mmm... Délicieux...
A-t-elle su apprécier à la fois l’intérieur doux et crémeux et l’extérieur croquant à souhait ? A-t-elle remarqué l’absence totale de poche d’air ? Les cannelés sont un peu ma fierté, je les réussis quasiment à coup sûr.
– Notre but, dit Éric, est d’offrir des pâtisseries sans gluten qui ont un meilleur goût et un plus bel aspect que les plus traditionnelles.
Le regard de la femme se vide en entendant l’expression « sans gluten ».
– Nous nous spécialisons dans les pâtisseries sans farine de blé, expliqué-je.
– Fantastique, fantastique, marmonne-t-elle, tout en surveillant le magasin. Merci pour le cannelé, jeunes gens ! Bon bah, je vais y aller.
Je lui souhaite un bon week-end et la regarde se diriger vers la sortie. Mais au lieu de quitter le magasin, elle s’écarte sur la gauche et scrute les étalages de marchandises.
– Je m’appelle Pascale, dit-elle. J’habite à côté des Sauve depuis les années soixante-dix.
Éric répond avec un sourire fugace. Il se tourne vers la porte pour signifier à Pascale la sortie.
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À sa descente du bus, Rose aperçoit l'austère tour Montparnasse qui se dresse au-dessus d'elle. Elle n'y prête même pas attention, guère impressionnée. Cette tour sans grâce, particulièrement morne par une journée grise comme celle-ci, lui a toujours paru hors de propos dans un Paris haussmannien. Un bon mot de Maupassant concernant la tour Eiffel lui revient en mémoire. L'écrivain, qui s'était fermement opposé à la construction de celle-ci, méprisait cette « horreur » de tout son être. Pourtant il s'y rendait souvent pour déjeuner, affirmant que c'était le seul endroit de Paris d'où il ne pouvait pas la voir.
La tour Montparnasse l'aurait probablement fait tomber dans les pommes.
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Sur ce, elle quitte ma boutique avec un petit salut de la main.
Suivant les encouragements discutables de ma jeune sœur, je saisis une boîte de macarons à la pistache et je commence à l’emballer.
La porte d’entrée tinte, annonçant un nouveau client.
Je m’efforce de redresser les coins de ma bouche afin d’orner mon visage d’un sourire que j’espère professionnel, mais ceux-ci retombent immédiatement lorsque j’aperçois qui rentre dans la boutique. L’homme sur le seuil n’est pas un client, mais un flic : c’est le capitaine Gabriel Adinian de la gendarmerie de Beldoc. Et accessoirement, celui qui enquête sur la mort de Maurice Sauve.
Les bras serrés autour de moi, je tente de contenir le frisson soudain qui me parcourt en ce doux après-midi de juin.
Ce pauvre homme !
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Je finis toujours par emprunter la voie la moins conseillée, tout en prenant soin de lister chacune des contre-indications.
Pourquoi je me comporte ainsi?
Peut-être parce que les filles polies n'ont trouvé que ça comme moyen pour faire un doigt d'honneur au monde...
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