_ C'est bientôt ton anniversaire, j'ai une surprise pour toi. Pas sûr que ça te plaise, lut Amanda à voix haute.
Ah ça non, ça ne lui plaisait pas ! Et ce n'était même pas son anniversaire. On était en octobre et Amanda était née en Avril. Ça ne rimait àrien.. Il devait y avoir erreur sur la personne.
Amanda était livide. Les événements de la veille lui revenaient tels un boomerang dans la figure avec une effroyable clarté. Le cauchemar continuait...
_ Il paraît qu'ils vont t'envoyer chez les fous, ricana-t-il. C'est bien là qu'est ta place, non ? Chez les détraqués de la cervelle, les défoncés du ciboulot ? Demain, a priori. C'est l'information que nous a transmise le psychiatre. Si ton état de santé le permet, il paraît aussi. Mais j'ai des doutes là-dessus, Amanda. À mon avis, tu ne vas aller nulle part. Tu vas rester là, avec moi. Tu es contente, j'imagine ?
Dessine-moi un enfant est né à partir d'un rêve, un rêve complètement farfelu à propos d'un trafic d'enfants. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais strictemet rien ! Créer à toujours été une évidence. Je suis en quelque sorte tombée dans la potion magique des idées quand j'étais petite et depuis, elles arrivent sans crier gare, parfois dès mon réveil, d'autres fois à la nuit tombée .
Rien n'était plus perfide que la panique. Elle était le poison des faibles ou des malchanceux. Elle était aussi corrosive que l'acide. Elle rongeait les tripes.
« L'extraordinaire naît d'une poussière d'espoir. »
La faucheuse comprit à cet instant que rien ne ferait reculer Amanda. Une mère était une tigresse, une chasseuse en puissance.
Amanda était sourde à toute marque de gentillesse quand la colère prenait le dessus sur le désespoir. Théo était sa drogue et elle était en manque.
Les parents de Théo s'agrippèrent fermement l'un à l'autre. Ils avaient besoin de sentir leurs peaux se toucher et leurs corps se coller. Ils formaient une masse indistincte de larmes et de douleur.
Attiré par l'argent comme une pie par ce qui brillait. Faible, comme tous les autres
Le contact contrôlait ses recrues grâce au fric et au sang. La cupidité et la vengeance était leurs principaux moteurs mais ils étaient aussi un fléau qu'il exploitait, rendant esclave ses recrues.
Je veux Maman.
Il lui fallait un tout petit souvenir, la plus infime bribe d’information, au moins une sensation de déjà vu, mais rien ne lui était familier. Les arbres projetaient sur le sol leur ombre effrayante. Il avait l’horrible impression de se faire happer par l’obscurité et il redoutait de voir l’homme surgir des sous-bois.
Lui, le méchant monsieur, il va m’attaquer.