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3.75/5 (sur 457 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Matsudo, Chiba , le 25/05/1971
Biographie :

Kōtarō Isaka est un écrivain japonais.

Après avoir été diplômé de la faculté de droit de l'Université du Tohoku, il a travaillé en tant qu'ingénieur système. Durant son temps libre, il rédige des nouvelles qu'il soumet à des concours littéraires. En 2000, il remporte le prix Shinchō du Mystery Club avec son premier ouvrage "La Prière d'Audubon" ("Ōdyubon no Inori"), après quoi il devient un auteur professionnel. En 2002, son roman "Lush Life" commence à attirer l'attention des critiques, mais c'est la nomination à l'édition 2003 du prix Naoki de son "Pierrot-la-gravité" ("Jūryoku Piero") qui le fait connaître par le grand public.

Depuis, il a multiplié les œuvres inclassables où se déploie un univers très original, au carrefour du thriller, du fantastique et du roman d'initiation. Il s'ensuivra une très longue carrière comprenant une vingtaine de romans et encore d'avantage de publications en magazine ou en recueils.

Nombreuses furent ses œuvres qui bénéficièrent d'une adaptation, soit au cinéma, en téléfilm, en série télé, en feuilleton radio et en manga. Il a par ailleurs scénarisé le manga "Le prince des ténèbres" ("Maoh: Juvenile Remix"), d'après son œuvre originale, qui a été prépublié entre 2007 et 2009 dans le magazine "Weekly Shōnen Sunday" de l'éditeur Shōgakukan, et a été compilé en un total de dix tomes. Le manga "Waltz" (6 tomes), dessiné par Osuga Megumi, est paru en 2009.

Son roman "Maria Beetle" ("Maria bītoru", 2013) sert de base au scénario du film "Bullet Train" (2022) réalisé par David Leitch, avec Brad Pitt. La série dystopique de science-fiction sud-coréenne "Goodbye Earth" ("Jongmalui Babo") est l'adaptation de son roman "Shūmatsu no fūru" (2006). Elle est diffusée en avril 2024 sur Netflix.

Kōtarō Isaka vit avec son épouse à Sendaï, dans la préfecture de Miyagi.
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Goodbye Earth | Official Trailer | Netflix


Citations et extraits (109) Voir plus Ajouter une citation
— Comment tu fixes la limite entre les animaux que tu manges et ceux que tu ne manges pas ? » Je me suis creusé la cervelle pour lui répondre. Peut-être que je ne mangeais pas d’animaux au-delà d’une certaine taille ? Non, ce n’était pas ça, puisqu’un bœuf est plus gros qu’un chien. Et peut-être que j’aurais pu manger de l’éléphant. Mais je ne pouvais pas manger mon animal de compagnie. Après avoir mûrement réfléchi, j’ai répondu ceci :
« Ça dépend s’ils sont mes amis ou pas. Je ne peux pas manger de chien, de chat, ni de poisson rouge, parce que ce sont des animaux amis. —
Chez les humains aussi, il y en a qui sont tes amis et d’autres pas. Tu mangerais ceux qui ne sont pas tes amis ? »
J’étais incapable de répondre. Il me paraissait normal que les humains mangent des animaux pour assurer leur survie, mais je n’avais jamais réfléchi aux critères de discrimination.
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L’épouvantail parlait avec le plus grand naturel de choses qui dépassaient l’entendement. A vrai dire, le fait qu’il puisse parler dépassait déjà en soi l’entendement, mais ce n’était peut-être qu’une question de définition de l’entendement et des limites du mien (...) La « réalité », pour moi, c’était la sensation concrète que j’avais de me trouver en ce moment sur cette île, et je commençais à me faire à l’idée que je devais tout simplement suivre cette sensation. Folie et acceptation. Devenir fou et accepter la situation, cela se ressemblait.
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Un briquet enserré entre les deux globes de sa poitrine, une Playmate courait devant moi. Lancé à sa poursuite, je finissais par me retrouver dans un pays inconnu : voilà ce que j’étais en train de rêver quand je me suis réveillé.
Ce n’était pas un cauchemar. Et surtout, Shiroyama n’apparaissait à aucun moment, ce qui rendait déjà le rêve plutôt agréable.
Je soulève la tête de l’oreiller, la tourne sur le côté. Le soleil perce entre les rideaux bleu marine, un rai de lumière blanc s’allonge sur la moquette, bleue elle aussi. Je redresse le torse, m’appuie contre le montant de bois du lit. Un léger grincement s’élève.
(Incipit)
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La majeure partie de la vie humaine, ce n'est pas de la vie, juste du temps qui passe.
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Quand la vieille femme m'a dit : ''Vous n'êtes pas vraiment humain, j'imagine ?'', j'ai poussé un petit ''oh !'' admiratif.
Naturellement, ce n'est pas la première fois qu'un humain se rend compte que je n'appartient pas à son espèce. Aucun n'a encore deviné juste au point de préciser : ''Vous êtes sûrement le dieu de la Mort », mais certains ont déjà penché la tête d'un air soupçonneux en prétendant qu'ils ressentaient un frisson glacé à ma vue et que j'étais vraiment une créature étrange.
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J'ai ouvert la porte de l'hôtel et je suis sorti. Il n'y avait plus trace de la tempête qui avait fait rage, partout régnait le silence. Le ciel était toujours couvert mais la neige tombait moins fort. Le paysage qui s'étendait sous mes yeux ressemblait à un linceul blanc. La terre couverte de neige avait une douceur de porcelaine. Y avait-il encore des sautes de vent ? Des paquets de neige tombaient des branches des bouleaux à intervalles réguliers et venaient fondre sur le sol, comme un sablier marquant doucement le passage du temps. Je suis resté un moment perdu dans la contemplation de ce paysage immaculé, tendant l'oreille à ses bruissements et ses mouvements.
- C'est beau ! ai-je laissé échapper involontairement. Il n'y avait pas assez de musique à mon goût à la montagne, mais je pouvais quand même m'estimer heureux d'avoir vu ça.
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Je voudrais vraiment mourir. Il ne m'arrive jamais rien de bien.
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Quand on vit dans la joie, la gravité terrestre s'efface.
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Citron s’agite, inspecte la zone près de la fenêtre et du corps, tripote les plateaux fixés aux sièges, feuillette les magazines rangés dans les poches des dossiers.
— Tu fais quoi, là ?
— Je cherche des indices, mais il n’y a rien. Satané gosse de riche.
— Quel genre d’indice ?
— Par exemple le nom du tueur écrit avec son sang, un truc comme ça. Ça s’est déjà vu, non ?
— Dans les romans policiers, à la rigueur, mais dans la vraie vie, ça m’étonnerait…
— Tu dois avoir raison.
Découragé, Citron repose les magazines, mais continue de fureter autour du cadavre.
— Je doute qu’il ait eu le temps de laisser le moindre indice avant de mourir. Il n’a même pas saigné, alors comment aurait-il pu écrire quoique ce soit avec son sang ?
Citron est irrité par la logique sans faille de Mandarine.
— Claquer comme ça, ça n’aide pas les gens à résoudre l’affaire. Souviens-toi : si quelqu’un tente de te tuer, fais en sorte de laisser derrière toi des indices utiles, genre le nom de l’assassin. Et puis au moins, indique clairement s’il s’agit d’un meurtre, d’un suicide ou d’un accident, sinon, c’est vraiment relou.
— Moi, quand je tirerai ma révérence, ce ne sera pas un suicide. Autant j’admire Virginia Woolf et Mishima, autant le suicide, ce n’est pas mon truc.
— Virginia qui ?
— Tu sais, puisque tu arrives à tout savoir sur les trains, je pense que tu n’aurais pas de mal à lire des livres. Pourquoi tu n’essaierais pas ? Je t’en ai conseillé plein.
— Je n’ai jamais aimé les livres, même quand j’étais enfant. Je mets des plombes à arriver à la dernière page. Et toi, pourquoi tu n’essaies même pas de te rappeler les noms des personnages de Thomas et ses amis, alors que je ne cesse de te les répéter ? Je suis certain que tu ne saurais toujours pas reconnaître Percy.
— C’est lequel, déjà ?
— Perceval est un petit engin vert. Il est plutôt effronté, et aime jouer des tours, bien qu’il prenne son travail très au sérieux.
— Mais comment tu peux mémoriser tout ça ?
— C’est écrit sur sa carte à collectionner. Plutôt cool, hein ? Une explication simple, mais substantielle. Percy fait souvent des farces à ses amis, mais il est aussi un peu naïf, tu vois ? C’est très touchant. Parfois j’en ai les larmes aux yeux. Je parie que tes livres n’ont pas la même profondeur.
— Ouvre un bouquin et tu verras bien. Commence par, je ne sais pas, La Promenade au phare.
— Qu’est-ce que ça m’enseignera ?
— À quel point les êtres humains sont insignifiants, et dans quelle mesure notre existence n’est qu’un grain de poussière parmi des milliards d’autres vies. Ce roman te permettra de comprendre que tu es minuscule, perdu dans l’étendue sans limites de l’océan du temps avalé par les vagues. C’est vraiment puissant. « Nous pérîmes, chacun tout seul. »
— Qu’est-ce que ça veut dire ?
— C’est une phrase que prononce l’un des personnages. Elle signifie que tout le monde meurt, et qu’à ce moment-là on est seul.
— Je ne mourrai pas, ricane Citron.
— Si, et tu mourras seul.
— Si je meurs, je reviendrai.
— Ça ne m’étonne pas, tu es tellement têtu. Mais moi, je mourrai un jour. Tout seul.
— Donc je te le répète : quand tu crèveras, n’oublie pas de me laisser un indice.
— D’accord. Si je devine qu’on va m’assassiner, je ferai de mon mieux pour te passer le message.
— Et quand tu écriras le nom du tueur avec ton sang, fais-le lisiblement, OK ? Pas d’initiales ou d’abréviations compliquées.
— Je n’ai pas l’intention d’écrire quoi que ce soit avec mon sang.
Mandarine s’interrompt pour réfléchir.

pages 48
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L'art ne s'appuie pas sur les résultats des travaux précédents, comme la science. Non, en art, il faut courir de toutes ses forces à chaque fois.
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