Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Depuis le départ de son père, Deyann vit éloigné de tous sur un satellite minier complètement autonome et isolé à l'extrémité de l'univers. Un jour, les alarmes du niveau 32 se déclenchent et Deyann découvre le corps sans vie d'une jeune fille vêtue d'une robe rouge. De retour aux commandes de la station, il se rend compte qu'il n'est plus seul : une terrible bête répandant du froid autour d'elle s'attaque à lui. En se faufilant par une faille, Deyann accède alors à d'autres mondes. Le duo Ange (pseudonyme de Anne et Gérard Guéro) a construit un univers original que le lecteur découvre en même temps que le héros. Grâce aux mondes parallèles, différentes époques sont exposées et les passages intertemporels rendent la narration très attrayante. Certains remarqueront les multiples références cinématographiques (à Alien, entre autres). Par ailleurs l'histoire d'amour entre Deyann et la jeune fille vient s'ajouter au plaisir de lecture. Un roman captivant, bien équilibré entre sentiments et aventure. ? Sébastien Féranec
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Trilogie à quatre mains écrite par le couple d'auteurs Ange, voilà une oeuvre de fantasy à la fois originale et ambitieuse et qui tient toutes ses promesses... Et en prime, c'est français !
Depuis des siècles dans le monde de Tanjor, le Peuple Turquoise se voit forcé de vivre sous le joug des Royaumes suite à une condamnation d'ordre religieuse. Ce principe d'esclavage de droit divin leur est inculqué depuis des millénaires et personne ne s'aviserait de le mettre en cause. Du moins était-ce le cas jusqu'à ce que l'espoir de l'arrivée de leur messie, la déesse Ayesha, ne fasse enfin surface et vienne bouleverser pour toujours leur destin et celui de tous les royaumes de cet univers et de leurs habitants. C'est aussi l'histoire de Marikani, princesse de Harabec que l'on tente d'écarter du trône, et qui, après avoir sauvé de la noyade Arekh, un guerrier condamné à être galérien, tentera de retrouver sa place.
Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler mais c'est vraiment excellent. L'univers d'inspiration orientale (et particulièrement indienne) est en soi assez original pour de la fantasy, style qui s'inspire le plus souvent du Moyen Age européen. La dimension politique et les luttes de pouvoir sont également très intéressantes. L'évolution de la relation entre Arekh et Marikani est passionnante. Des thèmes comme le racisme, l'intolérance et bien sûr l'esclavage sont abordés de manière très intelligente. La fin est poignante. Les personnages sont intéressants et attachants. Le style d'écriture est simple et agréable et fait que les 600 pages et quelques écrites en tout petit se lisent très facilement. On pourra peut-être trouver les cent premières pages un peu longues mais c'est normal dans la fantasy, où la mise en place est nécessaire.
Voilà en tout cas un excellent bouquin que je recommande à tous les amateurs du genre.
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La première partie était un peu faible du fait d'un manque de fil rouge, l'histoire semblait un peu se chercher et les personnages demandaient encore à être approfondis. La seconde partie en arrivant à Harabec a permis de donner plus de poids à la fois à l'histoire et aux personnages. La vraie force d'Ayesha est, à mon sens, le contexte assez original par rapport aux ouvrages de fantasy habituels (monde orientalisant, inversion des standards entre les peuples) ainsi que la place importante des personnages féminins aux personnalités variées. Certains classiques du genre sont repris sans surprise mais Ange parsème les indices le long du récit pour permettre au lecteur de tirer ses propres conclusions au fil de la lecture. Je ne me suis à aucun moment sentie trahie par des retournements illogiques.
Sans révolutionner complètement le genre, c'était un bon moment de lecture qui m'a changée des duels épiques, des elfes/nains/dragons ou tout simplement de l'univers médiéval qu'on retrouve très souvent.
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Je n’avais pas encore eu l’occasion de lire de la fantasy française, et pour une première expérience, c’est plutôt réussi !
L’insertion dans le livre se fait très facilement ; s’il faut souvent plusieurs chapitres pour s’habituer au monde décrit et à toutes ses particularités, celui-ci ressemble beaucoup au nôtre et ne recèle finalement que très peu de magie. C’est peut-être là la caractéristique principale de ce livre : pas de créatures magiques, de pouvoirs surpuissants, mais seulement des thèmes peu courants dans le genre : l’esclavage, la religion, la politique…
La « magie » dans ce livre repose sur des croyances, des coïncidences suspectes et toutes sortes de cultes. Il semblerait que la véritable magie soit celle de l’amour : celle du souverain envers son peuple, de la mère envers son enfant, de l’amant envers sa compagne.
L’univers est parfaitement mis en place : le monde est détaillé et chaque Royaume a sa place, la politique y est bien expliquée ainsi que les diverses religions.
L’ouvrage commence avec un jeune galérien, Arekh, qui, après un naufrage, est sauvé par la reine d’Harabec, Marikani, et l’une de ses compagnes, Liénor. Les héros partent alors pour un long périple : du Royaume d’Harabec à la Cité de Reynes, en passant par celle de Salmyre.
L’intrigue principale est centrée sur les esclaves, et l’on comprend dès le début que va se jouer leur libération. Autour gravite l’histoire d’Arekh, un jeune inconnu dont le passé est révélé au fil de l’histoire.
Si j’ai trouvé cette intrigue originale, je regrette un peu que les événements soient si aisément devinables. Le dénouement des deux premiers tomes ne laissent aucun suspens, on sait dès les premières pages ce qui va arriver. Quant au dernier opus, la fin m’a un peu déçue sur le moment, mais avec du recul, elle montre finalement l’ampleur que peut prendre la religion pour un peuple.
En ce qui concerne les personnages, j’ai beaucoup aimé celui d’Arekh, dont le caractère a nettement évolué au fil du livre, au contraire de personnages secondaires comme Laosimba, qui sont plus stéréotypés. J’avoue avoir aussi un petit faible pour Harrakin (le souverain d’Harabec) qui prend un peu plus d’importance dans le dernier tome.
Le gros plus d’Ayesha est les thèmes qu’il aborde et qui changent de la fantasy traditionnelle, tout en gardant de nombreuses aventures pour les héros.
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Magnifique opus de Ange !
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Cette lecture fut un véritable régal et une belle surprise. Je m'attendais a un roman sympathique et j'ai ouvert les portes sans le savoir d'un monde riche en rebondissement, assez éloigné des clichés des grandes oeuvres du genre et très rafraichaissant.
L'aventure est très plaisante à lire, les personnages ne sont pas manicheens, les passés sont troubles et l'avenir assez flou.
Amateurs de fantasy, de magie, de révélations, d'action et d'intrigues de palais, plongez dans ce roman les yeux fermés.
En plus c'est de la french fantasy! Vivement que je lise la suite!!
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La critique d'Adrien
J’ai beaucoup aimé “Ayesha: la légende du peuple turquoise”. L’histoire est attachante, les personnages ont chacun leur propre histoire et les thèmes abordés sont bien écrits. D’abord la religion. Dans ce monde créé par Ange, la religion a un grand poids et tout le monde doit respecter les lois religieuses. Ceci a une importance considérable dans le livre et ça rajoute une dimension différente. Un autre thème est l’esclavage. Il est très bien expliqué et ça m’a fait beaucoup réfléchir sur l’esclavage. Un autre thème est celui de la révolution et de la guerre. Malgré le fait qu’il y avait un peu trop de batailles, je trouve que les scènes sont bien écrites et c’est comme si on était au cœur de l’action.
Mais je trouve qu’il y a quelques petits défauts. Il y a trop de personnages et vers la fin du livre on commence à s’y perdre un peu. Aussi, comme je l’ai déjà expliqué, il y a trop de batailles et ça m’a un peu désintéressé du livre. Le livre est un peu trop long et vers la fin on commence à se détacher de l’histoire.
Néanmoins à cause de sa taille je conseille le livre à tous les grands lecteurs et au fans de la fantasy. Avec des personnages attachants, une histoire originale et des thèmes qui ont une importance dans notre société, Ayesha est un livre que je conseillerais en un clin d'œil.
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"Les Trois Lunes de Tanjor" est un roman de science-fiction écrit par Pierre Bordage sous le pseudonyme d'Ange. Il s'agit d'une œuvre de science-fiction qui se déroule dans un univers futuriste et qui explore des thèmes tels que la spiritualité, la technologie et la nature de l'humanité. Le roman est le premier tome d'une trilogie, suivi de "Le Souffle de la Lune" et "La Guerre des Mondes."
Le tome 1 de la trilogie "Les Trois Lunes de Tanjor" d'Ange, intitulé "Le Peuple Turquoise," se déroule dans un futur lointain, sur la planète Tanjor. Tanjor est un monde où trois lunes influencent profondément la vie et la société, et pose les bases de l'univers complexe et mystérieux de Tanjor, où la nature et la magie côtoient la science.
L'histoire suit le personnage principal, Axelle, une jeune femme appartenant au peuple Turquoise, qui est en contact étroit avec la nature et les forces spirituelles de la planète. Axelle possède des dons de communication avec la faune et la flore locales.
Lorsque des forces maléfiques menacent l'équilibre de Tanjor, Axelle et son peuple se retrouvent entraînés dans une quête pour sauver leur planète. Le roman explore des thèmes de spiritualité, de technologie avancée, de conflits et de survie.
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Un poignard ouvre le livre un autre le referme. Le premier rend la vie le second l'achève. Ce n'est pas un hasard mais le symbole de la vie d'Ayesha toute entière consacrée à la survie de son peuple au prix d'un combat acharné, petite femme fragile à la très forte personnalité, mélange subtil de courage, d'ambition, d'altruisme, d'orgueil, de désillusion et d'espérance. A travers sa fuite puis la reconquête de son trône et enfin son combat pour libérer son peuple menacé d'extermination, on découvre, évoqués par une langue précise, fluide et évocatrice les multiples paysages des principautés de Reynes et des cités voisines, depuis les hauteurs dangereusement glacées des Pics et des souterrains qui les traversent, aux cités bigarrées des royaumes, de leurs peuples et de leurs cultures. C'est l'épopée d'un monde à une période charnière de son histoire qui se déroule sous nos yeux, avec ses beautés et ses hontes, ses calculs et ses élans de générosité. Un monde de légende qui ressemble pourtant bien au nôtre.
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Rien n'aurais jamais du réunir Arekh El Morales, mercenaire au passé bien sombre, et Marikani, jeune reine idéaliste qui porte en elle un bien lourd secret. Et pourtant le destin va s'acharner à les réunir, souvent bien malgré eux, et placer sur leurs épaules une charge immense, celle de la légende d'Ayesha, la déesse qui va libérer le peuple turquoise après des millénaires d'esclavage.
En plus de nous raconter une belle et triste histoire, ce roman nous rappelle aussi comment le fanatisme, l'ambition et le poids des traditions peuvent amener des peuples à accepter des choses aussi terribles que l'esclavage et le génocide. Les personnages sont à la fois terribles et attachants, les retournements nombreux, et la fin pas si prévisible qu'on l'aurait cru au départ.
C'est donc pour moi une lecture très recommandée, surtout dans cette belle édition de Bragelonne, même s'il existe aussi en 3 tomes dont le premier est Les trois lunes de Tanjor, Tome 1 : Le peuple turquoise.
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Un premier tome qui dresse l'histoire d'un peuple mystérieux, et de royaumes où jeu de pouvoir et trahisons sont au premier plan. La religion et les croyances y sont aussi très présentes (l'esclavage du peuple turquoise est en effet inscrit dans les étoiles par les dieux, le rendant légitime), et, dans ce premier tome, un début de réflexion sur ce que les croyances peuvent pousser à faire est amorcé.
Si je me suis pas mal perdue dans les descriptions à certains moments, l'environnement imaginé par le duo n'a clairement rien à envier aux mondes créés par les auteurs américains de fantasy !
La plume des auteurs permet de ressentir les émotions éprouvées par les personnages comme si on y était. Les auteurs sont aussi très doués pour nous mener sur de nombreuses pistes d'hypothèses en tout genre. Bouleversement de l'histoire, des personnages et du lecteur garanti dans les derniers chapitres !
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Lecture abandonnée. Les raisons ? De trop nombreux haussements de sourcils, d'expirations de dépit et d'ennui, tout simplement.
Les 200 premières pages ne sont que des suites de péripéties sans grand intérêt, pendant lesquelles nos deux personnages principaux fuient leurs terribles ennemis. Ajoutez à cela leur psychologie presque aussi fine que celle d'ados écervelés, alors qu'ils sont, je crois, sensés être adultes.
Que ce soit du Young Adult passe encore. Je n'ai rien contre ça, au contraire. Mais là où Philipp Pullman ou J.K. Rowling nous présentent des personnages auxquels on s'attache, ici, c'est peine perdue, et on est franchement proche des clichés (les clichés tout droit sortie de la bien-pensance de notre siècle, d'ailleurs, ce qui pourrait être bien si c'était correctement exécuté...). On a donc Marikani, une noble qui dirige un royaume ( sans doute est-elle sensée représenter la femme forte du roman ?) et qui est sujette à des états d'âmes ou des crises de sentimentalité comme en connaissent les fillettes de 10 ou 12 ans, presque des caprices. Et, à ses côtés, Arekh, un grand gaillard musculeux, fort rugueux et sympa seulement quand il le veut qui, on s'en doute, finira par avoir le cœur tendre.
Soit.
Si, encore, tout cela était servi par une plume agréable et une structure de même, loin du dépouillement propre à l'écriture de scénarii ? Car, non, je suis au regret d'affirmer qu'un roman ne s'écrit pas en achevant une phrase et en passant à la ligne à tout-va. Une belle invention existe : le paragraphe.
Encore que, de scénario, le roman n'en a que l'air, car il en manque cruellement. À moins que celui-là n'arrive que lorsque nos deux héros cessent enfin de fuir (patience que je n'ai pas eu), autrement dit lorsque les deux auteurs ont certainement été à cours d'idée concernant les fuites rocambolesques (fuite par les grottes et rivières souterraines, fuite sur un navire du peuple des fleuves, etc) et ont enfin décidé d'écrire une histoire, une vraie. Car c'est aussi là le problème, nos deux auteurs nous donnent le sentiment de ne pas savoir où aller pendant les 200 premières pages et brodent à qui mieux mieux. Ca va 5 minutes.
Soit.
On parle aussi d'inspiration orientale. Et, sur ce coup, je parlerais plutôt d'appropriation culturelle. On est vaguement dans quelque chose qui nous fait imaginer l'orient (encore que) mais les personnages ont tous la psychologie d'occidentaux bien campés. On ose la comparaison avec Les Lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay et, sans être un fan du monsieur, je peux dire que Ange en est à des années-lumières, tant au niveau du style, de l'univers, des personnages, etc.
Soit.
Mais alors, bon sang... Quand on me vend ce roman comme un classique de la Fantasy Française...
Eh bien...
J'en suis... sans voix.
Peut-être est-ce un classiques seulement parce qu'ils s'est bien vendu ?
...
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A sa première lecture, le livre m'avait laissée mitigée. Je n'aimais pas la fin, ni certaines longueurs qui me semblaient inutiles. A sa deuxième lecture quelques années plus tard, j'ai totalement révisé mon jugement.
Une fois que je savais vers quoi les personnages se dirigeaient, j'ai apprécié chaque détail et péripétie de cette histoire.
Et quelle histoire ! Une fresque flamboyante et grandiose même si fort sombre et cruelle sur une révolution, sur la "fin d'un monde".
Un livre où les auteurs réussissent l'exploit de nous faire aimer deux anti-héros un assassin parricide et une usurpatrice
Définitivement une de mes lectures préférées.
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