Citations de Barjy L. (34)
Le choc qui suit est tellement brutal que son chariot dévie de 90 degrés. Obnubilé par l'heure, Warren en a oublié de regarder devant lui. Il relève les yeux pour croiser plusieurs clients à la mine accusatrice. Il leur offre un rictus de contrition puis se tourne vers la droite et l'autre chariot qu'il vient littéralement de défoncer.
Derrière celui-ci, un homme hébété et entre ses mains, à hauteur de poignée, une petite fille apeurée.
On pense que le bruit d'un cœur qui se brise ressemble à celui d'éclats de verre, mais en réalité, c'est celui d'un déchirement. La douleur qui l'accompagne est infinie.
On ne peut pas entrer deux fois en collision avec la même personne deux jours de suite sans que le destin y soit pour quelque chose.
Tout est tellement plus simple quand la lâcheté vous prend par la main pour vous entraîner au loin
Ces quelques mots, ces échanges quotidiens sont devenus ses respirations et la voix de Vince, son souffle.
La vie est une question dont même la finalité n'a pas de réponse
Il vient de trébucher sur le bonheur.
Il vient juste de décider que Todd et sa fille, qui ne l'est pas vraiment, feront partie de sa vie, d'une manière ou d'une autre. Peu importe la place qu'ils accepteront de prendre dans son existence. Tant qu'ils voudront bien partager un bout de route avec lui, tout lui va.
Demain, il va les retrouver. Demain, il va pouvoir respirer de nouveau...
Tout pourrait être tellement plus simple si son corps acceptait ce que son cœur lui dictait.
« Kyle ne regretta jamais son choix. Cette maison avait été le lieu de leurs renaissances. Cette maison était son chez lui. Leur chez eux. Clara serait fière de lui. La vie avait repris ses droits. Dans ces murs, témoins silencieux d’une évidence. »
« Thé vert aux mangues et caramboles », en lui servant une tasse.
« Original comme mélange », en enlevant ses lunettes et ses gants.
« Toxique à haute dose », précise-t-il.
« Voilà qui est rassurant », un rien perplexe.
« Tu ne crains rien », inébranlable alors qu’il rempli la deuxième tasse.
« Je sais », redevenant sérieux.
Les silences font partie de leurs conversation, Chip s’y est habitué et n’en éprouve plus aucune gêne. Il y a, dans l’écho de ce « tu ne crains rien » comme une réponse à toutes les questions qu’il n’a eu de cesse de se poser depuis leur première rencontre.
"Les mots que l'on n'a pas dit sont les fleurs du silence."
Raiden s'écarta et ferma la porte. Il lui fit face et, d'un geste lent, devenu si commun entre eux, posa sa main sur la joue de Kian.
— Viens, on va se regarder l'automne par la fenêtre.
Ne pas effrayer l'animal qu'il est encore.
Réapprivoiser l'homme qu'il est toujours.
"Je ne suis plus rien... Ça ne marchera jamais", le repoussant par les mots, le retenant dans les gestes.
Il a vécu toute sa vie entouré d'uniformes, tant à l'école qu'entre les quatre murs de la demeure familiale. Il aimait les livres, son père n'aimait que l'uniforme. Il a fini par abandonner les uns pour endosser l'autre. Brian n'a jamais cherché à contredire sa destinée. C'était juste là, une évidence. Jusqu'au jour où il a été déployé en Irak. Il en est revenu décoré, mais désillusionné et n'a eu droit pour tout réconfort qu'à un sourire satisfait du Colonel, mais distant et froid du père. Blessé, il a fait son coming-out comme on crache sa vengeance ; son père ne lui a jamais pardonné.
— Vous n’avez pas l’impression d’outrepasser vos fonctions, là ?
— Il est 10 heures… Je suis en pause… J’outrepasse ce que je veux.
𝑻𝒖 𝒇𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆, 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒎𝒂 𝒗𝒊𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒎𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔
« Il y a quelque chose d’étrange chez lui, Mike. Quelque chose qui me bouffe à chaque fois que je le regarde… Je me fiche de ce qu’il a fait, de ce qu’il était… Je vais le tenter ce fichu défi qui me semblait insurmontable. »
« Lequel, fiston ? »
« Celui de l’aimer au-delà de ses ombres. »
« Bien », approuve Mike. « Je passerai le voir dans la semaine… Salue-le de ma part. »
« J’y manquerai pas… À demain, Mike. »