Citations de Barjy L. (39)
Il y a des êtres qui ont la force de se battre pour survivre.
Il y a des êtres qui ont la force de vouloir mourir.
Appuyé sur le capot de sa voiture, il fixa le troisième. Raiden savait qu'il était là. C'était devenu un rituel. Un rendez-vous sans horloge... Une respiration entre eux.
Il aurait voulu lui dire que maintenant tout était fini. Qu'il était libre et qu'il pouvait enfin vivre pour lui. Mais quand il croisa le regard de son ainé avant de sombrer à jamais, il comprit son erreur. Il venait de tuer Raiden. Parce que sa vie, c'était lui et que, sans lui, elle n'avait plus de raison d'être.
C'est une quête sans fin et sans espoir, mais je n'abandonnerai jamais... Il y a encore des âmes à sauver derrière ces corps meurtris.
"Ils sont en mille morceaux, ces mecs, ça serait cool que chacun soit la colle de l'autre."
Ces quelques mots, ces échanges quotidiens sont devenus ses respirations et la voix de Vince, son souffle.
Ne pas effrayer l'animal qu'il est encore.
Réapprivoiser l'homme qu'il est toujours.
"Je ne suis plus rien... Ça ne marchera jamais", le repoussant par les mots, le retenant dans les gestes.
Il a vécu toute sa vie entouré d'uniformes, tant à l'école qu'entre les quatre murs de la demeure familiale. Il aimait les livres, son père n'aimait que l'uniforme. Il a fini par abandonner les uns pour endosser l'autre. Brian n'a jamais cherché à contredire sa destinée. C'était juste là, une évidence. Jusqu'au jour où il a été déployé en Irak. Il en est revenu décoré, mais désillusionné et n'a eu droit pour tout réconfort qu'à un sourire satisfait du Colonel, mais distant et froid du père. Blessé, il a fait son coming-out comme on crache sa vengeance ; son père ne lui a jamais pardonné.
La vie est une question dont même la finalité n'a pas de réponse
Il vient de trébucher sur le bonheur.
— Vous n’avez pas l’impression d’outrepasser vos fonctions, là ?
— Il est 10 heures… Je suis en pause… J’outrepasse ce que je veux.
Il vient juste de décider que Todd et sa fille, qui ne l'est pas vraiment, feront partie de sa vie, d'une manière ou d'une autre. Peu importe la place qu'ils accepteront de prendre dans son existence. Tant qu'ils voudront bien partager un bout de route avec lui, tout lui va.
Le choc qui suit est tellement brutal que son chariot dévie de 90 degrés. Obnubilé par l'heure, Warren en a oublié de regarder devant lui. Il relève les yeux pour croiser plusieurs clients à la mine accusatrice. Il leur offre un rictus de contrition puis se tourne vers la droite et l'autre chariot qu'il vient littéralement de défoncer.
Derrière celui-ci, un homme hébété et entre ses mains, à hauteur de poignée, une petite fille apeurée.
On pense que le bruit d'un cœur qui se brise ressemble à celui d'éclats de verre, mais en réalité, c'est celui d'un déchirement. La douleur qui l'accompagne est infinie.
Demain, il va les retrouver. Demain, il va pouvoir respirer de nouveau...
On ne peut pas entrer deux fois en collision avec la même personne deux jours de suite sans que le destin y soit pour quelque chose.
𝑻𝒖 𝒇𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒂𝒎𝒊𝒍𝒍𝒆, 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒎𝒂 𝒗𝒊𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒎𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔
« Il y a quelque chose d’étrange chez lui, Mike. Quelque chose qui me bouffe à chaque fois que je le regarde… Je me fiche de ce qu’il a fait, de ce qu’il était… Je vais le tenter ce fichu défi qui me semblait insurmontable. »
« Lequel, fiston ? »
« Celui de l’aimer au-delà de ses ombres. »
« Bien », approuve Mike. « Je passerai le voir dans la semaine… Salue-le de ma part. »
« J’y manquerai pas… À demain, Mike. »
« Il est magnifique, ton Tony », lui murmure-t-il à l’oreille.
Il pense chaque mot qu’il vient de souffler à son fils.
Magnifique parce qu’il est là, alors que rien ne l’y oblige.
Magnifique parce qu’il a aimé son fils sans le juger.
Magnifique parce qu’il a donné du plaisir à ce corps abîmé et montré à son fils qu’il pouvait être désirable et désiré.
Magnifique parce que son fils l’est aussi. »