Citations de Cicéron (310)
Nous préférons blâmer le nature plutôt que de condamner notre erreur.
La vertu suffit pour vivre heureux.
Les inconvénients do la vieillesse sont dus au caractère plutôt qu'à l'âge. La culture de l'esprit, la pratique des vertus en sont les remèdes.
La première loi de justice est de ne nuire à personne ; la seconde, d'user, comme d'un bien commun, de ce qui est à tous, et comme d'un bien propre, de ce qui est à soi : or on n'a rien à soi par la nature ; la première occupation et la loi de l'Etat, voilà l'origine de la propriété ; car nous ne sommes pas nés pour nous seuls.
Le désir de connaître la vérité est naturel à l'homme; mais il faut en craindre les excès et le subordonner toujours à son but principal qui est l'action.
Nulle cité n'est plus éloignée de la perfection que celle où l'on croit que les riches sont les meilleurs.
souffrir affreusement de ses propres misères, ce n'est pas aimer un ami : c'est s'aimer soi même.
Lorsque j'eus pris la toge virile : tant que c'était possible et autorisé, jamais je ne quittais l'ombre du vieillard.
Mais aujourd'hui une circonstance fortuite m'empêche d'introduire cette méthode dans mon traité du Destin.
La bienfaisance aussi est un des moyens les plus sûrs de nous attacher les autres hommes : or on les aide par ses services ou par son argent; les services sont plus dignes d'une grande âme ; et, quant aux simples dons, il faut toujours distinguer le prodigue du libéral, et, d'une autre part, éviter le soupçon d'avarice: une largesse bien entendue nous met à l'abri de ce reproche; mais un bienfait mal placé, dit Ennius, je l'appellerais un méfait.
La grandeur d'âme se reconnaît à deux marques; le mépris des choses extérieures et le désir de faire de belles actions conformes à la justice et à l'intérêt public, quelle que soit d'ailleurs sur nous l'opinion des autres hommes.
La grandeur d'âme est la troisième source de l'honnête, et celle qui produit les actions les plus éclatantes; mais elle a besoin d'être réglée; sinon, elle dégénère en une dureté farouche, et les stoïciens la définissent bien quand ils disent que c'est la vertu armée pour l'équité; sans elle le courage devient témérité, obstination, ou amour de la vaine gloire.
En effet la crainte est au mal à venir ce que le chagrin est au mal actuel.
Est enim metus, ut aegritudo praesentis, sic ille futuri mali.
Vous voulez savoir ma conviction, mon sentiment ? La substance qui englobe une vive intelligence, une vaste mémoire du passé, une solide prescience de l'avenir, tant de talents, de savoir et de découvertes ne saurait être mortelle.
194. Les lois, en effet, sont un encouragement à rechercher la dignité de la vie, du moment qu’à la vertu, aux efforts vers le bien elles décernent les honneurs, les récompenses, la gloire, et qu’aux vices et à la mauvaise foi elles infligent les amandes, l’ignominie, la prison, les coups, l’exil ou la mort. Et puis, leurs leçons ne sont point comme ces débats sans fin, où la controverse est toujours permise ; c’est avec autorité et d’un geste impératif qu’elles nous commandent de dompter nos passions, de refréner nos désirs et, sans doute, de défendre notre bien, mais aussi de tenir loin du bien d’autrui et nos pensées et nos regards et nos mains.
[A propos de Q. Lutatius Catulus]
Catulus est le Romain helléniste, au goût délicat et à la culture érudite, passionné pour les choses de la Grèce, parlant et écrivant le grec en perfection. […] Il n’arrachait pas aux juges par sa véhémence une sentence favorable ; mais, sans leur faire violence, il savait les bien disposer et incliner doucement leurs cœurs à ce qu’il leur demandait.
[A propos de M. Antonius]
Le père de celui qui fut le collègue de Cicéron dans le consulat […]. Redoutable dialecticien, il savait trouver les arguments qui frappent, les placer dans l’endroit le plus propre à les faire valoir, réfuter au contraire ceux de la partie adverse. […] Avec cela peu scrupuleux, toujours prêt à se contredire lui-même, ne publiant aucun de ses discours, afin de ne pas se voir opposer quelque jour ses propres paroles et de pouvoir nier des opinions précédemment exprimées : c’était le modèle de l’orateur habile, de l’avocat d’affaires, rompu à tous les secrets du métier, incomparable pour triompher dans une mauvaise cause.
Le De Oratore fut conçu et rédigé dans l’année 55 av. J.-C., au fort des luttes entre Milon et Clodius. Il fallait l’extraordinaire aptitude de Cicéron à s’abstraire des évènements extérieurs, pour entreprendre en un pareil moment de composer un traité sur l’art oratoire.
-Introduction-
C'est par la philosophie que nous parvenons à toutes nos connaissances et à la connaissance la plus difficile, celle qui nous a nous-même pour objet ; telle est la vertu, et telle la portée du précepte qui ordonne de se connaître, qu'on l'a voulu attribuer, non à un homme, mais au dieu qu'on adore à Delphes.
Des Lois.
Donc la justice n'attend ni récompense ni salaire. C'est pour elle-même qu'on la recherche. Et toutes les vertus ont une raison d'être semblable, de toutes il faut juger de même.
Des Lois.