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4.16/5 (sur 22 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1944
Biographie :

Donald L. Miller esst un biographe et un historien américain.

Titulaire d'un Ph.D. de l'université du Maryland, il rejoint le Lafayette College en Pennsylvanie en 1978.

Il a également enseigné à l'université Cornell, au Graduate Center de l'Université de la Ville de New York, et à l'Université d'Oxford

Il est consultant pour des productions télévisées et cinématographiques, notamment pour les chaînes PBS et HBO.

Il a écrit huit ouvrages qui ont connu un grand succès aux États-Unis, parmi lesquels "The Story of World War II" (2002), "Supreme City : How Jazz Age Manhattan Gave Birth to Modern America" (2014), "City of the Century : The Epic of Chicago and the Making of America" (1996), "Les maîtres de l'air" (Masters of the Air: America’s Bomber Boys Who Fought the Air War Against Nazi Germany, 2007).
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Sur le bateau qui le ramenait en Europe en juillet 1946,il rencontra Phillis Heller,une juriste de la marine qui allait également rejoindre l'équipe de juriste américains à Nuremberg. Rosenthal et la jeune femme radieuse tombèrent instantanément amoureux et se fiancèrent dix jours plus tard. Rosenthal raconte:Nous voulions nous marier tout de suite mais Phillis me dit qu'elle avait promis à son père de lui demander son autorisation. J'ai trouvé ça super. J'épousais une fille vieux jeu. J'ai écrit à son père une longue lettre et sa réponse fût : Robert, vous faites tous deux une grosse erreur. Rentrez chez vous immédiatement. J'ai dit à Phillis:Je suppose que c'est fichu.Et elle a répondu : Mais de quoi parles-tu ? J'ai dit que je devais lui demander la permission. C'est fait. Maintenant on peut se marier. J'ai compris alors que j'avais des ennuis - j'épousais une juriste.
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Il atterrit le vent dans le dos, face au trafic aérien ; une manoeuvre dangereuse. Il prit sa décision tout seul : il savait que la petite amie de Check,une infirmière américaine, l'attendait dans une jeep au bout de la piste principale. Ils devaient se marier le lendemain. On ne pouvait atterrir comme ça, avec sa tête explosée, raconta Blanchette à Rooney plusieurs années plus tard, donc on a atterri avec le vent dans le dos. Elle ne l'a jamais vu.Une bonne chose.

Page 205
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Ce qui préservait ces hommes du désespoir, c'était l'instinct de survie, toujours puissant chez les plus jeunes, avec leur fort sentiment d'être indestructible. John Steinbeck,qui couvrait un autre théâtre d'opérations le même mois, écrivit que chaque soldat jeune et inexpérimenté, examinant les visages effrayés de ses camarades y voit la mort.Mais dans son cœur, il croit qu'il en ait exempté. C'est cette fantastique illusion qui le fait tenir.En écrivant ses souvenirs de Revenburg un demi-siècle plus tard,Franck Murphy se souvint des vers entêtants de la chanson britannique de la première guerre mondiale :
The bells of Hell go ting-a-ling
For you , but not for me.
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Lorsque John Egan arriva à Hobbs pour être son témoin de mariage,il apporta un parachute de soie.La mère de la mariée comprit tout de suite la signification de ce cadeau, et en une nuit et une journée, elle tailla dans le tissu du parachute une robe de mariée.Pendant que la jeune épouse remontait l'allée de l'église au bras de son père, Egan se pencha vers Cleven et murmura: Ou est la poignée d'ouverture ?.

Page 657
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Les blessés au combat étaient particulièrement exposés aux engelures
Le morceau d'acier qui avait transpercé leur chair avait souvent cour-circuité leur combinaison électrique. Allongés inconscients sur le plancher gelé de l'appareil,leur extrémités s'engourdissaient malgré les efforts de leurs coéquipiers pour les maintenir au chaud à l'aide des quelques minces couvertures. Le docteur Sheeley décrit l'épreuve insoutenable d'un navigateur dont le masque à oxygène avait été perforé par un éclat de flak qui avait explosé dans le nez de l'avion .Sans oxygène, il demeura inconscient une heure entière. Six semaines plus tard, on l'amputa des mains,des pieds,des oreilles et du nez,ses yeux gelés furent enlevés, et la chair nécrosée tombée de ses pommettes. Il est toujours en vie.
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Le courrier contenait parfois des passages de choix, que les prisonniers partageaient parfois avec leurs codétenus. Un capitaine reçu un Pull envoyé par une femme de la Croix-Rouge. Après qu'il lui eu écrit pour la remercier, elle répondit : je suis désolée qu'un prisonnier ait reçu le Pull que j'ai tricoté. Je l'avais fait pour un combattant. Un autre aviateur reçu des nouvelles inattendues de sa femme : Cher Harry, j'espère que tu as l'esprit ouvert. Je viens d'avoir un bébé, c'est vraiment un chic type, il t'envoie des cigarettes.
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Un pilote de chasse allemand expliqua plus tard l'efficacité de ces attaques frontales. La distance la plus dangereuse pour l'attaquant était entre 1000 et 600 mètres,à cause de la concentration de tir créée par le regroupement des bombardiers et de la densité du cône de feu.Une fois que vous êtes assez près...., la moindre erreur de visée... fait que vous êtes hors de l' angle de tir... et vous aurez une chance de les descendre... Soit en tuant directement l'équipage ou en touchant les moteurs et les réservoirs de carburant.
Par la suite, alors que les chasseurs allemands poussaient leurs attaques éprouvantes pour les nerfs jusqu'à moins de 100 mètres des bombardiers et que le nombre des victimes augmentait,certains des hommes en poste à l' avant des appareils se mirent à développer des phobies quasi paralysantes. Sur les équipages de départ assignés au 306 BG qui effectuèrent leur première mission début octobre 1942,30% des pilotes et des copilotes furent tués au combat. Une affiche destinée à remonter le moral des troupes avait été collée dans une base en Est-Anglie.Sous le visage d'un pilote souriant, on lisait ce défi : Qui a peur du nouveau Focke-Wulf?Un aviateur y épingla un morceau de papier, où était inscrit signez ici.Tous les officiers du groupe, y compris son commandant, signèrent.
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Même Clark Gable,qui n'embarquait qu'occasionnellement sur des missions faillit craquer. Il de soûlait pour s'endormir, disparaissait parfois un jour ou deux de la base pour se réfugier dans un cottage que possédait son ami l'acteur David Niven près du château de Windsor.
Une fois rendant visite à un camarade sérieusement blessé dans un hôpital de l'air Force,il perdit les pédales et fût à deux doigts de passer en cour martiale.. Le mitrailleur de tourelle ventrale avait été touché dans toutes les parties du corps, et il était couvert de bandages,comme une momie. Le médecin du service, un colonel de l'armée, annonça à Gable que le garçon n'avait que quelques heures à vivre et qu'il était si assommé par la morphine qu'il ne saurait même pas que l'acteur était venu le voir. Le chirurgien lui décrivit ses blessures avec une précision extrème lui montrant chacune d'elle : poumon perdu,colonne vertébrale sectionnée, côtes cassées. Gable vit alors les yeux de l'artilleur s'embuer.Il saisit le médecin par le bras, le traîna dans le couloir et le cloua au mur:Si vous refaites une chose comme ça, je vous tue ! dit-il.
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Il fut facile de partir, parce qu'au bout du voyage, ils rentraient chez eux.Mais les hommes ne pouvaient oublier les amis qu'ils avaient laissé en chemin.Avant de quitter l'Angleterre, Eugène Wing Ding Carson se rendit au cimetière américain de Madingley,sur une colline près de Cambridge.Il fit ses adieux à son coéquipier Mike Chaklos, tué en mission début 1944 En marchant parmi les tombes, j'ai pleuré comme un veau,en silence,se souvient Carson.
Des décennies plus tard, lorsque l'appel du passé se fit trop fort, Carson écrivit sa propre histoire pendant la guerre.Il l'acheva avec un poème écrit par un anonyme :

Oh,ne jouez pas la sonnerie aux morts
Pour ceux qui reposent à Madingley
Car ils étaient jeunes et joyeux
Jouez la musique d'aujourd'hui
Les airs de Dorsey,les chansons de Bing (Crosby)
Jouez les airs de Glenn Miller
Alors les croix aussi pourront se balancer
Avec ceux qui reposent à Madingley.


Page 665 du chapitre : Un défilé de misère
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Kurt Vonnegut, fantassin américain capturé pendant la bataille des Ardennes, avait été transféré à Dresde quelques jours avant le bombardement dans un convoi de travailleurs forcés..Les portes du wagon de marchandises se sont ouvertes, et, dans l'encadrement de dessinait la plus jolie ville que beaucoup d'américains n'avaient jamais vu.Aux yeux de Vonnegut, elle ressemblait à Oz.
On emmena les prisonniers jusqu'à un abattoir où on les parqua dans un des bâtiments, une étable en béton pour les cochons qui attendaient le couteau du boucher.Le bâtiment portait le numéro cinq.Vonnegut était dans le compartiment à viande quand les bombes tombèrent.L'endroit se révéla sûr.
On n'autorisa pas les prisonniers à sortir avant midi le lendemain.Dresde rappelait la lune,un paysage exclusivement minéral.Les pierres étaient bouillantes.Personne d'autres n'en avait réchappé dans le voisinage, écrivit plus tard Vonnegut dans son roman Abattoir 5 ou la croisade des enfants.
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