Edith

Séraphine est une jeune fille de 13 ans, née quelques mois après la Commune de Paris. Orpheline, elle a été recueillie par le Père Sarrault et est protégée de loin en loin par sa tante qui la confie à une veuve un peu rude (mais pas mauvaise) auprès de qui Séraphine apprend la couture.

Mais Séraphine ne veut pas devenir couturière et elle voudrait qu'on lui explique qui étaient ses parents.



Très attachante cette petite Séraphine ! Et le dessin d'Édith est chaleureux et envoûtant. On vit à Montmartre avec elle ! Destinée à un public adolescent, cette BD se lit avec bonheur, même quand on ne l'est plus depuis longtemps... Personnellement, ça me donne envie de lire le roman de Marie Desplechin.

La vie de Séraphine a bien mal commencé. Elle est née à l’hospice d’une mère mourante et aurait fini à l’orphelinat sans la bienveillance d’un vieux curé. Seulement voilà, les nonnes ne peuvent pas la garder. Que faire sinon prier Sainte Rita, patronne des causes désespérées ? Il faut croire que le père Sarrault a l’oreille de la sainte car celle-ci leur a vite envoyé une solution en la personne de Charlotte, la tante de l’enfant.

Ainsi, Séraphine grandit à Montmartre en cette fin de XIXe siècle, sous la protection d’un curé, d’une tante prostituée et de la couturière revêche à qui on l’a confiée. Mais Séraphine a bien d’autres aspirations que de bâtir des chemises et poser des boutonnières. Et puis elle est curieuse… Elle aimerait savoir qui étaient ses parents et ce que c’est que cette « Commune » que les adultes autour d’elle n‘évoquent qu’à demi-mot, éludant dès qu’elle ose poser une question. Alors, pourquoi ne pas s’en remettre une fois de plus à la sainte sous la protection de laquelle sa tragique naissance l’a placée ?

Cette BD est adaptée d’un roman jeunesse de Marie Desplechin que je n’ai pas lu, mais je pense y remédier un jour. J’ai beaucoup aimé Séraphine, jeune fille vive au caractère affirmé. Elle se montre aussi pragmatique qu’idéaliste, ce qui donne un intéressant contraste à son caractère, et change sans le savoir le monde autour d’elle. Par amour pour cette enfant, des gens qui ne se seraient jamais fréquentés en temps normal finissent par s’allier, ce qui est particulièrement émouvant, en plus de nous permettre un tour d’horizon de différentes classes sociales de l’époque.

Au-delà de l’histoire personnelle de la fillette, il y a celle de Montmartre et de ses habitants, celle de la Commune et de la plaie béante qu’elle a laissé. Tout cela est raconté de manière aussi pudique que touchante et m’a fait monter les larmes aux yeux plusieurs fois.

Cette BD est destinée à un jeune public, mais peut être appréciée à tout âge. Elle m’a donné envie de découvrir le roman.
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Séraphine est une orpheline qui vit à Paris du côté de Montmartre quelques années après les évènements de la Commune. Son passé et celui de ses parents disparus semble avoir un lien avec ces évènements, elle vit misérablement, hébergée chez une vieille dame acariâtre. C’est un récit sur les secrets de famille, sur le Paris de 1880, assez émouvant. Le trait est épais, simple, les couleurs sont posées en aplats aquarellés, faisant ressortir l’aspect granuleux du papier, donnant une touche vibrante et intense aux illustrations. J’ai trouvé cette bande dessinée élégante et touchante, mais le côté misérabiliste est vraiment très appuyé, sortez les violons, et dans le fond, l’histoire est assez caricaturale, c’est une Cosette, mais sans la dimension romanesque, ou plutôt, un romanesque sans originalité. Ça ne manque pas de qualité, mais cette lecture ne m’a pas transporté, trop de déjà vu, je n’étais pas loin de l’ennui par moments.

Marie Desplechin a écrit ce roman pour la jeunesse et Edith l’a adapté en bande dessinée. C’est l’histoire de Séraphine qui se retrouve orpheline quand sa mère meurt à l’hospice. Elle est recueillie par le père Sarrault qui se charge de lui trouver une personne qui puisse prendre soin d’elle. Elle est placée chez Jeanne une couturière un peu revêche mais qui la traite convenablement. Mais le rêve de Séraphine c’est de trouver une autre travail, alors elle prie sans cesse Sainte Rita, la sainte des causes perdues. Dans cette BD on découvre la vie sur la butte Montmartre au XIXe siècle environ 15 ans après les événements de la commune de Paris. Séraphine n’est ni pauvre, ni riche, elle mange à sa faim mais doit travailler sans cesse pour gagner son pain et son logis. C’est une autre époque où les enfants étaient considérés comme des travailleurs à part entière. Mais Séraphine a des amis qui prennent soin d’elle et elle pourra accomplir ses rêves. Grâce à Sainte Rita, qui sait ?

Paris, fin du 19ème siècle. Les habitants de la Butte Montmartre essaient de vivre et d'échapper à la misère, ravalant leur frustration suite à la chute de la Commune, une révolution pleine d'idéal qui a été écrasée par l'armée. Au fil de ses aventures, Séraphine apprendra qui étaient ses parents disparus et fera de belles rencontres. Une héroïne super attachante !

Décidément les livres de Marie Desplechin, qu'ils soient en roman ou adaptés en bande dessinée, ils sont géniaux !

J'ai beaucoup aimé cette histoire qui finit par réunir pleins de personnages autour d'une petite fille atypique et son histoire ! Cela m'a donné envie de acheter les autres livres de la série en romans.

Dans le palais, les cloches sonnent. Le roi est mort. C’est au tour du petit prince de monter sur le trône. Mais celui-ci est si triste d’avoir perdu son papa, qu’il pleure toutes les larmes de son corps. Dès la fin de son couronnement, le petit roi est accablé par les tâches que lui demandent de faire ses conseillers. Partir en guerre, mettre en prison les malfrats, faire encore et encore les comptes du château. Il est jeune et faire tout ça ne l’intéresse pas. Jusqu’au jour où il rencontre le bouffon Triboulet, qui lui remonte le moral et lui fait prendre conscience qu’en tant que roi, il peut changer les règles comme il le souhaite.



Une histoire pleine de tendresse, même si teintée de quelques larmes. On se prend de compassion pour le petit roi et toutes les responsabilités qui lui tombent dessus alors qu’il est si jeune et porte le deuil de son papa. C’est aussi un joli conte qui montre que l’on peut reprendre les choses et main malgré la tristesse et aller de l’avant, sans pour autant oublier ceux qu’on aime.



Pour découvrir d'autres albums avec comme personnage principal un roi, rendez-vous sur notre site !
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L'histoire : dans une ville tout blanche, accrochée à une falaise qui domine l'océan, un vieux rien vient de s'endormir pour toujours. les cloches sonnent à la volée : "le vieux roi est mort, le vieux roi n'est plus ! '. Dans le palais doré, perché au sommet du rochet, un petit prince pleure en regardant la mer. Un énorme chagrin lui serre très fort le coeur. "Viens petit prince, vient, c'est ton tour".



Voilà, le petit prince doit gouverner. Mais quoi de plus dire losque l'on est un petit roi ? Surtout lorsque l'on vient d'hériter d'un tel royaume et qu'on n'a pas eu le temps d'apprendre tout ce qu'il faut. Surtout lorsque l'on veut juste pleurer la mort de son père et que l'on est submergé par le chagrin. Le petit prince veut juste pleurer et être tranquille. Malheureusement, un prince, désormais un roi, ne peut se dérober. Il faut régner et faire vivre le château. Il faut gouverner, donner des ordres, prendre des décisions, même si on est pas d'accord. Ce nouveau petit roi est bien malheureux et lorsque l'on est roi, on ne doit plus pleurer ! Comment le roi va t-il s'en sortir ?



Ce petit album est vraiment très bien, l'histoire se lit à merveille, ce petit prince triste nous touche et on a vraiment envie de l'aider ! Les illustrations sont agréables et la fin est joyeuse ! Un album, tendre qui permet d'aborder le deuil et la solitude.
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Le jour où le petit prince de cette histoire devint roi ne fut pas un jour de fête pour lui... Il n'avait aucune envie de monter sur le trône, trop occupé à pleurer la mort de son vieux père. Mais un petit roi ne pleure pas, son conseiller le poussa donc à contenir ses larmes et à faire son boulot de monarque : décider de tout.



On a vraiment pitié de cet enfant devenu roi (pas facile de faire son deuil, encore moins quand on a un tas de nouvelles responsabilités à assumer), jusqu'à ce qu'il rencontre le bouffon Triboulet. Le fou lui fait voir la situation sous un tout autre angle... Le texte est agréable à lire, surtout les rimes du bouffon. Les dessins d'Edith m'ont autant plu que le texte, le trait est nerveux et expressif.



C'est un très bon album sur le deuil et les désagréments liés à l'exercice du pouvoir.