... Moi, dit quelqu'un, j'ai vu saint Jacques
Au milieu de deux cents hommes d'armes.
Ils allaient tout couverts de lumière,
Enguirlandés de vertes étoiles,
Le cheval que montait saint Jacques était un astre éblouissant.
Saint-Jacques, Ballade ingénue
(Poésie, Federico Garcia Lorca)
11 février N.-D. de Lourdes
Constantin Brancusi
(français d'origine roumaine, 1876–1957)
Avec ses formes très épurées, cette « Muse endormie » symbolise parfaitement l'œuvre de Brancusi, à la recherche constante de la ligne la plus douce possible. Considérant l'œuf comme la forme idéale, le sculpteur supprime au fil des ans les détails pour tendre vers un ovale au polissage parfait.
Lorsque la « Muse » fut exposée, un critique admiratif écrivit qu’elle était «lisse comme un glaçon qui fond».
Muse endormie–1910
Musée national d'Art moderne
(Paris)

■ CES MILLIERS DE LITRES D'EAU QUE L'ON CONSOMME SANS FORCEMENT LE SAVOIR.
Saviez-vous qu'il y a en moyenne près de 2 500 litres d'eau dans un t-shirt en coton ? Et plus de 15 000 litres d'eau dans un kilo de viande de bœuf ? C'est ce qu'on appelle l'empreinte eau : la quantité d'eau nécessaire pour faire pousser, transformer, transporter un produit. Voici quelques exemples du volume d'eau nécessaire à la fabrication de produits de notre quotidien :
- pour une pizza Margherita (mozzarella, sauce tomate et farine de blé pour la pâte), il faut donc 1 260 litres d'eau ;
- pour déguster une simple tasse de thé : 46 litres.
Le site Water Footprint Network propose un outil en ligne qui permet de calculer son empreinte eau. Et de prendre conscience de notre consommation "invisible" d'eau et de l'impact de notre mode de vie sur les ressources en eau douce.
• extrait d'un article mis en ligne le 21/03/2017
>> https://www.geo.fr/environnement/empreinte-eau-combien-d-eau-faut-il-pour-fabriquer-nos-produits-de-consommation-courante-172085
Je m'aperçois que mes personnages, mes animaux, mes insectes, mes poissons, ont l'air de se sauver des pages. Cela n'est-il pas vraiment extraordinaire ? Et un éditeur, qui a été informé de ce fait, a demandé ces dessins, de telle façon que je n'ai pu les lui refuser. Heureusement, le graveur Koizumi, très habile coupeur de bois, s'est chargé, avec son couteau si bien aiguisé, de couper les veines et les nerfs des êtres que j'ai dessinés et a pu les priver de la liberté de se sauver.
Ainsi s'exprime Hokusai dans la préface du tome II du Riakuga Hayashinan, ( Leçons rapides du dessin cursif).
Qui a vu l'archipel normand, l'aime ; qui l'a habité, l'estime. C'est là un noble petit peuple, grand par l'âme. Il a l'âme de la mer.

Quatre peuples minuscules, en tout, une vingtaine de milliers d'individus qui partageaient les immensités hostiles de la Terre de Feu : les Haushs, les Onas, les Yaghans ou Yamanas et les Alakalufs. Avant que Magellan ne vint frapper les trois coups de la tragédie sur ces rivages déserts battus par la pluie, la neige, la grêle, le vent, un vent d'une cruauté infinie, ils avaient en commun de se croire seuls au monde. On imagine le traumatisme quand ils comprirent leur erreur. En dépit des jugements atroces qui furent portés sur eux par Cook, Darwin, même Bougainville, et tant d'autres, ils représentaient un miracle d'adaptation. Lorsqu'ils en perdirent la recette au contact de l'occident, ils disparurent silencieusement. Au dernier recensement, si l'on excepte trois ou quatre dizaines de Métis, Haush : zéro ; Onas : zéro ; Yaghan : un ; Alakalufs : douze.
Haushs et Onas étaient des terriens, de grands types costauds, prodigieux marcheurs, chasseurs. Ils attrapaient les guanacos à la course. Ils vivaient nus, enveloppés d'une courte cape de fourrure. Fiers, belliqueux. Nomades sans cesse en mouvement à travers la Terre de Feu. Débarquèrent les chercheurs d'or, au milieu du XIXe, siècle, un ramassis d'assassins, avec leur « roi », Julius Popper, impitoyable tueur d'indiens. Puis les éleveurs de moutons, qui commencèrent à poser des centaines de kilomètres de clôtures de barbelés. Les Onas n'aimaient pas les clôtures. Il y eut des combats, flèches contre fusils. Un massacre. Arrivèrent enfin les missionnaires, des salésiens italiens, pour évangéliser ce qu'il en restait : deux mille Onas. Car des Haushs, plus à l'est, en vue de l'île des États, nul n'a plus jamais rien su : disparus sans laisser de traces. C'est à l'île Dawson que les salésiens recueillirent ce peuple décimé. Animés d'une sainte bonne volonté, ils construisirent des maisons, un hôpital, une école, une pharmacie, une église, des ateliers, etc. Ils habillèrent leurs pensionnaires nus. Leur apprirent à lire, à écrire, la menuiserie, à coudre, à forger. Alors ces grands bavards d'Onas se turent. Ces conteurs intarissables perdirent l'usage de la parole. Et ils commencèrent à mourir « de maladies rebelles à la science ». Devenus bons catholiques au contact des salésiens, les enfants, selon le père del Turco, désolé, « passèrent maîtres dans l'art de mourir chrétiennement ». En 1939, la mission de Dawson fut fermée, quand fut porté en terre le dernier des Onas sauvés. Rares furent ceux qui purent échapper à cette sollicitude, à laquelle, d'ailleurs, on ne saurait rien reprocher, que l'ignorance de ces temps-là. La dernière des Onas s'appelait Lola. Elle vivait dans une cabane de rondins au bord du lac Fagnano, de la charité de l'estancia voisine, qui, tout de même lui devait bien cela. Seule s'exprimer encore dans sa langue, mais plus personne pour la comprendre. Elle s'est éteinte dans les années cinquante. Voici, traduit par l'ethnologue Ann Chapmann, l'un des chants funèbres qu'elle chantait : « Cœur de beauté, Lune au visage ample, Lune au visage brûlé, Visage coléreux ! Partons chez la fille du Ciel... » Apollinaire ? Non, Lola.
2446 - [p. 118-119] Éliminés jusqu'aux derniers, par Jean Raspail.

Citation de l'article de Margaret Atwood sur la robotique, page 67.
Nous sommes allés assez loin dans cette direction (l'attachement aux robots), comme l'illustrent parfaitement "Les femmes de Stepford" et le film "Her", dans lequel l'acteur principal, Joaquin Phoenix, est hypnotisé par la voix rassurante, bien qu'artificielle, de son smartphone. Et parfois, les genres s'inversent. Susan Swan a écrit l'histoire d'une femme qui crée Manny, un robot mâle doué pour la cuisine et programmé pour la compassion. le rêve de toutes les filles. Jusqu'à ce que sa meilleure amie le lui pique. Misant sur sa fonctionnalité "empathie", elle lui démontre qu'elle a davantage besoin de lui. Comment pourrait-il résister ?
Mais revenons à notre vraie vie, qui ressemble de plus en plus à de la fiction. On nous promet la livraison de pizzas par drone - un feuilleton burlesque en perspective, où il sera sans doute souvent question d'accidents de sauce tomate.