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Critiques de Giedré (42)
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La boîte de petits pois

En 1952, l'URSS parade aux JO. Tout le monde admire ses sportifs de très haut niveau. Ce merveilleux système pourrait bien faire des envieux, d'autant que toute la population se réjouissait d'habiter ce si beau pays parce que, évidemment, tout était super... Oui mais derrière cette belle image que renvoyait ce pays se cachait un tout autre visage. Il était interdit de critiquer sous peine d'être envoyé très loin, les gens se méfiaient les uns des autres, des espions surveillaient partout. GiedRé a même eu un oncle qui, après avoir collé des affiches dans la rue, s'est retrouvé emprisonné pendant 5 ans. Sa propre mère n'avait le droit de lui rendre visite qu'une fois par an. Pourtant, GiedRé ne garde pas un mauvais souvenir de ces années passées en Lituanie, trouvant dans chaque situation difficile du positif. Aujourd'hui, avec son regard d'adulte, elle entrevoit différemment les choses...



Née à Vilnius en 1985, au temps où la Lituanie faisait encore partie du bloc soviétique avant qu'elle ne retrouve sa souveraineté en 1990, GiedRé garde quelques souvenirs des quelques années passées là-bas. Groupés à ceux de sa mère, de son frère et d'un de ses oncles, elle nous raconte son enfance avec ses yeux d'adulte. Des situations cocasses à certaines parfois plus tragiques en passant par des moments agréables, certains sûrement inoubliables. Avec le recul, l'exil de la Lituanie vers la France, elle se rend compte aujourd'hui que la vie n'était pas facile là-bas, ses parents ayant pourtant été privilégiés de par le statut de son grand-père. Avec beaucoup d'humour et de dérision, elle rend très attachante la petite fille qu'elle était. Graphiquement, le trait naïf, enfantin et très coloré de Holly R sied parfaitement à cet album touchant et plein de fraîcheur.
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La boîte de petits pois

GiedRé [prononcer Gui-èd-ré], je la connais depuis peu, et je l'ad♥re !

Je l'ai d'abord vue dans mon feuilleton préféré du printemps 2020 : le 'Journal de confinement' de Pierre-Emmanuel Barré, génial et bien barré, justement, mélange d'humour scato, de prises de position politiques et de préoccupations de confiné (dans un environnement de rêve, même si on préfère la mer à la montagne).

GiedRé, la veinarde, était 'enfermée' avec lui et leur chien Miskine, dans une maison du sud-ouest, aussi mignonne vue de l'extérieur qu'à l'intérieur - à l'image de son occupante, d'après l'idée que j'en ai : des fleurs & plantes, de jolis tissus (à pois, fleuris, colorés, avec dentelle) pour les fringues et la déco, des pulls tricotés par une mamie (ou comme si)...



Née en 1985 à Vilnius, GiedRé est arrivée de Lituanie avec son frère et leur mère, à la fin de l'empire soviétique. Elle n'avait que sept ans en 1992, mais garde des souvenirs précis de sa vie là-bas, en ex-URSS.

Elle les relate dans cet album superbement illustré par Holly R..

Ce témoignage a le charme des souvenirs d'enfance : des faits du quotidien en Lituanie dans les années 80 (surprenants pour nous, Occidentaux, même si on connaissait les problèmes de pénurie à l'Est), des anecdotes amusantes ou tragiques, le tout raconté avec un subtil mélange de candeur touchante (sans mièvrerie) et de maturité.



Frais, mignon, sincère, cruel, cet album ressemble à GiedRé, ou en tout cas à son personnage public (qui est également audacieux et provocateur*).

J'adore, j'admire cette chanteuse/musicienne/actrice, et je dois être un peu envieuse de son environnement : quelques 'gauchiasses' futés et rigolos de France Inter, notamment (en plus de son chien, de sa maison, etc.).

C'est donc avec beaucoup d'émotion que j'ai découvert la petite fille qu'elle a été.



Les interrogations & inquiétudes maternelles, en fin d'album, sont intéressantes... Je vous laisse découvrir cet aspect. ♥



-------



* https://www.youtube.com/watch?v=avtsdYnVUbo ♪♫
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La boîte de petits pois

Biographie de la chanteuse GiedRé qui y raconte son enfance, sa famille en Lituanie. Il en ressort beaucoup d’hypocrisie avec ces habitants qui doivent afficher qu’ils sont heureux, que tout va bien alors que c’est la galère pour trouver de la nourriture. Mais bon, on n’y voit pas comme en France des gens qui vivent dans l’abondance et qui passent indifférents devant un SDF. C’est montré comme une constatation au travers de l’autrice, qui me semble en écoutant ses chansons, aura toujours son âme d’enfant. Les dessins colorés correspondent bien à son état d’esprit. C’est frais, tendre, intéressant, joyeux et triste. Un pur bonheur, façon l’Arabe du futur.

Lu grâce à la critique de Ziliz que je remercie.
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La boîte de petits pois

GiedRé est une auteure-compositrice-interprète née à Vilnius en 1985. Elle a confié son histoire personnelle aux crayons de Holly R et il en naît l'album La boîte de petits pois.▪️

Pour nous raconter l'histoire de sa famille à commencer par l'enfance de sa mère en Lituanie dans les années 50, GiedRé a décidé d'adopter le point de vue d'une petite fille (celle qu'elle sera des années plus tard). Cela lui permet de dire certaines choses avec fausse naïveté et humour. ▪️



Sous ce vernis enfantin (créé par la voix qui raconte comme par les illustrations), les auteurs montrent le sort des opposants politiques, le climat d'espionnage généralisé et la paranoïa qui en résulte.





La boîte de petits pois aborde aussi les privilèges des gens du parti communiste (les fameux apparatchiks), l'interdiction de vendre et d'acheter quoique ce soit, ce qui donne lieu à des situations ubuesques, l'absence de chômage (mais pas le droit de choisir son travail), l'absence de sans abri (mais pas le droit de choisir l'endroit où l'on vit).GiedRè a les mêmes joies et les mêmes peurs que les enfants de l'Ouest mais est peut être moins "blasée" qu'eux, n'ayant pas tout ce qu'elle veut. Quand un produit rare est rapporté de l'étranger, elle souligne le sens du partage ancré dans les mentalités.



En arrière plan de cette histoire de famille, se dessine la Grande Histoire, celle de l'émancipation des pays baltes. J'ai appris ainsi que le 23 août 1989, les peuples des pays baltes ont formé une grande chaîne humaine en Estonie, Lettonie et Lituanie pour marquer les esprits.



La dernière partie du roman se passe en France où la mère de GiedRé s'installe avec ses enfants. Ce qui était produit de luxe ne l'est plus, ici on a accès à tout (mais ses petits camarades ne partagent pas)."et il y avait des gens qui avaient plein plein de trucs.



Et d'autres, qui n'avaient presque aucun truc, même pas de maison." La boîte de petits pois est un roman graphique que je vous invite vraiment à ouvrir pour mettre fin, au moins, au mystère des petits pois !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La boîte de petits pois

GiedRé est plus connue pour ses « chansons rigolotes sur des trucs pas très rigolos », qu’elle chante avec sa guitare et ses jolies robes enfantines et colorées. Elle vient ajouter une corde à son arc d’artiste avec cette bande-dessinée à l’image de son art, qui raconte avec un faux ton naïf des anecdotes, pour certaines assez sinistres, de sa jeunesse en Lituanie.



Quand GiedRé naît en 1985, la Lituanie est encore un satellite de l’URSS, soit un endroit où « si on vous demandait, il fallait répondre que tout était super et qu’on était très contents… parce que l’endroit où on envoyait les gens qui disaient que c’était pas super était encore moins super », à l’instar de cet oncle envoyé au goulag plusieurs années pour avoir collé des affiches anti-URSS. Outre l’absence de liberté de parole, cette bande dessinée raconte la vie difficile et paradoxale dans une République soviétique, faite de rationnements (anecdote douce-amère de ces queues se formant par opportunité – s’il y a des gens qui attendent, c’est forcément pour quelque chose de bien – pour au final repartir avec un bien inutile), de privations sur tout, la nourriture, les meubles (il fallait demander une autorisation à son patron pour avoir le droit d’obtenir un ticket d’achat de meubles ! qu’on obtenait plusieurs années après) sauf pour les apparatchiks et les personnes avec du réseau qui avaient accès à des biens de luxe (les fameux petits pois formant le titre de la bande dessinée).



Et pourtant, ces anecdotes rudes sont adoucies par le regard de cette petite fille pas comme les autres qui voit, de sa hauteur d’enfant, des choses normales là où elles nous paraissent extraordinaires, et sait en tirer le bon côté, à l’instar de cette gomme ou de ces chewings-gums rapportés de l’étranger par des amis, qui s’empressaient de tout partager entre copains, cette générosité de ceux qui n’ont rien qu’elle ne retrouvera pas à son arrivée en France… Mention spéciale au travail de Holly R., qui avec ses crayons de couleurs, retranscrit à la perfection ce ton doux-amer en noyant le sinistre sous des couleurs acidulées. Un album à découvrir !

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La boîte de petits pois

Une enfance en Lituanie, lorsque ce pays balte était encore une partie de l’URSS.

L’inimitable GiedRé, musicienne et humoriste, est née à Vilnius. Sa famille maternelle compte un oncle envoyé au goulag pour avoir collé des affichettes subversives. Son père, par contre, est fils d’apparatchik. La petite fille grandit donc dans un monde de propagande, de censure et de pénurie, un monde de vie collective où pourtant elle est heureuse des petites choses : partager un chewing-gum (mâcher une minute chacun son tour), recevoir un petit morceau de l’unique gomme à effacer de toute la classe… et "le truc le plus cool de la vie" : dormir sur le foin dans la grange, avec les cousins-cousines, lors des séjours à la campagne.

Elle raconte aussi la vie de débrouille, comment détourner du café, se procurer de la viande, les files d’attente interminables devant les magasins quasi-vides.

Avec des yeux d’enfant elle décrit la chute de l’URSS et l’indépendance de la Lituanie, puis le départ pour la France. Là, elle voit d’un œil critique la pauvreté et les sans-logis.

J’ai totalement adoré cet album écrit sur un ton faussement naïf, et illustré comme par des dessins d’enfant aux crayons de couleur par Holly R.

Challenge Bande dessinée 2023

Challenge Globe-trotter (Lituanie)
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La boîte de petits pois

GiedRé est née en 1985 et a vécu ses premières années en Lituanie, à l'époque de l'Union soviétique. Elle a ensuite rejoint la France, après la déclaration d'indépendance du pays en 1990, et l'ouverture de la frontière vers l'ouest pour les Lituaniens.



Avec ses textes et à travers les dessins de la dessinatrice Holly R, elle nous montre les difficultés de la majeure partie des citoyens soviétiques à l'époque : absence de liberté d'expression (l'oncle déporté pendant plusieurs années pour avoir collé quelques affiches), difficultés d'approvisionnement pour de nombreux produits, interdiction de sortir du pays… Certains cherchent à s'évader grâce à l'alcool.

Elle loue aussi des valeurs de solidarité et de partage qui se sont développées entre enfants (chewing-gum passant de bouche en bouche, gomme partagée en morceaux…).

L'arrivée en Occident est pour elle source d'émerveillement (découverte de bananes, abondance alimentaire…) et d'étonnements : il lui est notamment difficile de comprendre l'existence de SDF dans un pays si riche.



Cette bande dessinée est un témoignage à la fois sobre, émouvant et amusant de la vie quotidienne de nombreux soviétiques. J'en recommande la lecture !

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La boîte de petits pois

J'avoue ne pas connaître l'univers de GiedRé. J'avoue même que je la pensais d'origine suédoise ou danoise - peut-être du fait de son minois d'elfe blond, de ses tenues acidulées et de son prénom étrange (ah, les clichés !). Et bien, plantée ! Cette bd m'apprend qu'elle est née en Lituanie, pays qu'elle a quitté à l'âge de 7 ans, et qu'elle a sacrément à raconter de son enfance. Pauvreté obligée, système pourri privilégiant les délateurs et les proches du pouvoir, pas de jouets, pas de jeux, des adultes endormis par l'alcool, des parents séparés politiquement, on pourrait rêver mieux pour grandir! Mais la retranscription de ses souvenirs à hauteur d'enfant, avec ses yeux et son cerveau de petite fille occulte le sordide et les difficultés. Cela donne une bédé très tendre, sincère et touchante. Les dessins de Holly R, faussement enfantins, illustrent à merveille les souvenirs de GiedRé que l'on découvre sous une autre facette.
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La boîte de petits pois

Auteure, compositrice, interprète et humoriste, GiedRé se fait aujourd’hui scénariste de bande dessinée. Illustré par Holly R, l’album se veut autobiographique et retrace l’histoire familiale de l’artiste en Lituanie dans les années 1980-1990, alors que le pays fait encore partie de l’URSS. Le climat dans lequel GiedRé a grandi est donc assez éloigné de celui des petites filles occidentales de la même époque, et c’est avec ce quotidien qui nous est, pour la plupart, totalement étranger qu’elle entreprend ici de nous familiariser. Le récit est relaté à hauteur d’enfant (l’artiste est née en 1985 et quittera son pays pour la France à l’âge de sept ans) et mêle, comme c’est le propre de ce type de récit et dans la droite lignée d’un « Persépolis » ou, plus récemment d’un « Arabe du futur », petite et grande histoire. GiedRé naît donc en Lituanie au milieu des années 1980 et est le fruit d’une union entre le fils d’un apparatchik (membre haut placé du parti) et d’une femme de plus modeste condition et dont le frère a même passé plusieurs années dans un camp d’emprisonnement. La petite fille dépeint son quotidien avec une candeur touchante qui fait le charme de ce type de récit et nous décrit une enfance heureuse mais marquée par un certain nombre d’incongruités qui feront évidemment tiquer et permettent de mesurer le fossé idéologique séparant alors l’ouest et l’est de l’Europe. Le premier aspect sur lequel l’autrice a tenu à insister concerne les privations. Les habitants de l’URSS n’ont alors accès qu’à des produits très limités, si bien que le moindre aliment sortant de l’ordinaire rapporté par un membre de la famille fait figure de véritable trésor, qu’il s’agisse d’un simple chewing-gum, de bananes ou, pour expliciter le titre, d’une boîte de petits pois (le top du luxe, réservé aux membres du parti et leur famille). L’autrice a également été marquée par les files d’attente interminables se formant de façon soudaine près d’un magasin dans l’espoir de récupérer des produits frais (mais sans savoir ce que seront ces produits…), ou encore par le système de tickets qui permettait d’acheter, par exemple, des meubles, mais avec des délais ridiculement longs.



GiedRé parvient également par le biais de petites scénettes bien choisis à nous faire ressentir l’atmosphère lourde et oppressante qui pesait alors sur les citoyens, condamnés pour leur propre survie à se méfier de tout le monde et à n’émettre aucune critique à l’égard du régime, sous peine d’emprisonnement et de déportation. L’album n’est pourtant pas plombant, loin de là, puisqu’il s’en dégage une fraîcheur bienvenue qui apporte un contrepoids agréable à la lourdeur de l’ambiance soviétique. La bande dessinée relate aussi succinctement les étapes qui conduisirent à l’indépendance de la Lituanie (proclamée en mars 1990) et aux conséquences de cette rupture avec l’URSS. En parallèle à cette grande histoire (à laquelle participera essentiellement la mère de l’autrice), la petite GiedRé nous abreuve d’anecdotes rigolotes concernant ses facéties d’enfant, qu’il s’agisse de son insistance pour se faire baptiser dans le seul but d’obtenir des chewing-gum, de sa frayeur d’aller aux toilettes dehors lorsqu’ils paraient à la campagne, ou encore de son habitude prise avec son frère de capter les signaux de la télé du voisin pour les regarder jouer à leurs jeux vidéo. Des moments plein de tendresse et qui témoignent d’une enfance relativement heureuse. Il s’agit d’ailleurs là d’une dimension intéressante de l’ouvrage qui entend ne rien cacher de la dureté des conditions de vie des habitants de l’URSS à l’époque, sans pour autant rejeter la totalité des initiatives mises en place par le régime, ce qui permet à l’autrice de ne pas tomber dans l’écueil du « méchants communistes » contre « gentils capitalistes ». Évidemment, il est alors bien plus agréable de vivre en Europe de l’ouest à l’époque qu’à l’est, et cela saute aux yeux grâce aux nombreuses anecdotes déjà évoquées concernant le manque de tout, la corruption et la terreur qui régnait en URSS. Mais l’autrice n’idéalise pas pour autant le modèle capitaliste dont elle pointe aussi les travers, rappelant que, malgré tout, elle n’avait jamais connu dans son enfance de personnes au chômage (tout le monde possédait un travail), ni de sans-abris (tout le monde possédait un logement), et que le partage et la solidarité étaient des valeurs centrales dans la vie de tous. Un mot, pour finir, sur la partie graphique de l’ouvrage qui est elle aussi très réussie : les tons pastels s’accordent à merveille avec le regard enfantin de GiedRé et permettent eux aussi d’apporter un peu de légèreté au lourd climat soviétique.



« La boîte de petits pois » est un album qui s’inscrit dans la droite lignée des bandes dessinées autobiographiques mêlant histoire familiale et mise en lumière des conditions de vie sous telle ou telle dictature. GiedRé relate avec une fausse candeur touchante son enfance dans la Lituanie soviétique dont elle dresse un portrait évidemment sombre mais aussi nuancé, le tout porté par des personnages aux bouilles attachantes et des couleurs pastels attrayantes qui participent au plaisir que l’on prend à découvrir cette petite tranche de vie.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La boîte de petits pois

Il était une fois une petite fille et sa famille dans la Lituanie de l'URSS sous le régime communiste...



Très jolie bande dessinée qui retrace la vie d'une famille en Lituanie lorsque celle-ci faisait partie de l'URSS. Giédré nous confie son enfance sous le régime communiste puis son arrivée en France alors qu'elle était encore une enfant. C'est à travers ses yeux de petite fille qu'elle nous raconte les privations, la pauvreté, la peur mais aussi le partage, les joies simples et l'insouciance de l'enfance.

Le point de vue adopté est vraiment celui de l'enfant, et c'est cela qui est vraiment touchant. On voit bien que la petite fille ne réagit pas et ne vit pas les choses de la même façon qu'un adulte. Quand elle arrive en France, les différences sont pour elle flagrantes. Dans l'alimentation et le confort de vie bien sur mais aussi sur la façon d'être des gens. Elle regrette en un sens ce sens du partage qu'elle avait en Lituanie quand en classe ils découpaient une gomme pour tous les élèves ou qu'ils se passaient le chewing-gum de bouche en bouche.

le dessin est également dans cet esprit. Un trait enfantin et coloré comme le ferait un enfant. C'est très joli et met de la gaieté et de l'humour là où il n'y en a pas toujours.
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La boîte de petits pois

J'ai connu Giedré à travers sa musique, que j'aime beaucoup d'ailleurs.

Lorsque je suis tombée sur cette bande-dessinée autobiographique, je me suis dit pourquoi pas.



Elle y parle de son enfance en Lituanie sous le régime de l'URSS. On retrouve son humour à toute épreuve et un ton enfantin qui montrent une réalité beaucoup moins rigolote.



J'ai particulièrement aimé les illustrations d'Holly R qui collent tout à fait au ton et sont d'une jolie délicatesse.



L'ensemble est pétillant, plein de vie, ce qui n'enlève rien à la gravité de certaines situations. C'est une bande-dessinée qui est très agréable à lire et plutôt instructive sur la vie lituanienne en URSS à cette période.
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La boîte de petits pois

Cette lecture m'a très vite fait penser à Marzi.

Ce n'est pas la Pologne, mais la Lituanie, mais je ne pense pas que la situation ait été très différente.

C'est donc un voyage dans le temps, que j'ai fait, à l'époque l'URSS dominait les pays de l'est de l'Europe, et que la vie y était "formidable".... Car avec un regard de petite fille, sans autre référence que ce qu'elle vit au quotidien, comment savoir que ça peut être mieux ailleurs.

Et c'est au travers de cette fausse naïveté que je découvre l'histoire de cette famille. Et à chaque fois que je fais ce type de lecture je suis toujours aussi atterrée par ce qui y est raconté.... Comment est il possible d'en arriver là !?

Le post Scriptum, me fait aussi m'interroger sur notre monde aujourd'hui.... Ce n'est pas reluisant non plus...

Je crois que c'est le type de lecture qu'il faut faire régulièrement, pour garder un peu les pieds sur terre.

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La boîte de petits pois

En ouvrant La boîte de petits pois, nous entrons dans le quotidien d'une famille lituanienne pendant les années 1980, à l'époque où la Lituanie appartenait encore à l'ex URSS. Ce quotidien, c'est l'enfance de GiedRé ainsi que les souvenirs plus anciens que lui ont rapportés ses proches.



De prime abord, en feuilletant rapidement la bande-dessinée, j'avais un peu peur de ne pas adhérer au trait de crayon d'Holly R, trop enfantin. Mais intriguée par le personnage haut en couleurs de GiedRé, je me suis lancée dans sa lecture. Et, c'est une très belle découverte !



Le dessin et l'écriture sont faussement enfantins. Il y a de nombreuses trouvailles graphiques et scénaristiques. Le ton est teinté d'humour décalé et d'autodérision. Les illustrations sont très colorées. Tout ceci donne de la légèreté à une vie difficile marquée par la dictature, les privations, les emprisonnements... et les éternelles files d'attente. De plus, nous voyons les choses à travers les yeux de GiedRé enfant. Elle constate simplement des faits, sans jugement ni comparaison, puisque c'est la seule réalité qu'elle connaisse. On ne tombe pas dans le misérabilisme. Il se dégage même parfois l'impression d'une enfance joyeuse où l'entraide et le partage sont présents. Bien sûr, notre regard d'adulte lit entre les lignes. Mais tout est parfaitement amené, avec intelligence et subtilité.



La boîte de petits pois est à savourer et à partager sans modération, aussi bien pour les plus jeunes (avec un accompagnement pour contextualiser) que les adultes.
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La boîte de petits pois

Si vous avez aimé L'Arabe du futur, vous devriez aimer cette BD !



Alors, certes, le graphisme est très différent, mais il y a un regard commun. Il s'agit du regard naïf porté par un enfant sur une dictature, ici l'URSS. C'est tour à tour drôle, cocasse et tragique. L'auteure nous donne à voir le monde de son enfance en Lituanie. Son regard, souvent en complet décalage avec la réalité, rend l'histoire émouvante.
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La boîte de petits pois

Le dessin est un peu naïf, enfantin, au crayon de couleur, le ton de l’écriture aussi, c’est un témoignage raconté par un enfant, La Lituanie au temps de l’URSS, les goulags en Sibérie, les commerces d’alimentation vides... une enfance de privations, de pauvreté, dans une dictature. C’est édifiant, mais le rythme est trop linéaire et monotone, à tel point qu’il érode les émotions, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, un témoignage de plus sur la vie dans les pays de l’Union Soviétique avant 1989, intéressant mais pas totalement passionnant.
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La boîte de petits pois

La vie d'une famille en Lituanie, du temps du communisme, vue à travers des yeux de petite fille, racontée avec des mots de petite fille : beaucoup d'exagérations, d'émerveillement et d'incompréhension.



C'est intéressant de voir le communisme de l'intérieur, ça change de ce qu'on a pu étudier à l'école. On y découvre les habitudes, le principe des tickets pour avoir le droit d'acheter un objet, le rationnement et surtout... Les magouilles pour acheter des trucs en plus grande quantité ou de l'alcool, du café etc. On y découvre que des produits qu'on trouve partout ici, là bas ils étaient considérés comme des produits rares, de luxe.



Bien sûr, cette histoire est composée de souvenirs racontés par sa mère avant sa naissance ou son frère parce qu'elle était trop jeune pour se rappeler de tout, et, avec ses yeux d'enfant elle ne voyait pas ce qui pouvait être affreux.



Les graphismes, ressemblants à des dessins d'enfants, s'accordent parfaitement à l'histoire, à l'âge de GiedRé et à ses expressions d'enfant. C'est beau et agréable à lire en plus d'être très intéressant.
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La boîte de petits pois

La BD "La boîte de petits pois" est une autobiographie de GiedRé qui raconte son enfance en Lituanie dans les années 80, sous le régime communiste de l'URSS.

Le livre est rempli d'anecdotes drôles et touchantes, mais aussi de moments difficiles qui montrent la réalité de la vie sous un régime autoritaire.

Les dessins de Holly R sont très colorés et ont un style enfantin qui rend l'histoire encore plus touchante.

La BD nous plonge dans l'histoire de l'ex-URSS et nous rappelle que ce monde a existé, avec toutes ses difficultés et ses particularités.

C'est une lecture intéressante et émouvante qui nous permet de découvrir une partie de l'histoire de l'Europe de l'Est vue de la hauteur d'une petite fille.
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La boîte de petits pois

GiedRé est une artiste auteure-compositrice-interprète et humoriste que j’apprécie beaucoup. Je l’ai déjà vue en concert, je l’ai beaucoup écoutée sur France Inter, j’aime son style faussement naïf tellement engagé.



GiedRé est née en 1985. Elle était toute gamine quand le mur est tombé, puis quand la Lituanie a conquis son indépendance face à la grande puissance communiste, l’URSS. La boîte de petits pois nous narre la vie de sa famille, à Vilnius, fin des années 80 – 90.



Son grand-père paternel était un apparatchik alors que son oncle maternel était un dissident, colleur d’affiche. Inutile de dire que l’union de ses parents n’était pas bien vue par les belles familles respectives.



Ces souvenirs sont donc ceux d’une enfant, augmentés de ceux de sa famille, mêlant la grande histoire à sa petite histoire à elle. Les touches humoristiques et candides font tout le charme de ce texte « décalé » parce que vraiment, vivre dans un système où tout le monde se méfie de tout le monde, où les privations sont légion, où les familles doivent partager un même appartement à plusieurs générations, où les gens n’ont pas l’opportunité de choisir leurs emplois …



Il faut vraiment beaucoup d’ingénuité pour en faire une BD touchante et délicieusement acidulée.



Je n’ai pas découvert un monde inconnu, elle n’est pas la première a relater la vie sous le joug communiste avant la chute du mur de Berlin.



Mais j’ai apprécié la lecture de ce roman graphique très joliment illustré par Holly R. Le dessin est tout à fait en adéquation avec le ton enfantin du propos. Deux heures de lecture agréables qui m’ont fait sourire et dans lesquelles j’ai retrouvé la GiedRé féministe et engagée que je connaissais déjà.

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La boîte de petits pois

Une bande dessinée très chouette à lire, les dessins très doux, assez fins et les couleurs du dessinateur Holly R laissent une agréable impression.

Il s'agit d'une collaboration avec Giedré, qui livre, en se plaçant en tant qu'enfant, une histoire familiale en lien étroit avec une histoire politique dont, étant enfant, elle ne peut percevoir la complexité, ce qui la mène à une simplification de celle-ci. C'est au profit de ce récit d'enfance, particulièrement marqué par des souvenirs de vie quotidienne, des impressions et des idées qui traversent une enfant qu'elle peut adopter sur les événements un regard assez enfantin et presque naïf, donner à voir un monde perçu par une enfant, ce que les dessins et leurs couleurs vives de Holly R parviennent à rendre.

En se repenchant sur cette histoire familiale qui est notamment celle de sa mère, et en l'écrivant à travers cette bande dessinée témoignage, elle ancre dans l'histoire des souvenirs qui sont peut-être plus ceux d'une mémoire familiale transmise que les siens à proprement parler. C'est en effet ce qu'évoque Giedré à la fin de l'ouvrage, dans une sorte d'épilogue où elle évoque son rapport avec sa mère et de ce fait, les conditions d'élaboration du témoignage, en contact étroit avec sa mère. Enfin, ce sont les questions politiques soulevées par ces souvenirs, souvenirs si marqués par une idéologie dans laquelle il n'est pas forcément facile de se replonger aujourd'hui, en ce qu'elle apparait lointaine et que le regard porté sur elle, et donc sur la situation politique en Lituanie dans les années 1980, est soumis au passage du temps, ce regard rétrospectif marqué par des événements extérieurs. C'est le cas de Giedré qui, puisque ses souvenirs de Lituanie sont si lointains, se permet d'interroger sur le plan politique les implications actuelles de l'idéologie communiste, son écart générationnel avec sa mère la poussant à entretenir une relation différente avec ses souvenirs de l'époque.

C'est donc l'imbrication complexe de la mémoire personnelle, de la mémoire familiale et de la mémoire nationale qui est donnée à voir dans cette bande dessinée, qui peut cependant être étendue à un cadre plus large, et est de ce fait tout-à-fait intéressante.
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La boîte de petits pois

Une BD qui ne paye pas de mine mais qui est terriblement agréable à lire.

Le quotidien d'une famille de Lituanie quand cette dernière faisait partie de l'URSS. Un quotidien pas facile mais pourtant la narration est drôle. Il y a ce côté naïf de l'enfance. On passe vraiment un bon moment. On découvre en approfondi ce qu'on apprend en cours d'Histoire. Une triste réalité qui avait quelques bons côtés. J'ai bien aimé à la fin le parallèle avec la vie en France.

Toute la petite famille est très attachante. On aime les voir évoluer, voir leurs points de vue sur la vie.

Les dessins sont magiques. A première vue ils sont simples et enfantins. Mais pas du tout. Ils ont l'air des dessins pour les livres d'enfants, très colorés, au trait de crayons de couleur, très expressifs et figuratifs, mais ils sont d'une précision et d'une efficacité qui nous émerveillent à chaque page.



Un petit bijou.
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