Citations de Irene (31)
Les paillettes, ça se balaye ; les murs, ça se repeint ; les choses, ça se répare. Alors que la vie et l’intégrité de nos corps ne se réparent pas…
J’aime ce terme d’autodéfense car il résume parfaitement la réalité : le féminisme est une riposte, une réponse pour se défendre de la misogynie. La violence féministe est une violence défensive et non pas oppressive.
C'est le récit d'une histoire banale, comme il en existe des millions dans le monde. Une histoire reproduite à l'infini, avec différents noms et différents visages, mais toujours la même fin. Une histoire qui ne heurte même plus. Car ce qui rend le patriarcat puissant, ce qui fait sa domination toute puissante, c'est qu'il est ordinaire. La violence faite aux femmes est banale, car constante, car quotidienne.
En tant que féministe, je ne me bats pas pour donner du pouvoir aux femmes, mais bien pour détruire le pouvoir. Alors non, le féminisme n'est pas la lutte pour que les femmes soient égales aux hommes cisgenres, car nous ne souhaitons pas être incluses dans leur monde, nous voulons le détruire pour en créer un autre.
Il y a une fâcheuse tendance, encore aujourd'hui, à reporter la faute de la misogynie sur "la société". Or "la société" ainsi évoquée représente une entité invisible et dépolitisée. Mais l'oppression des femmes n'est ni imaginaire ni invisible, il faut donc admettre que les sujets oppresseurs ne le sont pas non plus."
Face à la violence systémique et impunie, exiger des femmes qu’elles mènent une lutte féministe pacifiste est plus qu’indécent.
Parlons de Terreur féministe, si vous le souhaitez. Mais n'oublions jamais que celle-ci n'est qu'une riposte à la terreur patriarcale, qu'elle est subversive et non pas oppressive.
Alors non, le féminisme n'est pas la lutte pour que les femmes soient égales aux hommes cisgenres, car nous ne souhaitons pas être incluses dans leur monde, nous voulons le détruire pour en créer un autre.
Dans ce livre, je ne vous parlerai pas de banderoles à paillettes ni de chants inspirante, mais bien de meurtres, de violence, de bombes et de kérosène. J'écrirai, noir sur, blanc, les noms des femmes qui ont pris les mesures les plus radicales pour survivre au système patriarcal. Et ce à travers les siècles et les continents.
L'essence de la pensée abolitionniste réside dans son caractère anti punitif [...] Déshumaniser les violeurs, leur ôter leur réalité d'homme pour les enfermer dans la peau du violeur, revient à les déresponsabiliser de leurs actions et nier le rôle de la société dans les viols. Je crois que la prison est violence.
Ainsi, je ne me bats pas pour "être égale aux hommes" car je veux détruire l'oppression, pas ressembler à l'oppresseur.
Combien de femmes vivent dans un enfer silencieux parce que les hommes détiennent le monopole légal et moral de la violence ?
Comment aurait-elle pu raisonner un homme qui n'était pas assez raisonnable pour accepter son rejet catégorique ?
Des murs tagués scandalisent davantage que les féminicides. Des vitres cassées choquent davantage que les corps sans vie de femmes assassinées.
Que se passerait-il si la Terreur féministe devenait réelle ? Si les hommes commençaient à avoir vraiment peur ? Une peur intense, profonde, viscérale. Puisque la raison, l'empathie et la honte ne permettent pas de mettre fin à la violence mysogine, à l'oppression patriarcale, aux viols, aux agressions sexuelles et aux féminicides, la seule issue pourrait être de susciter la crainte. (14)
Des vitres cassées choquent davantage que les corps sans vie des femmes assassinées.
Et contrairement à ce que nous nous acharnons à croire, la violence est, parfois, la seule solution.
Il existe des femmes qui ont tué pour obtenir la justice que le système judiciaire bourgeois, blanc et patriarcal leur refuse. Je ne dis pas que cela est bien. Je ne dis pas que cela est mal. Je dis que cela est. Et sera. Je dis que nier ces faits, c’est cacher une partie de notre histoire. Effacer les histoires de ces femmes revient à les silencier une fois de plus.
La violence faite aux femmes est banale, car constante, car quotidienne.
En tant que féministe, je ne me bats pas pour donner du pouvoir aux femmes, mais bien pour détruire le pouvoir.
La violence féministe n'est pas oppressive, elle est subversive.