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Critiques de Irene (21)
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Irene – prononcer « Iréné » – raconte l’histoire de femmes contraintes de faire usage de la violence pour se défendre, pour survivre, pour résister au patriarcat. Aux reproches faits aux féministes d’être « trop agressives », « trop extrémistes », elle répond que « face a un système qui maltraite et peut aller jusqu'à tuer les femmes, riposter avec violence est vital, légitime et nécessaire ».

(...)

En conclusion, Irene explique qu'elle ne se bat pas pour être « égale aux hommes » mais pour détruire l’oppression : « Mon but n'est pas d’octroyer aux femmes la possibilité d'opprimer autant que les hommes blancs. En temps que féministe, je ne me bats pas pour donner du pouvoir aux femmes, mais bien pour détruire le pouvoir. » Avec ce manifeste extrêmement accessible (et convainquant) grâce aux nombreux exemples qui l’illustrent, Irene nourrit un débat trop souvent évité et pose les bonnes questions.



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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

La terreur féministe, vous en avez certainement entendu parler, vous savez, ces femmes « hystériques » qui manifestent pour la PMA pour toutes?

C'est cela qui fait peur aux hommes? Et si les féministes faisaient VRAIMENT peur? Et si la peur de perdre leurs parties génitales était la seule solution pour que les hommes cessent d'agresser les femmes?

On entend à tout va que non, le féminisme n'est pas violent, qu'il n'a jamais tué personne (au contraire du machisme), qu'il s'agit d'un mouvement pacifique. Pourquoi? Car la société renvoi une image de la femme douce, inoffensive et j'en passe. Mais qu'en est-il en réalité? Selon Iréné, nier la violence des femmes c'est passer sous silence leur combat, leur histoire. Au travers de différentes histoires, en France et ailleurs dans le monde, elle nous prouve que les femmes peuvent être violentes dès lors qu'elles n'ont plus le choix. Pour se défendre lorsque personne ne les défend, encore moins les Etats. Ne faisant en aucun cas l'apologie de la violence, l'auteure ne nie pas pour autant la violence des femmes! Non les féministes ne sont pas qu'un groupe de nana munies de pancartes à paillettes! Oui nous pouvons être autant violentes que les hommes! Oui on peut se faire entendre! Sans pour autant que ce soit une obligation, tout en connaissant les conséquences.

Ce petit livre est une pépite! Je l'ai lu d'une traite, un vrai régal! Je l'ai terminé avec l'envie folle de révolutionner nos vies, de ne plus se laisser faire, JAMAIS.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Voilà un livre qui devrait être dans toutes les bibliothèques des féministes en herbe et même de toutes les femmes et jeunes filles !

J'avais peur en abordant ce livre que ce ne soit qu'un manifeste qui encense la violence et engage à commettre des exactions.

Que nenni ! !

Irene nous dévoile son féminisme au travers d'histoires de femmes et de réalité historique.

Oui c'est violent ! Mais la violence est partout dans ce monde patriarcale où la femme est reléguée au rang de moins que rien. Et nous, les femmes, réagissons à cette violence par la violence ! Mais pas pour le plaisir de frapper, humilier, se sentir pleine de pouvoir.

La violence pour seule défense...

La violence pour ne plus subir...

La violence pour sauver sa vie...

Telle Valérie Bacot qui, après des années de sévices, a dû se libérer seule, car notre pays, pourtant loin d'être régi par des religieux ou des dictateurs, est incapable de mettre ces femmes à l'abri de leurs bourreaux...

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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

"Le féminisme n'a jamais tué personne", puisque les femmes sont des créatures douces, fragiles, innocentes...

Non, loin de ces considérations patriarcales et misogynes dans lesquelles les sociétés voudraient cantonner les femmes, cet essai militant s'intéresse aux formes de violence de femmes. Les femmes sont des victimes, oui. Victimes de violences conjugales et de féminicides, de mutilations génitales, de rapports forcés, de mariages forcés. Et parfois, certaines sont à bout et se défendent.

Mais l'autrice explique bien qu'il s'agit toujours de réponses, le féminisme est défensif face au patriarcat qui lui attaque. C'est donc le portrait de femmes qui luttent de façon violente, y compris meurtrière, pour leurs droits, leurs corps, leur sexualité, leur dignité... Dans le passé, dans le présent, en Occident ou ailleurs, qu'il y ait des arguments religieux, sociaux, culturels, législatifs...Diane est leur figure tutélaire, la chasseresse qui s'en prend aux hommes qui venaient la déranger elle et ses compagnes.

La lecture est intense, avec des portraits parfois difficiles de femmes ayant vécu l'horreur. Une jeune somalienne mariée et violée de force, une femme provoquée par le violeur de sa fille, une Mexicaine mutilée et torturée par des policiers... Mais c'est peut-être le portrait de la grand-mère de l'autrice, pauvre, peu éduquée, n'ayant pas accès aux discours politiques et militants, qui m'a le plus interpellé. Car elle a souffert tous les jours de sa vie des manifestations d'une société patriarcale, n'ayant comme moyens de défense que sa parole.

Un texte qui fait réfléchir sur l'usage de la violence légitime, la façon de lutter pour ses convictions, sur l'importance de la médiatisation aussi - pour une femme battue qui a tué son mari graciée exceptionnellement suite à une mobilisation politique et médiatique, combien d'autres restent en prison ? Il n'y a pas de réponse toute faite, l'autrice donne son avis mais en nous permettant de nous faire le nôtre. Et malgré les souffrances présentées et endurées par les femmes présentées, je veux retenir d'elles leur courage, leur force, leur détermination. De ce chœur antique formé par tous ces portraits, surgit l'idée plus optimiste que c'est la sororité qui permettra de changer les choses. Et si je n'adhère pas à tout ce qui est exposé, c'est cette conclusion plus positive que je vais garder en fermant l'ouvrage.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Un essai brûlant qui se lit d'une traite.

Il y a beaucoup de violence à l'intérieur de ces pages. Celle du patriarcat d'abord. Et puis celle de la riposte, de la survie d'abord, de la contre-attaque ensuite.



Partant d'un slogan très présent - "le féminisme n'a jamais tué personne" - Irene (prononcez "Iréné") s'interroge sur la question de la violence dans le féminisme, au travers du portrait et du parcours de nombreuses femmes, par delà les époques et les frontières.



Irene aborde en premier lieu la question de la représentation de la violence féminine. Partant d'Artemisia Gentileschi et arrivant à l'héroïne des romans Millenium, Lisbeth Salander. Avant d'enchaîner sur des cas réels de violence. Pour survivre. Ces portraits, Ita, Ana, Maria del Carmen et Noura, dépeignent des femmes violentées qui dise non. Qui dise non et qui joigne le geste à la parole.



Irene montre ensuite que ce slogan en introduction est historiquement faux et pointe du doigt qu'on ne peut pas lutter contre l'invisibilisation des femmes dans l'histoire et dans le même temps invisibiliser des femmes des luttes féministes !

Viennent donc des pages sur les suffragettes, d'Angleterre, le groupe Rote Zora, d'Allemagne de l'Ouest, et Diana la vengeresse, de Ciudad Juarez.

Le tout en citant les ouvrages de Peter Gelderloos puis d'Elsa Dorlin.



Le propos est clair et sans concession. Limpide. La logique est imparable. Toutes les violences ne peuvent être mises sur le même pied. La grammaire du système patriarcal est la violence. S'adresser à lui, nécessite donc qu'au moins l'on se pose la question.

En oubliant jamais que c'est le pouvoir qui décide des contours de la violence.



Irene ne lance pas un appel à la violence. Elle regrette la nécessité de celle-ci. Elle se refuse à condamner celle qui y ont recours dans ce cadre.

Irene refuse résolument que la violence féminine soit masquée. Elle existe. A existé. Et, malheureusement, existera. Nécessairement.



Il y a plein de réflexions pleines de bon sens dans ce livre. Une vitalité entraînante dans le ton. Des punchlines qui ne gâchent rien.

Le tout derrière une magnifique couverture qui en fait un bel objet. Que voulez-vous de plus ?
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Hilaria

Un essai ultra efficace et documenté qui utilise l’Histoire de la dictature espagnole comme point de départ pour analyser les dysfonctionnements systémiques.



C’est anarchiste, féministe as fuck et radical comme on aime.



L’intime comme une révolution.

Brûlant et jubilatoire.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Coup de cœur pour ce livre sur le féminisme extrémiste ♥

L'autrice nous parle d'histoires de femmes qui ont eu recours à la violence pour se faire entendre, pour se défendre, pour qu'on les voient et que les choses changent. J'ai adoré, livre court mais instructif, on y apprend que la pacifisme n'est réservé qu'à une classe privilégié et qu'effectivement le changement face à une force dominante ne peut se faire qu'au prix d'une certaine violence. Livre qui nous pousse à la réflexion et ... à l'action? bref j'ai beaucoup aimé, je recommande !
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Je ne pourrais jamais dire assez de bien de cet essai. Une réelle claque qui s'attaque de front aux détracteurs critiquant un "féminisme extrémiste" qui desservirait sa cause. Irene, se réapproprie ce terme en l'assumant pleinement, au travers de parcours poignants et révoltants. D'une plume fluide et révolutionnaire, Iréné démontre la nécessité pour le féminisme d'aujourd'hui et de demain d'accepter et d'utiliser la violence. Face à un patriarcat qui tue, viole et mutile, les femmes ont le droit de répondre à la violence par la violence.



Plus largement, ce texte s'inscrit dans une discussion que la gauche militante doit avoir avec soi-même: ce n'est pas en demandant poliment à l'Etat de passer des réformes que l'on obtiendra la liberté. "La terreur féministe" offre une perspective révolutionnaire acceptant sa part de violence, avec le but assumé de détruire le système en place pour pouvoir en bâtir un nouveau.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Le monde est dominé par les hommes. La loi, ce sont eux qui l'écrivent. Il ne faut donc pas s'étonner que, lorsque les femmes sortent du rôle qu'ils lui ont désigné, ils se montrent inflexibles avec elles, que ce soit à travers leurs paroles -une femme en colère est tout de suite qualifiée d'hystérique-, à travers leurs décisions -sans pression médiatique, une femme croupira en prison pour légitime défense. C'est la double peine. Elle a même parfois été torturée pour s'assurer qu'elle maintenait ses accusations de viol-

En revanche, l'homme accusé d'un crime ou d'un méfait cherchera toujours à attirer sur lui de la part de ses pairs des circonstances atténuantes et campera à merveille le rôle de la victime.

Le livre d'Iréné met en avant des portraits de femmes courageuses qui ont osé braver l'outrecuidance des hommes au péril de leur vie. Les exemples viennent de partout et de différentes époques.

La morale, peut-être, de ce récit c'est que, comme l'explique l'autrice, ce que veulent les femmes ce n'est pas prendre la place des hommes et dominer le monde mais bien qu'elles aspirent à une société plus juste et plus respectueuse pour envisager un avenir durable et respirable, dussent-elles en passer momentanément par la violence pour y arriver.

Un livre court, puissant, qui m'a redonné envie d'aller fouiller la littérature féministe.
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Hilaria

Irene est l'autrice de La terreur féministe (qu'il faut lire), et elle sort une fois encore des sentiers battus. La forme, d'abord, mêle sa vie et la vie de sa famille à sa pensée. Depuis que j'ai recommencé à lire des essais de femmes engagées, je retrouve en filigrane l'envie de réaffirmer que le privé est politique, et cela me rassure. J'ai l'impression qu'à force de parler systèmes d'oppression et statistiques pour justifier aux autres nos luttes on en oublie de les lier à nos histoires et, surtout, qu'on détache donc nos vies de nos luttes. À partir de ce moment, chaque choix intime est personnel et tout est dépolitisé. Pour moi, Irene se place dans un courant qui reprend plus d'ampleur ces derniers temps et cherche à questionner l'intimité dans une perspective politique. La démonstration qu'elle nous fait de ce lien avec son histoire familiale est éclairante et j'ai aimé côtoyer ses ancêtres, apprendre à les connaître et décortiquer avec elle certains aspects de leur vie.

Cela étant, de mon point de vue, le moment où Irene sort vraiment des sentiers battus est celui où elle revendique sa radicalité.

🔸

Irene est féministe, anarchiste, antifasciste, anticapitaliste et anticarcérale, et pour elle tout ceci est irrémédiablement imbriqué et ne va pas l'un sans l'autre. Voici ce qu'elle explique et ce dont elle tente de nous convaincre. Je ne vais pas vous résumer son livre plus en détails, il est concis (lisez-le !), mais je vais rappeler le sous-titre d'Hilaria : "récits intimes pour un féminisme révolutionnaire". Le message que j'ai tiré de son essai, c'est qu'on ne peut pas se dire féministe et soutenir un système oppressif. Et oui, cette position est radicale, et oui, pour moi elle est juste. Mais la "radicalité" ça fait peur. Ça fait extrémiste. Pourtant la violence n'est pas là - pas encore -, mais dans ce qu'on subit.

(Irene ne se veut pas exhaustive, elle ne parle pas de racisme parce qu'elle est blanche, mais l'antiracisme est présent aussi dans l'esprit de ses mots - quant à l'antispécisme je ne sais pas)

🔸

J'avais hâte de lire ce livre et je suis servie. Je suis contente de me dire que je vais lire tous les merveilleux livres qu'elle a encore à écrire. Irene c'est un peu de toutes les femmes que chaque féministe veut dans sa vie, révolutionnaire, brillante et toujours mims, dans tous les sens du terme, sauf si vous le méritez pas. Méritez-le.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Coup de cœur pour ce petit essai d'Irene ! En prenant comme point de départ la phrase souvent lue "Le féminisme n'a jamais tué personne", l'auteure d'une part démontre que cette affirmation est fausse, en citant des contrexemples puisés à différentes époques et en différents lieux, et d'autre part s'interroge sur la ligne non-violente à laquelle se rattachent pratiquement toutes les tendances du féminisme. Car enfin, quand en face, l'état, l'employeur ou l'époux sont sourds à tout et n'hésitent pas, eux, à faire preuve d'une violence quotidienne, directe ou plus sournoise, pourquoi ne pourrait-on pas répondre avec les mêmes armes ? Le patriarcat ne met-il pas certaines femmes dans l'obligation d'user de la violence ? Pour l'auteure, vouloir à tout prix s'en tenir à des actions non-violentes montre que certaines femmes, et certains mouvements féministes, ont intégré l'image de la femme douce et gentille. L'auteure présente plusieurs situations de femmes qui ont usé de la violence pour se faire entendre, elle présente très bien le contexte qui les a amenées à prendre cette décision, et parvient à synthétiser ce qui lie ces différents parcours. S'il me faut faire une critique, je dois dire que je suis un peu resté sur ma faim, j'aurais aimé qu'elle aille plus loin, non pas en alignant les différentes histoires, mais en poussant plus loin ce qu'elle théorise à partir de tous ces témoignages. Un essai percutant et très intéressant, et j'ajoute dès maintenant son livre Hilaria sur ma pile à lire !
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Un essai brilliant, explosif et ultra accessible à mettre en toutes les mains.



Irene revient sur la violence du patriarcat et la contrattaque féministe trop souvent silenciée. Elle dresse le portrait de femmes en colère qui se sont rebellées et forcent l’admiration.



Grandiose.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

J'ai beaucoup aimé et lu d'une traite.



J'aurai simplement souhaité que ce livre fasse 300 pages de plus.



Ma critique doit faire au moins 250 caractères donc je rajouterai que j'aimerais bientôt lire le prochain livre d'Irene, au sujet de sa grand mère et des femmes de sa famille.

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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Petit par sa taille, ce livre n'en est pas moins une véritable bombe d'informations et de réflexions toutes plus intéressantes les unes que les autres. A travers des exemples concrets et des savoirs académiques ou de terrain, Irene expose la violence inhérente et souvent nécessaire au combat féministe. Car, face aux violences qu'elles subissent chaque jour, face aux batteurs, violeurs, oppresseurs si peu inquiétés par la justice ou les jugements moraux, face à une inégalité systémique et criminelle, face à la fatigue de ne pas se faire entendre, oui, la violence peut être un moyen d'autodéfense, de changement, de subversion, plus efficace que le pacifisme.



On vous traite de "féminazi" parce que vous osez prétendre à un minimum d'égalité homme-femme sans même élever la voix ? Lisez ce livre. Il vous donnera plein d'arguments et vous fera avancer dans votre réflexion féministe.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Plébiscité sur les réseaux sociaux, montré comme "le" livre féministe à avoir et à lire, j'attendais beaucoup de ce livre, et en fût partiellement déçu.



Je commencerai par le positif : j'offrirai sans hésiter cet ouvrage à n'importe quelle personne souhaitant commencer des lectures féministes mais ne sachant pas par où commencer. En effet, celui-ci parcoure habilement et avec une écriture souple la question de la violence des femmes dans l'art, le cinéma, dans la grande histoire mais aussi dans les récits familiaux individuels. Irene vulgarise également quelques ouvrages théoriques, tel que le Se Défendre d'Elsa Dorlin. Un beau panorama, une belle entrée en matière.



Rentrons désormais dans le dur, dans la déception. Irene est une militante féministe ayant notamment construit sa notoriété sur Instagram. Et c'est bien là pour moi, justement, ce qui constitue son défaut : c'est un livre tout droit sorti du militantisme virtuel. Ici, pas de nouveautés, les exemples sont vus et revus. Pas d'analyses, non plus, si ce n'est des citations d'ouvrages théoriques reformulés par la suite. Parlons d'ailleurs des citations : elle constituent une part importante du livre, parfois sur plusieurs pages ! Bref, pas de nouveauté, pas de valeur ajoutée, pas de nouveaux chemins de réflexions déboisés, un simple panorama qui ne méritait, je pense, pas autant d'emballement.



Un dernier agacement subsiste, qui montre une nouvelle fois l'aspect "Instagram" de l'ouvrage : la mention de Valérie Solanas. On sent Irene gênée d'en parler. Cette femme ayant écrit le manifeste le plus violent de l'histoire du féminisme, impossible d'en faire l'impasse ; malheureusement, cette femme a eu des prises de positions qui ne plaisent plus (concernant la prostitution, par exemple) ou étant franchement détestables (transphobie). Où voit-on l'aspect Instagram, donc ? Dans cette peur tangible d'Irene de risquer d'être publiquement associée à ses prises de position, et donc d'être publiquement disqualifiée. Ainsi, au lieu de parler franchement des faits, Irene tourne autour du pot, montre patte blanche, effleure le sujet de Valerie Solanas et n'en fait rien. La peur domine, et c'est dommage !
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Et bien ce livre comme j'aime à le dire m'a remis « l'église au milieu du village ».

Je me sens féministe mais pas activiste et encore moins extrémiste !

Cependant, il m'a remise à ma place et parfois ça fait du bien !

Cet éloge au féminisme extrémiste, comme le nomme l'auteure, nous embarque dans les sombres histoires vécues par les femmes et la violence qu'elles ont donné en retour. Irene nous rappelle et aussi nous apporte des éléments sur l'histoire des femmes et ce que le patriarcat lui fait subir.

J'ai également beaucoup appris sur ce sujet en quelques pages. Un livre à mettre entre toutes les mains pour sa culture personnelle car beaucoup de femmes et de mouvements féministes sont passés sous silence ou que trop peu développé par les médias, ou alors mal rapporté et souvent à la faveur des hommes !

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Hilaria

Impatiente de découvrir cet ouvrage, je l'ai acheté le jour de sa sortie, l'ai lu presque d'une traite dans le week-end. C'était il y a une semaine. Et puis rien. Je n'ai rien pu écrire à son sujet jusqu'à ce matin - et je n'ai rien pu lire d'autre non plus.



Une semaine, ce n'est finalement pas cher payé pour me remettre d'une telle frappe.



Apprendre, beaucoup, et recevoir une bonne dose de rappel sur mes engagements et leur valeur. Voilà ce à quoi je m'attendais en démarrant cette lecture.

Mais c'était sans compter le sous-titre du livre, qu'il n'aurait pas fallu sous-estimer: Récits intimes pour un féminisme révolutionnaire.



Redécouvrir la force de ce en quoi on croit et que l'on a envie de porter comme modèle de société, à la lumière d'un parcours familial et de trajectoires individuelles qui croisent et renforcent le collectif... upercut.



Avec Hilaria, et tous ses autres aïeux.les, avec celles et ceux qui ont vécu et fréquenté la case de Peñaflorida, Irene gratte où la plaie est encore vive. Vous le savez, les histoires de transmission me touchent profondément, et ce que j'ai compris avec la lignée des Lahuerta-Rezola , c'est que ce que les mots ne disent pas, ce sont les corps qui le disent. La mémoire est là, partout, et elle doit rester vive grâce à ces récits personnels qui se mettent au service des luttes.



Tout a résonné en moi, positionnements anti-raciste et anti-carcéral (j'ai encore tant de chemin à faire sur ce point précis), mais aussi les racines des engagements d'Irene, car nous les avons pour partie en commun.

Merci Irene ❤ et merci aux éditions Divergences qui permettent à ces voix d'être lues et partagées.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

Je n'ai pas vu les pages défiler lors de ma lecture de ce petit essai de 120 pages. L'écriture d'Irene est très agréable et j'ai trouvé le déroulé de ses idées logique et cohérent.

Elle s'emploie à nous faire réfléchir à propos de la violence des femmes et féministes, son utilisation et sa légitimité, et le résultat est foutrement plaisant – tout du moins pour une rageuse comme moi. Je trouve que c'est une bonne introduction au sujet, et les références qu'elle donne peuvent permettre de l'approfondir facilement.

C'est le premier ouvrage des éditions Divergences que je lis, et il y en aura d'autres, leur catalogue est très alléchant ! Et si Irene écrit de nouveau, je serais ravie de la relire.
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Hilaria

Premier livre que j'abime tant je le trimballe partout. Enfin un texte qui dit (BEAUCOUP) mieux que moi ce que je pense depuis aussi loin que je le pense. Merci pour ce témoignage, ces sources, cette bibliographie, ces formulations. Merci. Je ne pensais pas trouver autant, même si j'en espérais beaucoup.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir la force, la plume et le vécu d'Irene et d'Hilaria. C'est un livre que je vais recommander, encore, encore et encore.
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La terreur féministe : Petit éloge du féminisme e..

à lire au moins une fois dans sa vie, passionnant !

On nous parle de son féminisme à travers plusieurs femmes et d'histoire dans différents contexte historique. Ce livre est brulant, violent malheureusement c'est notre réalité.

Il aborde le patriarcat, la riposte et la survie et enfin la contre-attaque.
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