Citations de Lindsey T. (95)
Il dépose un baiser bien trop léger sur mes lèvres. Certes, ce baiser est moins passionné que ceux que nous avons échangés ces dernières nuits, pourtant, il me bouleverse bien plus. Parce qu'il est naturel, caressant. Evident.
Crois-moi, Juliette, aucun homme ne te fait l'aumône quand il passe un moment en ta compagnie: le cadeau, c'est toi. Alors, apprends ce que tu vaux, persuade-ten.
- C'est là-bas qu'on aurait dû se mettre ! râle-t-elle en désignant les marches du Victoria Memorial, noires de monde. Tu pourrais peut-être me porter sur tes épaules ?
Je hausse un sourcil affligé.
- Evie, t'as pas 6 ans. Tu aperçois des filles de plus de 6 ans sur les épaules de quelqu'un, toi?
- Rock'n'roll, baby ! On n'a qu'à s'imaginer qu'on est à un concert !
- C'est ça, oui. Et tu vas soulever ton tee-shirt pour montrer tes seins à la Royal Guard?
- Excellente idée, approuve Evie, avant de se retourner pour me tapoter la joue. Mais je crois que tu as vu suffisamment de tétons pour aujourd'hui, non?
Petite insolente !
Pourquoi me permet-elle de lui faire tout ça ?
La bousculer. La toucher. La caresser.
La désirer.
La vouloir.
Plus que tout. Au point que je prends des risques que je ne devrais pas prendre. Des risques qui nous mettent en danger, elle et moi.
J'aime ce jeu malsain, j'aime flirter avec les limites, avec ses limites. J'aime qu'il me surprenne. J'aime me sentir vivante parce que je sais qu'il peut me donner la mort.
- Ou tu t'expliques clairement, Williams, rugit-il brusquement, ou je te balance par la fenêtre, juste histoire de vérifier si ton air con te donne des ailes!
-Tu as déjà essayé d'avancer tout en regardant en arrière, par-dessus ton épaule ? Tout ce que tu risques, c'est de heurter le premier obstacle sur ton chemin et de te retrouver à terre...
Je n'ai que quelques secondes de lucidité pour réagir. Je n'ai jamais fait de Jiu-jitsu ni de krav-maga. Mais j'ai deux frères et une parfaite connaissance des points sensibles masculins grâce à nos bagarres d'enfants.
Naïvement, il avait toujours cru que l'amour était un sentiment d'une seule couleur, brillante et éclatante, qui s'imposerait pour effacer tout le reste de sa lumière quasi divine.
Mais en réalité, c'était le gros bordel.
Elle me sourit. Un putain de sourire qui renverse la dernière de mes certitudes.
— Tu comprends, Quatre ? C'est toi que je veux. Pas une vie normale. Toi. Je veux que tu bouleverses chaque jour de mon existence.
— Qui est cet homme, Elsa ?
— Je ne sais pas.
La réponse, pure vérité, a franchi le barrage de mes lèvres sans passer par mon cerveau. La réalité, sans fard, se révèle : j'aime un homme dont je ne sais rien.
Mes poils se hérissent, la chair de poule s'étend sur ma peau à une vitesse phénoménale. Je me fige, paralysée.
Puis, sans prévenir, mon cœur part au grand galop dans ma poitrine, si fort que le sang rugit à mes tympans.
Tout cela ne dure guère que quelques secondes. Le temps de compter.
Un...
Deux...
Trois...
Quatre.
Un déplacement d'air, dans mon dos, embrase ma nuque et enflamme mes sens.
— Tu as peur ? murmure sa voix rauque à mon oreille.
Toutes les sensations sont comme décuplées. Peut-être est-ce dû au fait que je viens de passer plusieurs heures aux mains — et un peu plus — de braqueurs. Ou alors, c’est parce que ces mêmes braqueurs m’ont aveuglée.
C'était quoi ce truc qui infiltrait son esprit cartésien en pleine analyses des questions qu'elle venait de lui poser ? C'était quoi ce sentiment absurde qui chauffait dans sa poitrine tandis qu'une autre partie de son cerveau était en train de se demander depuis combien de temps quelqu'un ne s'était pas intéressé à lui... mais vraiment à lui ?
Elle n'avait plus peur de l'orage et de ses coups de tonnerre. Ne disait-on pas que la foudre ne frappait jamais deux fois au même endroit ?
- Merci, murmura-t-elle.
Avant qu'il n'ait pu réagir, elle fit volte-face pour repartir vers son refuge.
Elle hâta le pas.
Il ne devait pas voir l'immense sourire qui était apparu sur son visage, mélange de triomphe et d'exaltation.
Son plan se déroulait parfaitement.
- On n'est pas un couple d'amoureux. Tu oublies que je suis là contre ma volonté... Tu as pris le contrôle sur moi. D'abord physiquement... Puis mentalement... Et maintenant, tu veux prendre le contrôle... sexuellement.
The Heist doit jouer en live les morceaux qui figureront sur le disque, toujours en production. Et vu l’ambiance des textes, la soirée à pour thème “enfer ou paradis”. Le petit blond que me dévisage depuis 3 bonnes minutes est chargé d’attribuer à chaque invité son rôle: ange ou démon. Apparemment, là, je navigues dans les limbes.
- Tu m'as sauvée en étant présent pour moi aux moments les plus sombres.
Il respirait avec elle.
[...]
Il tremblait avec elle.
[...]
Il vivait avec elle.