À Fidentinus
Nostris versibus esse te poetam,
Fidentine, putas cupisque credi?
Sic dentata sibi videtur Aegle
Emptis ossibus Indicoque cornu;
Sic quae nigrior est cadente moro,
Cerussata sibi placet Lycoris.
Hac et tu ratione qua poeta es,
Calvus cum fueris, eris comatus.
MARTIAL, I, 73.
Tu m’as volé mes vers, et tu te crois poète ;
Tu veux même passer pour tel ; eh ! pourquoi non ?
Ainsi fait Lycoris, quand la vieille coquette,
Plus noire qu’une mûre en l’arrière-saison,
Se croit belle du vermillon
Et des lys qu’au matin lui fournit sa toilette ;
Telle encor, quand ses dents viennent à la quitter,
Églé, qui sait bientôt en réparer l’absence,
En souriant exprès, montre avec complaisance
Le râtelier qu’elle vient d’acheter.
Fidentinus, malgré ton impuissance,
Sois donc poète si tu veux :
Comme lorsque le Temps, qui dépouille ta nuque,
Aura jusqu’au dernier emporté tes cheveux,
Nous te verrons d’une jeune perruque
Couvrir la nudité de ta tête caduque.
L'abeille emprisonnée et préservée dans l'ambre brille comme si son propre nectar était son tombeau.
On ne peut dire d'Albin
Qu'il pue le vin de la veille,
Car ce roi de la bouteille
Boit toujours jusqu'au matin.
A Galla.
Tu me dis toujours oui, mais sans venir au don.
Si tu trompes toujours, s'il te plaît, dis-moi non !
Ad Gallam.
Das numquam, semper promittis, Galla, roganti :
si semper fallis, iam rogo, Galla, nega.
Le sage avec mesure est un sage achevé.
Allumez le feu !!!!! Allumez le feu. Que ce brasier nous consumme
Ma femme voudrait que je lui permette d'avoir un amant
- un seul.
Et moi, je vais lui arracher les yeux
- les deux.
Contre Nevolus (III, 71)
Mentula cum doleat puero, tibi, Neuolus, culus,
Non sum diuinus, sed scio quid facias.
Ton esclave a mal à la (pine)
Toi, c’est au cul. A ces effets,
Sans être devin, je devine,
Ô Nevolus, ce que tu fais.
si tu es pauvre, Emilien
il n'est ps de remede ;
l'argent ne va, tu le sais bien,
qu'à celui qui le possède.