Chez l'être humain, comme chez l'animal, la privation absolue de sommeil ne saurait demeurer compatible avec la vie que durant une très courte période.
Certains malades affirment bien n'avoir pas dormi depuis des mois, mais, en réalité, il s'agit d'une privation partielle de sommeil. Ils ont dormi de brefs instants qui, répétés, forment un total d'une ou deux heures sur vingt-quatre. Ils ont passé des heures dans un état intermédiaire entre la veille et le sommeil.
Faute d'extinction normale, leur activité physique s'est mise en veilleuse.
Certains prétendent dormir sans rêver. Pour d'autres, le rêve consiste en hallucinations imprécises qui laissent le dormeur à peu près indifférent.
Puis il y a une espèce de songes caractérisés par le fait que l'intéressé se sent y jouer un rôle actif, qu'il y subit des émotions plus ou moins vives, des sensations aussi intenses que dans la réalité. À partir du moment où il comporte une dépense d'énergie, une tension d'esprit, le rêve devient indésirable, même quand il n'a rien de terrifiant et ne justifie pas le nom de cauchemar.
Je veux faire ce qu'il convient que je fasse au moment prévu pour cela, malgré toutes les sollicitations ou incidents susceptibles de m'en écarter." ou encore "Je veux manifester la ténacité sereine, l'énergie courtoise, l'assurance tranquille qui dominent les individus et les circonstances.
On ne saurait apporter trop d'attention à l'éducation de cette mystérieuse fonction dont l'incessante activité accomplit la triple besogne d'enregistrer la multitude des notions qui frappent nos sens ou sollicitent notre entendement, de les conserver et de les rappeler en temps opportun. Obtenir qu'elle remplisse sa tâche ainsi qu'un secrétaire docile et ordonné c'est assurer les plus agréables, les plus avantageuses, les plus hautes possibilités. Elle devient alors l'intime et précieuse auxiliaire de toute réalisation, la magicienne évocatrice des images trop vite enfuies, l'appui des plus diverses spéculations intellectuelles où l'esprit aime à s'élever.
La perspective de devenir une forte personnalité, robuste au physique et au moral, d'obtenir une meilleure situation, de réussir à s'assimiler un art ou une science, de se gouverner conformément aux principes qu'on juge profitables et plus généralement d'atteindre le but qu'on se propose dans la vie constitue une série d idées-forces qu'on canalise au profit de la volonté par l'association de pensées indiquée plus haut.
Divers auteurs recommandent de transcrire d'une écriture forte et hardie chacune des phrases qu'on se propose de méditer sur un rectangle de papier puis de tenir ses regards fixés sur chaque formule durant quelques minules. Ce procédé convient surtout aux agités, dont l'attention s'éparpille moins facilement si on lui fournit un point d'appui matériel.