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Citations de Reru (17)


« Rien n’est plus solide que la meute. Ni les liens du sang, ni l’amitié, ni l’amour. Les membres d’une meute sont unis par un fil intangible qui relie leurs coeurs et leurs âmes plus sûrement que le plus résistant des noeuds, plus irrémédiablement qu’une promesse aux Eternels. Perdre la meute, c’est perdre un morceau de soi. La douleur et le vide laissé persistent, jusqu’à la mort, sans espoir d’oubli. »
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Le photographe peinait à se détendre, tant il avait envie de rire. De pleurer un peu, aussi, peut-être. Les doigts d’Areiti se serrèrent sur les siens et il ferma à nouveau les yeux. Elles chantaient et son cœur s’épanouit comme une fleur sous la lune. C’était beau. Tellement beau.
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— Emmène-le, s’il te plaît.
Après un dernier regard empli de chagrin, la mère se détourna pour pleurer dans ses oreillers, laissant la survie et l’avenir de son fils entre les mains bienveillantes de celle qui l’avait aidée à le mettre au monde.
— Il sera en sécurité, je vous le promets.
Seul un sanglot lui répondit, alors qu’elle quittait la pièce, le bébé serré contre sa poitrine. Elle rejoignit le portail le plus proche et traversa, la magie picotant sa peau.
Les Aes Sidhe ne voulaient pas de ces enfants nés des deux mondes.
La femme qui fuyait comptait sur les Hommes, qui ignoraient tout du monde caché, pour élever celui-ci.

(Page 2)
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Il s’était aussi résigné à ne jamais trouver l’amour. À le garder, plus exactement. Il s’était laissé séduire dans le passé, et chaque fois, sa malédiction avait écrasé dans l’œuf les sentiments qui se développaient. Tout le monde avait un jardin secret et tout le monde mentait un peu pour le protéger. Il avait beau en avoir conscience, c’était une autre paire de manches de le constater tous les jours de ses propres yeux. Sa vie sentimentale était donc essentiellement faite de relations physiques superficielles, et moins il avait à écouter les gens, mieux il se portait.
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“Les remarques d’Aeden avaient, de toute évidence, plongé Niall dans la plus parfaite des perplexités, ce qui amusait grandement le détective. Le patron du pub jouait à merveille le type bourru, que ce soit avec le nom donné à son commerce ou le ton plat avec lequel il s’adressait à ceux qui n’étaient pas Saoirse. Pourtant, cette belle carapace toute en froideur et en grognements cachait bien des choses. Niall se refermait sur lui-même pour des raisons qu’il était le seul à connaître, et si Aeden n’avait pas de motifs légitimes pour rechercher lesdites raisons, rien ne l’empêchait d’en avoir conscience. Si sa curiosité naturelle le poussait à creuser, il briderait ici ses instincts, par respect pour cet inconnu qui ne souhaitait manifestement pas se livrer. En revanche, cela ne l’empêcherait pas d’essayer de se rapprocher de lui, parce que cet air grognon était sexy !
Aeden aimait les hommes qui ne lui ressemblait pas. ‘Les opposés s’attirent’ était un de ses adages préférés. Et puis Niall était un spécimen particulièrement agréable à regarder. Il n’avait rien contre les challenges et le patron du Den était ce qui se faisait de mieux dans son genre. Enfin… Avant de foncer tête baisée dans une subtile séduction, il devait tout de même s’assurer que l’homme était intéressant. Physiquement ? Oui, sans aucun doute ! Il restait malgré tout de ceux qui appréciaient la conversation et les gens qui n’hésitaient pas à lui rentrer dedans pour émettre des opinions différentes. Pas le conflit, juste les conversations animées et stimulantes. Les timides qui s’écrasaient et se rangeaient de son avis parce que c’était plus simple et qu’ils en avaient assez de l’entendre argumenter ? Très peu pour lui ! S’il voulait quelqu’un qui serait toujours d’accord et qui l’aimerait quoi qu’il dise, il prendrait un chien. Bon, il était allergique aux chiens, mais la question n’était pas là.”
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“— Eh ben mon vieux… Je comprends pourquoi ça ne s’appelle pas le Poney Fringant, ici ! Vous avez hésité avec Le Loup Solitaire, non ? Ou avec le Lonesome Cowbou ? Lonesome Leprechaun ?
C’était dit avec un sourire qui semblait sincère, comme si le nouveau venu, Aeden, se posait réellement la question et n’avait aucune arrière-pensée péjorative ou moqueuse. Cela ne l’empêcha pas de se renfrogner t de regarder Saoirse d’un air accusateur. C’était elle, après tout, qui lui avait ramené cet hurluberlu désagréable à l’aura improbable ! Puis il reporta son attention sur Aeden qui s’était mis, sans se rendre compte des troubles qu’il provoquait, à détailler le mur couvert des différents choix de boissons qui avaient fait la réputation du pub.
— Quelque chose à reprocher à mon pub ? Son nom, ou son patron peut-être ?
Il aperçut à la périphérie de son champ de vision Saoirse qui lui faisait les gros yeux. Il l’ignora. Il n’appréciait que moyennement qu’on critique son pub chéri. Il avait nettement plus l’habitude qu’on critique son caractère de cochon, même si ça lui arrivait rarement d’entendre les reproches quinze secondes après une nouvelle rencontre.
— Absolument rien. Je suis sûr qu’un sourire vous irait bien au teint, mais votre air renfrogné doit séduire du monde, non ? C’est assez drôle, finalement, votre pub vous ressemble. Comme dans le début des 101 Dalmatiens, quand on voit des maîtres et des chiens qui ont la même dégaine ! J’adorais ce passage quand j’étais môme. Ça a quel goût le Manx ? C’est bizarre ce whiskey blanc.
L’homme sautait du coq à l’âne et son aura ne frémissait pas. Il n’y avait pas la moindre ironie dans ses propos et Niall ne savait plus sur quel pied danser.”
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Il sortit de l’appartement, laissant à leurs activités les deux étranges colocataires de Sean. Ce dernier le suivit, non sans poser la main sur l’arbre de vie gravé sur le chambranle de la porte d’entrée, ce qui le fit sourire.
— Connor déteint sur toi !
Sean sourit et agita les sourcils, se voulant mystérieux. Niall secoua la tête, amusé malgré lui par les pitreries de son ami.
— J’aime bien l’arbre de vie. De tous les symboles celtes, celui-ci est mon préféré.
Niall se contenta de répondre par un « Si tu le dis ». Tout comme sa mère, Sean adorait tous ces anciens mythes et les contes qui allaient avec, ce qui expliquait pourquoi il s’entendait si bien avec ses colocataires. Si Connor étudiait le folklore, Cai était phytothérapeute et connaissait tous les types de médecine par les plantes jamais notés sur des pierres, des murs ou du papier depuis l’arrivée de l’Homme sur Terre. À eux trois, ils faisaient une sacrée bande d’inoffensifs farfelus ! Sean exprimait cependant son intérêt pour les croyances celtes par le biais de simples pendentifs discrets ou de tisanes infâmes concoctées par Cai, et qu’il poussait dans la gorge de Niall quand ce dernier avait abusé d’un de ses nombreux whiskeys. En gentil propriétaire, il avait accepté quelques-unes de ses babioles au Den, cela faisait plaisir à Sean et les objets en question étaient plutôt jolis, si on aimait le genre.
— Tant que tu t’amuses.
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— Eh bien, voilà une soirée très intéressante, dis donc !
Niall leva les yeux de son ménage pour regarder Sean qui s’était arrêté de balayer et l’observait, goguenard.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
Et c’était vrai.
Plus ou moins.
Pas du tout.
Sean vit à travers son mensonge ridicule comme à travers une fenêtre bien lavée et éclata de rire.
— Tu crois peut-être que je ne t’ai pas vu avec le Detective Beau-Gosse ? Je t’ai entendu rire, Niall. Rire ! Et tu as discuté avec lui toute la soirée ! Je ne t’ai jamais vu faire ça depuis que je bosse ici.
Ça en revanche, c’était totalement vrai et Niall ne pouvait pas s’en sortir avec une pirouette. Il se contenta donc de grommeler et de hausser les épaules sans répondre quoi que ce soit et Sean eut la gentillesse de ne pas le taquiner plus. Pas trop. Ils poursuivirent
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Aeden et sa belle aura étaient comme une lueur d’espoir dans son monde flouté de pourpre. Il attendait que le piège se referme et que la vérité lui explose au visage, exposant la sinistre réalité d’une aura aussi pourrie que les autres. Pourtant, il avait tellement envie d’y croire ! Qu’il existe, dans la même ville que lui, quelqu’un à qui il pourrait peut-être faire confiance les yeux fermés ? Cela ressemblait à une bénédiction qui compenserait sa malédiction. Peut-être qu’Aeden était ce que le destin lui envoyait pour apaiser sa solitude ? La seule personne avec qui il pourrait enfin vivre sans avoir à craindre d’être déçu.
Un espoir fragile et effrayant, ce qui le poussa finalement à se confier.
— Son aura est blanche.
La réaction de Sean fut à la hauteur de son ressenti : il se raidit, s’appuya sur son balai et fixa son ami avec l’air de celui qui pensait avoir mal entendu.
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— Hé… Hé… Tout va bien, vous êtes en sécurité.
Le jeune homme ne gémissait plus, toutefois son regard restait hanté et perdu, et il ne prononçait pas le moindre mot. Chacune de ses déglutitions avait l’air d’une lutte, comme si une grosse boule de sanglots encombrait sa gorge, et s’il avait semblé fragile à leur arrivée, il avait désormais l’air complètement dévasté.
— Personne n’est en sécurité… Personne… Personne… Ils sont trop forts… Trop forts… Pas normaux… Du tout… De l’eau… De l’eau…
Aeden se tourna dans sa direction, comme s’il s’attendait à ce qu’il lui traduise ce que disait Patrick. Ils étaient mal barrés dans ce cas. Si les mots étaient compréhensibles, leur sens restait des plus obscurs. Niall tenta quand même le coup et s’approcha du verre d’eau qui était sur la table de chevet pour le tendre à Patrick au cas où il aurait eu soif. Ce dernier mit un coup dedans et se mit à hurler :
— Non ! Tombé dans l’eau !!!
Puis il enroula ses bras autour de son torse et commença à balbutier une succession de mots sans queue ni tête.
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Ses mains étaient posées sur les hanches de Niall tandis qu’il se demandait quel serait le rythme de cette douche. Allaient-ils simplement se laver tout en se rinçant l’œil ? Allaient-ils se caresser jusqu’au plaisir ? Allaient-ils explorer plus loin ? Aeden serait heureux quel que soit son choix. L’avoir là, nu et frémissant de désir devant lui était déjà une satisfaction en soi. Mais il était impossible de résister à l’appel de cette peau pâle parfaite qui s’étalait devant lui, comme une œuvre de maître. Le contraste entre la blanche délicatesse de sa peau, ses cheveux noirs, brillants comme l’onyx et ses yeux clairs aux reflets changeants, était saisissant. Aeden savait que son compagnon était beau. Il ne s’était pas rendu compte de combien il était sublime avant cet instant. Alors il cessa de résister, glissa une main contre sa nuque et l’attira dans un baiser de la même intensité que celui que Niall avait initié quelques minutes plus tôt. L’échange lui enflamma les sens, et il se plaqua complètement contre son corps svelte et gémit dans le baiser quand leurs érections se frôlèrent. Niall frémit et soupira, s’accrocha à ses cheveux et une de ses jambes remonta contre une de ses cuisses, son talon se coinçant derrière comme pour se cramponner et maintenir le contact délicieux entre leurs sexes. Aeden perdait pied. L’intensité du moment le rendait fou et ce ne fut que quand ses fesses nues rencontrèrent le froid de son lavabo qu’il se souvint d’où ils étaient et de ce qu’ils étaient censés faire.
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Et ils n’avançaient pas.
Pas d’un millimètre.
Ce n’était pas ce truc complètement sibyllin de l’eau qui allait les mener quelque part. Il lui restait bien la piste des extraterrestres à explorer, mais là encore, il avait quelques réserves… C’était cependant une idée qu’il ne pouvait pas mettre de côté, aussi reprit-il la liste des forums traitant des faes, qu’il s’agisse des groupes de fans ou de personnes prétendant avoir été enlevées. Il eut la sensation de plonger dans un tourbillon excentrique et délirant. Pouvait-il réellement trouver une information crédible au milieu de tout ça ? Il avait beau lire, chercher, creuser, il ne trouvait rien qui le mettrait sur la voie d’un groupe de kidnappeurs. Après une heure, il se dit juste que ses compatriotes avaient trop d’imagination et que le folklore, c’était bien à petite dose.
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Eivind était là, torse nu, un marteau à la main et des clous dans l'autre. Le Sélène était tellement absorbé par sa tâche qu'il ne remarqua pas l'humain qui l'observait, subjugué, derrière lui. Adec put ainsi se perdre dans la contemplation du dos brillant de sueur, des muscles jouant sous la peau bronzée, de la maîtrise des gestes alors que l'alpha plantait clou après clou, des mèches de cheveux blonds assombris par la transpiration collés à la nuque, de...
Le rire d'Oennilyne sortit Adec de ses pensées dérivantes et il sentit le sang flamber dans son visage. Il n'avait pas rougi depuis une décennie ! Mais être surpris par son amie en train de saliver d'envie devant la beauté virile de l'alpha méritait amplement le changement de couleur de ses joues. Son humiliation fut cependant apaisée quand il comprit que la Songeuse avait eu la gentillesse de ricaner dans le secret de sa tête. Dans le cas contraire, Eivind se serait probablement retourné pour savoir qui riait dans son dos, or l'alpha était toujours occupé à planter des clous dans des planches neuves.
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— Je voulais te parler de nous.
Par les dieux... Nous. Un seul mot qui contenait tellement plus que quatre pauvres lettres. Adec sentit ses poumons s'affaisser et à voir le teint vaguement verdâtre d'Eivind, ce dernier avait parfaitement conscience du poids de ce petit mot. Les deux hommes se regardèrent en silence, comme s'ils avaient besoin d'un peu de temps, tous les deux, pour se préparer à ce qui allait suivre. Après cette conversation à cœur ouvert, plus rien ne serait jamais pareil. Pour Eivind, cela ne pourrait être pire que le rejet incompréhensible dont il avait été victime quelques jours plus tôt. Le loup savait que le druide cachait quelque chose de plus profond, de plus sérieux, qu'il se protégeait.
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Dès qu’ils furent seuls, isolés du reste du monde par les murs en bois, Eivind y pressa le druide et plongea son nez dans son cou. Il aurait pu l’embrasser avec fougue, aurait pu frotter son corps contre celui d’Adec pour soulager le désir qui le faisait frémir depuis des semaines, mais le besoin qu’il ressentait n’était pas d’ordre sexuel. Pas seulement. Ce n’était pas ce qui dominait. Non. Ce qu’il voulait, c’était confirmer la présence d’Adec près de lui. Sentir vibrer le lien qui se consolidait entre eux. S’emplir les poumons du parfum du guérisseur, s’en gorger jusqu’à être capable de le détecter à des kilomètres. Il avait besoin de sentir le cœur d’Adec battre contre son torse, au même rythme effréné que le sien. D’entendre ses soupirs satisfaits tandis qu'il basculait sa tête en arrière pour faciliter l’accès vers sa gorge.
— Tu ne vas pas me faire pipi dessus pour me marquer comme tien, n’est-ce pas ?"
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— Oui… J'aurais préféré que les dieux se soient montrés plus discrets. C'est peut-être un peu égoïste mais j'aurais autant aimé que personne ne vienne me trouver…
Eivind contourna le comptoir pour poser une main rassurante sur la joue du guérisseur. Ils ne se connaissaient pas depuis toujours et ils découvraient encore des choses l'un sur l'autre, mais l'alpha savait qu'Adec n'était pas du genre à courir après la reconnaissance ou le succès. Au contraire, le jeune homme vivait une existence simple, loin de l'agitation de la capitale où il aurait pu trouver la richesse. Il préférait de beaucoup passer ses journées à prendre soin des habitants de Crépuscule qui l'avaient accueilli avec l'ingénuité qu'il recherchait.
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Je finirai avec cette citation :
"Ce type avait quelque chose d’hypnotique. Sa voix chaude et rauque, sa façon de vivre ce moment avec une intensité qui faisait presque mal au ventre, l’énergie pure qu’il renvoyait avaient littéralement envoûté Thomas. Peut-être que le regard de braise bordé de khôl qui s’affichait sur des écrans de cinq mètres de large de même que le jean enduit noir qui moulait les jambes du rockeur avaient aussi joué leur part dans l’envoûtement, mais ça, Thomas ne l’aurait pas avoué sous la torture, pour la simple raison qu’il n’en avait pas réellement conscience. La voix de Rek avait largement suffi pour le faire tomber sous le charme."
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