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Citations de Sara Agnès L. (166)


Rolf se pencha avant de s’adresser à la jeune femme : — Roi dire vrai ? Elle opina en silence et il fronça les sourcils. — Parle, femme. Agacée par son ton, elle riposta : — Je vous épouserai si vous promettez de laisser mon peuple tranquille. Si tant est que vous soyez capable de respecter vos promesses. Le roi se raidit à ses côtés et tourna un regard sombre dans sa direction. — Vous pourriez montrer un peu de respect pour notre invité, la rabroua-t-il. Si elle n’avait été aussi effrayée de possibles représailles, elle aurait été suffisamment désagréable pour que Rolf se lève et refuse cette offre, mais elle se contenta de baisser la tête en silence. Du coin de l’œil, elle remarqua le sourire qui étira les lèvres de Rolf pendant qu’il prenait ses aises sur la petite chaise sur laquelle il était installé. — J’aime femme avec… comment dire ? Attitude ? — Elle n’en manque pas, il est vrai, confirma le roi avec une pointe d’agacement au fond de la voix. — Gis… la ? répéta Rolf. Elle releva la tête en tentant de rester fière quand son père reprit : — Princesse Gisla. Nullement impressionné, il se mit à rire. — Que vouloir princesse ? exigea-t-il sur un ton amusé. — Que vous laissiez la Francie occidentale tranquille, se risqua-t-elle à répondre. Devant le regard insistant de son père, elle reprit : — Et que vous nous débarrassiez de ces Bretons qui tentent de nous envahir. Rolf caressa sa barbe claire et fit semblant de réfléchir avant de reprendre : — Contre mariage ? — Ma fille est une princesse, lui rappela le roi, et il est de son devoir de protéger son peuple. Vous pourrez conserver tous les trésors des Bretons, ainsi que leurs terres, si vous le souhaitez. L’un des gardes se pencha près de Rolf et ils échangèrent des paroles chuchotées, mais rien qui ne leur était compréhensible. Gisla remarqua que sa respiration se faisait difficile. Elle priait pour que cet homme refuse cette proposition ridicule et quitte le palais sans plus attendre, quand il termina son second verre avant d’annoncer : — Offre intéressante, mais devoir parler avec hommes. — Bien sûr, concéda le roi, mais il vaudrait mieux ne pas trop tarder avant de nous donner votre réponse puisque… Il hésita avant d’avouer : — Vous n’êtes pas le seul prétendant de ma fille, vous vous en doutez. Rolf sembla douter des propos du roi quand l’information tomba : — Robert le Fort souhaite également une alliance avec notre royaume afin de vous combattre.
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Rolf releva la tête, puis Gisla comprit qu’il la scrutait, alors elle se décida à porter son verre à ses lèvres. — Nous pourrions créer une alliance, si vous le désiriez. — Alli… ance ? répéta le Viking. Elle aurait aimé rester de glace devant ce mot, mais Gisla ferma les yeux pendant quelques minutes. Son père n’allait quand même pas supplier cet homme de l’épouser ? S’il ne voulait pas de son plan, tant pis ! — Je peux vous payer, bien sûr, et, en échange, vous pourriez protéger nos terres contre nos ennemis, déjà. À moins que vous ne préfériez un titre de noblesse. Du coin de l’œil, elle remarqua que Rolf s’était reculé sur son siège. Avait-il compris ce dont son père parlait ? — Imaginez qu’il y ait un mariage entre nos peuples, reprit le roi comme si cette idée était purement hypothétique, vous pourriez devenir… comte ou… exigez une terre, même si celles des Bretons sont parfaites pour créer un commerce maritime. Gisla attendit, mais elle sentait le regard de Rolf sur elle, c’est pourquoi elle se risqua à relever les yeux. Sa bouche était sèche et elle eut du mal à ramener son verre à ses lèvres tellement sa main tremblait. Néanmoins, elle poursuivit son geste en espérant que personne ne remarque la peur qui la tenaillait de toutes parts. — Vouloir donner fille ? demanda simplement Rolf. — Si c’est le moyen de sauver mon peuple, je le ferai, confirma le roi d’une voix ferme.
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— Je ne veux pas épouser un Viking, finit-elle par admettre. — Désirez-vous venger la mort de votre frère ? Elle se raidit devant cette question. — N’est-ce pas plus simple d’épouser Robert le Fort afin de créer l’alliance qu’espère mon père ? — À quoi bon, puisqu’il n’a pas été apte à sauver votre frère ? D’un regard entendu, Edda insista : — Son armée, aussi puissante soit-elle, est incapable d’arrêter celle de Rolf, autrement, elle l’aurait déjà fait. Gisla fut incapable de répondre, mais cela lui parut plausible. Après tout, Robert combattait les Vikings depuis si longtemps… — En créant une alliance avec les Vikings, vous ramènerez la paix en Francie occidentale, soutint Edda. Grâce à cette union, vous pourrez venger votre frère en tuant le véritable responsable de sa mort.
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— Avant ton arrivée, j'étais comme un bateau, Amy..je dérivais n'importe comment. Et puis... soudain... tu étais là. Comme une île perdue au milieu de nulle part. Et quand j'ai compris que c'est là que je voulais être, eh bien..je me suis mis à jeter l'ancre tu vois ?
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Le père Georges resta étrangement calme face à mon aveu. Tellement que, pendant les quelques secondes de silence qui s’écoulèrent, je me demandai même s’il avait entendu mes paroles.
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Elle grimaça, ce qui chassa une partie du malaise que je ressentais.

— Je suis très fière de toi, dit-elle encore. Et maman l’est tout autant. Papa aussi, et sûrement Nico, mais bon… tu sais comment il est !

Ému par ses paroles, j’affichai un sourire discret. Avec Lilou, je n’avais jamais eu à parler beaucoup. Elle comprenait. Même quand je faisais des cauchemars, elle attendait plusieurs jours avant de venir aborder le sujet avec moi. Comment pouvais-je avoir autant de chance ? J’hésitai avant de me pencher vers elle. J’étais intimidé de l’embrasser alors qu’elle venait de ramener l’Église entre nous, alors je me contentai de poser un baiser furtif sur son front, non sans espérer qu’elle tende ses lèvres dans ma direction, mais elle s’esquiva de mes bras.
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— Allez ! File en haut ! On fera une super équipe, tu vas voir.

Je souris, mais en réalité, l’humeur n’y était plus. J’étais complètement sous le charme de cette fille et je n’arrivais plus à imaginer que mon corps puisse s’éloigner du sien.
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Je me sentis ridicule de lui répéter mes plans d’avenir, surtout après le moment que nous venions de partager. Où étaient planquées mes convictions, pendant que Lilou éveillait mon corps au plaisir ? Pendant que je fixais sa bouche qui émettait le plus beau des gémissements ? Détournant la tête, je chassai mes vilaines pensées. Il fallait que ce petit jeu cesse avant que j’y perde mon âme !

— Hé ! Je n’ai pas l’intention de te voler à Dieu, hein ! me jeta-t-elle soudain.
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Revoir Lizzy avait été troublant. Dans les quelques souvenirs que j’avais encore de ma mère, je n’avais jamais senti qu’elle m’aimait d’un amour très maternel. Alors que Lizzy, elle, avait toujours eu ça dans le sang. À Sainte-Feyre, c’était la première à aller voir ceux qui étaient malades, à leur apporter de la soupe ou des biscuits. C’était une maman dans l’âme. Elle m’avait toujours ouvert son cœur, même quand le mien restait obstinément fermé. Et visiblement, elle n’avait pas changé…
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Ce n’est pas la puissance d’un orgasme qui détermine l’intensité de mes sentiments pour toi…
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Un spasme violent secoua mon corps, puis un deuxième, mais je tentais de le repousser. Laure chuchota :
Oui, jouis comme la petite chienne que tu es !
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Peut-être que la véritable Victoria se cachait-elle encore, sous ce masque, mais elle retrouva très vite son air froid. Lukas comprit qu’il n’avait pas choisi les bons mots et qu’il l’avait, encore une fois, insultée. À quoi bon ? Elle ne voulait rien entendre. Comment aurait-il pu lui dire qu’il voulait chasser jusqu’au dernier souvenir d’elle de chez lui ? Et que cet argent, c’était la seule méthode qu’il connaissait pour demander pardon ?
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Elle était si belle et si désirable. Et elle semblait complètement détachée de la situation, les yeux rivés sur lui, sans l’ombre d’une douleur apparente. Rien à voir avec la jeune femme qui était venue rompre, vendredi dernier, tremblante sur son palier. À croire qu’elle était déjà à des kilomètres de ce qu’ils avaient vécu. Comment était-ce possible ?
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Pire encore : il savait dans quel état elle était, et il ne pouvait plus rien y faire. Tel qu’il l’avait prédit, le noir avait définitivement absorbé le jaune, et la nuit avait repris son règne. Leur relation était condamnée depuis le début.

L’argent simplifiait définitivement tout. S’il pouvait recouvrir Victoria de billets verts, il le ferait sur le champ. Chaque fois qu’il avait quitté une femme avant que son contrat ne vienne à terme, il lui avait offert un bonus. Cela l’empêchait de se sentir coupable. Coupable de quoi, il n’en savait rien.
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Ne s’était-il pas promis de ne jamais remettre son cœur entre les mains d’une femme ? Comment pouvait-il être dans un tel état ?

Partout où il posait les yeux, il revoyait Victoria. Sur ce canapé, dans ce cadre qu’elle avait choisi, et même dans ces murs colorés qui ne lui ressemblaient pas. Désormais, il savait pourquoi il avait toujours tenu à conserver un appartement au décor sobre.
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Ce n’est pas moi que tu aimes, mais uniquement le fait que je sois ta propriété. En réalité, les femmes sont comme des objets, pour toi. Un peu comme une montre ou une voiture…
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Pardonner à Lukas serait si simple, mais comment oublier ce fichu mot qu’il avait jeté sans réfléchir ? Avec du temps, elle finirait peut-être par se persuader qu’il l’aimait, bien qu’il ait attendu qu’elle le quitte pour le lui dire.
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Très vite, elle sentit une langue se faufiler entre ses cuisses et elle s’ouvrit à ses caresses. Il était pressé, avide de la faire jouir, et elle sentait ses doigts qui glissaient en elle pendant qu’elle retenait sa robe, l’empêchant de retomber sur lui, écrasant le tissu de ses mains pendant que ses gémissements résonnaient dans la pièce.

Plus Lukas s’acharnait, plus la robe lui tombait sur la tête et plus Victoria jouissait. Lorsqu’elle explosa, elle se retint difficilement au mur derrière elle, puis se sentit tirée vers le sol où son amant cherchait à lui faire refermer la main autour de sa queue.
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Et pourtant, elle voulait être belle pour Lukas, et suffisamment sexy pour le rendre fou. Au besoin, il écourterait la soirée pour la ramener chez lui. Quoique… peut-être avait-il l’intention de la prendre sauvagement quelque part là-bas, comme il l’avait fait lors du dernier gala de charité ? À cette idée, une drôle d’excitation s’empara d’elle. Comme toujours, la soirée s’annonçait fort prometteuse !
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Elle sourit au bout de papier et l’embrassa doucement. Lukas ne lui avait jamais reparlé de sa déclaration et il n’y avait pas répondu, mais tout, dans ses gestes, lui indiquait qu’elle n’était pas la seule à ressentir des sentiments amoureux. Il avait besoin de plus de temps ? Qu’à cela ne tienne ! Elle était armée d’une patience à toute épreuve !
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