Citations de Shantideva (42)
Combien tuerais je de méchants ? Leur nombre est infini comme l'espace. Mais si je tue l'esprit de haine, tous mes ennemis sont tués en même temps.
Tout en voulant lui échapper,
Nous nous jetons dans la souffrance ;
Nous aspirons au bonheur mais, par ignorance,
Le détruisons comme s'il était notre ennemi.
Si tu peux résoudre un problème
Quel besoin as-tu de t’inquiéter ?
Et si tu ne peux le résoudre
A quoi bon te faire du souci ?
L’origine de toute joie en ce monde
est la quête du bonheur d’autrui.
L’origine de toute souffrance en ce monde
est la quête de mon propre bonheur.
L'origine de toute joie en ce monde
Est la quête du bonheur d'autrui ;
L'origine de toute souffrance en ce monde
Est la quête de mon propre bonheur.
Aussi longtemps que l'espace durera
Et aussi longtemps qu'il y aura des êtres,
Puissé-je moi aussi demeurer
Pour soulager la misère du monde
Tous les bonheurs du monde viennent De la recherche du bonheur d'autrui ; Toutes les souffrances du monde viennent De la recherche de son propre bonheur.
La douleur des pieds
Nous ne pouvons jamais couvrir toute la terre d’une peau de cuir pour ne pas souffrir que quand nous marchons pieds nues. Il n’y a pas assez de cuir pour cela.
Mais nous pouvons couvrir nos pieds de peau de cuir et ainsi, toute la terre est couverte de d’une peau douce.
De la même façon, nous avons rarement prise sur les conditions extérieures des choses, le temps qu’il fait par exemple.
C’est seulement en disciplinant notre esprit que nous avons prise su la manière de vivre ce qui est
Soulager l'infinité des êtres
Si la pensée de soulager les êtres
D'un simple mal de tête
Est une intention salutaire
Dont les mérites sont immenses,
Que dire du désir d'apaiser
Les souffrances infinies
De chaque être sensible
Et de les doter d'infinies qualités ?
Accomplis par lui autant que par moi,
Les fruits de la patience
Lui reviennent d'abord,
Car de ma patience il est la cause première.
Ils disent vouloir se libérer de la souffrance :
Voyez plutôt comme ils courent à sa rencontre !
Tous pourtant aspirent au bonheur
Mais, ignorant ce qui en est la cause,
Ils le détruisent comme si c'était un ennemi.
IX. La Connaissance transcendante
102. L'esprit n'est ni dans les organes des sens, ni dans leur objet, ni dans l'intervalle. Il n'est ni à l'extérieur ni à l'intérieur du corps, ni ailleurs.
103. Ce qui n'est ni dans le corps, ni ailleurs, ni combiné, ni isolé, cela n'est rien. C'est pourquoi les êtres sont, par nature, en état de nirvana.
104-105. Si la conscience est antérieur à son objet, quel est son point d'appui pour naître ? Si elle est simultanée, quel est-il encore ? Et si elle est postérieure, d'où viendrait-elle ? Il est clair qu'on ne peut trouver une origine aux phénomènes.
106. (Question) S'il en est ainsi, il n'y a pas de vérité relative : comment donc y aurait-il deux vérités ? Ou bien, si cette vérité relative est fabriquée par les êtres, comment arriveront-ils au nirvana ?
107 (Réponse) Cette vérité relative perçue par les être est le produit des pensées ordinaires; ce n'est pas la vérité relative telle qu'elle apparaît à celui qui a atteint le nirvana. Après le nirvana, les concepts ordinaires n'existant plus, il n'y a pas de vérité relative illusoire : c'est bien le nirvana.
108. L'analyse et la chose analysée reposent l'une sur l'autre. Tout raisonnement s'appuie sur les conventions du sens commun.
109. (Question) Si la raison qui examine est à son tour examinée par une autre raison, ce processus est un cercle vicieux.
110. (Réponse) Non, car l'objet ayant été parfaitement analysé (et reconnu comme vacuité), la raison n'a plus d'objet et donc ne se produit plus, c'est ce qu'on appelle le nirvana.
Des scélérats, il s'en trouve partout,
Et en venir à bout jamais ne se pourra.
Celui qui a raison de sa seule colère
A également raison de tous ses ennemis.
Que nos propos soient adaptés,
Cohérents, clairs, plaisants, dégagés
De l'attachement et de la colère,
Doux et mesurés!
Quand nous posons les yeux sur un être,
Que ce soit avec franchise et bienveillance
En pensant que c'est grâce à lui
Que nous atteindrons la Bouddhéité.
Je ne m'irrite pas contre la bile
Ni les autres grandes causes de souffrance.
Alors pourquoi m'emporté-je contre les êtres ?
Ils sont, eux aussi, soumis aux circonstances
S'il y a un remède,
Pourquoi être mécontent ?
Et s'il n'y en a pas,
À quoi bon s'irriter ?
Comme il n'est pire faute que la haine
Ni meilleure ascèse que la patience,
Appliquons-nous, de toutes les façons possibles
À cultiver la patience.
Et le bien est donc toujours faible,
Et terrible la grande force du mal.
N'était le parfait esprit d'Éveil,
Quelle autre vertu pourrait la vaincre?
Comme un éclair déchire la nuit
Obscure et embrumée, l'espace d'un soudain instant,
Ainsi, par le pouvoir du Bouddha,
Apparaît une rare et brève pensée bienfaisante.
Shântideva, Bodhisattvacaryâvatâra, I, 5.
Si je m'emporte contre le porteur
Du bâton qui me frappe,
Comme il agit sous l'influence de la colère,
Je devrai ensuite m'en prendre à sa colère