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Citations de Abdennour Bidar (221)


Mon cœur est devenu capable d'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles et abbaye pour moine!
Il est un temple pour idoles et la Kaaba pour qui en fait tour,il est les tables de la Thora et aussi les feuillets du Coran!
Je crois en la religion de l'amour
Où que se dirigent ses caravanes car l'amour est ma religion et ma foi.
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La fraternité est restée pendant trop longtemps la grande oubliée de notre devise républicaine. Or, elle en est le cœur secret : sans elle, la liberté et l’égalité sont un idéal vide, parce que si je ne perçois pas l’autre comme mon frère, que m’importe en réalité son droit à la liberté, et en quel sens abstrait serait-il mon égal ?
Des trois sœurs, c’est elle qui a le plus de génie ! Voilà pourquoi, il faut renverser l’ordre de notre devise, la faire passer en premier : « Fraternité, liberté, égalité »
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D'emblée donc, voilà les fils d'Abraham, juifs,chrétiens, musulmans, promus et promis par cette amitié à une dignité tout à fait nouvelle.
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Plusieurs motifs s'enchevêtrent pour expliquer l'incapacité de l'islam à se saisir de cette idée d'héritage. Et il semble que nous tenions là la raison fondamentale pour laquelle l'islam a été une civilisation qui s'est "éteinte " si vite, après s'être répandue de façon si foudroyante et si universelle, pour entrer ensuite dans une période de glaciation - morale, philosophique, spirituelle - qui dure depuis le XIII ième siècle.
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Notons que cette différence considérable entre judaïsme et christianisme d'une part et islam d'autre part a eu deux conséquences décisives dans les processus de constitution respectifs de ces univers spirituels :
1- La valorisation suprême de la vie morale. Dès lors, en effet, que l'image de Dieu est déposée en l'homme, que Dieu habite en lui, porter secours à l'autre humain a valeur de prière à l'Autre divin, dont l'altérité devient tout de suite dialectique d'une proximité et même d'une identité avec l'être humain... "Opprimer le faible, c'est outrager son Créateur ; c'est l'honorer que d'être bon pour les malheureux "...
2- La richesse du thème de la vie intérieure et de l'introspection dans le judaïsme et le christianisme et sa pauvreté relative dans l'islam, malgré la littérature et l'expérience ascétique et mystique sur le sujet... Par comparaison, lorsque l'image de Dieu réside en l'homme, cela ouvre la voie à une dialectique excessivement riche entre l'intérieur et le supérieur: aller vers lui, c'est revenir vers soi, et inversement...
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Laisser la différence s'exprimer mais chercher aussi ce qui peut nous rassembler. Sinon le silence donnera lieu à la violence.
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La fraternité est restée pendant trop longtemps la grande oubliée de notre devise républicaine. Or, elle en est le cœur secret: sans elle, la liberté et l'égalité sont un idéal vide, parce que si je ne perçois pas l'autre comme mon frère, que m'importe en réalité son droit à la liberté, et en quel sens abstrait serait-il mon égal?
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Le problème aussi avec "l'idée de la France", c'est précisément qu'elle a trop souvent tendance à rester une idée ! Il n'y a pas que ceux qui la trahissent, il y a les dysfonctionnements de notre société qui finissent par en faire une pure abstraction. Quand je dis "fraternité sans barrières", ou "égalité des chances", comment cette promesse républicaine peut-elle être perçue par tous ceux qui en sont manifestement exclus?
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Je le dis souvent souvent d'une formule: aujourd'hui, nous avons tous besoin d'intégration, et pas seulement les immigrés de fraîche ou longue date.
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Tes filles et tes fils, mon cher Islam, tiennent à leur religion historique parce qu'elle leur donne un lien puissant à l'infini. Les musulmans trouvent dans la prière, la lecture du Coran, le jeûne, le pèlerinage, le fait d'égrener leur chapelet, le lien sacré sans lequel l'humanité en nous est morte.
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Tu t'es enfermé dans la confusion des reproches trop généraux de "matérialisme" et d' "impérialisme". Ce faisant, tu as été aussi paresseux que myope. Et bien entendu, l'Occident t'a ri au nez et continue de le faire.
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La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir, elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent et qui, comme l'islam actuellement, se mettront alors à produire des monstres.
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Qu'est-ce qu'une démocratie qui, de la sorte et par la bouche de toutes ses élites (politiques, médiatiques, intellectuelles), se met à discréditer et à réprimer chaque colère du peuple ?
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Quelle empathie peut naître de la peur ?
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Le mot même « sacré » est inutile ! Il signifie en effet « ce qui est à part », « ce qui est d’un autre ordre » et dont on ne se rapproche qu’à grand peine et avec effroi tellement cela nous dépasse. Or tout s’est rapproché ! Plus de distance du Tout, à partir du moment où nous « faisons le sacré », ou, mieux, « nous faisons ce que faisait le sacré », à savoir nous éveiller à notre moi profond, par nos liens les plus quotidiens – avec nous-mêmes, autrui et la nature. Donc la notion de « sacré » et la notion de « spirituel » deviennent obsolètes, dépassées. Et à ce que je disais plus haut, on peut ajouter ceci : c’est non seulement la vie spirituelle mais la vie sacrée qui devient la vie tout court en s’étendant à tout le domaine de la vie reliée. Le trésor qu’on allait chercher autrefois dans la crypte du sacré nous est maintenant donné potentiellement dans chacun de nos liens. Comme le souligne Martin Buber, “là où nous avons été placés, (…) c’est justement là, et nulle part ailleurs, que se trouve le trésor. C’est dans le milieu que je ressens comme mon milieu naturel, dans la situation qui m’est échue en partage, dans que qui jour après jour me réclame, c’est là que réside ma tâche essentielle, là est l’accomplissement de l’existence qui s’offre à ma portée “.
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La vie est un immense métier à tisser. Dès lors, le Tisserand n’a nul besoin d’aller chercher la vie spirituelle loin de là où il est, à chaque moment, d’aller la quérir dans un au-delà ou dans des lieux à part – églises, mosquées, pagodes ou synagogues. Non, pour lui, tout fait office de temple ; il n’a plus aucun besoin d’édifices sacrés. La moindre interaction remplace les vieux rites. Le champ de sa vie spirituelle ne rencontre plus aucune limite…
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Le lien intérieur : j’insiste sur ce point parce que c’est à mes yeux le plus décisif pour les Tisserands. Il est plus que temps qu’enfin la créativité, ou « liberté personnelle » soit revendiquée aussi dans ce domaine de la vie profonde où depuis la nuit des temps la religion a voulu imposer sa loi avec les réponses toutes faites imposées par ses chefs. L’heure est venue des autodidactes spirituels ! (p.94)
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La vocation ultime et convergente de tous les liens – à soi, à autrui, à la nature et à la vie – est de nous faire grandir en humanité. Ces Tisserands-là ont pris conscience que n’avions plus guère de
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On fabrique aujourd’hui des générations de gens que ne croient plus en rien, des découragés d’avance, des cyniques qui, quand ils ont la chance de ne pas faire partie des damnés de la terre, se replient peureusement sur leur petit pré carré de bien-être privé.
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J’emploie ce vocable de « vie spirituelle » à propos de la vie reliée. Je considère en outre comme une chance qu’enfin on puisse désigner ainsi une autre vision du monde que celle de la religion ! À travers ce progrès, j’y insiste, c’est l’histoire spirituelle de notre humanité qui mute enfin hors des époques religieuses. On trouve dans la charte Démocratie et Spiritualité, l’association présidée par Jean-Baptiste de Foucauld, cette définition très ouverte et post-religieuse du spirituel, qui l’associe justement à la culture des liens : « Pour être admis et efficace, le spirituel doit être ouverte et défini de façon large : ce qui fait appel à l’intériorité de l’homme, lui fait refuser l’inhumain, l’invite à s’accomplir dans une démarche de transcendance et à donner du sens à son action, le met à l’écoute des autres et le porte à donner, échanger, recevoir ». (P.29)
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