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Critiques de Adlène Meddi (32)
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La prière du Maure

Excellent roman de l'auteur Adlène Meddi qui nous plonge dans les tréfonds d'Alger au début des années 2000.
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1994

Faisant alterner les époques, 1994 est une œuvre patchwork qui esquisse un tableau terrifiant du pouvoir algérien au début des années 1990. Un pouvoir mafieux, sanguinaire, face à des terroristes arriérés. Le parcours d’Amin relève à la fois du roman initiatique – premières amours, premières déceptions, premières folies − et de la chronique de la violence.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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1994

Adlène Meddi livre là un formidable roman noir. Un roman à l’écriture dense, qui pulse comme le cœur d’un homme aux abois.
Lien : http://next.liberation.fr/li..
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1994

1994… Qui s’en souvient ? Qui s’en soucie ? Adlène Meddi nous entraîne en Algérie pour nous parler de son pays et des algériens.



Il nous raconte une tranche d’histoire de son pays au travers de quatre jeunes : Amin, Sidali, Farouk et Newfel.



1994 a changé toute leurs vies.



Dans un texte construit comme une pyramide, l’auteur nous parle tout d’abord d’un passé proche 2004. Amin est en Algérie et assiste aux obsèques de son père, ancien militaire très redouté Zoubir Sellami. Sidali est depuis dix ans en cavale en France mais décide de revenir en Algérie pour revoir son ami Amin et le sortir de l’asile psychiatrique où il est détenu.



Ensuite nous remontons le temps en 1994. Les quatre copains sont lycéens. La guerre interne en Algérie bat son plein entre armée et « terroristes ». Alger est à feu et à sang, y règnent assassinats, tortures et arrestations arbitraires. Ces quatre gamins vont devoir entrer dans ce conflit dont ils ont hérité.



Elle naquit ainsi, l’armée impérieuse et anonyme, dans la chaleur humide d’un printemps plein de sang. Dans l’extraordinaire débauche de meurtres éclatant dans chaque recoin du pays chéri. Du pays payé cher, des rues de l’enfance plus petites, maintenant que, jeunes hommes, ils toisaient le monde du haut de leurs certitudes et de leurs faits d’armes passifs. Spectateurs aguerris des attentats quotidiens, meurtris, morts, mortifiés et mille fois mourants sous le soleil matraquant des kalachnikovs officielles ou non. Armement acharné, sans nom, sans raison mais, finalement, déterminé à les détruire dans ce qu’ils étaient, dans ce qu’ils seraient. Demain ou tout à l’heure.



Pour comprendre cet héritage, l’auteur nous emmène en 1962. On est à la fin de la guerre d’Algérie qui oppose les français aux algériens. Zoubir, le père d’Amin, est alors un jeune soldat de l’Armée algérienne. Farès, le père de Sidali, se bat à ses côtés. De l’histoire de ces deux hommes va découler l’avenir de leurs fils.



Dans ce texte on ressent énormément d’émotion, de rage aussi, de la part de l’auteur.



Au-delà d’un texte magnifiquement écrit, tous ces sentiments nous atteignent d’une manière rare en littérature. On ressent l’amour de l’auteur pour son pays et pour ses habitants, pour ces lieux, ces ruelles, cette Méditerranée. Mais on ne peut éluder la tristesse, les regrets, la colère qui en ressort.



L’histoire de ces quatre jeunes est poignante, tragique. Elle est servie par une plume sublime. Alors bien sûr c’est politiquement orienté, ça tente d’expliquer et de trouver des justifications mais il faut toujours avoir conscience que la vérité n’est pas forcément que d’un seul côté, qu’il faut comprendre avant de juger. Je garderai une tendresse particulière pour ce roman qui m’a beaucoup touchée et que je vous recommande sans l’ombre d’une hésitation.
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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1994

1994, une année qui renvoie au cœur de la décennie de terreur et de la guerre en Algérie.

L'histoire commence au cimetière, Amin, jeune officier enterre son père, le général Zoubir.

Quelque temps après cet enterrement, du père, de l'histoire et de tout ce qui faisait barrage aux souvenirs de la chute, Amin pète un câble et tire sur un(e) inconnu(e) en hurlant le prénom Kahina.

à partir de là, vient l'internement, l'enquête, les secrets et l'impunité, les escadrons de la mort et les justiciers, la mort qui glisse de page en page, pour rappeler aussi que ceux qui restent ne sont pas vivants. Quelques souvenirs de la guerre de libération et de la violence qui s'enlise et qui ne peut partir de l'imaginaire collectif par magie.

les lycéens qui détruisent à leur tour une vie, des vies, parce qu'il est trop douloureux d'attendre son tour de mourir, parce que leur chagrin était trop grand pour se contenir dans des larmes et parce que les attentats et la mort faisait désormais partie du décor, du quotidien.

Qu'est ce qu'il en est resté finalement, 1994 nous dit qu'il reste la folie et l'exil.
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1994

Un polar parfait : âpre dans sa vision sociale d'une Algérie prisonnière de la « féroce force des choses », transparent et retenu dans sa violence héréditaire, sec et tendu dans ses retours temporels. 1994 emporte son lecteur tant Adlène Meddi fait d'Alger et de son peuple le véritable protagoniste de son très bon et noir roman.
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Jours tranquilles à Alger

Sous la forme de chroniques, Adlène Meddi et Mélanie Matarese dressent un tableau de l’Algérie contemporaine. Journalistes et vivant tous deux en Algérie, ils ont un positionnement immergé qui leur permet de nous révéler un point de vue éclairé, tant sur les conditions de vie à Alger ou Constantine, que dans les contrées plus reculées du pays. Ce dernier est présenté comme étouffé par un Président Bouteflika vieillissant et une classe d’élites privilégiées qui s’accrochent tous au pouvoir; un pays qui vit sur des rentes d’hydrocarbures déclinantes et à du mal à se tourner vers de nouveaux débouchés d’avenir. A côté de cela, les forces vives sont tout sauf encouragées, et la répression rôde. Enfin, en ce qui concerne les relations de l’Algérie avec l’étranger, on retiendra surtout la réserve toujours présente vis-à-vis des pays voisins nord-africains, et les relations très proches avec la Chine. Au total, des chroniques bien sombres de l’Algérie, même si des notes d’humour (en particulier la dernière chronique très savoureuse) percent subrepticement.



J’émettrai deux regrets sur cette lecture. J’aurais aimé que les auteurs creusent davantage les points positifs de ce pays : la beauté et la diversité des paysages sont à mon goût trop peu évoquées. Sur la forme, il s’agit certes de chroniques mais j’ai eu du mal à y voir un fil conducteur qui aurait apporté structure et corps au livre.



Lecture faite grâce à la masse critique Babelio.
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Jours tranquilles à Alger

C'est dans le cadre de la collection "Jours tranquilles à", dirigée par Gilles Kraemer, que ce recueil de chroniques dédié à Alger prend place. Écrites par Mélanie Matarese et Adène Meddi, rédacteurs en chef d'El Watan Week-end, elles prennent la forme d'instants de vie, sobrement captés et retranscrits, et mis en perspective par rapport à des faits d'actualité.



La préface de Kamel Daoud, que l'on peut trouver tantôt subtile tantôt pédante, donne néanmoins le ton à l'ouvrage : "ce livre (imaginaire) est donc une cartographie. On peut le lire comme un roman, comme manuel de survie du sens. Ou comme cartographie du gris. [...]". Et c'est cela l'originalité de ces 56 "brèves", de ces arrêts sur image. Comme le signale l'introduction, on nous donne à voir cette "Alger-là", au delà des stéréotypes et des discours épurés.



Alors on y croise Katia, Emilie, Mourad, Assia, Louisa, "Boutef", on y parle de la pluie (mais aussi du beau temps), de dinosaures en voie d'extinction (Ah l'Algerinosaurus !), d'une quête du Graal, etc. On redécouvre ou comprend mieux L Histoire (au choix), les on-dits en plus ; on fait d'éprouvants trajets en voiture, on salive, on hume certains mots et certains fragments. Bien sûr, certains passages sont redondants, ou comme "jetés-là", et la lecture, parfois schizophrénique et quasi cinématographique, est (un peu trop?) facile.



Mais Jours tranquilles à Alger, c'est un Almanach de l'Algérie, les saints en moins. Avec toutes les qualités et les défauts que cela implique.



Pour avoir un bref aperçu du recueil et du lyrisme pragmatique qui dicte certains passages, je vous conseille de consulter les extraits disponibles sur Libération : http://www.liberation.fr/voyages/2016/08/31/jours-tranquilles-a-alger-1_1475653



Merci à Babelio, à l'opération Masse Critique et à l'éditeur pour l'envoi de ce recueil !
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Jours tranquilles à Alger

J'ai trouvé ce livre intéressant pour en apprendre plus sur la vie d’Alger du temps de Bouteflika.

J'ai eu du mal a rentrer dedans cependant car les paragraphes sont bizarrement conçus. En début de paragraphe il est fait mention d'une date plus dans le paragraphe suivant, qui lui est en italique on a une autre date.

Serais-ce du au fait qu'il y a 2 protagonistes et qu'il se basent sur des moment différents ? Ou encore sachant qu'ils s'agit de journalistes, peut-être ont-il voulu etablir leur chronique chacun de leur coté ?

Enfin, en tout cas ça reste un livre intéressant.

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La prière du Maure

Voici un roman qui nous transporte dans la violence Algérienne des années 2000. Règlements de compte, marchandages. Personne n’est en sécurité, les civils, les dirigeants des services secrets, tout est intrigues, soupçons, la peur est présente à tous les coins de rue. Des assassinats perpétrés dans les villages où chaque famille est endeuillée par la disparition d’un de ses membres. Un livre qui décrit bien cet état de chose, une enquête qui mènera le héros vers la mort. On sent une désespérance, une impossibilité à combattre cette fatalité, Extrait d’un interview d’Adlène Meddi sur le site Obiwi le 29/03/2010 Adlène Meddi, à travers votre livre La prière du Maure, qu'aviez-vous envie de partager avec vos lecteurs?" Partager? Pour être franc je ne sais pas. Je voulais d’abord régler un problème avec moi-même: comment puis-je aujourd’hui continuer à vivre et penser à demain avec tous les morts qui m’habitent, avec toute cette mort qui m’habite? Je n’ai pas encore régler ce problème, mais j’en ai saisi quelques contours en écrivant et en suivant mes personnages, leurs choix fatidiques ou leur abandon à la fatalité.
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La prière du Maure

Voilà un roman sombre à l’atmosphère lourde comme je les aime.

Un polar qui se situe en plein Alger voilà qui ne pouvait que m’attirer. Et je ne suis pas déçue !

J’ai eu quelques difficultés à entrer dans le récit toutefois, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait. J’avais l’impression de prendre le train en marche, de débarquer en plein milieu d’un film dont on n’a pas suivi le début. Mais peu à peu, la sensation de flou se dissipe et on plonge au cœur d’une intrigue bien ficelée. On se retrouve prisonnier dans la toile d’araignée que constituent les différents services secrets et de renseignement algériens. Le piège est en place mais c’est seulement au fur et à mesure de la lecture que le lecteur s’en rend compte.

J’ai adoré être surprise par cette intrigue somme toute banale en apparence. Le tout dans un cadre que j’aime, j’y ai reconnu les lieux que j’ai pu visiter : la place Audin, la Grande Poste, Bal el Oued… Mais le talent de Adlène Meddi est de m’avoir montré ces lieux sous un tout autre angle. L’action se situe très souvent de nuit et le contexte post-décennie noire contribuent à créer cette atmosphère à la fois mystérieuse et suffocante.

Adlène Meddi nous donne un aperçu de l’envers du décor, de la face cachée des milieux policier, militaire et politique, de la difficulté de coordonner tous ses services et ses hommes aux intérêts différents. J’ai par contre eu des difficultés à m’y retrouver avec tous ses sigles et services différents. On a vraiment une impression de fouillis généralisé, on ne sait plus qui prend les décisions, qui est responsable de leur application et qui agit sur le terrain. Tous se court-circuitent les uns les autres et mieux vaut, dans certains cas, ne pas mettre son nez dans certaines affaires, ce que Djo apprendra à ses dépens.

J’ai donc aimé comprendre à quel point la lutte contre le terrorisme pendant la décennie noire a du être d’une difficulté extrême. Les passages du roman relatifs à cette période sont très durs mais j’ai apprécié leur présence car peu de mes amis algériens souhaitent parler de cette époque (ce que je comprends parfaitement) et je n’avais donc qu’une vague idée de ce qu’il s’était passé.

Je dois également souligner la qualité du style de Adlène Meddi qui parvient à harmoniser vivacité et poésie avec grand talent. Son texte est un véritable régal à lire, les métaphores sont toutes choisies avec soin et pertinence.

Un très bon roman donc qui se distingue par sa force, son style, son originalité et sa redoutable efficacité.




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La prière du Maure

2 jours de terreur à Alger la blanche !

Djo, flic en retraite, désabusé, revenu de beaucoup de choses est obligé de sortir de sa retraite pour partir à la recherche d’un gosse disparu et ainsi, effacer une dette d’honneur. Pour ce faire, il rencontre son demi-frère Aybak, colonel dans les Services Secrets.

Est-ce fortuit ou non, en tout cas, les agents de service de l’Etat Major de la police sont mutés et remplacés par des serviteurs zélés selon le Commissaire Zine son ancien collègue. La peur et la suspicion règnent en maître. Les pistes s’entremêlent pour former un nœud d’embrouilles

Tout y est, les flics revenus de tout, la nuit algéroise, l’alcool, les cigarettes, l’insomnie, les cauchemards qui reviennent chaque nuit.

La mort de la fille de Structure déclenchera une véritable guerre du pouvoir suprême, au-dessus du Chef de l’Etat, alors qu’elle n’a été tuée « que » par son petit ami qu’elle venait de larguer. Djo et les autres comparses en sont les rouages et en feront les frais. Il sera exécuté face à la mer, d’une balle en pleine tête.



Adlène Meddi nous livre un polar intense et haletant qui tient aux tripes. Le monde des services spéciaux algériens donne froid dans le dos. Toutes, ces vies fracassées, ces hommes réchappés d’une danse macabre et toujours, au milieu de la violence, cette poésie brute qui s’immisce dans les moindre recoins, comme ces giroflées venues de nulle part et fleurissant dans les murailles. Il nous donne à lire des paragraphes entiers, de belle poésie, de slam tant les phrases sont rythmées, (page 26)



Alger, la belle, la sanglante, puante, grouillante dans l’attente de je ne sais quelle fin, comme si elle avait besoin de son comptant de sang pour se libérer de ses folies. Le pouvoir militaire ne répond à aucune éthique, pas ou peu d’enquête, on fait « avouer ». Nous sommes au début des années 2000, la lutte contre les djihadistes, les salafistes continue , la peur est présente partout jusqu’à la paranoïa. Tous les coups sont permis.



De la belle ouvrage, un vrai coup de cœur, un coup de poing dans le cœur, le cœur d’Alger, le cœur du pouvoir.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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