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Critiques de Adrian J. Walker (28)
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Les coureurs de la fin du monde

C'était un bon livre. Il vous plaira sans aucun doute si vous aimez les livres post-apocalyptiques : ça se lit facilement, avec certains passages très bons et très prenants. Je ne peux tout de même pas dire que ce roman m'a laissé une grande impression : je n'ai pas été transcendée ou bouleversée, ni par les personnages, ni par l'histoire (plutôt classique des bonnes vieilles comètes venant anéantir la planète...). Je pense que cela vient en partie du personnage principal qui, même en se révélant au fil du roman, ne sort pas vraiment du lot. Je l'ai trouvé banal, et sans grande profondeur. Voilà donc une critique mitigée pour un livre mitigé lui aussi !
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Les coureurs de la fin du monde

Page-turner, road movie, dystopie ... Course de 800 km pour rejoindre les siens, à travers une Angleterre dévastée -comme le reste de la planète- par un cataclysme (pluie de météorites). Le personnage principal va au-delà de lui-même dans des efforts surhumains déployés pour permettre à sa famille -dont il s’occupait fort peu avant la tragédie- et lui-même, de survivre. Une galerie de portraits ciselés accompagne le personnage central dans des aventures extrêmes, cruelles ou déchirantes mais toujours (hélas) vraisemblables compte tenu de la nature humaine qui, dans ces cas extrêmes, se montre sous un jour souvent peu amène. Quelques passages bien sentis sur le fait que l’on nait et que l’on meurt seul et d’autres vérités aussi simples et implacables…
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Les coureurs de la fin du monde

Une course pour la survie à travers un paysage dévasté. Des rencontres plus dangereuses les unes que les autres. Ce livre décrit avec brio la noirceur de l'être humain, prêt à toute les atrocités dans le seul but de survivre.



L'emploi de la première personne, les descriptions, les pensées des personnages rendent le récit très immersif.

Attention cependant de ne pas sombrer dans la folie...



La qualité du récit est cependant contrebalancé par une légère faiblesse scénaristique : une rétrospective de l'histoire nous permettra de réaliser qu'il ne s'est pas passé grand chose...



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Les coureurs de la fin du monde

Rescapé de la Pal, j’ai enfin lu le livre d’Adrian J Walker.

Le King en disait grand bien et je suis complètement d’accord avec lui. Nous sommes sur un haut niveau de roman post apocalyptique. Intelligent, captivant et très bien construit.



La quatrième de couverture qui reste assez sommaire nous informe qu’après une catastrophe planétaire, un homme est séparé de sa femme et de ses enfants par 800 kilomètres, il décide de courir pour les rejoindre. Dans un premier temps il ne faut pas se fier à ce résumé, c’est tellement plus que ça. L’auteur prend son temps, il décrit parfaitement tout la situation de départ qui va mettre le monde dans un chaos le plus total. C’est une écriture très visuelle, on imagine aisément une adaptation cinématographique.



Dans un second temps, avant de faire courir notre héros, parce qu’il ne s’agit pas que de ça, il nous dépeint cette nouvelle vie post apocalyptique en détails et le chemin à parcourir pour avoir une nouvelle vie. C’est intéressant et j’ai dévoré le livre en très peu de temps.

L’auteur touche aussi à plusieurs thématiques très intéressantes autour des croyances, de la survie, de la nature et de la notion d’amour et d’amitié. Tout ça fait intelligemment pour un récit d’une grande qualité.



Je m’étonne de ne pas avoir vu ce livre sur bookstagram, il est un peu passé à la trappe. Je suis contente de l’avoir découverte, c’était le bon moment pour le lire et l’apprécier. Je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous aimez les romans post apocalyptique qui sont bien construits et profonds. Un livre qui n’est pas un énième récit catastrophe mais un véritable roman qui fait réfléchir sur la condition humaine, sur l’entraide et sur le dépassement de soi.
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Les coureurs de la fin du monde

D’emblée, le livre d’Adrian J. Walker, The End of the World Running Club (éd. Hugo), pourrait se placer dans la lignée du roman apocalyptique de référence, La Route de Cormac McCarthy : un pays plongé dans le chaos après un cataclysme planétaire (ici, une pluie de météorite), un homme contraint de survivre et tentant également de préserver son humanité grâce à un lien familial tenu.

Là pourtant s’arrête la comparaison. Car lorsque McCarthy fait de son roman de science-fiction une œuvre métaphorique sur la condition humaine, Adrian J. Walker bâtit un thriller prenant à partir d’une idée simple mais diablement efficace : la lutte pour la survie se transforme en course à pied dantesque.

Rien ne prédestinait pourtant le personnage principal, Edgar Hill, père de famille banal, débordé, sans grande ambition, et surtout pas sportif, à devenir à la faveur d’un désastre continental un héros capable de traverser l’Angleterre pour rejoindre femme et enfants.

Le livre démarre de manière classique, à la manière de La Guerre des Mondes : une pluie de météorites s’abat sur une partie de la planète, plongeant du jour au lendemain la Grande-Bretagne dans un chaos inédit. Ed, informaticien de son état, réussit à mettre sa famille sous protection. Une caserne près d’Édimbourg abrite une poignée de survivants, s’organisant avec leurs moyens. Mais Lorsque Ed apprend qu’une évacuation est organisée vers la Cornouailles d’où doivent partir des bateaux, il est trop tard : sa femme et ses deux enfants sont partis avant lui en hélicoptère. Il prend la décision, avec quelques camarades d’infortune, de les rejoindre à pied : une course de 800 kilomètres à travers une Grande-Bretagne en ruine, peuplée d’habitants perdus ou de survivants regroupés en clans violents.

Ce voyage apocalyptique dans un paysage à la Mad Max est un thriller efficace autant que la découverte des capacités d’un homme que rien ne destinait à vivre de tels événements.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Les coureurs de la fin du monde

... Adrian J. Walker n’a pas froid aux yeux pour mener en bateau ses lecteurs, il prend des risques au niveau déroulement du scénario pour nous laisser bouche bée devant certaines situations, avec des hauts le cœur devant certaines scènes et le cœur serré face à la perte de personnage. Je pense qu’après avoir décortiqué cet ouvrage, je peux facilement le qualifier de coup de cœur tellement j’ai adoré m’y plonger et sa construction. Un récit original, aucune redondance, aucune longueur, tout était présent pour ravir mes goûts de lectrice assoiffée de lecture et de nouveauté. Et si l’on vous disait que pour survivre vous deviez courir, relevez-vous ce défi ? Enfilez vos baskets, la fin du monde est proche !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Les coureurs de la fin du monde

Edgar Hill, 35 ans est lassé de sa vie sans grand intérêt. Entre un travail sans saveur, une famille qu'il fuit au maximum, déléguant toutes les charges à son épouse Beth afin de s'occuper de sa fille, Alice d'à peine 3 ans et leur fils Arthur de quelques mois. Sa seule échappatoire est de passer du temps dans les pubs à boire avec ses amis d'où son physique un peu rebondi.

Alors, lorsque ce dimanche matin, Ed se lève tôt pour nourrir son fils, il ne se doute pas que ce train-train quotidien va s'achever brutalement.... Et ce, en allant chercher le journal à la supérette du coin. Lorsqu'il découvre en première page qu'une plus d'astéroïdes est sur le point de s'écraser sur Terre, il ne pense qu'à une chose : Sauver sa famille.☄️

Leur maison possédant une cave, il y installe sa famille juste avant le premier impact et y survie pendant près de deux semaines.

Lorsque des secours les trouvent, ils sont conduits dans une caserne militaire où un semblant d'organisation se met en place. Cependant, Ed ressent toujours ce désir de se tenir loin de sa famille donc, il se porte volontaire pour des expéditions de ravitaillement. Lors de l'une d'elles, des secours arrivent à la caserne et emmènent tout le monde... sauf l'équipe ravitaillement absente... Seul est resté le soldat Grimes qui leur annonce que l'hélicoptère est parti en Cornouailles, à près de 900 km et que des bateaux partiront de là-bas pour l'hémisphère sud.

La découverte de la disparition de sa famille provoque en Ed un changement radical. Il désire retrouver sa famille, et ce, coute que coute. Commence ici un long périple avec Harvey (un vieil homme), Richard (décidé lui aussi à retrouver son fils), Grimes (soldat), Bryce (un tatoueur), Henderson (soldat) et Jiull (soldat). Entre péripéties, trahisons, rencontres positives et négatives, aléas du voyage, Ed est bien décidé à avancer...





Le titre de ce livre ainsi que cette couverture blanche ne m'ont pas trop donné envie au départ de le lire. Quand j'ai vu le titre la première fois, je me suis dit : Kézaco ? The End Of The Worrld Running Club ??? 🙄Et cette couverture sans saveur, cela avait plutôt un effet rédhibitoire. Mais bon, cadeau de Noël traînant dans ma bibliothèque, je me suis dit que le mieux était d'y plonger le nez. 🙄

Après les premières pages (voire le premier tiers du livre ) où le personnage d'Ed donne envie de s'arracher les yeux... j'ai plutôt été séduite par la suite (notamment la quête). Le titre étrange prend alors toute sa logique dans le chapitre Bartonmouth Hall où un vieil homme, décide de renommer le groupe en tant que "Les coureurs de la fin du monde".





L'intrigue au départ est banale. 🙄 Un homme lassé de son quotidien qui se trouve confronté à la fin du monde. Le personnage de Ed est mou, souvent absent psychiquement, voire effacé. Bref, l'antihéros idéal et vous vous demandez pourquoi il n'a pas été tué. Puis cette partie passée, lorsque enfin Ed est soulagé de sa famille - qui a été transportée en lieu sûr -, émerge un autre personnage, plus vindicatif et combatif. Le contraste est plutôt plaisant. À partir de cet instant, le livre se présente comme un film où notre groupe croise lors de leur expédition différentes personnes, plus ou moins sympathiques qui, toute se sont adaptée de manière différente à la catastrophe. Vous avez ainsi Les Lapins, les loufoques comme Gloria (un peu dans la même veine que le personnage de Annie Wilkes dans Misery de Stephen King 😈), la famille Hamiton (la famille Adams en pire 😈), Lord Bartonmouth ou encore, Jenny Rae. À chaque rencontre, à chaque péripétie Ed prend encore plus conscience de son comportement vis-à-vis de sa famille et cela le conforte dans son désir de leur prouver qu'il a changé.





Globalement, un roman bien écrit où tout est pensé comme la diversité des modes de survie, la psychologie des personnages, et des descriptions de lieux connus complètement restructurés par l'impact avec les astéroïdes. La nature y est énormément présente, mais pas de manière extrémiste : certes, l'auteur nous parle d'un retour à la nature sans pour autant nous signaler que la technologie a du bon sur le plan médical et vital. Le lecteur est libre d'adhérer ou pas à tel ou tel choix de vie.





Malgré un début un peu chaotique et lent, le livre prend vraiment de l'intérêt lorsque le groupe se fixe comme objectif de rejoindre la Cornouailles. Rien n'est épargné, entre les horreurs de l'apocalypse, les comportements destructeurs et sauvages des survivants et les pépites chaleureuses inattendues. Le tout est dynamisé par un compte à rebours retors puisque le 25 décembre, les survivants amenés sur les bateaux quitteront définitivement l'Écosse.

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Les coureurs de la fin du monde

Pas de longue réflexion au sujet de ce livre, juste mon ressenti. Je l'ai terminé hier soir alors que je ne le voulais pas. J'en voulais plus ! Je n'ai pas vu le temps passé et j'ai dévoré ce bouquin. C'est un véritable page-turner.

La seule chose qui me chagrine c'est ... pourquoi ils n'utilisent pas des vélos ? ;)
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Les coureurs de la fin du monde

The End Of The World Running Club est un roman en deux temps. La première partie se consacre traditionnellement à la mise en place de l’environnement de l’histoire et des personnages, mais c’est également l’occasion pour l’auteur, Adrian J. Walker, de les plonger rapidement dans la situation anormale qui va bouleverser leur monde, même le monde. En effet, cette première partie démarre sur les chapeaux de roue par l’apocalypse, une pluie de météorites sur le nord de l’Angleterre, dévastant tout. A la lecture de ce passage, on ne peut s’empêcher de penser aux événements astronomiques récents comme la vision d’un météorite dans le sud de la France l’été dernier.



La seconde partie est la conséquence de la première, un long road movie à pieds au cours de laquelle le héros cherche à rejoindre sa famille en parcourant 900km en moins de 15 jours à pieds. On pourrait alors s’attendre à un roman, lent, poussif, une sorte de Sur la route de Jack Kerouac en plein apocalypse; mais Adrian J. Walker a eu l’intelligence de ne pas sombrer sur cet écueil. A de nombreuses reprises, l’écriture m’a fait penser à un livre de Stephen King : l’évolution psychologique du personnage face à l’épreuve qui tiendrait de Marche ou crève de Stephen King, la description du monde transformé, défiguré, comme pour La tour sombre, et bien sûr les rencontres, bonnes et mauvaises.



Ce livre se présente sous la forme d’un petit pavé de 500 pages qui peut être inconfortable à tenir pour une lecture prolongée, aussi recommanderais-je d’opter pour la version numérique. Cependant, si les pages sont nombreuses, le style d’Adriam J. Walker étant parfaite de fluidité, elles vont rapidement tourner.



Un très bon livre de science-fiction sans grand artifice technologique mais qui dépayse tant le héros que le lecteur.
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Les coureurs de la fin du monde

Gros coup de coeur pour ce roman!!!!! La vie étant dure au travail pour l'instant, j'avais justement besoin d'un bon roman post-apocalyptique, dans le genre, on efface tout et on recommence notre société. Ce roman est donc tombé à pic!!! ;-) le héros principal se retrouve confronté aux même questions existentielles...Qu'a t'on fait de notre vie, de notre monde, de notre société? et voilà que la terre est frappée par une pluie de météores. Les villes et la société moderne sont très durement touchées d'autant plus que cette catastrophe arrive de manière très imprévisible. Les quelques survivants s'organisent à travers le pays, des bateaux sont affrétés pour réunir une nouvelle société de survivants....Oui mais comment faire quand le reste de sa famille à rejoint ces bateaux, que le départ se fait dans 8 jours, que l'on se trouve soi même à plusieurs centaines de kilomètres de là et que les transports n'existent plus....On pense un peu, on tente de survivre, on cogite pas mal et surtout....on cours..... Vous l'aurez compris, j'ai ADORE (l'écriture, l'intrigue, la réflexion...) WAOUW!
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Les coureurs de la fin du monde

Pour commencer par les points positifs, l’histoire est très addictive. Impossible de lâcher le livre tant il y a de l’action et aussi l’envie de connaitre la fin qui nous prend aux tripes. Ce père de famille va-t-il réussir à retrouver sa femme et ses deux enfants partis pour prendre un bateau en direction d’un changement de vie ? Des moments de stress assez oppressants sont très bien retranscrits. Le côté familial apporte une touche d’émotion allégeant le récit.

Le point négatif qui m’a le plus gêner et le manque d’informations sur la fin du roman. Je peux comprendre le choix de ne pas tout dévoiler afin que le lecteur imagine de lui même certaines choses, mais là on dirait plutôt un travail bâclé. Qu’est ce qui a frappé la Terre ? Pourquoi les habitants n’ont ils été prévenu que quelques heures à l’avance ? Pourquoi l’électricité et toutes les ondes (radio, télé, téléphone) ont été coupées ? Et ainsi de suite. Pour moi c’est trop simple de faire le choix de ne pas rentrer dans les détails pour ne pas trop en dire. Il manque quand même quelques données importantes afin que le lecteur puisse de lui même assembler les pièces du puzzle. Quelques longueurs au milieu, 150 pages de moins c’était préférable. Certains personnages ne sont pas assez détaillés et manquent de caractère. On suit surtout Edgar, Bryce et Harvey.

Pour conclure, un bon moment de passé avec Edgar mais j’ai préféré Silo de Huges Howey dans le style post apocalyptique.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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Les coureurs de la fin du monde

Un livre lu en moins de huit jours avec une histoire palpitante pendant les 3/4 de l'histoire, la fin est moins rythmée ce qui lui retire une étoile. Livre très facile à lire.
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Les coureurs de la fin du monde

En Ecosse, Edgar est un père de famille qui a un peu de peine à assumer son rôle. Sa femme Beth vient de mettre au monde Arthur qu’elle allaite et doit s’occuper également de la petite Alice âgée de deux ans. Un jour, un cataclysme est annoncé par les médias : une météorite doit percuter la Terre. Les habitants sont priés de se mettre à l’abri au plus vite. Disposant d’une cave, Edgar s’y enferme avec toute sa famille après y avoir stocké quelques bouteilles d’eau minérale et de la nourriture pour une quinzaine. De moins chanceux que lui tambourinent à sa porte, mais il ne leur ouvre pas. Parviendra-t-il à réchapper de la catastrophe annoncée ?

« The end of the world » est le premier tome d’un thriller présenté sous forme de feuilleton. Il se passe assez peu de choses dans ce premier épisode en dehors d’un huis clos assez oppressant. La mise en route de l’histoire et la présentation du décor et des personnages sont tout ce qu’il y a de laborieux. Le lecteur sent beaucoup trop que l’auteur « tire à la ligne » comme on dit ! Le style est quelconque, la narration très délayée et la traduction semble parfois manquer un peu d’élégance. Cette méthode consistant à offrir un épisode gratuit pour inciter le lecteur à se procurer la suite semble atteindre ici ses limites. Pour vraiment passionner, il aurait fallu un autre traitement de cette histoire, quelque chose de plus rythmé, de plus punchy, de moins lent et de moins statique.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Les coureurs de la fin du monde

Chronique de ma co-blogueuse Geneviève:



J'ai reçu ce livre à la fin du mois de janvier, parmi plusieurs autres envois d'Hugo et Cie. Le volume imposant du livre (558 pages imprimées sur un papier épais, laissant ainsi croire qu'il en comporte au moins 800) m'a incitée à le conserver pour mon voyage dans les Antilles à la mi-février. Comme j'adore les polars et les thrillers, je me suis dit que ça occuperait bien le temps passé dans l'avion et mes journées à la plage.



Et oh! que je n'ai pas été déçue. Dès les premières pages, l'écriture d'Adrian J. Walker a su me séduire. Rapidement, son style m'a fait penser à Stephen King (principalement à Brumes et à La peau sur les os) : un rythme lent où l'action est décrite avec un mélange de découragement et d'espoir par le personnage principal. Des sentiments fort à propos quand on pense qu'Edgar et sa famille font partie des rares survivants de la pire catastrophe naturelle que la Terre ait connue et qu'ils n'ont aucune idée de ce que l'avenir leur réserve.



En plus du style d'écriture, j'ai apprécié le personnage d'Ed, un antihéros comme on en voit peu. Père de famille plutôt médiocre, souffrant de désillusion autant que d'embonpoint, il apprend au fil des minutes à prendre les décisions qui - il l'espère - lui permettront de survivre et de retrouver les siens. Car ce roman nous rappelle avant tout à quel point l'équilibre social dépend des ressources disponibles et comme tout cela est précaire. L'auteur développe des personnages complexes qui usent de divers moyens de survie et il explore les aspects les plus sombres comme les plus lumineux de la race humaine.



J'ai également aimé que pour une fois, l'action se déroule ailleurs qu'aux États-Unis. Après tout, ils n'ont pas le monopole de l'apocalypse. Retrouver l'Écosse que j'ai visitée en voyage de noces il y a sept ans faisait du bien (on aime toujours reconnaitre les lieux où se déroule l'action non?), tout en me faisant découvrir d'autres coins de la Grande-Bretagne que j'ai pris plaisir à ajouter à ma liste de destinations.



Ce n'est pas un livre qui se lit rapidement. Les longues descriptions des lieux et des états d'âme du personnage principal, ainsi que ses relations avec les autres survivants font que j'ai régulièrement dû faire des pauses afin de tout digérer. Je vous accorde que la présence de la mer à mes pieds était un incitatif aux arrêts assez puissant.



Je vous suggère très fortement cette lecture. Je suis fort reconnaissante à Hugo Thriller pour la découverte de cet auteur. J'irai certainement chercher ses deux autres romans.


Lien : http://letempsdlire.blogspot..
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Les coureurs de la fin du monde

Le livre est épais (558 pages), dense et captivant. Il ne faut pas ergoter sur la vraisemblance. Le genre (science-fiction et post-apocalypse) est basé sur l’imagination pas sur la crédibilité des faits. Et question imagination, on est bien servi dans ce roman ! Certes quelques fils de l’intrigue restent en l’air, notamment tout ce qui concerne les Sauveurs. Peut être pour laisser la porte ouverte à une éventuelle suite.

À noter également de nombreuses digressions intéressantes sur des sujets variés : les croyances, la vie en couple, la famille, l’exercice physique, le retour à la nature, le progrès…

Malgré le titre non traduit, c’est un excellent roman, rythmé et haletant.
Lien : http://ray-pedoussaut.fr/?p=..
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Les coureurs de la fin du monde

« Alors comme ça, c’est la fin du monde et vous autres, vous lancez un running club? Ca mérite un toast… »



La Gazette Elfique vous invite à son cocktail The End Of the World…Les baskets seront de rigueur pour rentrer…Et faites attention les vigiles elfiques auront les moyens de vous repousser si la tenue exigée n’est pas adéquate! Le Running Club sera mis à l’honneur, et que les invités n’hésitent pas à se servir du cognac…Entrez, entrez, prenez place et admirez l’exposition au parfum de fin du monde…Nous espérons que les stocks de nourriture seront suffisants, et de bons goûts….





L’astéroïde…Où comment des objets venus du ciel, détruisent une civilisation…



Beaucoup d’humains regardent vers le ciel, certains y voient une charmante toile illuminée, quand d’autres y voient une menace permanente…La théorie de l’Astéroïde a la côte parmi les humains, et ici, ce n’est pas un bloc qui s’abat sur le monde, mais tout un tas…Alors L’humanité va t-elle se relever de cette grande catastrophe maintes fois, mise en scène dans l’Art?…En tant que journaliste elfique, j’ai eu plaisir à voir cette théorie mise en page: ces décors explosés, ses vallées réinventées, les canyons sortant de l’ombre…Un monde de chaos, une redistribution des paysages, des édifices effacés…L’esprit s’éveille sur une planète ravagée, certaines zones interdites seront à éviter, les pièges ne seront pas où vous les pensiez…Faites gaffe aux gouffres fraichement formés, quand vos marcherez sur cet imaginaire…





La Fin du Monde…Où comment l’humanité se révèle après la catastrophe…



A son réveil, après s’être terrés comme des cafards dans des abris improbables, le monde sort de sa cachette. Malheureusement, ce n’est pas souvent le meilleur de l’humanité qui en ressort…L’Humain est capable du pire comme du meilleur, mais dans cette situation, il est plus souvent proche de l’animalité…Les Lapins sortent de leurs terriers, mais aussi de bons gentleman, avec un peu de chance, au détour d’un chemin. Si rencontrer des jeunes adolescents en mal de vivre, et de femmes revanchardes sur la vie ne vous rebutent pas, emprunter les sinuosités de ses pages…Nous aurons donc une approche psychologique et comportementale des derniers Terriens, les derniers Survivants…Vous toucherez sans doute du doigt, pas que les débris du genre humain, mais des êtres un peu cabossées, justes attachants dans leur faiblesse…La cerise sur le gâteau, c’est de pas avoir de Héros, héroïquement admirable, aux actions héroïques: Juste du réel. Juste un groupe d’êtres humains vivants, survivants, jetés sur une planète dévastée…





Running Club…ou comment courir devient un mode de vie et de pensée…



La force de ce livre tient à son dynamisme. Il faut trouver son souffle, savoir placer ses mouvements…Ffff…Inspiration…Tout un rituel a integrer pour appartenir à ses groupes de courses à pied qui deviennent un moteur de vie. La souffrance, comme route de conduite…Ffffff…Expiration…Former un groupe de Running, c’est se sentir vivant! Ouvrir un club après l’apocalypse, c’est défier la vie même…



Quand certains créent des groupes de lecture, comme notre bel WRC, d’autres créent des groupes de Running…Le Women’s Readind Club vous conseille juste de courir…oui, courir lire ce livre! N’oubliez pas de bien respirez entre chaque foulée…



« Les vivants couraient dans la poussière des morts, comme ils l’avaient toujours fait. »

Passez voir sur le blog, la chronique complète du WRC! ;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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Les coureurs de la fin du monde

Je soussigné, docteur Jack The Reader, Chef du Service de Médecine Légale; certifie avoir procédé à ce jour, en vertu de la réquisition du Cannibal Lecteur, à l’examen médico-légal du roman « The end of the world – Running Club » de Adrian J. Walker



Dossier n°2 du Women's Reading Club



Madame Ia Belette Cannibal Lecteur, Suite à votre réquisitoire du 22 septembre 2016, en cause j’ai l’honneur de vous faire savoir que j’accepte la mission que vous m’avez confiée.



Je jure de remplir ma mission en honneur et conscience avec exactitude et probité.



Nous avons accompli notre mission et consignons dans le présent rapport, les résultats de nos examens, observations et investigations.



Nous reprenons les éléments importants relevés au cours des examens externes et internes du roman.



Nous les commentons et tentons d’en tirer des hypothèses et/ou conclusions logiques.



Lieu où le roman se trouvait : Épicerie bien connue de moi-même



Endroit exact : placé entre une boite de cassoulet et un paquet de pâtes en promotion. Sa silhouette a été délimitée par l’équipe des sciences forensics. Le cadavre était fort blanc…



Description du roman : à température ambiante et après quelques temps, il se révèle assez lourd, la prise en main n’est pas facile, la crampe survient assez vite. Sa couverture blanche est salissante mais agréable au toucher, titre en lettrage noir, comme réalisé au pochoir et sur la couverture, une ville qui a tout d’une ville américaine.



L’objet sent bon le papier frais, les pages font un beau bruit lors de la manipulation, pas de raideurs mal placées.



L’auteur de cet acte est un certain Adrian J. Walker (note pour plus tard : vérifier une quelconque patentée avec un Texas Ranger bien connu), aidé en cela par un dénommé Hugo Thriller, grand inconnu au bataillon de mes éditions.



Nous devrons l’ouvrir afin d’en savoir plus sur le sujet. Ou demander un complément d’enquête à Sherlock !



Note du Detective Consultant : Hugo est une maison d’éditeurs ! Une maison d’éditeurs avec un S… Diantre, ils sont plusieurs à réaliser leurs crimes ! Déjà que leur collection de romans porte sur des trucs un peu chaud comme « After » ou « Beautiful bastard ».



Taille du sujet étudié : 13cm de large pour 20cm de haut (mesdames, on reste calme). Le tout fait 500 pages. Un bon gabarit, en quelque sorte, d’où les crampes lorsqu’on le manipule longtemps.



Date du crime d’édition : juin 2016, le corps commence à sentir.



Coût de l’intervention du service : 22,70€ pour la Belgique, moins de 20€ pour la France. Ai rédigé une note de service pour me plaindre des coûts prohibitifs des sujets d’autopsie dans mon Royaume.



Arme du crime : Objet littéraire identifié, composé de papier blanc et de mots constitués à l’encre noire, sans oublier une numérotation des pages, en bas. L’arme utilisée semble être des météorites ou tout autre objet volant non identifié.



Traumatismes : L’épisode de la cave est fortement déconseillé aux personnes souffrant de claustrophobie aiguë !!



Suspects : Météorites… Les services de police vérifient si ce sont les mêmes qui causèrent la destruction des dinosaures, ancienne peuplade exterminée il y a un certain temps, je dirais même plus, un temps certain !!



Note du Detective Consultant : Même l’inspecteur Lestrade serait moins con !



Arme du crime probable : Une imagination potentiellement destructrice pour imaginer pareil scénario catastrophe ! Sans oublier une personne qui n’a pas foi en l’Humain puisque tout le monde devient égoïste et ne pense plus qu’à lui ou à sa petite famille.



Modus operandi du crime : Au début, était le calme avant l’arrivée du chaos…



Edgard, Homo Sapiens Sapiens spécialisé dans le zapping télé grâce à ses pouces opposables, champion toutes catégories de l’affaissement du corps dans un divan, médaille de bronze dans la vidange de bouteilles de vin le week-end va se transformer en quelques minutes en écureuil agité dans le but de sauver sa petite famille, n’hésitant pas à défoncer la porte de l’épicerie du coin, amenant de ce fait le chaos chez cet homme égoïste qui voulait garder toutes ses provisions du magasin pour lui.



MAIS, notre brave Edgard qui fut, durant quelques minutes, le roi de la cambriole, ferme vite barrières et portes à ses voisins alléchés par l’odeur d’une cave protectrice qu’eux ne possèdent pas. Là, déjà, un premier crime est commis…



Mon épicier (étranger) n’a pas le droit d’être égoïste, mais moi, oui ! ♫ Comme d’habitu…de ♪



Le cave se rebiffe (humour de légiste)…



Cet épisode en cave-close sera traumatisant pour sa fille et elle en portera des séquelles.



Quand au sujet étudié – Edgard – s’il avait été plus sportif, moins égoïste, plus papa impliqué et moins buveur, il aurait pris les devants pour la chute des météorites !



Les autres parties de l’affaire ne seront plus en huis clos, on est dehors, au grand air, on s’affronte entre Homo Sapiens Sapiens (les bons) et ce qui semble avoir régressé au stade de l’Homo Animalus Brutalicus, sorte d’humains vivant sous terre comme des lapins mais agressifs comme des Sher-Kan affamés (les méchants, donc).



Puisqu’il faut fuir et retrouver se femme et ses deux enfants, Edgard, Homo Sapiens Divan Mal Bouffe Panse À Bière n’aura d’autre choix que de marcher et… courir durant plus de 800km tout de même. ♫ Voyage, voyage ♪



Le sujet étudié montre bien une musculature bien fichue depuis qu’il a arrêté la mal-bouffe et qu’il a bougé plus pour manger moins.



Verdict du médecin légiste Jack ? Jamais je n’aurais dû commencer la découpe de ce cadavre épais en plein mois de septembre alors que j’ai toujours, durant ce mois de la rentrée, un amoncellement de cadavres à analyser pour le Challenge Américain du Dr Titine.



De plus, hérésie suprême, j’ai découpé un anglais alors que je ne devais manger que de l’amerloque… faute professionnelle grave !



Obligé de faire le rush, j’ai cavalé durant la première partie de lecture avant de ralentir le rythme pour en assurer une découpe correcte avec un rythme de croisière calqué sur la course de notre Edgard et de ses collègues d’infortune.



Certains personnages avaient plus de poids, plus de matière que d’autres, et c’est bien dommage parce que la jolie sergent Grimes aurait mérité d’être plus étoffée. Au final, elle a le rôle de préparatrice de la popote et c’est assez réducteur.



Verdict du détective Cannibal ? Signes suspects : nos personnages sont avec l’armée mais celle-ci ne possède pas le système de purification d’eau que les soldats emmènent avec eux dans les conflit (tu fais pipi dedans et à la fin, tu obtiens de l’eau pure !).



De plus, alors que l’eau est rationnée (puisqu’ils ne peuvent pas en emporter des masses dans leurs sacs à dos), le sergent Grimes fait des pâtes ! Heu ?? Non mais allo quoi ?



Hormis ces choses suspectes, le reste est addictif, un vrai page turner avec des personnages attachants (Edgard, Bryce et Harvey) mais dont certains manquaient de profondeurs (Richard et le sergent Laura Grimes).



L’auteur n’a que peu de foi en l’être humain et hélas, je ne lui donne pas tort… Tout le monde craint tout le monde et ceci est bien amené dans le récit.



Plus de règles, plus de lois, seule la survie prime et certains ne se sont pas privés de créer LEURS lois qu’ils appliquent à tous ceux qui vivent sous leur coupe. Là encore, j’ai apprécié la manière dont ce fut amené.



Dans dans ce voyage-ci, on peut dire que nos amis ont croisé des cas plus qu’étranges, de gens ayant très vite régressé au stade de la Bête Sans Empathie.



Ce qui nous fait nous interroger sur ce que nous ferions, nous, dans cette situation là.



Si la première partie est un horrible moment à passer pour les claustrophobes, la suite pourra donner quelques frissons dans la nuque, mais pas autant que « Black-out demain il sera trop tard » de Marc Elsberg qui lui foutait vraiment la trouille car plus fouillé, plus profond, plus scientifique.



Malgré tout, pas de regrets de lecture car elle n’était pas mauvaise, mais aurait gagné en qualité avec plus de profondeur dans certains personnages importants du groupe.



Edgard n’est pas un homme parfait, mais il tente de devenir un meilleur père, un meilleur homme, et c’est une bonne chose, même si elle arrive trop tard.



Je jure avoir rempli ma mission en honneur et conscience, avec exactitude et probité.



(3,5/5)


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Les coureurs de la fin du monde

Qui accusons-nous aujourd’hui ?



Un homme délaissant sa famille pour quelques verres de whisky, s’empâtant devant la télévision à l’aube de l’achèvement de la première moitié de sa vie… et pourtant un homme combattant, courageux et dévoué !



Comment peut-on accepter que cet homme, qui a eu le bonheur de connaître une vie si paisible soit aujourd’hui traîné devant nos tribunaux ? Et pourquoi ? Pour une horrible accusation de manquement à ses devoirs de mari et de père !



En vérité je vous le dis : cet homme ne mérite pas tant de vindicte car qui sommes-nous pour juger des interrogations qui le tourmentent? Qui sommes-nous pour jeter la première pierre alors que ces questionnements nous taraudent également ?



Je vous rappelle, Madame le juge, que l’Homme, de par sa nature et son évolution, ne cesse de s’interroger sur son devenir et sa place dans la société. Que le bonheur n’est qu’un fil ténu qui peut céder à tout instant et que le sens de la vie qui obsède l’accusé n’est que le reflet de nos propres vicissitudes !



Qui n’a pas, un jour, pensé à tout quitter pour partir vers une autre existence ? Qui n’a pas, une nuit, rêvé à une vie différente, loin de tout ce que nous avons mis tant d’années à construire ?



La vie est une quête. Le chemin que nous suivons est jalonné d’écueils. Sommes-nous si insensibles que nous ne soyons pas à même de le comprendre ?



Cet homme que vous voyez là, Mesdames et Messieurs les jurés, est un homme brisé. Brisé d’avoir tant couru. Brisé d’avoir combattu la folie humaine. Brisé par ce combat inégal perdu d’avance : Un combat contre lui-même et contre un cataclysme. Un combat que nous n’aurions su, nous non plus, remporter…



Alors, me direz-vous… qui doit être jugé aujourd’hui ? Qui devons-nous placer dans le box des accusés afin de satisfaire notre soif de justice ? Pas cet Armageddon qui n’est, somme toute, qu’un événement mineur dans l’univers.



La réponse est simple…nous la connaissons tous, elle est en nous…



C’est l’Humanité que nous devons accuser ! Je vous parle de l’Humanité et de la vacuité de ses vies. Je vous parle du prix que nous donnons à notre existence. Je vous parle de cette course perpétuelle sur une route qui nous mène inéluctablement vers une fin certaine. De cet acharnement que nous mettons à vivre, coûte que coûte. De cette volonté de remporter la bataille alors que nous ne sommes que poussière dans une équation trop complexe !



Je veux un monde qui comprenne l’importance de notre insignifiance. Je veux un monde qui soit conscient de sa fragilité et qui oublie son trop grand orgueil !



Le jour où ce vœux sera exaucé, ce jour là, Madame le Juge, Mesdames et Messieurs les jurés… l’Homme aura remporté la bataille.



Je vous laisse méditer sur ces quelques mots, Mesdames et Messieurs les jurés. J’en appelle à votre discernement… et à votre humanité.
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Les coureurs de la fin du monde

Décidément, je crois que je prends de plus en plus goût à la science-fiction, à toute cette littérature qui pose comme question initiale « Et si… ? ». J’ai préféré Station Eleven, mais The End of the World Running Club est également très prenant. Les cinq cents pages ont défilé sous mes doigts comme les kilomètres sous les pieds d’Edgar. Contrairement à d’autres lecteurs, je n’ai pas ressenti de longueurs. Notamment parce que finalement, ils se mettent à courir assez tardivement dans le livre, la première moitié du roman étant essentiellement focalisée sur la vie d’avant, la semaine passée à se protéger dans la cave, l’organisation à la caserne et le début de leur voyage (qui ne se fait pas en courant).



Edgar Hill est un personnage touchant bien que parfois agaçant par son caractère un peu mou. A 35 ans, il est loin d’être parfait. Mari et père absent, il se laisse dériver dans une vie qui ne lui convient pas. Il boit un peu trop, se laisse aller et se complaît dans des excuses bidons, du genre « être papa de deux enfants, c’est beaucoup de travail, je n’ai pas de temps pour moi » alors que Beth, sa femme, fait plus que sa part dans leur vie de famille. J’ai aimé les critiques qu’il fait de nos sociétés de consommation, de cette dictature de la vitesse et de la performance.

L’auteur ne tente pas de nous faire croire que cet individu quelque peu bedonnant va se transformer en coureur en deux jours. Non, pour Edgar, courir est un supplice de tous les instants. Mais être séparé de sa famille aussi comme il va s’en rendre compte. C’est donc ce puissant moteur qui va le jeter sur les routes d’Angleterre. Avec lui, on va connaître l’espoir, l’abattement, la fatigue, le courage, le désespoir.

Ses compagnons sont tout aussi réalistes et attachants, notamment Bryce, « l’ours » comme dirait la fille d’Edgar, ou Harvey, le vieil homme au sourire facile et au pas léger, ou encore Laura Grimes, militaire de son état, qui va peu à peu abandonner sa carapace d’autorité et de sévérité. Avec eux, il va connaître l’amitié et une vraie entraide.



Au cours de leur périple, ils feront des rencontres qui, comme on peut s’en douter, seront parfois très bonnes, parfois très mauvaises, chacun tentant de survivre selon ses moyens. Ils vont dont côtoyer la solidarité comme l’horreur et seront confrontés à des dérives qui arriveraient probablement en cas de fin du monde connu : tyrannie des plus puissants, des mieux armés, folie religieuse, etc.



Les rebondissements de l’histoire s’enchaînent avec fluidité et nous sommes rapidement capturés par cette ambiance sombre et inquiétante, pourtant Adrian J. Walker nous offre également un roman très visuel, parfois presque contemplatif avec de nombreuses images de ce panorama dévasté : tours déchirées, villes pulvérisées, zones inondées, nouveaux reliefs... Certes, cela doit être encore plus fort à visualiser lorsque l’on connaît le Royaume-Uni, mais ce paysage post-apocalyptique est très bien décrit.

Quant à la fin, elle ne tombe pas dans le travers du happy end et elle est plutôt bien trouvée, mais je ne vous en dis pas plus.



Attirée par le titre, j’ai découvert un bon roman post-apocalyptique qui, par ses personnages bien campés, m’a embarquée dès les premières pages pour une course désespérée à travers un Royaume-Uni hostile.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Les coureurs de la fin du monde

The end of The World Running club à un titre original, on se dit "tiens" encore un roman post-apocalyptique, mais cette fois avec un club de joggeurs, on se demande : c'est quoi ce délire, çà doit être un peu décalé. Eh bien non c'est un roman post-apocalyptique classique, mais bien écrit et bien construit malgré quelques problèmes de rythme avec des passages à vide un peu ennuyeux mais pas si nombreux que ça non plus.



Les personnages sont approfondies, avec du caractère, le héros est un pauvre type qui ne sait pas s'occuper de sa femme et de ses enfants, il picole en douce (au point d'en oublier la fin du monde tout de même), de la classe moyenne et avec un peu d'embonpoint et détestant le sport.

Pour les personnages annexes on a le gros loubard mais finalement sympa, le vieux un peu illuminé, la jolie et intelligente blonde sergent dans l'armée et le bourgeois qui a tout vus tout connus mais qui ne conçoit même pas tout n'est pas tout cuit d'avance.



Tout ce beau monde par dans un road trip de plus de 500 km et se retrouve à ne pas pouvoir utiliser de véhicules, nôtre héros décidé donc sur un coup de désespoir de faire se trajet en courant, seul moyen d'arriver à temps pour rejoindre sa famille. Tout ce petit monde va le suivre et nous sommes entraînés dans certaines situations assez cocasses voir parfois désespérées.



J'ai globalement bien aimé le récit et la plume de l'auteur même si ce n'est pas un coup de cœur et malgré le problème de rythme qui survient parfois, l'auteur respecte le titre de son roman en développant bien le concept de course à pied.
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