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Critiques de Adrien Blouët (12)
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L'absence de ciel

Hennes van Veldes vient d'obtenir son diplôme en cinéma. Après ces quelques années d'études dans le cocon douillet d'une université berlinoise, le voilà confronté à la vraie vie et à la nécessité de gagner sa croûte. Après avoir réalisé deux documentaires plus ou moins confidentiels, il décide de se créer un site internet et de se lancer en tant que documentariste free-lance. C'est ainsi qu'il est contacté par un obscur écrivain allemand vivant au Danemark, Cornelius Düler. Celui-ci, qui semble avoir connu ses cinq minutes de célébrité quelques décennies auparavant, commande à Hennes un film sur Wolfgang Laib, un artiste plasticien à peine plus mémorable et vivant désormais en reclus au fin fond du sud de l'Allemagne. Les consignes de Düler sont assez étranges (Hennes doit filmer sans être vu et sans entrer en contact avec Laib, et le film n'est destiné qu'à l'usage personnel de Düler),  mais Hennes, arrogant et sûr de lui, accepte le challenge. Le voilà parti sac au dos et caméra au poing, s'installant dans une auberge de jeunesse lugubre, dans la région tout aussi sinistre où se trouve la maison de Laib. Pataugeant seul pendant des jours dans la boue et le froid entre champs et forêts aux abords de l'habitation qui semble déserte, Hennes perd peu à peu tout repère, s'isole dans un abri de chasse et se perd à la marge de l'humanité: "Difficile de dire si l'isolement et la solitude l'amenèrent à la folie ou, dans une moindre mesure, à l'égarement, ou si ces états se trouvaient déjà en lui, attendant un prétexte pour prendre le dessus sur tout autre sentiment raisonnable".



En effet, difficile à dire, et le texte n'apporte pas de réponse à cette interrogation. Le roman, jusque là plutôt contemplatif et émaillé de réflexions philosophiques, change brutalement de rythme pour se terminer en enquête policière rondement menée.

Conclusion : j'en reste perplexe : est-ce une histoire de manipulation et de vengeance ? le portrait d'une jeunesse sans repères à qui on n'a pas appris à s'adapter aux réalités de la vie? Une critique d'un certain art contemporain perçu comme une arnaque parce que vide de sens ? Un peu de tout cela, peut-être.

"L'absence de ciel" est porté par une belle écriture classique mais me laisse sur ma faim. Si le ciel est absent, quelques étoiles dans ma note le sont aussi.



En partenariat avec les Editions Noir sur Blanc via Netgalley.



#LabsenceDeCiel #NetGalleyFrance
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Les immeubles de fer

Drôle de petit roman, choisi pour la couverture qui laissait présager un truc sur la société du contrôle, des pass, décriés par nos bonnes âmes locales.

Erreur, on suit les tergiversations sentimentalo-professionnelles d'un jeune diplômé embrigadé presque malgré lui dans un stage dans une ville, Shanghai, qui lui inspire des sensations contradictoires. Entre fascination et répulsion, entre nostalgie et futurisme, il traverse cette histoire, son histoire, presque comme un spectateur. Le ton est léger, le héros et sa meuf pas très sympathiques, pas plus que les personnages secondaires. Bref, on fait comme le personnage principal avec sa vi(ll)e, on survole le texte sans s'y attacher vraiment.

Je ne comprend toujours pas l'illustration de la couverture qui ne me semble n'avoir aucun rapport avec le texte.
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L'absence de ciel

Hennes Van Veldes est un jeune berlinois qui vient d’obtenir son diplôme dans une école de cinéma .

L’avenir lui semble prometteur même s’il n’a aucun projet actuel , il a bien réalisé un court métrage sur un groupe de musiciens , court métrage qui n’a pas eu le succès escompté , il accepte d’aider une amie et va filmer un camp de réfugiés dans le but d’obtenir des subsides .

Encore une fois , ce film ne tient pas ses promesses et ne permet pas la levée de fonds tant espérée .

Notre jeune héros ne se décourage pas du tout et se lance dans un projet un peu fumeux de cinéaste free lance .

Quelques jours après le lancement de son site internet , il reçoit une demande assez étrange d’un écrivain qui vit actuellement au Danemark, Hennes se rend compte qu’il ne peut pas se permettre de faire le difficile , il faut bien payer son loyer et accepte sans trop réfléchir .

Commence alors son voyage au Danemark où il va en apprendre un peu plus sur le film qu’il doit réaliser , projet qui semble complètement loufouque .

Hennes va devoir filmer les environs de la propriété d’un artiste dont on a presque perdu la trace , tout en prenant soin de ne pas attirer l’attention des habitants du village .

L’absence de ciel est un premier roman prometteur , j’ai ai vu la critique d’une société où les jeunes sont perdus , livrés à eux - mêmes dans une société dépourvue de sens , où les diplômes obtenus ne tiennent pas leur promesse .

Hennes va se donner à fond dans cette aventure , il va vivre dans la nature comme Robinson sur son île , loin des autres hommes , loin de toutes les technologies et va être confronté à ses limites , il s’engage corps et âme jusqu’à côtoyer l’abîme .

La fin du roman très surprenante est une véritable réussite .

Je souhaite beaucoup de succès à Adrien Blouët , j’ai vraiment apprécié son livre et cerise sur le gâteau l’écriture est très belle .
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L'absence de ciel

Merci à NetGalley et aux Éditions Noir sur Blanc pour ce premier roman d'Adrien Blouët, L'Absence de ciel…



Adrien Blouët nous raconte l'histoire d'un « documentariste free-lance », un jeune homme qui vient de terminer des études de cinéma à Berlin et qui cherche à donner un sens à sa vie, à son travail, à ses projets… En fait, Hennes van Veldes a surtout besoin de gagner sa vie ; aussi quand un vieil écrivain lui demande de réaliser un film sur un artiste, il n'est pas trop regardant.

Pourtant, le documentaire n'aura aucun retentissement, sensé seulement servir de base de travail pour l'écriture d'un livre. Nous allons suivre Hennes dans le sud de l'Allemagne au coeur de la froidure hivernale et des aléas de son enquête filmée.



C'est plutôt bien écrit, très narratif.

Les différents personnages sont empreints d'une bizarre étrangeté…

Hennes semble prédisposé à une éventuelle perte de contrôle.

Les intentions du commanditaire du film intriguent, son éloignement interroge ; la mise en abyme de la lecture d'un de ses livres par Hennes apporte plus de questions que de réponses. L'attitude de son épouse est ambivalente.

L'artiste demeure invisible, son art difficile à interpréter, à base de pollen de fleurs.

Les lieux visités par Hennes deviennent personnages à part entière : auberges de jeunesse, miradors de chasse, cafés ou pizzerias. La maison de l'artiste campe un décor à la fois déserté et menaçant. L'hiver et le froid ralentissent les êtres et les choses…

Le titre du livre fait référence à la manière dont l'écrivain entre en contact avec Hennes, par l'envoi d'une carte postale représentant un paysage dont le ciel est absent.



Il est question ici de solitude et de folie, d'isolement mental confronté à l'isolement physique, d'engourdissement…

La caméra devient un moyen d'expression à sens unique puisque le film n'est pas destiné à être vu : Hennes passe du documentaire sur l'artiste à sa propre introspection hallucinée… Il m'a un peu perdue en route, dans son retour à l'état primitif.



Ce court roman, environ 170 pages, se lit assez vite. La narration omnisciente donne un effet de distanciation par rapport au parcours décrit. J'ai eu du mal a entrer dans cette histoire, à m'intéresser au parcours de Hennes.

Un livre qui n'était manifestement pas pour moi !



#LabsenceDeCiel #NetGalleyFrance



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L'absence de ciel

Nous sommes ici avec Hennes, fraîchement diplômé, qui doit trouver un travail. Il décide alors de passer une annonce, en tant que documentariste free-lance. Il va alors se faire contacter par un vieil écrivain, Cornelius Düler, qui lui demandera, et cela sous des conditions particulières, d’effectuer un film au sujet d’un artiste tombé dans l’oubli, Wolfgang Laib.



J’avoue être ressortie très mitigée de ma lecture et je ne m’attendais pas vraiment à cela. Le postulat de départ me plaisait énormément, je voulais vraiment en savoir plus, notamment pour quelle raison Düler ne veut le reportage réalisé par Hennes que pour lui seul. C’est donc très intriguée que j’ai commencé ce court roman, et finalement, je n’ai pas trouvé ce que j’en attendais.



Effectivement, l’auteur est parti dans une toute autre direction. Je dirai que cette histoire de film à réaliser n’est qu’un prétexte pour partir sur une réflexion liée à la solitude. En effet, ce roman propose une approche intéressante à ce niveau, puisque peu à peu, Hennes va vivre en retrait de la société, lors de son expédition. Même si c’est très bien décrit et bien mené, j’avoue m’être ennuyée quelque peu. Le tout reste très contemplatif et il ne se passe pas grand chose.



Là où j’ai été surprise, c’est lorsque l’auteur a fini par aborder son intrigue sous un côté thriller. Je ne m’y attendais pas, et j’ai vraiment apprécié, ayant l’impression que cela devenait plus dynamique. Malheureusement, j’ai rapidement été déçue, n’ayant eu aucune réponse à mes interrogations et à la part du mystère instaurée par l’auteur. Je suis donc très perplexe.



L’écriture est très belle. Pourtant, j’ai eu un peu d’appréhension au départ. En effet, ici, aucun dialogue, de longues phrases et pas de chapitres sont les éléments qui composent l’intrigue. Pourtant, je dois m’avouer conquise par la plume de l’auteur.



Un roman qui me laisse donc perplexe, ne sachant pas trop où a voulu m’emmener l’auteur, mais qui reste une découverte intéressante, de par la belle plume et les réflexions interessante qui y parsèment le récit.
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Les immeubles de fer

C’est un vrai cauchemar que nous relate l’auteur Adrien Blouët dans ce livre très spécial ! On tremble pour ce stagiaire arrivé au Japon plein d’enthousiasme et qui doit très vite déchanter ! Une histoire de chambre qu’il veut quitter avant la fin du bail lui occasionnera mille problèmes ! Bien écrit, mais très noir…G
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L'absence de ciel

Voilà un étrange roman bien difficile à situer...

Au menu : un début très réaliste (un jeune homme fraîchement sorti des études se lance comme documentariste free-lance), un événement à l'ambiance étrange (un ancien auteur à succès lui commande un film dont on comprend peu la finalité), une plongée contemplative dans une ambiance où l'on s'attend à surgir un brin d'irréel (une coupure progressive du monde comme si quelque chose d'inexplicable influait sur le jeune homme) et puis une chute inattendue où tout se précipite, très, trop rapidement. Et qui, si elle livre quelques suggestions quant aux motivations du commanditaire, ne donne aucune raison à l'attitude de ce jeune garçon qui s'est soudain retiré du monde.

Contemplatif mais pas introspectif, frisant croit-on avec l'étrange sans jamais y verser, L'absence de ciel tient son lecteur toujours (un peu trop) à bonne distance à force de sembler rester toujours en surface. On ressort de cette lecture dubitatif, sans vraiment comprendre où a voulu nous mener l'auteur.
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L'absence de ciel

Un très beau roman au titre et à la couverture magnifiques, qui tient ses promesses. Une jeune diplômé dépose une annonce de cinéaste free-lance et se voit proposer un emploi étrange qui va le pousser dans ses retranchements et l’emmener sur un chemin glissant, seul, sans l’aide de la technologie, discrètement filmer les environs de la propriété d’un artiste.

Ce roman débute de façon mystérieuse, contemplative et philosophique, mais se transforme finalement en enquête policière ! Très original et extrêmement bien écrit, il aborde de nombreuses thématiques très modernes, telles la solitude, la jeunesse perdue, ses difficultés à trouver un emploi malgré de plus en plus de diplômes, une crise de la société et bien sûr le sens de l’art.

Un roman hors-norme très réussi que je vous recommande !

#LabsenceDeCiel #NetGalleyFrance
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Les immeubles de fer

J'avais déjà beaucoup aimé son premier roman, je trouve celui-ci encore plus drôle, fin, profond. On est complètement embarqué dans les aventures de cet antihéros perdu dans une ville tentaculaire en changement permanent, d'un stage dans une entreprise d'urbaniste au dernier étage d'une jungle de buildings jusqu'à un buffet Mongol orgiaque et dégénéré, absolument jouissif. Et cette écriture, ces descriptions... Quel talent pour un auteur aussi jeune!

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L'absence de ciel

Un style d'écriture particulier qui amène à une atmosphère perturbante.

Le rythme lent du roman donne l'impression de contempler un tableau aux couleurs et au coup de pinceau irréaliste, en même temps qu'une solitude bien réelle.

La dernière partie du roman ramène à la réalité avec l'accélération du rythme et le surplus d'informations de la vie de tous les jours, non sans oublier une certaine perversion et frustration humaine.



En bref, un roman plaisant et intéressant sur plusieurs aspects.
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L'absence de ciel

Le premier roman d'Adrien Blouët , "L'absence de ciel", m'a laissée un peu perplexe. On suit l'histoire de Hennes van Veldes, un cinéaste en herbe, à qui on demande un documentaire sur un artiste.retiré dans la campagne allemande.

L'écriture est belle, mais l'histoire a mis du temps à me convaincre. Etant donné la longueur du roman, j'ai voulu continuer jusqu'au bout malgré les longueurs du début.

Heureusement, la fin du livre m'a réconcilié avec l'histoire en me bousculant à la manière d'un bon policier.

#LabsenceDeCiel #NetGalleyFrance
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Les immeubles de fer

Un bouquin tentaculaire, aux appendices qui touchent comme au hasard des coins aléatoires de la conscience (curiosité culturelle et professionnelle, excitation, humanisme ou antipathie, surtout de l’antipathie en fait). Un livre à l’image de son personnage principal donc, c’est à dire Shanghai, objet et sujet et cadre de l’intrigue, qui éclipse le narrateur et tous les habitants. Le livre nous la présente sous sa forme de métropole de l’urban sprawl, du changement constant et du maintenant dans tout ce qu’il a de destructeur : en résulte une ambiance lourde mais vertigineuse, déshumanisée et grise comme ces immeubles de fer que l’on retrouve à toutes les échelles et qui constituent les organes de cette ville surpeuplée où règne la solitude. En somme, un livre-tableau efficace, intéressant, et dont on ressort secoué.
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