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3.79/5 (sur 183 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1968
Biographie :

Agnès de Clairville est née en 1968 en Normandie et vit aujourd’hui à Marseille. Scientifique de profession, elle a d’abord travaillé la photographie avant de se dédier à l’écriture. 'La poupée qui fait oui' est son premier roman.


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VLEEL 304 Rencontre littéraire avec Agnès de Clairville, Corps de fermer, Éditions Harper Collins


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il se rend à l'évidence, cette année encore, pas de ballon de foot, [mais] un engin agricole de plus, un magnifique tracteur [miniature]. (...) Il ne faut pas qu'il pleure, à tout juste six ans il le sait, il ne faut pas qu'il déçoive le père qui est sûr de lui avoir fait plaisir, à quoi peut rêver un garçon d'ici si ce n'est d'avoir un jour une ferme à lui ?
(p. 58)
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Il me faudra dix ans de plus...
Dix ans de colère...
Dix ans à ne pas arriver à en parler à ma mère.
Dix ans à ne pas oser lui poser la question...
Cinq ans à éluder le sujet avec mon père...
Dix ans, enfin, pour décider que la seule réparation qui soit possible ne sera ni une plainte classée sans suite, ni un hashtag, mais ce livre, impossible à écrire, qu'il leur sera impossible à lire. Comme un cri venu du fond de mon ventre.
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Je ne sais pas ce qui m'a pris de me mettre en robe. C'est comme si des serpents vicieux susurraient sur mon passage, à croire que ces mecs n'ont jamais vu les jambes d'une fille. En référence au discours de la semaine dernière, certains m'ont même lancé « alors, tu gères ? ».
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Le fils aîné [9 ans] est hors de lui, invective sa mère autant que le bébé [3 ans], comme il ne cesse de l'appeler, le môme qui lui fait honte dans le car avec sa morve au nez, ses pleurs silencieux tous les matins, qu'il faut aller chercher le soir à la classe de son ancienne maîtresse qui sent le pot-au-feu et qui lui ébouriffe les cheveux de sa main pleine de la morve et de la merde des gosses, celui dont il faut tenir la main devant les copains pour attendre le car, se faire traiter de baby-sitter, quasiment de pédé, quoi, la gifle [de la mère] part avant qu'il ait eu le temps d'y croire.
(p. 90-91)
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[la stagiaire] demande au fermier quelques renseignements sur les bêtes, la synchronisation des chaleurs pour les inséminations, et d'ailleurs comment fait-il pour les repérer, ces fameuses chaleurs ? A moitié dans ses factures, il répond, ben c'est simple, dès qu'elles commencent à se monter dessus, je prends mon carnet et je note lesquelles. La jeune fille, tout haut, finalement l'homosexualité est bien présente dans la nature alors, malgré ce que peuvent dire les curés. Le fermier hausse un sourcil vers le crucifix au-dessus de la porte, et, méprisant, ça n'a rien à voir, elles n'ont pas le choix, ça fait dix ans qu'elles n'ont pas vu de taureau. Et les taurillons, c'est aussi pour ça ? Parce que eux vont jusqu'au bout, j'en ai même vu... elle hésite, considère les garçons. Trop tard, ils n'en ont pas perdu une miette, et le petit lance, ben oui, papa, y en a même qui se lèchent le zizi (...).
(p. 135)
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Épuisés, mes grands idéaux. Une fille qui remplirait ma vie du début à la fin. La fusion de nos corps, de nos âmes. Ce choix toxique m’a vidé. Chacune à leur tour, elles se jouent de mon désir. La blonde, la brune. Je suis pris dans leur tourbillon, je bois la tasse de l’une à l’autre.
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Avec Pierre et moi, [ma fille] est un mur. (...)
Si je pouvais accéder à ce qu'elle me dérobe, je trouverais peut-être le courage de la mettre en garde. Mais elle ne laisse aucun brèche pour que je puisse lui parler.
(p. 149)
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« La lune jette des éclats violents à chaque lucarne nuageuse, puis nous prive de sa lumière, nous laissant seules dans le vent humide. La blanche mugit vers elle, vers moi, appelle sa mère, quelqu’un. Je colle mon mufle sur elle, je la lèche pendant qu’elle s’épuise. Le noroît (…) emporte ses râles vers
le pré des jeunes, vers le bois des chevreuils, vers le maïs des sangliers. Nous sommes seules dans les bourrasques, contre la haie qui ne nous abrite pas, éloignées du troupeau blotti au creux du pré. La blanche ne peut plus marcher, elle s’est affaissée sur le flanc et tremble maintenant. Je mugis avec elle, pour que les vieilles nous entendent, pour que sa mère s’extraie du rang et vienne la lécher avec moi, la remette debout. Qu’elle bouge qu’elle beugle qu’elle lutte encore. »
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Je ne sais pas ce qui m'a pris de me mettre en robe. C'était comme si des serpents vicieux susurraient sur mon passage, à croire que ces mecs n'ont jamais vu les jambes d'une fille. En référence au discours de la semaine dernière, certains m'ont même lancé : Alors, tu gères ?
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[ 1985 ]
Je me doutais qu'il y aurait un bizutage, mais que ma fille ne m'en souffle mot m'a serré le coeur.
Comme quand elle a refusé de nous accompagner aux manifestations pour l'école libre, honteuse d'appartenir au monde qui l'a élevée.
(p. 24)
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Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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