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Critiques de Al Ewing (78)
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Defenders : Plus aucune règle

Defenders était une oeuvre attendue et peut être que son seul défaut ( Pas merci Panini ) est d'avoir été édité trop tard.



Le récit prend suit avec les petits épisodes intégrés à Marvel 1000 et 1001 mettant en scène ce mystérieux cavalier.

Si, cela sont réédités dans le présent album (mais entre les deux minis ce qui est .. idiots), ils ont une temporalité légèrement éloigné ce qui enlève un peu de poids à ce mystère créé par Ewing.



Et c'est bien dommage car les deux mini-séries sont vraiment deux très bon récits, complètement fou multipliant les symbolismes et les degré de lecture avec un plaisir non dissimulé.

Après , c'est un poil ardu et pas forcement facile d'accès mais pour motiver, il suffit de voir quelques pas de Javier Rodriguez , d'une folie narrative jouissive.



Un album à lire au moins par curiosité
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Avengers : Jusqu'à la mort

• Avengers – Jusqu’à la Mort

• Collectif (Scénario & Dessin)

• Panini Comics



Avengers jusqu’à la fin est un évent qui reprend le concept du Tournoi des Champions, où le Grand Maitre et un autre personnage vont s’affronter au travers d’un « jeu » mettant en scène divers super héros et vilains qui vont devoir s’affronter.

Mais si Avengers jusqu’à la fin reprend ce concept, c’est bien plus réussi.

En effet, ici, on ne va pas faire s’affronter différents héros juste pour le plaisir et sans réel but. On va faire s’affronter deux équipes de vilains avec comme champ de bataille la Terre.

Evidemment, impossible pour les Avengers de laisser faire. La Terre est en danger, et ses plus grands héros vont tout faire pour la défendre.



J’ai trouvé ce récit très sympathique, et contrairement aux autres récits du genre, il est très ancré dans la continuité, instaurant des idées qui seront reprises dans des runs plus tard (coucou Immortal Hulk).

Côté dessin, rien à dire, c’est propre du début à la fin des 16 chapitres.

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Avengers Empyre - Fantastic Four, tome 1

(critique commune aux 4 volumes soft-cover)



Dans la Maison des Idées on aime le recyclage, c’est bien connu. Du coup on revient régulièrement aux sagas considérées comme majeures comme la Guerre des Kree et des Skrull (personnellement je n’ai jamais accroché à ce space-opéra grandiloquent truffé de deus ex machina). Bref, on repart pour un tour avec Hulkling, un des Jeunes Vengeurs intronisé empereur car né d’une princesse Skrull et du héros légendaire des Krees, Captain Mar-Vell. Les deux peuples s’unissent pour lutter contre les Cotatis, une race végétale devenue très agressive. D’ailleurs ces derniers, que l’on pensait gentils et alliés des Avengers, se révèlent menaçants et désireux d’attaquer la Terre. D’où l’arrivée de personnages attendus (Fantastic Four, Avengers) ou pas (qu’est-ce que Conan vient faire dans cette galère ?). On nous reparle également de Swordsman, Mantis, etc. Toute cette mythologie venant d’un autre soi-disant classique (là encore je n’ai jamais accroché), la saga de la Madone Céleste.

Cross-over oblige, on y retrouve beaucoup de personnages assez anecdotiques (Ka-Zar) ou parachuté là (Miss Hulk) mais dans l’ensemble ces presque 700 pages (réparties sur 4 épais soft-covers) se suivent agréablement. L’intérêt principal repose sur Hulkling et ses actions / décisions, ainsi que sa relation avec son mari Wiccan. Comme il s’agit de personnages secondaires, les scénaristes sont plus libres et les rebondissements moins prévisibles. Mais le néophyte peut se sentir un peu perdu. Bref, du pour et du contre.

L’emballage space-opéra / science-fantasy est, lui, variablement convaincant avec souvent beaucoup de détours pas toujours nécessaires. Malgré tout le lecteur reste intéressé par les évènements et n’envisage pas de décrocher, curieux de connaitre la suite d’un récit d’ampleur plutôt bien géré. On aurait sans doute pu se contenter de l’intrigue principale et de quelques tie-ins sans s’obliger à lire tous les épisodes annexes mais, pour finir, la bonne qualité des scénarios et la cohérence des dessins rend le tout plaisant.

Sans être un event incontournable de Marvel (depuis CIVIL WAR y en a-t-il eu un seul ?), EMPYRE demeure une lecture sympathique et divertissante, ce qui le met dans le haut du panier « événementiel » de la Maison des Idées.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Marvel Comics (II), tome 1

Nouvelle mouture du mensuel sobrement intitulé "Marvel Comics", que je me suis évidemment procurée, car vous le savez peut-être, j'ai toujours aimé les mensuels... Mon amour de Marvel est grandement passé par mes mensuels X-Men (bon sang, qu'est-ce que cette époque me manque...).



On a là un point de départ idéal pour tout nouveau lecteur! Effectivement, les séries Spider-Man prennent un tournant, il y a une nouvelle série Avenger, un one-shot sur Nick Fury et un épisode d'Iron Man un peu moins "nouveau départ" mais que vous pourrez vite ré-intégrer dans le contexte.

Pour faire rapide et simple:

- Les deux séries Spidey (Amazing Spider-man 27 et Spider-Man 8) sont dans l'ensemble très bonnes, suivant un moment difficile dans la vie de notre Tisseur après la mort à ses côtés de Miss Marvel (oui oui). C'est toujours assez touchant et promet des confrontations assez classiques à venir (du vilain très connu, mais c'est très bien après les évènements récents plutôt "novateurs" dans une série Spider-Man.

- La nouvelle série Avengers semble bonne. Je suis très déçu par le casting, hélas, n'ayant jamais été un grand fan ni de Miss Marvel ni de Captain America version Sam Wilson. Et en-dehors de ces deux-là, rien de bien neuf sous le soleil avec du Iron Man, Thor, Black Panther... Seule Scarlet Witch vient poser un sourire sur mon visage (sa série actuelle est par ailleurs excellente).

- "All-Out Avengers", censée être une série tournée "100% action" est une belle bouse. Confuse, un peu moche, sans intérêt... Que vous dire d'autre?

- Iron Man est comme à son habitude, une série correcte qui se démarque néanmoins ce mois-ci par quelques rebondissements que l'on a pas vu venir.

- Le one-shot sur Nick Fury, s'il n'apporte pas grand chose in fine, est tout de même assez sympa à suivre avec une bonne ambiance rétro qui fera plaisir à tous les fans de la première heure.



Un numéro fort agréable, donc, à l'exception du très mauvais "All-Out Avengers" (série heureusement arrêtée après 5 numéros, suis-je surpris?).,

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We only find them when they're dead, tome 2..

Le premier tome est un sans faute qui nous plonge dans une horreur cosmique intrigante, tout en jouant avec les codes du space opéra.



Le tome 2... Pourrait quasiment ne pas y être relié. Les personnages sont différents, on reste dans un décor mesuré, et on y suit des petites intrigues politiques sans commune mesure avec l'immensité du tome 1.



C'est aussi la première fois que Al Ewing me déçoit, pour ce que ça vaut.



Et puis, après les illustrations majestueuses du premier tome, la sous-utilisation de Di Meo ici est presque criminelle.
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We only find them when they're dead, tome 1..

Une magnifique BD de SF, ambitieuse et métaphysique.



J'avais découvert et adoré Al Ewing avec Immortal Hulk et j'avais hâte de voir ce qu'il pourrait faire comme comic indépendant. C'était à la hauteur de mes attentes.



L'histoire se déroule dans un futur où tout le Voie Lactée a été colonisée. Comme souvent dans les Space Opera, le centre dense de la galaxie abrite le plupart des institutions et de la population. La périphérie, au contraire, est un immense territoire peu peuplé et mal régulé.



Sauf qu'au lieu d'en faire en énième Far West spatial, Ewing prend une autre direction.



Le principale occupation de la périphérie consiste à disséquer des cadavres géants des dieux qui dérivent depuis la galaxie voisine. Leur chair sert de nourriture aux voyageurs et la plupart des organes de revendent à prix d'or près de la capitale. La plupart des vaisseaux spatiaux sont donc des espèces de scalpel géant (mais minuscule comparé aux dieux), et chaque corps est dépecé par une nuée de vaisseaux qui se battent pour les meilleurs morceaux. Tout ça sous l'œil attentif des inspecteurs du gouvernement qui peuvent écouter tout ce qui se dit à bord.



"Le vaisseau a des oreilles" est le leitmotiv du roman. Les équipages apprennent à parler et à utiliser des mots dans un environnement 100% surveillé.



Mais voilà, le capitaine du vaisseau protagoniste n'a qu'un rêve. Partir vers l'autre galaxie, et votre un dieu vivant.



Toute cette histoire est racontée de façon non-lineaire, avec beaucoup d'expérimentation stylistique, qui se sert du médium de la BD au maximum, sans jamais que cela n'alourdisse le texte.



5/5.



Seul bémol : Le tome 2 est loin d'être à la hauteur de celui-ci.
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Avengers Empyre - Fantastic Four, tome 2

Alors que dans le premier volume, on nous présentait les Cotatis, être végétaux, comme alliés des Avengers et les Krees et Skrulls comme une potentielle menace pour la Terre, ce deuxième volume retourne la situation.

Si les Krees et les Skrulles ne sont pas forcément les meilleurs amis des Terriens, ce sont bien les Cotatis qui vont représenter la menace principal contre toutes les vies animales.

Un retournement de situation intéressant avec des personnages qui prennent des rôles importants dans l’évent, comme par exemple Captain Marvel fraichement nommée Accusateur Kree.

Les volumes regroupant des chapitres de diverses séries, certains chapitres sont par contre beaucoup plus anecdotiques comme celui de Conan (la suite me donnera peut-être tord) qu’on a ajouté ici sans raison.

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Avengers Empyre - Fantastic Four, tome 1

Encore un évent Marvel, et la maison des idées les enchainant ces dernières années, les derniers évents en date ne sont pas forcément très marquants, qu’en sera-t-il pour celui-ci ?

Chez Marvel, les conflits entre Krees et Skrulls sont bien connus. Il y a quelques années, nous était présenté chez les Young Avengers le personnage de Hulkling, un descendant de ces deux peuples.

Ici, c’est de ce conflit, et de ce personnage qu’il est question. Si on démarre avec la guerre entre les deux peuples, Hulkling va essayer d’amener la paix en devenant le souverain des Krees et des Skrulls et de les unifier. Evidemment non sans mal, certains préférant se retourner contre leur chef légitime plutôt que de faire la paix avec des ennemis de toujours.

Un premier volume qui nous pose les bases, qui n’est pas exceptionnel mais qui reste fort sympathique à lire.

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We only find them when they're dead, tome 2..

Critique des deux premiers tomes :



Le postulat de départ, d'une humanité nécrophage qui, après avoir épuisé la plupart des ressources à sa disposition, se repait des cadavres de dieux qu'elle découvre dans l'univers pour assurer sa survie, est original et ouvre la voie à d'intéressantes réflexions. Le tome 1 sert principalement à mettre en place ce contexte et à poser les bases de l'intrigue principale qui débute dans le tome 2 ; le mystère qui entoure ces dieux ne palie malheureusement pas au faible charisme des personnages et au manque de force du drame personnel qui construit la légende du protagoniste. On peut également regretter une certaine lourdeur dans les dialogues et de trop nombreux sauts dans la temporalité de l'histoire : les analepses et prolepses sont certainement mal agencées.



Le deuxième opus est plus convaincant, on y voit le commencement du classique conflit - que l'on retrouve dans beaucoup de space opera - entre les riches planètes intérieures et la frontière exploitée. Il n'est cependant pas uniquement basé sur les inégalités mais principalement sur la divergence de croyances envers ces dieux ; l'intérêt du récit réside alors dans la conception que chaque protagoniste se fait de la foi : allant d'un simple moyen d'obtenir pouvoir et autorité, à une doctrine qui donne à l'existence tout son sens. Le parallèle avec la place que prend la religion dans nos sociétés est évident. Dans ce tome les nouveaux personnages semblent également plus travaillés.



Graphiquement, le constat est aussi mitigé : si certaine page ou double page sont grandioses, il y a beaucoup trop de flou de lumière, de flou de mouvement et de flares qui font disparaitre le décor - ou servent simplement à éviter de le dessiner - et ne rendent pas la lecture agréable ; bien qu'ils soient très beaux, la diversité dans les traits des personnages laisse à désirer ; enfin, certaines illustrations bonus de fin de tome auraient fait de bien meilleures couvertures que celles, beaucoup trop classiques, qui nous sont présentées ici.

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We only find them when they're dead, tome 1..

Critique des deux premiers tomes :



Le postulat de départ, d'une humanité nécrophage qui, après avoir épuisé la plupart des ressources à sa disposition, se repait des cadavres de dieux qu'elle découvre dans l'univers pour assurer sa survie, est original et ouvre la voie à d'intéressantes réflexions. Le tome 1 sert principalement à mettre en place ce contexte et à poser les bases de l'intrigue principale qui débute dans le tome 2 ; le mystère qui entoure ces dieux ne palie malheureusement pas au faible charisme des personnages et au manque de force du drame personnel qui construit la légende du protagoniste. On peut également regretter une certaine lourdeur dans les dialogues et de trop nombreux sauts dans la temporalité de l'histoire : les analepses et prolepses sont certainement mal agencées.



Le deuxième opus est plus convaincant, on y voit le commencement du classique conflit - que l'on retrouve dans beaucoup de space opera - entre les riches planètes intérieures et la frontière exploitée. Il n'est cependant pas uniquement basé sur les inégalités mais principalement sur la divergence de croyances envers ces dieux ; l'intérêt du récit réside alors dans la conception que chaque protagoniste se fait de la foi : allant d'un simple moyen d'obtenir pouvoir et autorité, à une doctrine qui donne à l'existence tout son sens. Le parallèle avec la place que prend la religion dans nos sociétés est évident. Dans ce tome les nouveaux personnages semblent également plus travaillés.



Graphiquement, le constat est aussi mitigé : si certaines pages ou double pages sont grandioses, il y a beaucoup trop de flou de lumière, de flou de mouvement et de flares qui font disparaitre le décor - ou servent simplement à éviter de le dessiner - et ne rendent pas la lecture agréable ; bien qu'ils soient très beaux, la diversité dans les traits des personnages laisse à désirer ; enfin, certaines illustrations bonus de fin de tome auraient fait de bien meilleures couvertures que celles, beaucoup trop classiques, qui nous sont présentées ici.

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We only find them when they're dead, tome 1..

Via la proposition d’un monde où les humains sont obligés de piller des cadavres de dieux pour survivre, les auteurs utilisent l’un des atouts classiques de la SF : critiquer les dérives de la société contemporaine. D’abord avec ce contrôle de matières premières et le pillage de ressources limitées. Puis, les dérives intégristes des religions à travers ces divinités cosmiques.
Lien : https://www.bubblebd.com/9em..
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We only find them when they're dead, tome 1..

Je me suis laissé attiré par ce Comics au synopsis atypique : l'humanité a épuisé ses ressources et ne doit son salut qu'à l'exploitation de Dieux morts flottant dans l'espace… Une idée de départ assez saugrenue mais qui m'a étonnamment attiré, moi qui n'aime pourtant pas quand le délire va trop loin !

Et bien… je n'ai pas du tout accroché, il fallait s'en douter. Il faut dire que le récit est brouillon, tout comme le dessin, et au final il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome. J'aurai aimé découvrir un début d'explication sur la raison d'être de ces Dieux mais cela reste encore trop vaseux.

Au lieu de cela, on a une course poursuite qui se déroule sur des dizaines de pages et qui est, elle aussi, ennuyante au possible. Les différents flashbacks dans le temps n’aident pas aussi à rentrer dans une histoire trop molle et trop incompréhensible.

Bref, j'abandonne ici une lecture qui n'a éveillé mon intérêt que dans la lecture du résumé.
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Immortal Hulk, tome 9 : Le plus faible qui ..

« Immortal Hulk, le plus faible qui soit » est un récit Marvel très inspiré de l'univers horrifique prisé par Ewing et Benett.



Les histoires de l'au-delà ne sont guère convaincantes et les « monstres » crées par Benett réellement affreux.



Du coté de l'action, voir un Hulk famélique et malade se faire maltraiter par a peu près tout le monde jusqu'à mourir sous les coups de super agents aux pouvoirs élémentaux est assez plutot déplaisant et même si l'album se conclue sur un twist laissant à penser le retour de la brute verte/rouge pour régler ses comptes avec tous ses ennemis, ceci s'avère peser au final bien peu.



Les années passent, les artistes se succèdent, mais le talent n'est pas là !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Rocket

Une aventure de Rocket en solo (ou presque), qui va devoir effectuer un casse impossible.



J'ai été très mitigé sur cette lecture...

J'ai commencé en trouvant cela très mauvais, puis un évènement que je n'avais pas vu venir m'a fait me dire que c'était très bon, pour au final retomber sur du moyen...



Au final, je dirais qu'il y avait des idées très bonnes, mais que l'exécution l'était beaucoup moins.
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We only find them when they're dead, tome 2..

Si on peut légèrement tempérer l’enthousiasme du premier tome, ce tome 2 de We only find them when they’re dead n’en reste pas moins une œuvre forte et marquante. Son univers, son esthétisme et ses ambitions font que la lecture est hautement recommandable. Mais on espère un troisième volet qui apportera un éclairage bienvenu sur le destin de cette série !
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Immortal Hulk : De grands pouvoirs

Histoires courtes par des créateurs de premier plan

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Ce tome rassemble 4 histoires indépendantes de toute autre, initialement parues en 2021, sans rapport avec le statut de Hulk dans sa série mensuelle du moment. En particulier, le caractère Immortel du personnage n'a pas d'incidence sur le déroulement des histoires. Ce tome contient les couvertures originales de Jorge Molina, Declan Shalvey, Juan Ferreyra.



Great Power (29 pages) : écrit par Tom Taylor, dessiné par Jorge Molina, encré par Adriano di Benedetto et Roberto Poggi, et mis en couleurs par David Curiel. Avec de grands pouvoirs, viennent de grandes responsabilités. Ben Parker - Bruce Banner reprend conscience en plein milieu de New York, avec seulement un pantalon violet déchiré, comme tant de fois auparavant. Il se trouve dans un petit cratère au milieu de la chaussée. Il ne comprend pas ce qui lui arrive : il fait nuit et Hulk ne se manifeste pas. Il tourne la tête et découvre Spider-Man reprenant connaissance après avoir été balancé dans une voiture. Son sens d'araignée se déclenche à pleine puissance, sans ennemi à l'horizon. Spider-Man se transforme en Hulk.



Ce recueil de quatre histoires courtes sort vers la dernière partie de la saison Immortel de Hulk, par Al Ewing & Joe Bennett. le lecteur est tenté d'y voir un lien, c'est-à-dire de retrouver la version de ces auteurs. Il se rend vite compte qu'en fait il n'est jamais question de Celui-en-dessous-de-tout, ni de la diminution physique de Hulk. Ces récits n'ont retenu que le principe que Banner ne se transforme plus que la nuit. Cette première histoire est construite sur une intrigue simple : un individu est intervenu avec de bonnes intentions pour libérer Banner de sa personnalité de Hulk, sans se rendre compte qu'il ne faisait que la transférer à quelqu'un d'autre. L'enjeu est de libérer Peter Parker de ce Hulk, pour qu'il réintègre son propriétaire initial. Les deux héros obtiennent l'aide d'une famille célèbre dans l'univers partagé Marvel. le scénariste sait intégrer des caractéristiques fondamentales des personnages dans leur comportement. Par exemple, il met en scène Spider-Man en train de participer à la conception scientifique du dispositif permettant d'inverser la permutation de Hulk, surprenant ainsi Banner par son savoir scientifique. Il sait aussi faire apparaître le caractère enfantin de Hulk sans en faire un idiot.



Cette première histoire est illustrée par Jorge Molina en bonne forme en mode superhéros avec un bon niveau de détails. le lecteur prend plaisir à regarder les décors urbains, et les ruines sur l'île Astra. Les personnages présentent la prestance attendue pour des superhéros. Les combats sont spectaculaires comme il se doit. le langage corporel permet de ressentir les émotions des uns et des autres. le coloriste réalise un travail méticuleux et soigné, tirant partie des possibilités offertes par l'infographie, des dégradés très nuancés, aux effets spéciaux lors des combats. Un récit sympathique bien troussé.



The threshing place (30 pages) : écrit par Jeff Lemire, dessiné, encré et mis en couleurs par Mike del Mundo. Bruce Banner voyage en car pour se rendre dans une petite ville de campagne. Rebecca Green, une fillette de neuf ans, a disparu alors qu'elle jouait derrière sa maison. Quand son père l'a appelé en fin d'après -midi pour le repas, elle n'est jamais venue. Avec des voisins, ils ont fouillé la ferme et les environs, et ils ont retrouvé le corps d'un fermier coupé en deux. Trois jours plus tard, deux autres habitants ont été retrouvés déchirés en deux. Bruce peut littéralement sentir les particules gamma dans l'air.



Difficile de résister à l'attrait d'une histoire complète écrite par Jeff Lemire. Sans surprise, l'intrigue tourne autour d'un enfant, ou plutôt de sa disparition, cet auteur étant familier des récits sur l'enfance et l'incidence de cette phase de la vie sur l'adulte. L'intrigue s'avère linéaire et classique : une agence gouvernementale non officielle qui réalise des tests sur des êtres humains. le lecteur comprend vite qu'il s'agit d'un travail de commande pour l'auteur, et qu'il réalise un travail professionnel, mais moins investi que ce qu'il écrit pour ses séries qui lui appartiennent en propre, et pas en tant que main d'oeuvre pour les personnages d'un éditeur.



Difficile de résister à l'attrait d'une histoire illustrée par Mike del Mundo, aux pages si personnelles. Il réalise ses planches à l'infographie, avec une technique évoquant la couleur directe. Il a choisi de mettre en oeuvre des couleurs un peu délavée, comme si la forte luminosité produisait un effet écrasant et un peu usant sur la réalité. Dans la première page, le lecteur peut sentir la force du soleil, regarder à loisir ce paysage verdoyant qui s'étend à perte de vue. Il se retrouve à marcher au côté de Banner dans la campagne, jusqu'à découvrir l'installation de recherche militaire et sa clôture. Il apprécie l'apparence diversifiée des personnages à la morphologie normale, ainsi que l'aspect de brute épaisse de Hulk, avec ses énormes arcades sourcilières. Il est pris par surprise par l'apparence du monstre. Une magnifique narration visuelle pour un récit un peu léger.



Flatline (30 pages) : écrit, dessiné, encré et mis en couleurs par Declan Shalvey. À de nombreuses reprises, il est mort ; à de nombreuses reprises, il s'est relevé. William Butler Yeats. Bruce Banner, en pantalon violet déchiré, avance vers une mare dans un désert orangé. Il repense à cette expression qui dit que la dépression, c'est de la colère dirigée vers l'intérieur. Hulk est un puits sans fond de colère : que se passe-t-il quand quelqu'un intériorise ça ? Bruce Banner se réveille, toujours en pantalon violet déchiré, sur le sol du désert à proximité d'Albuquerque dans le Nouveau Mexique. Il rentre en ville, se dirigeant vers le diner où il travaille comme manutentionnaire et plongeur. Il se change et se met au travail, personne ne lui posant plus de question sur ce qu'il a fait de sa nuit. Il a eu de la chance de trouver ce travail payé de la main à la main. Il n'en revient pas quand il se fait interpeler dans la salle : il se retourne et découvre Noreen Noolan, une de ses professeures à la fac, sur l'analyse du programme Gamma.



Le lecteur ne sait pas trop à quoi s'attendre et prend les choses comme elles viennent : Noreen Noolan a des comptes à régler avec Banner et avec Hulk. Elle a fait partie des scientifiques chargés d'inspecter après coup, le site de l'explosion de la bombe gamma qui a donné naissance à Hulk. L'auteur met en oeuvre le principe de base d'u comics de superhéros : le conflit physique. Sans grande surprise, l'ancienne chercheuse s'attaque à Hulk et elle dispose de pouvoirs liés aux rayons gamma. Étant l'auteur complet, Shalvey réalise des planches d'une grande cohérence narrative. Par comparaison avec de précédentes bandes dessinées de cet artiste, il cherche moins à trouver une esthétique particulière, et plus à développer une ambiance dans les tons verts. du coup, sa narration visuelle est moins séduisante que celle de del Mundo, tout en étant très claire et fluide. Elle présente moins de cases spectaculaires, moins de planches mémorables pour elles-mêmes, dissociées de l'intrigue. le lecteur se laisse porter par le combat, par les discussions entre Banner et Noolan. Il sourit de contentement en voyant Hulk reprendre le dessus, par la force brute. Il ne s'attend pas à deux pages contemplatives muettes avec les cases de la colonne de gauche consacrées à Hulk, et celles de droites à Bruce Banner. le conflit se résout d'une manière inattendue, dans un hôpital, avec une réflexion sur la dualité de Banner et Hulk. Une histoire très sympathique.



A little fire (10 pages) : écrit par David Vaughan, dessiné, encré et mis en couleurs par Kevin Nowlan. À Verdigris dans le Kansas, Bruce Banner arrive à la tombée de la nuit et se rend au cinéma Emerald. Il demande une place et Scarecrow lui souhaite la bienvenue en l'appelant par son nom. Bruce ne se souvient que vaguement qu'il est venu là à la suite à de rapports sur des personnes disparues. Scarecrow lui fait prendre place dans une salle bien remplie. Il explique qu'il a attiré ces spectateurs par une hypnose de masse, et qu'il projette leurs peurs intimes sur l'écran, se nourrissant ainsi de leur effroi.



Une histoire simple, sans prétention, où le lecteur sait par avance que le supercriminel ne fera pas le poids face à la colère déchaînée de Hulk. Les dessins de Kevin Nowlna sont toujours aussi savoureux que d'habitude, avec des traits de contours très fins, jouant avec élégance sur une discrète exagération des expressions des visages. L'utilisation des aplats de noir est très esthétique, avec une petite influence Mike Mignola très bien mise en oeuvre. le récit se déguste comme un bonbon, une parodie qui ne se prend pas au sérieux, exécutée par un artiste plein de saveurs.



Ce tome annonce s'inscrire dans la saison Immortal Hulk d'al Ewing & Joe Bennett. le lien est des plus ténus. Pour autant, le lecteur bénéficie d'histoires courtes réalisées par des créateurs de premier plan, avec une narration graphique exceptionnelle pour deux épisodes (Mike del Mundo, Kevin Nowlan) et deux histoires avec une personnification développée et nuancée des protagonistes (Jeff Lemire, Declan Shalvey).
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S.W.O.R.D., tome 2

Déséquilibre des pouvoirs

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Ce tome fait suite à S.W.O.R.D. By Al Ewing Vol. 1 (épisodes 1 à 5) et à X-Men: Hellfire Gala (Marauders 21, X-Men 21, Planet size X-Men 1, S.W.O.R.D. 6) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 7 à 11, et Cable: Reloaded 1, initialement parus en 2021, tous écrits par Al Ewing. Les dessins et encrage ont été réalisés par Stefano Caselli (épisode 7), Bob Quinn (Cable: Reloaded), Guiu Vilanova (épisode 8), Jacopo Camagni (épisodes 7 à 11). La mise en couleurs a été réalisée par Fernando Sifuentes des studios Probunker pour les épisodes de SWORD, Joe Sabino pour Cable: Reloaded. Les couvertures ont été réalisées par Valerio Schiti, Stefano Caselli, Federico Bee, Java Tartaglia. Les couvertures variantes ont été réalisées par Ivan Shavrin, Russell Dauterman, David Go, Rob Liefeld, Joe Jusko, InHyuk Lee, Paul Renaud.



La gala du club Hellfire a pris fin et la majeure partie des invités est repartie. Victor von Doom est resté sur place, et il déguste un repas en tête-à-tête avec Ororo Munroe, sur Mars, renommé Planète Arakko. Il apprécie la vue : le paysage, et son hôtesse. Il demande si enlever le chef serait vu comme un acte de défi. Storm répond calmement que vraisemblablement que oui, mais quelle peut comprendre cette envie, et que ce serait moins impoli que de transformer une invitée en une statue de chrome. Doom réexplique qu'il s’agit du fait d'un de ses doubles-robots, et qu'il n'aurait jamais agi ainsi envers une déesse. Il continue en évoquant l'époque où Storm était reine et elle lui rétorque qu'il n'a peut-être pas très envie de parler de son propre mariage. Il change à nouveau de sujet pour parler de ce nouveau métal : le Mysterium.



Pendant ce temps-là, les Kree sont attaqués sur leur planète, par les serviteurs sans âme de Dormammu. La garde impériale résiste, menée par Empereur Hulking, Teddy Altman, et l'accusatrice Laura-Ell, avec l'aide de Captain Glory. Malgré leur puissance de feu, ils se retrouvent à reculer sous le nombre de Mindless Ones, et il en arrive toujours tant et plus pour remplacer ceux qui sont tombés au combat. Le repas entre Doom et Storm se poursuit : ils en sont au dessert. Le monarque en vient à ce qu'il souhaite aborder : le métal Mysterium. Il explique qu'il sait très bien comment la nation Mutant est parvenue à en fabriquer, et qu'un tel processus ne peut qu'avoir de sérieuses répercussions. La Salle Blanche. Le mystère. Il rappelle que lui-même avait dérobé le feu du ciel, mais par opposition aux mutants, il portait des gants. Ce que les mutants ont fait s'apparente à transformer l'or des alchimistes en plomb, ce qui modifie l'équilibre naturel des choses, et une personne opportuniste pourrait saisir cette occasion. Peut-être cette personne est-elle déjà là… Storm reçoit un appel télépathique d'Abigail Brand, l'informant de l'attaque sur l'alliance Kree-Skrull. Elle ajoute que Star-Lord lui a indiqué qu'une attaque similaire se déroule sur Spartax. Et il semble y a avoir du mouvement chez les Shi'ar. Doom continue en indiquant qu'il est en mesure d'aider les mutants, de les sauver d'eux-mêmes, mais qu'il faudra que Arakko paye ses dettes. Cela met Ororo hors d'elle.



Le gala du club Hellfire a changé la donne de manière significative lors du feu d'artifice, d'un genre très particulier. En fonction de ses préférences, le lecteur en découvre les répercussions dans une ou plusieurs des séries consacrées aux mutants, qu'il suit. Dans la présente série, il sait qu'il va découvrir les conséquences sur le versant de la diplomatie et des relations avec d'autres races extraterrestres. Il commence avec deux mises en bouche : la main de fer sous un gant de velours (non, en fait sous un gantelet également en fer) de Doctor Doom, et avec l'attaque de Dormammu. Ces deux fils narratifs ne sont pas résolus dans le présent tome : le premier donnera lieu à un développement dans le futur, le second correspond à un affrontement se déroulant dans une autre série. Caselli gère correctement le placement des personnages qui deviennent vite nombreux pendant les affrontements. Il reproduit leur apparence avec fidélité, permettant une identification aisée. Il ne s'investit pas trop dans la représentation des décors : de vagues roches pour Mars, quelques bâtiments et plus souvent leur ombre chinoise sur la planète des Kree. L'épisode se lit facilement, avec une belle mise en avant du caractère de Storm qui fait mieux que tenir tête à Doom.



Le lecteur passe ensuite à l'épisode consacré à Nathan Summers, Cable, sous sa forme âgée, c’est-à-dire un quadragénaire aux cheveux blancs, la version adolescente ayant rencontré son destin. C'est donc le retour de ce héros sous sa forme canonique. Ewing le maîtrise bien et il lui a concocté une histoire sur mesure : une mission d'infiltration sur une planète à la population des plus hostiles, avec l'aide d'une bande de mutants jeunes adultes, comme au bon vieux de temps des débuts de X-Force, par Louise Simonson et Rob Liefeld. Le scénariste s'amuse d'ailleurs bien en mentionnant les pochettes qui ornent le costume originel de Cable. Il restitue les composants essentiels du personnage : l'identité de ses parents, le fait qu'il ait grandi dans le futur, Graymalkin, et son infection par le Technovirus. La mission se déroule sur Breakworld et la dernière page est un hommage parfait à la mouture Astonishing X-Men (2004-2008) de Joss Whedon & John Cassaday. Les planches de Bob Quinn sont dans la droite lignée de celle de Caselli : dynamique, avec des traits de puissance réguliers, des personnages qui sourient un peu plus, et le même intérêt tout relatif pour les décors. Le lecteur suit cette mission divertissante avec plaisir, avec une narration visuelle claire, sans être mémorable, sauf pour la page finale.



D'une certaine manière, le récit rentre dans le vif du sujet après un épilogue au gala, et un interlude pour remettre en selle un personnage essentiel puisque Cable devient le chef de la sécurité de SWORD, choisi par Abigail Brand. À partir de là, le scénariste développe trois fils narratifs qui s'entremêlent avec des points de jonction, des scènes communes. Tout n'est pas facile pour Ororo Munroe qui assume les responsabilités d'un des neuf sièges du Grand Anneau, la forme de gouvernement d'Arakko, et par voie de conséquence de Mars. Elle occupe le poste correspondant au siège de Tout-ce-qui-nous-entoure, et par voie de conséquence, elle est de fait la régente d'Arakko et de ses mutants. À ce titre elle est défiée par tous les citoyens estimant pouvoir la battre en combat singulier dans une arène, et assumer ses responsabilités. Elle affronte plusieurs prétendants dont Tarn qui déforme le corps de Storm, évoquant de lointains souvenirs d'un mutant disposant d'un pouvoir similaire au sein des morlocks dont elle fut également la régente. Guiu Vilanova parvient parfaitement à rendre tactile ces chairs déformées, avec une touche horrifique réussie. Par la suite, Jacopo Camagni réalise des dessins au détourage plus sec, et aux fonds de cases plus vides que le coloriste ne parvient pas à habiller de manière assez consistante.



Également au titre de sa responsabilité de régente, Ororo doit accueillir une délégation diplomatique Shi'ar, incluant l'impératrice Xandra Neramani. Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu car la Légion Létale en profite pour attaquer. D'un côté, les dessins comprennent un bon niveau de détails pour les personnages, ce qui permet d'aisément identifier les membres de la Garde Impériale, et de donner une apparence mémorable aux membres de la Légion Létale Mr. Eloquent (OS017-002), The Electric Head (OS017-003), Half-Bot (OS017-001), Orbis Extremis (OS017-004) et Death Grip (OS017-005). D'un autre côté; dans cette séquence, les fonds de case restent vides, et même les effets spéciaux des superpouvoirs sont assez chiches. Le deuxième fil narratif permet de suivre les manigances de Henry Peter Gyrich, maintenant responsable de la division Alpha Flight. Il mène ses affaires en présence de Guardian (Mac Hudson) pour lui montrer comment il gère la menace mutante. Le dessinateur et le coloriste font plus d'effort pour représenter les parois de la station spatiale en fond de case, et les écrans holographiques utilisés par Gyrich, ce qui donne tout de suite des images plus intéressantes. Fort heureusement, Abigail Brand n'est pas oubliée, ni son chef de la sécurité, ni son technicien Takeshi Matsuya. Le lecteur va ainsi de découverte en découverte dans un récit de type espionnage, avec les conventions associées. Le scénariste se montre très bon dans ce registre, et le lecteur a vite fait de se prendre au jeu de savoir qui joue double-jeu, et quels peuvent être les objectifs réels d'Abigail Brand, et comment fonctionnent ses stratégies à long terme.



Ce deuxième tome s'avère fort savoureux. La narration visuelle se situe dans un registre professionnel, mais assez industriel. En revanche, Al Ewing met à profit le bouleversement survenu lors du gala du club Hellfire, au travers d'une intrigue prenante et bien ficelée qui pallie la fadeur des dessins.
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Gamma Flight

Une histoire annexe dispensable

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L'histoire comprise dans ce tome se déroule concomitamment à la série Immortal Hulk, et plus particulièrement au tome Immortal Hulk Vol. 10: Of Hell and Death (épisodes 46 à 50). Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, coécrits par Al Ewing & Crystal Frasier, dessinés et encrés par Lan Medina, avec une mise en couleurs réalisée par Antonio Fabelo. Les couvertures ont été réalisées par Leinil Francis Yu. Dans l'ouvrage se trouvent les couvertures alternatives réalisées par Kaare Andrews, Carlos Pacheco (*6), Joshua Cassara, Dustin Weaver, Skottie Young, Kyle Hotz,Pat Zircher, James Stokoe.



Deux membres de Gamma Flight se trouvent dans un complexe abandonné de l'organisation Shadow Base : Sasquatch (Leonard Samson) et Absorbing Man (Carl Creel) sont en train de récupérer du matériel. Des militaires armés interviennent. Creel fait barrage de son corps en acier, pour que Samson puisse terminer de rassembler le matériel qu'ils doivent remmener. Il pense à ce que lui disait son père, que le monde le dévorera, sauf s'il devient l'agresseur le plus costaud. Mais il ay toujours quelqu'un de plus costaud et de plus agressif. Dans une autre base au Nouveau Mexique, Charlene McGowan reçoit l'appel de Creel qui lui demande où en est le translocateur : il est presque chargé au point de pouvoir être mis en ligne. Creel est touché au flanc par un rayon laser, et se met à l'abri derrière des débris métalliques. Sasquatch accourt à ses côtés, mais le blessé touche les débris et se transforme alors que le translocateur téléporte Sasquatch dans la base du Nouveau Mexique. Absorbing Man se défend contre les soldats, et quelques minutes plus tard, il est à son tour rapatrié dans la base.



Eugene Judd (Puck) arrive à son tour avec d'autres fournitures. Samson fait remarquer qu'ils vont avoir besoin de plus d'espace et d'un réseau débitant plus d'énergie. Creel prend la mouche estimant qu'il s'agit d'une critique déguisée contre Mary MacPherran (Titania) et il sort de la pièce. Samson explique à Charlene qu'il n'a pas l'habitude d'être un fugitif, ni de devoir se cacher d'Alpha Flight. Mais il fait une remarque peu adroite, et elle prend la mouche y voyant une critique sur son corps transgenre. Elle traverse une pièce qui sert de salon pour aller pleurer tranquille. Carl et Mary y sont installés et elle lui offre un cadeau : un morceau d'adamantium secondaire. Eugene entre à son tour et leur distribue de la nourriture. Assis dans le canapé, en train de jouer à la console, Rick Jones et Del Frye qui partagent le même corps demandent s'il a rapporté la boisson qu'ils avaient demandée. Eugene la donne à Del, et il s'assoit sur le canapé pour jouer avec eux. Del éprouve des difficultés à manipuler la manette et finit par la jeter à terre, de dépit. Eugene change de chaîne pour passer à un autre sujet. Il tombe sur les informations qui montrent un monstre nourri aux rayons gamma en train de semer la destruction dans une avenue d'Austin. Après une discussion, les membres de l'équipe décident qu'ils doivent intervenir.



S'il a apprécié la série Immortal Hulk, le lecteur ne résiste pas à la curiosité de mettre le nez dans cette histoire qui s'insère dans cette série, qui plus est coécrite par l'auteur de ladite série. Il se doute bien que l'adjonction d'une coscénariste va changer un peu le ton de la narration, ainsi qu'un dessinateur qui n'est celui attitré sur la série mère, à savoir Joe Bennett. Il feuillète rapidement la bande dessinée avant de plonger dedans et constate déjà que le metteur aime bien les couleurs un peu ternes. Délaissant les couleurs pétantes, il réalise des camaïeux en fond de case en retenue, sans chercher à mettre plein la vue. Il joue avec les nuances d'une même teinte pour rehausser le relief de chaque surface, en particulier celles des personnages, et appliquer une texture qui vient donner plus de substance aux peaux particulières, comme celle de Sasquatch, ou celle de Absorbing Man quand il a pris les caractéristiques d'un métal ou d'une autre matière. Globalement, Fabela complète bien les dessins, sans écraser les traits encrés, et avec une sensibilité réaliste qui ne permet pas de masquer les pages sans aucun décor en arrière-plan. En revanche, il déploie les effets spéciaux avec pertinence et efficacité, en particulier pour le corps composite de Del Frye émettant des radiations.



Derrière la couverture bien impressionnante des membres de Gamma Flight prêts au combat (mais sans aucun arrière-plan), le lecteur découvre les planches de l'artiste ayant dessiné les épisodes 1 à 5 de la série Fables de Bill Willingham. Il dessine dans un registre descriptif et réaliste, avec des traits de contours bien nets et bien propres, assez fins pour délimiter les contours des personnages, des décors et des accessoires. Le lecteur commence par voir Carl Creel dans sa forme humaine : un bel homme à la musculature impressionnante. Par la suite, l'artiste se plie aux exigences du scénario et le montre ayant absorbé un appareillage complexe à base de composants électroniques. La représentation marque le coup, devenant moins précise, et étant obligée de rendre compte de l'idée pas très cohérente : Creel absorbe les propriétés de cet appareil électronique. Donc sa peau prend une apparence métallique bardée de composants, et son corps devient capable d'être malléable : une version très améliorée de ses superpouvoirs, difficile à avaler. Sasquatch apparaît comme un être humain de grande taille, avec des poils partout, plus long au niveau du bassin et de la chevelure, avec de grandes canines. On est loin d'un être mi-homme, mi animal des neiges : il a tout perdu de sa superbe, et ne fait pas peur, ni n'impressionne. Judd est charmant jeune homme chauve de petite taille, là non plus pas très impressionnant par rapport à ce qu'il a pu être par le passé. Titania est visuellement plus crédible, mais elle n'a pas un grand rôle.



L'artiste se retrouve à devoir reprendre les apparences déjà établies d'autres personnages, pas facile à faire fonctionner sur le plan visuel. Il en va ainsi de la fusion entre Rick Jones et Del Frye : le corps irradiant de cette seconde moitié s'avère convaincant, grâce à la mise en couleurs, en revanche la partie Rick Jones ne fonctionne pas. Il doit également reprendre en l'état l'apparence de Skaar : sans explication, les doigts fixés sur son visage rendent le personnage totalement idiot, et ce quel que soit le talent de l'artiste. Il s'en sort beaucoup mieux pour Emil Blonsky, et Stockpile fonctionne bien deux fois sur trois, ce qui n'est pas si facile que ça au vu de ses capacités. En effet les coscénaristes ont décidé de focaliser leur intrigue sur l'existence d'un nombre toujours croissant de monstres générés par l'action de rayons gamma. Pourquoi pas. Sauf que dans cette histoire, ces rayons semblent pouvoir donner n'importe quel type de superpouvoir ou presque. Ewing avait déjà un peu tiré sur la corde dans la série Immortal Hulk, en particulier avec une vision aux rayons Gamma, mais là il abuse, avec un métamorphe capable d'absorber de la matière. Il n'est pas aidé par le coloriste qui a décidé qu'il n'y avait pas de raison non plus de se cantonner à toutes les nuances du spectre de la couleur vert pour les rayons gamma, et que le marron ferait tout aussi bien l'affaire. Bien sûr la variété des superpouvoirs apporte une variété dans les combats, mais Medina s'en tient à des échanges de coup assez basiques, avec souvent une prise de vue à un ou deux mètres des personnages, ce qui rend les mêlées confuses sans pour autant les rendre plus percutantes.



L'histoire s'avère assez simple : les membres de Gamma flight sont en fuite, devant se cacher pour éviter la traque menée par l'armée. Néanmoins, ils ne peuvent pas rester les bras ballants et laisser une autre personne transformée par des rayons gamma se faire traquer et pourchasser. Dans un premier temps, les coscénaristes introduisent une réflexion par le biais de des pensées intérieures de Carl Creel. Le lecteur garde ainsi à l'esprit que l'équipe est composée de superhéros (Puck, Sasquatch), mais aussi de repris de justice (Absorbing Man, Ttitania) dont les intentions ne sont pas altruistes. Stockpile est une victime de tests non consentis et ne sait plus à qui accorder sa confiance. Skaar semble obéir aveuglément à l'autorité. Mais une fois révélée l'identité du grand méchant, l'histoire rentre dans le chemin tout tracé des bons contre les méchants, Titania et Absorbing Man perdant toute ambiguïté morale. Il ne reste plus qu'à assister à l'affrontement final et le tour est joué, dans un récit de superhéros très classique, à qui la dimension spectaculaire fait défaut.



Cette minisérie est l'occasion de prolonger le plaisir de lecture de la version Immortel de Hulk, en suivant des personnages secondaires jouant un petit rôle dans la série mère. Le premier épisode met l'eau à la bouche avec une coexistence compliquée au sein de l'équipe, du fait de motivations différentes, et de positionnement antagoniste par rapport à la loi. Mais les dessins s'inscrivent dans un registre trop littéral, ce qui rend les personnages plus ridicules que véritablement effrayants, et les combats plus des passages obligés qu'un véritable spectacle. De même, l'intrigue se réduit rapidement à un combat des bons contre les méchants, assez convenu.
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We only find them when they're dead, tome 1..

We only find them when they're dead met en scène une course vers l'infini et contre l'infini. Ce récit plus grand que nature m'a coupé le souffle à quelques reprises.



Ce sont surtout les couleurs, vibrantes et exaltées, qui ont contribué à me transporter dans cette ère sombre où l'économie a comme ressource première des carcasses de dieux. On y fait la rencontre de personnages forts, personnages tragiques, auxquels on s'accroche, car ils sont les vestiges d'une civilisation humaine brisée. On y retrouve un mysticisme transcendant qui donne vie au vide intersidéral inquiétant rôdant à l'arrière-plan. Somme toute, ce roman graphique fut un voyage aussi épatant que sinistre.
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Immortal Hulk, tome 10 : De l'enfer et de l..

La colère est mauvaise conseillère.

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Ce tome fait suite à Immortal Hulk Vol. 9: The Weakest One There Is (épisodes 41 à 45) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome de la saison réalisée par ces auteurs pour saisir tous les enjeux du récit. Ce tome regroupe les épisodes 46 à 50 de la série, initialement parus en 2021, écrits par Al Ewing, dessinés par Joe Bennett, encrés par Ruy José et Belardino Brabo, avec une mise en couleurs réalisée par Paul Mounts. Les couvertures originales, toujours aussi spectaculaires, ont été réalisées par Alex Ross. Il comprend également 20 couvertures variantes réalisées par Bennett (*5), Mr Garcin, Declan Shalvey, Peach Momoko, Jack Kirby, Joe Jusko, Creees Lee, Inhyuk Mee, Bryan Hitch, Sanford Green, Gary Frank, Ron Lim, Jen Bertel, Ed McGuinness, Carlos Pacheco, Ryan Stegman.



La vengeance relève de l'individu, la punition de Dieu. Victor Hugo. Dans le site de la Shadow Base, Leonard Samson dans le corps de Sasquatch explique que Walter Langowski s'est accaparé son corps, à ses interlocuteurs, Eugene Judd (Puck), Michael Twoyoungmen (Shaman), Charlene McGowan, Jackie McGee, Rick Jones et Del Fryye. Shaman sort un transistor de sa sacoche. Les informations font état d'une bataille de Hulk contre l'équipe U-Foes à Manhattan, et Henry Gyrich indique qu'il a été capturé. Judd se demande s'ils doivent aller porter secours à Hulk. Jones indique qu'il est pour, McGowan et McGee également. Twoyoungmen aussi. En réalité le combat continue entre Hulk et les U-Foes dans le New Jersey. Ces derniers ont perdu l'avantage, car leur opposant a regagné toute sa masse musculaire. Il s'en prend à Ironclad (Mike Steel) et commence à faire pression sur sa boîte crânienne, ses doigts la déformant. Vapor (Ann Darnell) intime à Vector (Simon Urecht) d'intervenir immédiatement. Ce dernier projette une décharge sur Hulk qui part en arrière. Vapor se transforme en acide sulfurique, mais Hulk l'inhale sciemment.



Hulk recrache le gaz d'acide sulfurique sur Vector, endommageant ses yeux. Ce dernier réagit par un grand geste qui projette Hulk à des kilomètres de là. Vapor rend compte à Gyrich qui a du mal à se contenir : Vector a renvoyé Hulk direct sur Manhattan. C'est la catastrophe assurée. Il intime aux U-Foes de tenir une conférence de presse, en mettant en avant leurs blessures, pour limiter l'impact médiatique de leur incompétence et de leur défaite. Il ne lui reste plus qu'une seule option : demander l'aide des Avengers, ce à quoi il se résout à contre cœur. À Manhattan, Hulk est entré dans le bar Wein, et il commence par commander une bière, une grande, tout en promettant au barman qu'il n'est pas venu pour se battre, et qu'il n'a nulle intention de casser quoi que ce soit dans son établissement. La bière n'a aucun effet sur lui, il demande un whisky que le barman lui sert dans un seau. Alors qu'il s'apprête à le consommer, il est interrompu par l'irruption de Thor qui lui envoie Mjolnir dans les dents, sans sommation. La bagarre éclate et Hulk envoie son adversaire valdinguer à travers la vitrine. Il sort à son tour.



En entamant ce tome, le lecteur sait qu'il s'agit du dernier et son horizon d'attente comprend les réponses à toutes les questions qu'il se pose. Sans oublier Hulk plus horrifique que d'habitude, et bien sûr un final démesuré. Il commence par retrouver les citations en ouverture de chaque chapitre : Victor Hugo, avec un extrait du Dernier jour d'un condamné (1829), puis une de Frantz Kafka, de Dante Alighieri, et pour finir un extrait de l'Apocalypse. Sans surprise, le récit est construit pour culminer dans un épisode dantesque, dépassant tous les autres en spectaculaire, et comptant 82 pages, ainsi qu'un dessin sur 4 pages, les deux en vis-à-vis se dépliant, sans oublier la manifestation de l'antithèse de celui-en-dessous-de tout. Al Ewing a mis les petits plats dans les grands, et n'a rien ménagé en termes d'ampleur du récit : le lecteur en a pour son argent, sans pour autant ressentir une forme d'écœurement à la fin. Il en ressort rassasié, repus, avec la sensation de pouvoir passer à une autre saison, avec une autre équipe créative. La toile de fond présente depuis le premier épisode la série arrive à sa conclusion : qu'est-ce que c'est que cette histoire d'immortalité de Hulk ? À l'issue du précédent tome, Hulk et Banner sont deux individus séparés, chacun prisonnier de son propre enfer, Hulk sur Terre et pourchassé pour les destructions qu'il a commises, Banner en Enfer, à la merci d'un de ses pires ennemis. Le lecteur se doute bien que le scénariste devra rendre la place propre après son départ, et que Hulk va aller au secours de son autre lui-même, affronter Sam Sterns, mais aussi celui-en-dessous-de-tout. De plus Joe Bennett va pouvoir s'en donner à cœur joie avec des personnages à l'allure horrifique, et avec des coups portés d'une puissance dévastatrice.



C'est parti. Effectivement Hulk doit faire face à des opposants, peu enclins à lui laisser le bénéfice du doute. Ça commence avec les U-Foes qui prennent la mesure du danger auquel ils font face, et le dessinateur ne se montre pas tendre avec eux. Il rend compte à merveille de leurs capacités extraordinaires, avec des effets spéciaux bien rendus par la mise en couleurs, et le lecteur voit réapparaître la force de la nature d'une ampleur surpassant toute capacité humaine, avec une forme de méchanceté découlant naturellement de la conscience de savoir comment pulvériser chaque ennemi. Bennett bouscule les cases pour accompagner les coups portés, leur donner plus de force. Il accentue l'intensité du regard sans pitié de Hulk pour transcrire sa part animale et l'efficacité de ses attaques. Un massacre par la force des choses, sans sadisme ni méchanceté, juste parce que l'usage de la force brute ne peut être que brutal. Ça ne rate pas : l'équipe gouvernementale ayant échoué, c'est au tour des Avengers de s'y coller pour neutraliser le monstre vert. L'équipe correspond à sa composition dans la série mensuelle : Thor version roi, Hulk (Jennifer Walters), Back Panther (T'Challa), Captain Marvel (Carol Danvers), Iron Man (Steve Rogers), Blade (Eric Brooks). À nouveau, l'artiste s'en sort bien pour faire exister ces superhéros bariolés sur le même plan que Hulk, à l'exception de Blade qui semble déplacé avec son long manteau noir, ses lunettes de soleil teintées de rouge et ses deux katanas. Les dessins montrent bien la différence de nature entre ces superhéros bon teint, et les monstres comme Hulk, et plus encore Harpy. Lorsque Alpha Flight vient s'interposer, le dessinateur sait gérer le positionnement de tout ce monde, sans qu'ils ne se marchent sur les pieds dans les cases. Le lecteur peut voir comment Doc Sasquatch, Puck, Absorbing Man, Titania, et plus encore l'amalgame de Rick Jones & Del Frye sont entre les superhéros et les monstres. La troisième équipe à participer au combat incarne la voix de la raison, plus posée.



Durant ces trois épisodes qui font office de prologue à la descente aux enfers, Al Ewing ne se contente pas de passer d'une étape prévisible à la suivante. Il continue de faire preuve d'inventivité. Le lecteur commence par être très surpris par l'attitude belliqueuse de Thor, beaucoup plus agressif qu'à la normale. La raison en est développée par la suite : l'état actuel de Hulk irradie littéralement des ondes agressives auxquelles certains individus sont plus sensibles que d'autres. Il y a là une belle illustration du fait qu'une attitude agressive provoque une attitude agressive en réponse. Les personnages ne sont pas en reste : le scénariste prend le temps de laisser certains exprimer leur caractère. Jennifer Walters sent son assurance fondre en présence de Hulk, totalement subjuguée par sa présence, par son attitude formidable et écrasante. Hulk et Harpy ont droit à un tête-à-tête de six pages, durant lequel ils font le constat de l'état de leur relation, de son évolution soumise à leur nature de monstre à la puissance physique démesurée. Ewing continue sur sa lancée, avec une narration sortant de l'ordinaire pour l'épisode 59 : une illustration par page, et un texte en colonne alternativement sur la gauche, ou sur la droite de l'illustration, apportant une forme de fatalité romanesque aux événements ainsi rapportés.



Le scénariste surprend son lecteur avec l'ouverture de l'épisode 50 qui se passe dans l'Ohio en 1901, avec un personnage qui se prénomme Robert, ce qui évoque forcément Robert Louis Stevenson (1850-1894), auteur de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886), Banner se transformant en Hulk au début de ses aventures, et pendant la présente saison. Il s'agit en fait d'un autre personnage et d'une façon d'expliquer l'origine surnaturelle d'une facette de la transformation de Hulk, tout en reliant cette origine aux découvertes de la physique de l'époque, en particulier celle effectuée par Wilhelm Röntgen (1845-1923). Comme le lecteur s'y attend, le scénariste passe dans un mode tout plus fort que tout. Il va donc piocher dans la longue histoire de Hulk des personnages comme Jarella et Mike Berengetti. Le combat final est dantesque, mais ce n'est pas tout. Il est à nouveau question de la colère du traumatisme originel de Bruce Banner, de celui de Jackie McGee, et celui de l'ennemi, dans une optique constructive. Le scénariste ne peut pas s'empêcher de faire s'incarner cette puissance positive qui constitue le pendant de Celui-en-dessous-de-tout, pas forcément sa meilleure idée, même si elle est très cohérente avec l'ensemble de la mythologie développée dans cette saison. Tout compte fait, le lecteur se serait bien passé de ce dessin s'étalant sur 4 pages.



Al Ewing & Joe Bennett mènent à bien leur saison sur le personnage, en gardant le cap, à la fois le cap horrifique, à la fois le cap thématique. Le lecteur en a pour son argent et prend un grand plaisir grâce à la narration visuelle mariant puissance et horreur, et à l'intrigue respectant les conventions du genre superhéros, tout en parvenant à faire exister les personnages principaux, à intégrer un élément surnaturel venant consolider ces transformations impossibles, et enrichissant la métaphore sur pattes qu'est cet individu dont la force est décuplée par sa colère, tout en devenant impossible à maîtriser.
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