Citations de Alan D. Sokal (27)
[N]ous voulons « déconstruire » la réputation qu'ont ces textes d'être difficiles parce que profonds. Dans bien des cas, nous pouvons démontrer que s'ils semblent incompréhensibles, c'est pour la bonne raison qu'ils ne veulent rien dire.
Pour être précis, le mot « abus » désigne une ou plusieurs des caractéristiques suivants.
1) Parler abondamment des théories scientifiques dont on n'a, au mieux, qu'une très vague idée. Dans la plupart des cas, ces auteurs ne font qu'utiliser une terminologie scientifique (ou apparemment scientifique) sans trop se soucier de ce qu'elle signifie.
2) Importer des notions de sciences exactes dans les sciences humaines sans donner la moindre justification empirique ou conceptuelle à cette démarche. [...]
3) Exhiber une érudition superficielle en jetant sans vergogne des mots savants à la tête du lecteur, dans un contexte où ils n'ont aucune pertinence. Le but est sans doute d'impressionner et surtout d'intimider le lecteur non scientifique. [...]
4) Manipuler des phrases dénuées de sens et se livrer à des jeux de langage. Il s'agit là d'une véritable intoxication par les mots, combinée à une superbe indifférence pour leur signification.
Un livre essentiel à quiconque s'intéresse a la production de savoir en sciences sociales. Tout sociologue-anthropologues qui se respecte devrait avoir lu cet ouvrage qui permet de faire le tri dans l’amas d'absurdités que l'on peut parfois trouvés dans ce vaste domaine que sont les sciences sociales.
Autrement dit, le type d'approche dans chaque domaine de recherche devrait dépendre des phénomènes spécifiques qu'on cherche à y étudier. Après tout, les psychologues n'ont pas besoin de s'appuyer sur la mécanique quantique pour soutenir que dans leur domaine "l'observation affecte l'observé"; c'est une banalité quelque que soit le comportement des électrons et des atomes.
Un livre essentiel à quiconque s'intéresse a la production de savoir en sciences sociales. Tout sociologue-anthropologues qui se respecte devrait avoir lu cet ouvrage qui permet de faire le tri dans l’amas d'absurdités que l'on peut parfois trouvés dans ce vaste domaine
Plus nous descendons au cœur de la véritable nature des choses, plus ces choses tendent à nous paraître étranges.
Cela n’est pas surprenant : plus nous descendons au cœur de la véritable nature des choses, plus nous nous éloignons des intuitions à propos des objets macroscopiques (et de la psychologie humaine, etc.) qui ont été gravées dans notre cerveau par la sélection naturelle.
Par exemple, un étudiant qui a financé lui-même ses études a le sentiment d'avoir dépensé son argent à acheter les habits d'un empereur qui, comme dans le conte, est nu.
Nous trouvons ces propos étonnants: pense-t-on sérieusement que la sexualité féminine empêche les étudiantes de comprendre des notions élémentaires de géométrie? Si c'était le cas, les pires préjugés contre l'accès des femmes aux études scientifiques seraient justifiés. Avec ce genre d'ami(e)s, la cause féministe n'a pas besoin ennemis.
La dernière phrase est le meilleur exemple de logorrhée que nous ayant jamais rencontré. Elle contient à peine 193 mots mais l'auteur considère néanmoins qu'elle est incomplète - d'où les points de suspension à la fin- et, pour autant qu'on puisse voir, elle ne veut absolument rien dire.
Nous nous contenterons d'analyser certaines de ses nombreuses références aux mathématiques, afin de montrer que Lacan illustre parfaitement, dans différentes parties de son œuvre, les abus énumérés dans notre introduction.