En apparence, la vie n'a aucun sens, et pourtant, il est impossible qu'il n'y en ait pas un.
Celui qui ressent sa propre vie et celles des autres comme dénuées de sens est fondamentalement malheureux, puisqu'il n'a aucune raison de vivre.
Alors seule la voie spéculative peut nous aider à comprendre le monde.
La raison humaine, je le crois très intimement, paraît obligé d'élaborer d'abord et spontanément des forme et ensuite elle s'exerce à en démontrer l'existence dans la nature.
Nous aurons le destin que nous aurons mérité.
Il faut toujours penser par soi-même. Ne rien apprendre par cœur, mais tout redécouvrir et, en tout cas, ne rien accepter qui ne soit prouvé. Ne rien négliger de ce qui est concevable ou imaginable
L'homme solitaire pense seul et crée des nouvelles valeurs pour la communauté. Il invente ainsi de nouvelles règles morales et modifie la vie sociale. La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même car le progrès moral de la société dépend exclusivement de son indépendance.
Ce qu'on appelle le bon sens est en fait l'ensemble des idées reçues qu'on nous a inculquées jusqu'à 18 ans.
Il y a deux façons de voir la vie, l'une comme si rien n'était un miracle, l'autre comme si tout était miraculeux.
Le nationalisme, actuellement partout développé de manière si dangereuse, se déploie parfaitement à partir de la création du service militaire obligatoire ou, bel euphémisme, de l'armée nationale. L'Etat exigeant de ses citoyens le service militaire, se voit obligé d'exalter en eux le sentiment nationaliste, base psychologique des conditionnements militaires. (...) Le service militaire obligatoire doit être combattu puisqu'il constitue le foyer principal d'un nationalisme morbide.
La dignité de la personne humaine est irrémédiablement avilie par l'obligation du service militaire.
« Le plus beau sentiment du monde c’est le sens du mystère. J’éprouve l’émotion la plus forte devant le mystère de la vie. »
Je me sens si solidaire de tout ce qui vit qu’il m’est indifférent de savoir où l’individu commence et où il finit ».
Il y a deux façons de concevoir sa vie. L'une est de penser que les miracles n'existent pas et l'autre de penser que chaque chose est un miracle.
Le temps et l'espace ne sont pas des conditions d'existence, le temps et l'espace sont un modèle de réflexion.
Armer, cela signifie affirmer et préparer, non pas la paix, mais la guerre.
La créativité, c'est l'intelligence qui s'amuse.
★Frithjof Schuon, Logique et Transcendance, la contradiction du relativisme.
«Le relativisme réduit tout élément d'absoluité à la relativité, en faisant une exception parfaitement illogique avec cette réduction même. Il consiste en somme à déclarer qu'il est vrai qu'il n'y a pas de vérité, ou qu'il est absolument vrai qu'il n'y a que du relativement vrai ; autant dire qu'il n'y a pas de langage, ou écrire qu'il n'y a pas d'écriture. Bref, toute idée se trouve réduite à une relativité soit psychologique, soit historique, soit sociale ; l'assertion s'annule du fait qu'elle se présente elle-même comme une relativité psychologique, historique, ou sociale, et ainsi de suite. L'assertion s'annule, si elle est vraie, et en s'annulant logiquement, prouve qu'elle est fausse ; son absurdité initiale, c'est la prétention implicite d'être seule à sortir, comme par enchantement, d'une relativité déclarée seule possible.
L'axiome du relativisme est qu'«on ne peut jamais sortir du subjectif humain» ; dans ce cas, cette assertion n'a aucune valeur d'objectivité, elle tombe sous son propre verdict. Il est trop évident que l'homme peut parfaitement sortir du subjectif, sans quoi il ne serait pas l'homme ; et la preuve en est que nous pouvons concevoir et ce subjectif et son dépassement. Pour l'homme totalement enfermé dans sa subjectivité, celle-ci ne serait même pas concevable ; l'animal vit sa subjectivité, mais ne la conçoit pas puisqu'il n’a pas comme l’Homme le don de l’objectivité.»
Le hasard est le chemin qu'emprunte Dieu quand il voyage incognito.
Il n'y a pas d'échec, il n'y a que des abandons.