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Critiques de Aldous Huxley (825)
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Le meilleur des mondes

Ce livre a été un chambardement dans ma pensée philosophique ! Avec beaucoup de méthode et une dose équivalente de poésie, l'auteur nous dévoile une distopie effrayante où l'organisation, la simplification et le bruit permanent ont pris le dessus d'une société amorphe et infantilisée. J'ai particulièrement été sensible aux humains qui ne savent plus rien en dehors de leur travail abrutissant, ma hantise ! Et que dire de cette grande maxime inculquant que tout le monde appartient à tout le monde ? Est ce que le bonheur consiste à s'affranchir de toutes les règles pour simplifier à l'excès les rapports humains ? Il y a peu de personnages dans ce roman, mais ils sont très bien développés, tout sonne très juste, à dire vrai, on dirait plutôt que l'auteur nous fait le récit d'un voyage (à New York?) plutôt que celui d'une distopie. Un roman passionnant donc, qui interroge beaucoup et qui donne envie de se retrouver seul pour réfléchir avec ses pensées personnelles pendant quelques heures encore !
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Le meilleur des mondes

Sans le savoir, j'ai vu dernièrement l'adaptation en série de ce livre : Brave New World. Je m'en suis rendu compte dés les premières pages. Du coup, pour un roman paru en 1932, j'avais peur que le récit manque de modernisme. J'ai vite été étonnement rassuré. L'auteur est clairement visionnaire. Il préfigure les innovations technologiques, le consumérisme à outrance et les totalitarismes. J'en ressort avec une envie de m'attaquer à la lecture des grands classiques de la SF.
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Le meilleur des mondes

"Le meilleur des Mondes" est une critique pertinente, qui m'a beaucoup plus touchée que "1984" (Orwell). On a souvent tendance, à tord, à associer les deux ouvrages. Selon moi, Aldous Huxley va beaucoup plus loin, beaucoup mieux.



J'ai trouvé les descriptions efficaces. L'écriture cinématographique de l'auteur dresse très vite les décors et l'apparence des personnages. Huxley est un scientifique qui maîtrise parfaitement son sujet, la transhumanité, et les dernières avancées en la matière de son époque. Une mise en garde glaçante. Les intrigues parallèles dynamisent le récit et forcent le lecteur à s'immerger dans cette dystopie assez effrayante. Et quelle fin...



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Le meilleur des mondes

Que dire qui n'a pas déjà été dit sur ce classique de la littérature d'anticipation ?

Une société parfaitement hiérarchisée où le bonheur (hum hum) est loi et l'absence de contraintes est la règle. Tout ce qui correspond à ce que nous connaissons généralement, la famille, le couple, le désir d'enfant, les sentiments (positifs et négatifs) n'existent pas.



L'histoire débute à Londres en l'an "632 de NF (Notre Ford)", au centre d'incubation et de conditionnement, là où naissent et évoluent les bébés, catégories hiérarchisées d'Alpha à Epsilon, les premiers destinés à devenir la classe dirigeante, les derniers les fourmis ouvrières. À force de slogans répétés durant leur sommeil, ils deviendront de parfaits petits soldats. Les traitements que subissent les embryons au cours de leur développement détermineront leurs futurs goûts, aptitudes, comportements, en accord avec leur future position dans la hiérarchie sociale. Ainsi chacun en raison de son conditionnement estime être à sa place et n'envie le sort d'aucun autre, contribuant à l'objectif ultime: la stabilité.



Il n'est plus question de maternité, de monogamie, la pluralité de partenaires étant au contraire facilitée et encouragée. Et si jamais, Ô mon Ford, un sentiment venait à apparaître, il existe le soma, sorte de paradis artificiel.



Dans une autre partie du Monde existent les Sauvages, qui ont conservé les moeurs d'autres temps. Et quand ces deux mondes vont se rencontrer...



J'ai adoré le début du roman puis mon intérêt est retombé avant de revenir et sombrer à nouveau.

Je trouve qu'il y a d'extraordinaires idées mais qui ne sont pas assez exploitées. J'aimerais beaucoup voir se développer une série télé dont ce roman ferait un excellent support.



Un roman d'anticipation ? Oui, mais pas que. Il s'inscrit aussi très bien chez ses contemporains, la montée des dictatures, le nazisme en tête, étant à l'ordre du jour.



Une lecture en demi-teinte mais à découvrir.



Challenge Pyramide III

Challenge multi-défis 2019

Challenge XXème siècle 2019
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Le meilleur des mondes

Le meilleur des mondes est celui où l'on ne pense pas



Le meilleur des mondes, celui où pour être heureux, il faut se satisfaire de ce que l’on a, celui où l’on s’abrutit par la prise de médicament. Celui où l’on est si peu habitué à la contradiction, au petit pas de travers, que l’on s’offusque devant une idée non conforme à ce qui nous a été inculqué. Car c’est de ça qu’il s’agit dans « Le meilleur des mondes » de Huxley, le conditionnement humain qui ici, passe par le clonage. Des milliers d’individus, triés par classe, les deltas, les alphas... tous programmés pour le même travail, tous conditionnés pour ne jamais se rebeller. Leur obligation est d’être heureux, leur devoir est de tout faire pour l’être. Le bonheur passe par des tranquillisants, absorbés en grand nombre, par faire l’amour pour le plaisir en multipliant les partenaires au maximum, toute tentative de fidélité étant proscrite et un travail bien fait, bénéfique à la société. L'individu est au service de la consommation, il travaille pour produire et toute activité n’étant pas bénéfique économiquement est proscrite. Se balader en pleine nature est même interdit.



Une histoire visionnaire



Aldous Huxley est un visionnaire, car en 1932, il aborde des concepts d’applications aujourd’hui. Les moyens de communication ultra-connectés, la libération sexuelle, le rejet des sociétés « primitives », la peur de l’autre, et la surconsommation sont des phénomènes actuels qui figurent dans ce livre vieux de presque un siècle.



L’endoctrinement dont parle Huxley est terrible, car tous les personnages du livre rejettent la différence. Les filles doivent être « pneumatiques », entendez par là, un peu rondes, les hommes pressants et pressés. Tout doit être joli, tout le monde doit être gentil, rien ne doit entacher cette succession de parfaites journées qui forment leur vie.



Mon avis



Un roman qui interpelle par sa clairvoyance, un texte qui bien que très sérieux est truffé de traits d’humour. La naïveté des personnages endoctrinés est jubilatoire, leur naturel face aux choses de la vie, déconcertant. J’ai beaucoup aimé ce roman que je n’ai pas lu, mais écouté en livre audio. Encore une fois je suis sous le charme de la lecture de Thibault de Montalembert qui a su faire ressortir la candeur sous antidépresseurs des personnages. Un classique du roman d’anticipation à découvrir. Un texte superbement écrit.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Le meilleur des mondes

Paru pour sa premiere edition en 1931, ce livre peut, par nombre de ses aspects, etre classe dans la litterature d’anticipation. Mais il ne s’adresse pas qu'aux specialistes du genre.

Le theme est la realisation d’une utopie. Huxley imagine « le meilleur des mondes ». Un monde ou la societe est « genetiquement programmee et conditionnee ». Une societe ou les liens de filiations ont disparus car chaque « individu » est cree en eprouvette, ce qui n’empeche par ailleurs pas les relations sexuelles d’etre encouragees. Huxley presente une societe hyper-hierarchisee ou les elements des castes inferieures sont surtout des clones conditionnes pour des taches subalternes et ou ceux des castes superieures sont plus proches des « individus » mais conditionnes a ne pas penser en terme individuel. Dans ce meilleur des mondes, le malheur est banni et si un soupcon de spleen se presente une pillule miracle est la pour tout oublier. Le bonheur est partout … ou on a conditionne l’individu a le trouver.

Dans certaines parties du monde, reste cependant des « reserves a sauvages », des regions qui ne valaient pas la peine economiquement d’etre « civilisees ». Comment reagit un « sauvage » plonge dans le nouveau monde ? Tel est le coeur de ce livre.

Je n’en ecris pas plus … Internet foisonne de commentaires. Un livre proche d’etre un classique de la litterature moderne et une reflexion tres interressante (par son angle d’attaque en particulier) sur le bonheur, le malheur et le libre arbitre.
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Le meilleur des mondes

Cette dystopie est très réussie : elle me fut difficile à relire. À la description méticuleuses d'un système de caste prédéterminé dès la conception de la vie par manipulation génétique s'ajoutent des comportements humains qui semblent trop ancrés en nous pour disparaitre, surtout avec réseaux sociaux.



Les deux sociétés décrites dans la première partie (Londres du futur) puis la deuxième partie (une Réserve de Sauvages) servent à mettre en place une idée acide qui trouve encore plus écho de nos jours : si vous avez une différence (taille, origine de vos parents, comportement), les autres se moqueront de vous et vous ostraciseront.



À l'adolescence la lecture de ce livre m'avait simplement marqué par son univers mais tout comme Fahrenheit 451, le relire bien plus tard nous fait constater que nos sociétés se rapprochent de ces dystopies plus qu'elles ne s'en éloignent.



Challenge Multi-défis 2024
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Le meilleur des mondes

Voilà je l'ai enfin lu ; ou plutôt écouté.

Ce livre dégage une telle aura que j'avais toujours eu peur de l'ouvrir.

J'ai beaucoup aimé le début : la découverte de cette société futuriste que j'ai trouvé assez angoissante. J'ai surtout été assez impressionnée par la perspicacité de l'auteur quant à ce que pourrait devenir le monde.

Puis l'histoire en elle même débute, et pour le coup, je me suis ennuyé : c'est plat sans relief, sans surprise. et la fin est assez prévisible.

Et à nouveau j'ai savouré le commentaire de l'auteur sur son roman, fait 15 ans plus tard.

Finalement, je crois qu'il n'y avait pas de raison d'être aussi impressionnée par ce livre.
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Le meilleur des mondes

J'ai récemment achevé la lecture du roman "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, et je dois avouer que ce livre laissera une empreinte durable en moi. Paru pour la première fois en 1932, cet ouvrage nous propose une vision dystopique d'un avenir où les naissances sont contrôlées, les enfants sont fabriqués en cuve et des concepts tels que mère, père, familles et foyers ont été relégués au rang d'abominations.



La manipulation génétique et la production en série d'êtres humains sont monnaie courante dans ce monde où chaque individu est créé et conditionné en vue d'accomplir un rôle précis. La société est minutieusement divisée en castes, chacune ayant un rôle déterminé. Les individus sont imprégnés dès leur plus jeune âge d'une acceptation docile de leur place et de leur fonction, abandonnant toute velléité d'individualité, tout en ne tolérant aucune déviation à cet égard.



Les premiers chapitres m'ont profondément troublée, suscitant un malaise face à la manière dont les enfants sont traités. Cependant, au fil de ma lecture, j'ai plongé dans l'univers dystopique en acceptant le postulat de base : dans ce monde-là, ces pratiques sont la norme. Peu à peu, j'ai fini par apprécier ce roman, bien que cette appréciation reste teintée d'inconfort et incite à la réflexion. Ce qui m'a le plus frappé, c'est à quel point Huxley s'est montré visionnaire pour son époque. Son récit dépeint un monde où la poursuite effrénée de l'efficacité et du plaisir immédiat a complètement éclipsé l'importance de l'art, de la philosophie et de la spiritualité. La science est détournée pour contrôler et manipuler les masses, annihilant tout désir de liberté et privant les individus de leur libre arbitre, une réalité qui semble ne pas déranger outre mesure.



Les personnages qui peuplent ce roman oscillent entre fascination et effroi. Ils sont le résultat de leur conditionnement et semblent dépourvus de la capacité à remettre en question leur réalité. Huxley nous expose une vision sombre de l'avenir, où l'humanité étouffe sous l'emprise de sa quête de bonheur, de confort et de facilité. Le culte du "tout, tout de suite" règne en maître dans cet univers imaginé par Huxley.



La prose d'Huxley se révèle à la fois fluide et percutante, plongeant le lecteur dans un univers troublant et dérangeant. Son écriture habile nous pousse à méditer sur notre propre société et les conséquences de nos choix en matière de science et de technologie.



En conclusion, "Le Meilleur des mondes" est un roman saisissant qui nous incite à remettre en question notre propre réalité et à réfléchir sur les dangers d'une société obsédée par la perfection et le contrôle. La vision dystopique d'Huxley conserve toute sa pertinence aujourd'hui, rappelant l'importance de préserver notre humanité et notre libre arbitre.



Je recommande vivement ce livre à tous ceux qui s'intéressent aux dystopies et à la réflexion sur l'avenir de notre société.
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Le meilleur des mondes

Une œuvre dystopique essentielle, contre-pied complémentaire de 1984 pour réaliser qu'une société peut enfermer ses citoyens sans que l'immense majorité n'y voit de contraintes..



La vision d'Aldous Huxley me semble plus réaliste que celle de Georges Orwell : ce livre amène à s'interroger sur les camisoles que nous pouvons accepter de notre plein gré, en renonçant au désagrément de se confronter à une véritable introspection.

Je pense toujours à ce livre quand j'entends des personnes dire de la télé réalité :" je regarde ça pour me vider la tête"...
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Le meilleur des mondes

Il y a l'utopie : un monde idéal, socialement et humainement, où on nage dans un bonheur partagé (si vous savez où est ce pays, donnez-moi l'adresse).

Et puis il y a le contraire : la dystopie : un monde fait de telle sorte qu'on ne peut pas y échapper, où les dirigeants ont tous les droits, et les dirigés aucun.

En littérature, et plus particulièrement dans le domaine de la SF, c'est la dystopie qui a la côte. "Nous autres" d'Eugène Zamiatine (1920), "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley (1932), et "1984", de George Orwell (1949) sont les références en la matière.

"Le Meilleur des mondes" (1932) se situe en 2500 après J.C. ou pour être plus précis en " l’an 632 de Notre Ford ", Henry Ford, le constructeur automobile étant devenu l'Etre Suprême (Notre Seigneur - Our Lord - Our Ford - Notre Ford). En ce temps-là, il n'a pas de papa ni de maman. Les enfants sont fabriqués artificiellement et conçus génétiquement en fonction de leur futur rôle dans la société. Tout a été conditionné pour que chacun vive dans une félicité tranquille et permanente. On a même la pilule du bonheur, le soma, qui a tous les effets de nos drogues actuelles sans en avoir les inconvénients (elle est pas belle, la vie?) Sauf que. Tout le monde ne bénéficie pas de cet état de grâce policée. Il y des zones où vivent des "Sauvages" qui copulent "à l'ancienne", se reproduisent par les voies naturelles, et - horreur ! - vivent dangereusement. Bernard Marx et Lenina Crowne obtiennent un visa de touristes pour aller visiter cette zone... Et alors là...

Alors là je vous laisse deviner la suite, ou mieux encore, je vous invite à lire le bouquin. Il vous intéressera certainement, et à plus d'un titre. C'est un roman d'anticipation, vous serez surpris de voir ce qui en en 1932, n'existait qu'à l'état de projet, même pas, d'idée fumeuse; c'est un roman philosophique : la recherche du bonheur passe-t-elle par le Progrès ? et d'ailleurs, cette félicité sans nuage est-ce vraiment du bonheur, si elle n'est pas méritée, ni risquée ? c'est un roman d'amour car les personnages se trouvent des sentiments différents des pulsions sexuelles...

Je ne vous dirai pas que c'est un roman débordant d'optimisme, le fait même de le classer sous l'étiquette "dystopie" le condamne à une noirceur que Soulages adopterait tout de go s'il avait la recette.

Comme "1984", à qui on le compare fréquemment, "Le Meilleur des mondes" est un avertissement. Le Progrès ne peut pas se faire en faisant abstraction de l'élément humain, que ce soit individuellement ou socialement.

A lire pour le message, pour l'écriture aussi, et pour la description d'un futur... qui dans une grande partie nous a déjà rattrappés.

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Le meilleur des mondes

Je me suis mis en tête cette année de lire quelques classiques tels que le meilleur des mondes, Soleil Vert, 1984, Fahrenheit 451etc ... Et j'ai donc commencé par ce roman d'Aldous Huxley.

J'avais quelques a priori, je pensais ne pas y arriver, je pensais que la lecture allait être pesante du fait de l'âge du livre. En fait, non, cela se lit plutôt bien, et c'est incroyablement moderne pour un bouquin écrit en 1931.

Le livre commence par une longue partie de description de ce monde qui peut s'avérer un peu rébarbative mais qui est utile pour bien poser les bases et comprendre les règles qui régissent cette société. Puis l'histoire prend le dessus avec deux ou trois personnages très intéressants et complexes qui cherchent à comprendre (ou pas) le pourquoi de ce monde.

Le dialogue final entre l'Administrateur, Bernard, Helmholtz et John conclue très bien cette utopie et résume les différents axes de pensée.

Je vais terminer en citant l'auteur : "Il semble que l'Utopie soit beaucoup plus proche de nous que quiconque ne l'eût pu imaginer."





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Le meilleur des mondes

Dans mon grand objectif de lire les classiques de la littérature de l'imaginaire, après Le Seigneur des anneaux ou encore 1984, je me suis lancée dans le meilleur des Mondes.

Et... J'ai bien du mal à déterminer ce que j'en pense.

Le résumé, par ailleurs, résume sans doute mon ressenti : "Défi, réquisitoire, utopie" ? Oui, car de quoi s'agit-il, au juste ?!

La construction est intéressante de ce point de vue, quoique difficile à appréhender : nous commençons par voir les "filières de création" des êtres humains, de la cellule à la petite enfance. A froid, on découvre cliniquement cette société, et on s'épouvante. Par ailleurs, ce commencement dans le vif du sujet, avec un vocabulaire très médical, m'a posé quelques difficultés ; je me suis ennuyée, et surtout, j'avais le sentiments de ne rien comprendre, me demandant si je devais passer une licence en sciences pour pouvoir aborder cette histoire. Toutefois, cette "introduction" dans le dur représente les cinquante premières pages, avant de suivre plus spécifiquement des personnages, et moins de termes techniques.

Ce monde, cette société, est on ne peut plus dépaysante, c'est le moins que l'on puisse dire ! Toutefois, il me semble que c'est raconté avec un humour féroce. Et c'est sans doute ce qui rend la suite si facile à lire. On suit différents personnages, qui évoluent à leur aise dans cette société, même s'il y a parfois quelques couacs. Au final, tout le monde est heureux, et se sent à peu près à sa place. Sauf ceux qui ne jouent pas le jeu...

Un "sauvage", déjà bien ravagé au départ, va bouleverser un peu l'équilibre de ce petit monde.... Mais finalement pas très durablement !

La fin me laisse perplexe, m'amenant donc à cette question : quel est donc le message de ce livre ? Car on peut en tirer de multiples conclusions, et parfois opposées : le meilleur des mondes n'en est-il pas finalement un ? Faut-il se conformer pour être heureux ? Bien sûr, l'ironie sous-jacente répond à la question, mais tout de même... J'ai refermé ce livre en me disant que l'auteur était peut-être un peu fou, tout de même.
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Le meilleur des mondes

Londres, Centre d'incubation et de conditionnement central.

Au nom de la stabilité sociale, on produit en série des êtres en laboratoire, dans des flacons, grâce aux mains expertes de fécondateurs munis de leurs précieux instruments. Ces êtres sont des embryons au futur tout tracé. Parmi eux, on distingue les castes supérieures (les alphas) et les castes inférieures (les deltas, gammas et upsilons).

Et voilà comment dans un avenir futuriste, une société est créée, mais une société différente de celle que l'on connaît. La famille n'existe plus, la monogamie et les émotions sont à bannir, la fidélité ne fait plus partie du vocabulaire et la devise est "Communauté, Identité, Stabilité".

Le civilisation est ainsi hiérarchisée, malgré la présence de quelques humains (les sauvages) vivant dans des réserves qu'il faut contrôler.



"Le meilleur des mondes" est une œuvre considérée comme un classique de la littérature américaine dans le domaine de la science-fiction. Aldous Huxley l'a écrite en 1931 en seulement quatre mois. Il était temps que je lise ce livre, tellement connu et adapté plusieurs fois au cinéma. Je n'ai jamais vu le film et je me suis lancée dans cette lecture sans savoir dans quoi je m'embarquais.



J'ai trouvé l'idée de départ originale et j'en attendais beaucoup. Cependant, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais. Je me suis vite perdue dans le récit. Il manquait une entrée en matière, un descriptif plus construit du monde créé par Aldous Huxley. Les chapitres sont très courts et ne se suivent pas. L'écriture est difficile à suivre. J'avais nettement l'impression de lire des séquences, ce n'était pas rythmé. Les dialogues étaient terriblement ennuyants.

Ce qui m'a également dérangé est le rôle et la place de la femme dans ce "meilleur des mondes", la qualité de mère n'existe plus, la notion de couple est à proscrire, la sexualité n'est plus qu'un passe-temps sans lien, ni sentiments.



Pourtant, je comprend l'engouement qui s'est formé autour de ce livre, ne serait-ce que par les sujets évoqués tels que l'évolution de la médecine, la manipulation génétique et la sélection sociale, surtout en sachant qu'il a été écrit dans les années 1930. Mais, n'ayant pas l'habitude de lire ce genre de littérature, je suis restée sur ma faim. Je pense que j'aurais eu un autre ressenti s'il avait été plus précis, plus complet, plus développé (au-delà de seulement quatre mois d'écriture...).


Lien : https://labibliothequedemarj..
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Le meilleur des mondes

Un classique que je me devais de lire pour me faire un avis. La réputation de cet ouvrage l'avait précédé, cependant je ne m'attendait à rien de particulier je n'ai donc pas été déçue.

Le plus bluffant est la clairvoyance de l'auteur, il semble d'écrire un avenir proche, une dystopie plutôt crédible et réaliste... et pourtant ce livre fêtera bientôt ses 100 ans... Ce roman est la définition même du roman d'anticipation.

Le récit nous pousse aux questionnements, de nombreuses réflexions éthiques, sociologiques, anthropologiques... découlent de cette lecture...Facile à lire, le style est plutôt fluide et les longs monologues ponctués de passages plus dynamiques ou de différentes trames narratives.

Cette lecture a un côté très dérangeant, je l'explique par le fait qu'une part de nous serait charmée par cette société artificielle mais idéale, on serait tenté d'abandonner nos libertés et de renoncer à de nombreuses choses de la vie contre la promesse d'une vie paisible, agréable, sans conflit... Mais notre instinct nous alerte également sur cette société futuriste, qui aliène les peuples, de façon très élaborée, certes, mais qui n'en reste pas moins liberticide.

Une lecture perturbante mais intéressante qui provoque un écho particulier dans le contexte de la France de 2018.
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Le meilleur des mondes

Heureusement que je n'ai pas encore lu tous les "classiques" du monde, car il y en a vraiment qui n'ont pas volé ce terme.



Dans un monde sans sentiments, sans peine, ni amour, où la population est droguée et dans laquelle le citoyen ne peut pas sortir des rangs. Un monde où les bébés sont littéralement des bébés éprouvettes, on se doute bien que nous n'aurions pas notre place.



Or, avec quelle justesse Aldous Huxley décrit le conditionnement. L'inconscient collectif du bien et du mal, de l'excentrique et du normal. La différence et la norme.

Un roman de 1932, je ne sais pas s'il a eu du succès à l'époque et quel accueil il a eut, je vais me poser la question, mais c'était vraiment osé pour l'époque, voire pornographique - et je ne parle pas que de la sexualité pour le coup.
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Le meilleur des mondes

J'ai enfin lu le meilleur des Mondes. Pas trop tôt à mon âge.



On peut prendre ce roman par plusieurs facettes. La plus pertinente, il me semble, est celle d'une critique du système capitaliste. Comment résoudre les crises sociales qui le secouent régulièrement (la dernière en date étant chez nous celle des Gilets jaunes) ? Telle est la question que se sont posés les instigateurs de ce nouveau monde (le meilleur..) mis en place.



Le problème (foutu problème) est que les gens de basses conditions, qui font les travaux les plus pénibles et les plus mal payés, en ont souvent marre (on les comprend…) et mettent en péril, par leurs révoltes et leur demande insensée de justice et d'amélioration de leurs conditions de vie, la stabilité de la société toute entière et son système hiérarchique implacable.



Dès le début du roman, le directeur du Centre d'Incubation et de Conditionnement nous donne la clé de la solution.

« Et c'est là, dit sentencieusement le Directeur, en guise de contribution à cet exposé, qu'est le secret du bonheur et de la vertu, aimer ce qu'on est obligé de faire. Tel est le but de tout conditionnement : faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper ».



Tout est dit.



Un perfectionnement scientifique ultime au service des puissants et des dominants a supprimé la reproduction par viviparité qui implique un embryon se développant dans l'utérus de la mère. Fini tout cela. Ici, dans ce meilleur des mondes, on clowne (le terme, inconnu à l'époque, n'est pas utilisé), par centaines de milliers, des humains qui se développent sans parent dans des incubateurs. Les mots de père et de mère sont supprimés du vocabulaire puisqu'il n'y en a plus et sont même interdits comme révélant une pratique ancienne, honteuse et répugnante.



Ainsi, des jumeaux par milliers, hommes et femmes, sont dès leur plus jeune âge conditionnés pour se ranger sans soucis dans la case qui leur est destinée. En haut de l'échelle sociale, les sujets Alpha, en bas les Espilon. Entre les deux les Gamma et les Bêta. Une alchimie chimique opérée au moment de leur conception les distingue physiquement et intellectuellement. Chacun est heureux d'être à sa place. N'est-ce pas merveilleux ?



Pour éviter des couacs, chacun a à sa disposition des pilules (le soma) que ces êtres sont conditionnés à prendre, une sorte de pilule du bonheur qui les transporte dans un univers factice ou tout est merveilleux et qui aide (s'ils en ont besoin) à accomplir les loisirs auxquels ils sont destinés. Dans le même temps, les sentiments (l'amour en particulier), mais aussi la haine, la colère, l'amitié, et toutes les émotions, ont disparu de ces pauvres jumeaux et jumelles. On ne souffre plus de rien.



Cet univers, où coexistent (dans l'harmonie des classes sociales) des êtres humains qui n'en sont plus vraiment, est mis en opposition avec celui de la réserve. Dans la réserve survivent des humains archaïques, se reproduisant toujours par viviparité, remplis de superstitions, adorant des Dieux, vivant misérablement dans la misère et la saleté. L'un d'entre eux (par un artifice du romancier) va entrer dans le meilleurs des Mondes et va en faire l'expérience. Il en sera dégoûté. Est-ce vivre que de ne plus sentir ?



S'ensuit, clé de voûte du roman, une confrontation entre ce sauvage et l'un des plus éminents chefs du meilleur des mondes dans un long dialogue où sont comparés les deux systèmes. Les deux protagonistes ne manquent pas d'arguments. Ne pas souffrir et être heureux de sa condition étant le principal du meilleur des Mondes. Ne plus ressentir des émotions, ne plus penser, ne plus réfléchir, ne plus avoir d'autonomie, d'indépendance, ni de libre arbitre étant l'argument principal du sauvage.



Je vous laisse choisir. Pour moi, le choix est vite fait. Je suis un sauvage…

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Le meilleur des mondes

Saisissant ! C'est assez impressionnant de se dire que ce roman a été rédigé en 1931. Une société ou le bonheur est le but, ou les individus sont génétiquement destiné à aimer la consommation et leur statut sans avoir de besoins insatisfaits, sans avoir d'émotions négatives c'est ce qui est proposé ici. Mais ce pseudo bonheur, cette illusion n'existe qu'à condition de priver les individus de leur droit le plus essentiel, leur liberté. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur mets en évidence les excès de la société et ses dangers. La vision de la société "civilisé" sur les "sauvages" laisse également a réfléchir !
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Le meilleur des mondes

Je l’ai fini il y a quelques jours et j’ai beaucoup aimé malgré les débuts fastidieux. Le style au départ m’a un peu décontenancée : l’écriture me semblait tortueuse et compliquée pour trop peu et la forme singulière, chaotique par endroits avec ses focal enchevêtrées a bien failli me perdre. Mais le 1er chapitre m’a laissé un tel malaise avant de me coucher que j’ai voulu poursuivre. Franchement j’ai bien fait, ce bouquin passe direct dans ma liste de diamant !

Le monde tel qu’il est décrit est extrême, je doute qu’on en arrive là, mais les questions posées sur la société, sur comment tendre vers un monde idéal sont hyper d’actualité. Que ce soit la liberté d’expression, de culte, sur l’éducation (ou conditionnement) des nouvelles générations, l’influence de la science (notamment de la biologie) dans nos vies, il y aurait tellement à dire... C’est vraiment une œuvre brillante pour l’époque, même si Huxley n’a pas tout vu (comme l’accès facile et rapide à l’information qui ouvre une voie royale aux fake news et au complotisme ainsi que le développement des technologies qui rendent du coup sa vision de certains objets totalement vintage voire obsolètes). Bon, sur ce dernier point, ça donne du charme, un peu de naïveté à une œuvre particulièrement pessimiste. De plus, la technologie n’est pas tellement le propos du livre.

Dans le meilleur des mondes, le concept de couple et de famille a volé en éclats, fermement condamnés depuis qu’on élève des bébés en « flacons ». On abaisse les facultés intellectuelles des castes les plus basses en les privant d’oxygène pour les conditionner à se satisfaire de leur sort, on fait en sorte que le meilleur des mondes soit régis par des Alphas, les seuls vrais sachants. On tue Dieu puisqu’il ne sert à rien depuis qu’on ne vieillit plus, qu’on ne tombe plus malade, qu’on est toujours heureux dans un système communautaire où « chacun appartient à tous les autres ». Le mot « mère » en est devenue une obscénité qui crée de violents malaises et l’indignation chez quiconque l’entend. Plus besoin de se poser de question ou de souhaiter autre chose. Et si jamais ça arrive, il y a toujours les pilules de Soma pour vous permettre de vous évader, de simuler un bonheur artificiel sans les désagrément habituels des drogues et de l’alcool. Au pire, vous serez envoyés en exil, là où vos idées n’entraveront pas la bonne marche de la civilisation. Les quelques humains « naturels » qui restent vivent dans des réserves, entretenues comme des zoos pour le divertissement d’une poignée de civilisés autorisés à s’y rendre.

C’est donc la victoire de l’industrialisation, de la production en série, où tout est devenu matière première, l’humain lui-même, parce qu’il se doit d’être rentable et productif comme le reste. La communauté prime sur l’individu pour assurer une paix sociale et, d’une certaine manière, la fin des inégalités. En haut, on décide de ce qui est « bon » et « beau » pour la populace, sans que personne ne remette jamais en cause l’ordre établi. Et si jamais cette populace se retrouvait face à des œuvres interdites (les livres d’avant l’avènement de sa Forderie, le « nouveau dieu », ont été bannis) qui leur insufflerait des idées impies, elle ne serait de toute façon pas en mesure de la comprendre, puisqu’elle ne connaît ni haine, ni amour, ni désir : elle se contente de satisfaire des besoins essentiels, bien loin des notions de valeurs ou de morale.

Bref, le meilleur des mondes renonce à la liberté au profit du bonheur inéluctable, permettant à la technocratie, à l’eugénisme et au productivisme d’exercer un contrôle total de l’individu. Il pousse à se poser la question du monde idéal voulu par tout un chacun en interrogeant les moyens, les sacrifices à faire pour aboutir au bonheur de tous. À lire absolument ! Et n’oubliez pas, mangez cinq fruits et légumes par jour, toussez dans votre coude, et les produits laitiers sont nos amis pour la vie !
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Le meilleur des mondes

Pour dire la vérité, je me suis ennuyée les trois quarts du livre. Puis la fin est arrivée et là... je me dis que j'ai bien fait de persévérer.



C'est à cette lumière que j'ai vraiment apprécié tout l'ensemble du livre, l'habile montée en puissance du message final, qui invite à réfléchir sur qui on est, quelle est sa place dans la société, quelle est cette société dont on est acteur...



Les personnages principaux m'enquiquinaient un peu, jusqu'à ce que je comprenne qu'ils symbolisent deux extrêmes, que ce soit dans leurs bons comme mauvais côtés.



- Public concerné : l'amateur d'anticipation, le philosophe en herbe, le lecteur en recherche d'une lecture sérieuse qui repose sur une histoire intéressante et fluide, l'ado en recherche de sa propre définition du bonheur... Toute personne qui aime lire une bonne histoire, en fait.
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