Citations de Alex Michaelides (258)
Personne ne naît mauvais. Pour reprendre la formule de Winicott : « Le petit enfant ne peut haïr la mère avant qu’il puisse savoir que sa mère le hait. » En tant que bébés, nous sommes des éponges innocentes, des ardoises vierges aux besoins élémentaires : manger, déféquer, aimer et être aimé. Mais cela peut mal se passer, selon les circonstances dans lesquelles nous naissons et le foyer dans lequel nous grandissons.
Elle considérait que nous sommes constitués de différentes parties, certaines bonnes, d’autres mauvaises, et qu’un esprit sain peut tolérer cette ambivalence et jongler avec le bon et le mauvais en même temps. La maladie mentale correspond précisément à l’absence de cette faculté : nous finissons par perdre le contact avec les parties inacceptables de nous-mêmes.
La rage meurtrière, la rage homicide ne naît pas dans l’instant. Elle tire son origine dans la contrée antérieure aux souvenirs, le pays de la petite enfance, dans la maltraitance et les abus subis à un très jeune âge, bombe à retardement qui finit par exploser, souvent sur la mauvaise cible.
Tu sais, Theo, l’une des choses les plus difficiles à admettre est qu’on n’a pas été aimé quand on en avait le plus besoin. C’est un sentiment horrible, la douleur de ne pas être aimé.
"Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles sont enterrées vivantes et libérées plus tard de façon plus laide."
Sigmund Freud
L'une des choses les plus difficiles à admettre est qu'on n'a pas été aimé quand on en avait le plus besoin. C'est un sentiment horrible, la douleur de ne pas être aimé.
Le choix d'un amant et le choix d'un thérapeute sont deux processus assez proches. On doit se demander : est-ce que cette personne sera honnête avec moi, écoutera les critiques, admettra avoir commis des erreurs et ne promettra pas l'impossible ?
« La musique possède des charmes qui apaisent les cœurs féroces. »
Je sais à présent que lorsque j’ai une idée précise du résultat que je souhaite obtenir, de la toile achevée, cela ne fonctionne jamais. Elle reste mort-née, sans vie. Mais si je me montre vraiment attentive, vraiment vigilante, j’entends parfois une voix, un murmure, qui me guide dans la bonne direction.
Il est étrange de découvrir la vitesse à laquelle on s’adapte à l’univers étrange d’un service psychiatrique. On se familiarise avec la folie. Et pas seulement celle avec des autres, avec la sienne aussi. Nous sommes tous fous, je crois, d’une certaine façon.
Je ne pleurais ni pour ma mère – ou moi-même – ni pour ce pauvre sans-abri. Je pleurais pour nous tous. Il y a tant de souffrance partout et nous fermons les yeux. La vérité, c'est que nous avons tous peur. Nous sommes terrifiés par les autres.
[…] on confond souvent amour et feu d'artifice, passion et dysfonctionnement. Mais le véritable amour est très calme, très tranquille. Il est ennuyeux, comparé au tumulte de la passion. L'amour est profond, calme et constant. J'imagine que tu [lui] donnes de l'amour, au vrai sens du terme. Qu'elle soit capable ou non de te le rendre est une autre question.
Enfin si, bien entendu, je voulais aider les gens. Mais il s'agissait d'un objectif secondaire, en particulier au début de mes études. La véritable motivation était purement égoïste. Je cherchais un moyen d'améliorer mon état. Je pense que c'est le cas de la plupart des gens qui s'orientent vers les métiers de la santé " psychique". Nous sommes attirés par ces professions-là parce que nous souffrons, et nous étudions la psychologie pour nous soigner. Que nous soyons prêts à l'admettre ou non est une autre question.
Je déchirai une feuille de bloc-notes et attrapai mon stylo. Une vieille habitude qui remontait à mes années d'université. J'ignore pourquoi, mais écrire m'aide à organiser mes pensées. J'ai toujours éprouvé des difficultés à formuler une opinion avant de l'avoir couchée sur le papier.
Le but de la thérapie n'est pas de corriger le passé, mais de permettre au patient de faire face à son histoire, et d'en faire le deuil.
Alice Miller
De l'amour. Du fait que l'on confond souvent amour et feu d'artifice, passion et dysfonctionnement. Mais le véritable amour est très calme, très tranquille. Il est ennuyeux, comparé au tumulte de la passion. L'amour est profond, calme, et constant.
La plupart des gens ne sont pas vivants, vous savez pas vraiment. Ils traversent la vie en somnambules. Mais Alicia était tellement vivante. C’était difficile de la quitter des yeux.
Pas étonnant si rien ne prend vie : je ne réagis pas vraiment à la réalité qui se présente à moi. Il me faut ouvrir les yeux et regarder – et avoir conscience de la vie telle qu'elle se passe, et pas simplement comme je la voudrais.
- La colère est un mode de communication puissant. Les autres patientes, les zombies qui restent simplement assises, le regard vide, apathique, ont abandonné. [Elle], non. Son agression nous apprend quelque chose qu'elle ne peut exprimer directement. Au sujet de sa douleur, de son désespoir, de son angoisse. Elle me disait de ne pas abandonner. Pas encore.
Je ne veux pas être deux personnes. Je veux être une seule personne. Je veux être entier. Mais je n'ai pas le choix, on dirait.
(p. 109)