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Critiques de Alex W. Inker (213)
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Colorado train (BD)

L'ogre de Barbarie.

Quelle est la couleur des ados du Colorado ? Dans un monde poisseux, souillé, éteint, des montagnes minées, des carcasses rouillées, des baraques éventrées, un groupe de quatre adolescents se reconnaît, s'assemble et s'entraide. L'adversité est partout, la violence explosive. Les adultes sont défoncés et dépassés. Ils craignent, ils schlinguent, ils tuent. La mort rôde. Une petite frappe disparaît sans bruit. Les ados enquêtent et ils lèvent un lièvre horrifique. Un Ça s'agite dans l'ombre, la faim vrillée au bide, épiant, attendant son heure. Prédateur dément ou chimère légendaire, Wendigo ou tueur en série, qui que ce soit, il faut agir vite et les adultes sont aux abonnés absents.

Adapté du roman éponyme de Thibault Vermot, la bande dessinée d'Alex Inker surprend à plus d'un titre. L'encrage au pinceau participe pleinement à l'expressivité de l'histoire en apportant une texture à l'ambiance. Bien que le récit soit très référencé avec les hobos, les trains de marchandises, la musique des années 1990, les romans de Stephen King, etc., Colorado Train s'en démarque et impose son registre propre qui crée une histoire utopique c'est-à-dire sans lieu identifiable géographiquement. Visiblement, Alex W. Inker ne connaît pas le Colorado, s'en moque et le fantasme allègrement. Les ados pourraient tout autant évoluer dans le Grand Est ou dans une ville sinistrée des Midlands. le travail sur les détails, les attitudes, le mouvement porte ses fruits. L'action va crescendo jusqu'à une quasi sortie de route à tel point que le lecteur peine un peu sur la fin à raccrocher tous les wagons. On imagine que l'auteur a pu être tenté de fracasser tout son petit théâtre des ombres mais qu'un dernier repentir l'a retenu en partie. L'oeuvre est forte, noire, sans concession.
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Colorado train (BD)

Après avoir découvert Alex W. Inker avec Un travail comme un autre, je n'ai pas hésité longtemps avant d'aller m'acheter Colorado Train. Il s'agit d'une adaptation du roman de Thibauly Vermot mais dans les années 90 au lieu des années 40. Donc, milieu des années 90, dans une ancienne ville minière cernée par les montagnes du Colorado, une bande de quatre adolescents traine entre session de skate et école buissonnière. Il y a Don qui essaie d'échapper aux coups et harcèlements des petites frappes, Michael le skateur, Suzy qui évite de rentrer chez elle pour ne pas subir les coups de son père ivrogne et Durham, le gamin SDF. Dans cette Amérique des laissés pour compte, ils traînent jusqu'au jour où un autre gamin est découvert mort à moitié dévoré. La bande décide alors d'enquêter.

Chaque chapitre est entrecoupé d'un bande son Rock 90's comme Sonic Youth, Nirvana ou encore Foo Fighters, et d'une illustration de vieux clous rouillés. Le dessin est encré de noir et blanc seulement, poussiéreux, charbonneux, brut comme pour coller à cette ville où il n'y a quasi que ces longs trains de marchandises. Malgré leurs galères, notre petite bande de potes hyper indé transpire le cool, et cela les rend très attachants. On sent ici le tribute à Stephen King, accentué par l'horreur de l'histoire principale du tueur dévoreur.

Le réseau de trains, les anciennes galeries minières, les vieux ponts créent une ambiance bien pesante propice à l'enquête. La dualité entre cette Amérique des rednecks post guerre du Vietnam et nos skateurs un peu perdus furieusement cools fonctionne à merveille.

Encore un coup de coeur pour moi ! Il y a tous les ingrédients pour me plaire, faisant appel à la nostalgie mais aussi à une certaine idée de l'Amérique. Une enquête rythmée entre horreur et aventure, un dessin furieux, une excellente bande-son et de vrais personnages !

Je ne peux que vous conseillez de le lire !



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Colorado train (BD)

Alex W Inker ne m'est pas inconnu puisque j'avais pu apprécier "Fourmies la Rouge", lire également "Servir le Peuple", qui sont des BD qui ne laissent pas indifférents. Je n'ai pas encore lu "Un travail comme un autre", mais ça ne saurait tarder.

Bref, j'avais vu qu'il y avait de beaux retours pour ce Colorado Train. Et le pavé en main, j'avoue que je ne savais pas à quoi m'attendre.

Skates, drogues et tueurs en série dans l’Amérique des 90’s… Ça vous parle?

Bon déjà le livre en soi, de bonne qualité, un bon format, très agréable à lire, parcourir.

Entièrement en noir et blanc. Gros travail graphique, énormes ambiances. C'est magnifique. J'adore le rendu, ça met très bien dans l'ambiance. On reconnait parfaitement les personnages, donc on n'est pas déstabilisé de ce point de vu là.

Chaque chapitre est introduit par un nom de morceau, avec le nom du groupe, et vu que ça tourne autour du rock/metal, ça ne peut que me plaire. On sait que l'auteur a donc bon goût et ça fait plaisir. Et au vu de la sélection, on sait qu'on est dans la même tranche d'âge à priori :)

Niveau scénario, l'histoire est relativement classique. Mais accrochez-vous car rien ne vous sera épargné. Il y a des passages qui marquent. Définitivement. Voire même te donnent la larme à l'œil. C'est trash sur une bande son qu'on pourrait aussi avoir plus thrash (volontiers, merci bien).

C'est parfois gore. Mais il y a de l'amour, résilience, amitié et toutes sortes de choses dans cette BD.

C'est un régal qu'on ne peut lâcher une fois commencée en réalité.

Un beau tour de force. Bravo.

C'est une adaptation de livre, et j'avoue que l'auteur Thibault Vermot (@thvrmt) doit être ravi de voir une telle adaptation.

Fortement recommandé aux âmes qui peuvent survivre en terrain boueux.



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Fourmies la rouge

L'auteur, originaire de la petite ville du Nord de Fourmies, nous raconte un épisode tragique de son histoire : les policiers ont tiré sur des ouvriers et des ouvrières en grève, le 1er mai 1891 ( deuxième anniversaire de cette journée dédiée à la fête du travail, désormais traditionnelle), et ont provoqué neuf morts.



L'auteur raconte cette journée, cette unique journée ; ressuscitant le cadre quotidien de cette journée à la fois ordinaire dans ses petits actes et particulière car de grève et de fête.



Scénario et dessin transmettent bien la communauté ouvrière et villageoise, l'engagement politique de certain.es, la lutte des classes dont la théorie battait son plein, les bourgeois qui se pavanent, les représentants de l'ordre, dont la masse noie les décideurs et les responsables : chaque groupe sa petite vie et ses rapports de force, comme la comédie de la vie, jusqu'à ce que ça bascule en tragédie baignant dans un sang injustement versé.



J'ai trouvé les quidam attachants et leur destin révoltant, l'ambiance complètement fin XIXème grâce aux costumes et aux décors, l'ambiance empreinte de tension inextricable par les couleurs uniquement rouge, noir et blanc - le tout avec un petit air de Tardi dans la série Le cri du peuple, autant pour le dessin que pour les couleurs et la thématique.



Un récit qui a une bonne place dans la tradition littéraire des révoltes populaires à l'ère du monde qui se capitalise et s'industrialise, les Fantine, les Gavroche, les Lantier et autres Jacques Vingtras.

Un récit qui sonne des échos amers avec aujourd'hui à divers degrés.

Un bel hommage de l'auteur à ses racines et à sa terre.

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Fourmies la rouge

"Fourmies la Rouge" retrace la journée du 1er mai 1891, ou malgré les interdictions patronales, des ouvriers et des ouvrières grévistes manifestaient dans la ville de Fourmies afin d'obtenir la journée de huit heures. De leurs cotés le maire de la ville ainsi que les industriels de la filatures réclament l'envoi de troupes...

C'est avec minutie qu'Alex W. Inker qui a grandi à Fourmies, dans une famille d’ouvriers, reconstitue chronologiquement cette tragique journée. Ont suit plusieurs personnages de cette cité industriel, pour qui ce 1er mai débute sur un air enjoué pour finir dans l'agitation d’une effroyable injustice.

Le dessin en bichromie (couleur du titres), est très agréable, derrière un style qui parait simpliste Alex W. Inker fait bien ressortir les émotions de tous les protagonistes qui animent cet longue journée.

Une très bonne bande dessinée de ce jeune artiste qui n'en fini pas d'étonner...
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Fourmies la rouge

Je connaissais l'histoire de ce premier mai tragique( qui devait être le grand jour de fête des prolétaires.

Les dessins sont blanc, noir et rouge, très suggestifs: on y est; du côté des ouvriers évidemment!

Ils avaient confiance dans leurs piou pious, jamais ils n'auraient pensé qu'un chef crierait Feu contre eux qui au départ ne voulaient que des conditions de travail plus humaines; en grève, ils voulaient que les autres ouvriers prennent conscience que l'usine est un bagne et les rejoignent; ensuite ils veulent qu'on libère ceux qui ont été arrêtés...la colère monte, les soldats chargent (contre leur gré) Neuf morts! devenus une légende et on parlera de Fourmies LA ROUGE.

Très bel ouvrage.
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Fourmies la rouge

Un très beau roman graphique.



On comprends dès le début où va nous mener cette journée, vers un drame et tout le talent est de maintenir la tension et l'attention du lecteur, ce que fait magistralement Alex W. Inker.

Il nous plonge dans le monde ouvrier, à la fin du XIXe dans le Nord de la France, un monde dur, inégal et ou l'opposition entre bourgeoisie et ouvriers est forte. Les ouvriers de Fourmies souhaitent profiter du 1er mai 1891 pour faire avancer leurs droits, le patronat ne voit pas les choses de la même façon et fait interdire les rassemblements, garder les usines par la gendarmerie et venir des régiments en renfort.

Tout est réuni pour que le drame ait lieu et il aura bien lieu et marquera la région, les familles et tout le peuple ouvrier pour longtemps. L'auteur est marqué par cette histoire, dont il se sent l'héritier de par ses origines sociales et géographiques.



C'est un très bel ouvrage, pas facile. Graphiquement le choix du bicolore, pas noir et blanc mais noir et rouge, fonctionne à merveille. Le Nord c'est le pays des briques et le rouge leur couleur, c'est aussi le rouge de l'engagement populaire, le roux de Maria et la couleur du sang ouvrier qui coulera.

Il n'y a pas de textes superflus, juste ce qu'il faut, quelques traces du patois local et la beauté des couleurs.
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Fourmies la rouge

D’Apache à Fourmies la Rouge en passant par Servir le Peuple, le dessinateur Alex W. Inker, fer de lance des éditions Sarbacane, n’a de cesse de renouveler et d’adapter son graphisme à son récit et ce, pour le plus grand bonheur du lecteur.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Fourmies la rouge

C’est au milieu de trois couleurs (rouge, noir et blanc) que nous découvrons cet événement marquant de l’histoire de la condition ouvrière et de la place des travailleurs en France. L’auteur Alex W Hinter a choisi de concentrer son récit sur la journée du 1er mai et sa palette graphique à des couleurs symboliques (le noir liée à la fumée des fourneaux, au conservatisme des patrons, le rouge pour le soleil et cette bonne parole libertaire qui veut se faire entendre). Toute la narration repose sur la confrontation des forces en présence mais aussi celle des sentiments. La peur des patrons s’oppose au désespoir, au raz le bol des ouvriers. Les uns veulent écraser la parole des autres.

L’auteur, conservant la patois et certaines formules de l’époque, explore les différents points de vue de cette journée. On suit beaucoup Louise, jeune ouvrière gréviste, portant un bouquet d’aubépines, symbole d’espoir et de protection contre l’orage. Mais nous nous rapprochons des ouvriers dans l’atelier, de ceux échappant aux soldats et des renforts arrivant par le train. C’est ainsi une foule de personnages qui prend vie dans cette bande dessinée. Cette accumulation ajoute en intensité, apportant au rouge, couleur de révolution, une teinte dramatique voire tragique.

Les deux camps n’arrivent pas à se parler, ne vont pas dans la même direction. Les grévistes veulent s’exprimer. La bande dessinée commence dans les champs, dans des rues désertes où seul l’espoir existe. Progressivement, les mots deviennent graphiquement plus forts, les personnages plus violents et le décor envahi par cette foule de corps. La journée est alors traversée par de nombreuses foules, de diverses émotions.


Lien : https://tourneurdepages.word..
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Fourmies la rouge

Grâce à un dessin tout en noir/blanc/rouge sang et un trait de crayon simpliste, cette BD illustre un premier mai sanglant au milieu des usines de textiles de la ville de Fourmies… un 1er mai 1891 lors duquel des ouvriers demandaient de meilleures conditions, des journées plus correctes de travail, des horaires harmonisées, une paye unifiée…



Hormis un patron ayant accepté cette journée de repos, tous ont exigé le travail… les soldats (les pioupious aimés par le peuple), soutenus par quelques policiers en amont, vont tirer sur les grévistes rassemblés sur la place principale de la ville… 9 morts dont 4 mineurs… 9 martyrs qui ont fait de ce jour, de ces luttes l’avenir des ouvriers de tous pays.



Une BD forte, sans concession, d’une perspective côté ouvriers… des destins broyés, usés mais clairvoyants sur les conditions et la vie en général.



Une belle et émouvante histoire qu’il faut découvrir et dont il faut se souvenir.



J’ai, juste, regretté, en tant que habitante hors de cette contrée, une page explicative de la suite de cette tuerie… que j’ai trouvé plusieurs sites évoquant l’exposition dans l’éco-musée de Fourmies-la-Rouge.

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Fourmies la rouge

Symbole de l’histoire ouvrière et des conquêtes sociales, la journée du 1er mai 1891 commencée sur une espérance de jours meilleurs finira dans un bain de sang. L’épisode est malheureusement trop bien connu et résonne étrangement dans notre époque contemporaine.

De cette histoire forte et marquante, il ne reste dans cet album qu’une fade reconstitution tant le poids du mythique et le souci de l’exactitude des faits semblent avoir tétanisé l’auteur qui n’a pas su les transcender.

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Fourmies la rouge

L'occasion fait le larron, dit-on.

C'est donc par le biais du travail que "Fourmies la rouge" s'est trouvée entre mes mains, à l'occasion d'une visite à venir à l'écomusée de l'Avesnois à ... Fourmies.



Au musée du textile et de la vie sociale, l'histoire du 1er mai 1891 à Fourmies est évoquée. Et le site internet faisant référence au travail de Alex W. Inker, j'ai pu emprunter cet ouvrage pour préparer le travail des élèves.



Je ne sais pas encore comment j'exploiterai ce matériau avec mes élèves. Mais je sais que j'y trouverai matière à réflexion. Sur la manière de mettre en image un évènement historique, les choix narratifs, graphiques, le discours de l'auteur, etc.



Et je sais que cet ouvrage m'a plu. Une façon tout à la fois sobre et engagée de relater une journée où le peuple ouvrier de Fourmies s'est pris à espérer un avenir meilleur. D'autres que moi ont, dans leurs critiques, fort justement et joliment décrit le choix des couleurs qui rend hommage au Nord, à l'histoire des idées, au sang versé.



Je me contenterai donc de souligner le travail remarquable de l'auteur qui, en faisant le choix de ne raconter que la seule journée du 1er mai, parvient cependant à rendre compte de la réalité de la condition ouvrière dans ce 19ème siècle finissant. Un véritable tour de force, magnifié par la sobriété du dessin et l'économie de mots. Bravo.
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Fourmies la rouge

📖Nous sommes le 1/05/1891 dans une ville ouvrière du Nord de la France, Fourmies. Malgré les interdictions, les ouvriers ont bien l’intention de faire grève et de ne pas travailler ce jour-là pour défendre leurs droits et crier leurs revendications. Mais c’est sans compter sur l’alliance des patrons et des soldats...



Quand j’ai découvert cette BD sur les réseaux sociaux. J’ai de suite eu envie de la lire pour en apprendre plus sur ce fait historique.



�’est désormais chose faite ! J’ai apprécié découvrir cette facette de l’histoire mais il m’a manqué quelques pages pour savoir comment s’est terminée cette terrible journée, même si on l’apprend sur la 4eme de couverture.  En fait, la BD se concentre sur l’avant et la montée progressive de la tension.



😬 J’ai aussi eu quelques difficultés à comprendre certaines bulles :  l’accent du Nord de l’époque retranscrit par écrit ce n’est pas toujours évident !



🎨 Coté dessin, si j’ai apprécié le choix du triptyque noir-blanc-rouge je ne suis pas tout à fait séduite par le style très « crayonné ».

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Fourmies la rouge

J'ai beaucoup apprécié mes précédentes lectures de Alex W. Inker. Tout d'abord par leur aspect graphique : dessin simple et d'une grande lisibilité, mise en scène claire et efficace et mise en couleur minimaliste mais très harmonieuse et qui rehausse encore la lisibilité de l'ensemble.



Je dois dire que je suis assez sensible à ce style "néo-rétro" qui est le sien et qui me fait penser aux publications d'avant guerre telles que Les pieds nickelés, Bécassine ou bien les Katzenjammer kids.



Côté scénario, un vent de révolte ou/et de contestation baigne en général ses histoires, ce qui leur confère une dimension sociale incontestable, et parfois des airs de manifestes.



Autant d'éléments que l'on retrouve à nouveau et que j'ai de nouveau apprécié ici même si le récit aurait gagné en profondeur en développant un peu plus les 3 ou 4 personnages principaux. Du coup, je trouve que l'on passe un peu à côté de l'attachement personnel de l'auteur pour ces évènements qui l'ont plutôt fait penché dans la retenue.



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Fourmies la rouge

Avec Fourmies la Rouge il borde ses cases de noir, utilise deux couleurs, assombrit le ciel qui va recouvrir de ses nuages un drame social sanglant et ses héros anonymes, d’un petit Gavroche à une jeune fille souriante, Maria qui vont tomber sous les balles.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Fourmies la rouge

Une bd qui permet d'en apprendre plus sur l'histoire macabre française, et sa manière de traiter les prolétaires. Une manifestation d'ouvriers qui finira dans un bain de sain, tuant des adolescents et des enfants.

Même si je suis peu sensible au dessin de l'auteur, le choix d'utiliser seulement du noir et du rouge est intéressant.

J'ai aimé le traitement des personnages pour raconter une histoire importante. Une fin un peu brusque en revanche, pas dans le propos mais dans la forme.
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Fourmies la rouge

En virtuose, Alex W. Inker, entraîne le lecteur au plus près des personnages, le plongeant en apnée au coeur des événements.
Lien : https://www.bdgest.com/previ..
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Fourmies la rouge

On ressort de Fourmies la rouge (et de sa fin abrupte) édifié et bouleversé, mais sans avoir le sentiment d’avoir été manipulé : si Alex W. Inker tire sur la corde sensible, ce n’est pas celle des larmes faciles, mais celle de l’humanité de tout un chacun.
Lien : http://www.bodoi.info/fourmi..
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Fourmies la rouge

Fourmies la rouge, une bande dessinée magnifique qui reprend les évènements du 1e mai 1891.

En effet, si vous êtes passés à côté, le 1e mai ce n'est pas qu'un jour férié pour faire le pont et partir à Arcachon, non non, c'est surtout la commémoration d'une manifestation qui s'est terminée dans le sang.



A Fourmies, dans le Nord de la France, en 1891, face aux conditions misérables des ouvriers des filatures, un appel à la grève est lancé. Les manifestants sont alors réprimés par l'armée. S'ensuit 9 morts dont 4 mineurs.



Cette bande dessinée met en lumière un évènement qui, je pense, n'est pas assez connu.

Les dessins, très appliqués, en noir et rouge uniquement apporte une lecture angoissante et tragique.

Très bel ouvrage que je vous conseille.
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Fourmies la rouge

Il y a quelques années, dans l’une des salles de classe du lycée public de Fourmies, j’observais une longue frise chronologique plastifiée courir sur tout un pan de mur. Entre le baptême de Clovis, le couronnement de Louis XIV et l’avènement de l’Euro, un point immortalisait la manifestation du 1er mai 1891 à Fourmies.

La petite ville que tout bons adolescents que nous étions rêvions de fuir, espérant laisser derrière nous les cheminées stériles, les usines désaffectées et les vestiges d’un passé industriel glorieux qui peine à se reconvertir. Fourmies, ou le bout du monde, apparaissait sur cette frise. Quelques clics sur Wikipedia m’avait permise de plonger dans cette manifestation d’ouvriers et d’ouvrières, qui réclamaient le passage aux huit heures de travail. Quelqu’un a ordonné de tirer. Neuf d’entre eux sont morts. Une blessure dont les pavés face à l’église portent encore la plaque.

Dans cette BD, Alex W. Inker donne des visages à ce drame, que nombre de Fourmisiens ont oublié, bien qu’à l’autre bout de la France, les amateurs d’Histoire réagissent, comme par réflexe, à l’évocation de ce nom. Je suis retournée dans ma salle de lycée un instant, réalisant une seconde fois, que c’est une multitude de fourmis venant d’un des endroits les plus éloignés des villes lumières qui ont marqué l’Histoire et déterminé certains de nos droits, en refusant de rester à la place qu’on avait tenté de leur imposer.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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