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Citations de Alexandre Grondeau (35)


Les troubles de l'humanité ne changent pas, ce sont les mots pour les décrire qui évlvent au gré des civilisations et des époques. La nôtre se cache derrière des mots bien pensés, des phrases bien construites , un ton posé et calme pour donner l'impression que nous maitrisons notre destin. Grand-père n'a pas Alzheimer, il perd la tête ; Maman n'a pas un cancer, elle est gravement Malade ; Papa n'est pas mort, il est parti là-haut ; Jean-Phi n'est pas psychotique et maniaco-dépressif, il est bipolaire. J'aimerais tirer au bazooka sur toutes ces conventions sociales, une bonne fois pour toutes, histoire qu'on puisse enfin se regarder dans le blanc des yeux, montrer ce qui se cache dans nos coeurs, dans nos âmes, mais tout cela est peine perdue. L'humanité poursuit sa route et l'hypocrisie bien-pensante l'accompagne sans doute.
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La vie est dure, la vie est belle. On y souffre, on y baise, on s'y oublie, on s'y perd.
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"Les vies se croisent, les destins se séparent, les affinités d'un moment disparaissent comme se gravent les souvenirs dans mon coeur."
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France, regarde le visage de ta jeunesse. Le monde a changé ne vois-tu pas ?
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Le deuxième tome de Génération H est sorti en librairie le 26 mai dernier aux éditions La Lune sur Le Toit.

Après deux ans d’attente, le tome 2, Alexandre Grondeau nous invite à découvrir Sacha et ses potes qui ont grandi, la ganja, la fête, le sexe et la musique reste cependant un élément central de leur vie. Cependant, le temps fait son œuvre et Sacha se rend compte que petit à petit, les choses changent, sa bande de potes s’étiole avec le temps.
Un roman empreint d’une certaine mélancolie, Sacha ne croit plus en ses rêves d’antan, il suit cependant un chemin de traverse pour ne pas être comme ces bourgeois qu’il exècre. Il contourne la vie pour continuer à être ce qu’il est.

Je ne suis pas forcément d’accord avec la dichotomie que l’auteur fait sur le monde à travers son personnage de Sacha, d’un côté les bourgeois réacs et de l’autre les jeunes étudiants cools, tolérants qui se défonces. Mais cette même remarque, je l’avais déjà fait à la lecture du premier tome.

Malgré une thèse avec laquelle je ne suis pas forcément d’accord, force est de constater que l’auteur nous plonge dans cet univers « Underground » avec une bande son qui nous plonge entièrement dans l’histoire.

Même si j’ai eu du mal à me reconnaître dans Sacha, car oui, étudiant, j’avais plus la tête dans les livres qu’un spiff à la main… Les choses sont ainsi faites, j’ai passé un très bon moment de lecture et il faut reconnaitre à l’auteur une très belle plume.
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Ce ne sont pas les plus forts qui survivent, ni les plus riches qui sont les plus heureux, mais bien les hommes capables de s'ajuster aux aléas de la vie sans perdre de vue que seul leur épanouissement personnel comptera à la fin. En te disant cela je ne suis ni cynique ni aigri, je suis conscient de l'avoir compris trop tard.
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Certains messages sont durs à accepter, mais la musique rend ça plus facile.
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Maintenant qu'on lui offrait le Paradis et qu'il connaissait les secrets de l'Enfer, il préférait mille fois se damner et retomber dans les souffrances du quotidien et les bassesses du monde, pourvu qu'elles soient partagées. Toute l'absurdité de son ordinaire, ses petits malheurs, ses grands chagrins, valaient plus partagés que la paix ou la sérénité éternelle mais solitaire.
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Pour une fois que le cinéma ne diabolise pas la jeunesse populaire et cherche à la décrire comme elle est à défaut de la comprendre.
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Enfant du colonisateur et de la colonisée, il est de tous les mondes et de nulle part aussi, tant il est dur pour lui de trouver une place dans une société binaire où tout doit être justifié. Lui, l'enfant, trop noir pour les uns et trop blanc pour les autres, qui avait du mal à être accepté par ses différents entourages. (...) Lui, le séducteur impénitent que la presse anglaise appelait la Bête quand elle le voyait au bras d'une Miss Monde. Lui, le rude boy jamaïcain dont le destin universel se rapprochait autant du pasteur Martin Luther King que de celui de Malcolm X. Lui, l'adepte du Do It Yourself et auteur de Rat Race (1976) qui s'est imposé dans le monde de la musique blanche et capitaliste (ce contre quoi beaucoup de ses chansons luttent)... Bob Marley embrasse nombre de paradoxes de l'humanité pour les dépasser. Ce que certains envisagent comme une fragilité, une vulnérabilité, ou pire une faiblesse ou une infériorité, le Tuff Gong en fait une arme de construction massive.
Le chanteur identifie le métissage comme une véritable force imposée par le Très Haut. Son dieu n'a jamais fait de différence de couleur entre les gens, l'humanité s'en est chargée toute seule, en se trouvant des personnes capables de hiérarchiser les êtres humains en fonction de leur couleur de peau.
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En le voyant ainsi, je nous imaginais dix ans plus tard, dans un pays où la prohibition aurait cessé et où il existerait des spécialistes de ganja et de cannabis, comme il existe des œnologues. A l'instar des bars à vins, où l'on déguste les meilleurs crus avec un spécialiste qui vous parle de terroirs, de vignobles, de climats, nous pourrions passer la porte de fumerie de haschisch pour découvrir les meilleures herbes et les haschischs les plus rares introduits par un docteur ès fumettes.
"Ne rêve pas trop".
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"Je n'en reviens pas. Je n'ai jamais cru en Dieu et me voilà au Paradis. Sans un souvenir, sans une explication, je devrais être poussière et ce drôle d'homme illuminé me parle d'éternité. Est-ce possible ? Suis-je en train de sombrer en pleine dépression ?"
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Conscient de cette vaste fumisterie qui consistait à nous promettre une belle vie, mais toujours après des efforts interminables, j'avais donc décidé de commencer mon existence en prenant ma retraite.
L'idée était loin d'être sotte. Ne sachant pas de quoi l'avenir était fait (imaginez que je meure demain écrasé par une voiture, j'aurais été bien idiot de ne jamais avoir tiré sur un shilom d'afghan), autant profiter un maximum du présent et des années merveilleuses où mon cœur et mon corps me laissaient libre de tous les excès.
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Ken Boothe:
"Même pas la peine d'enregistrer de nouveaux morceaux. J'ai tellement de chansons à mon actif que je pourrais chanter pendant deux semaines sans jamais m'arrêter."
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- La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.
- Quoi?
- C'est Valéry qui dit ça.
- Ta copine ?
- Paul Valéry, blaireau ! Un écrivain.
(p.253)
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Qu'il est bon d'être une bête, et terrifiant d'en avoir conscience
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L'homme est une machine à juger. Depuis la maternelle et l'obtention de bons points jusqu'au diplôme de fin d'études, nous ne cessons d'être pesés, mesurés, évalués, classés, critiqués. "Pour réussir, mon fils, tu dois avoir une mention très bien au bac pour rentrer dans la meilleure prépa possible ! A défaut, tu dois être dans les meilleurs en licence et en master car c'est ton entrée sur le marché du travail qui en dépend."
La récompense à la clé est le job et la situation sociale qui va avec, le montant du chèque à la fin du mois, la capacité de souscrire des crédits à la banque pour acheter un beau pavillon et une jolie voiture. Mais là encore, il faudra être le parfait petit soldat pour accéder à une promotion. Tout est fait dans la société de l'éducation et du travail pour nous infantiliser et faire de nous de braves petites bêtes dociles qui apprennent à s'épanouir dans la compétition et la recherche du meilleur classement.
"Etre le numéro un, le premier de la classe, le leader de l'équipe. Il faut travailler pour t'améliorer sinon tu vas rester sur le bas-côté de la société."
Les entraineurs s'escriment à faire de toi le champion de l'école, du collège, puis de ta ville, de ton département, de ta région...
"Que cherchent-ils?"
A participer à ton épanouissement personnel ou à reproduire un schéma qui peut s'avérer anxiogène et inhibant, parfois même totalement destructurant?
"Les autres, les autres, toujours les autres... Mais moi je veux me situer par rapport à mes désirs, mes volontés, mes aspirations, mon horizon." (p.227)
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Alexandre Grondeau
L'homme est une machine à juger. Depuis la maternelle et l'obtention de bons points jusqu'au diplôme de fin d'études, nous ne cessons d'être pesés, mesurés, évalués, classés, critiqués. "Pour réussir, mon fils, tu dois avoir une mention très bien au bac pour rentrer dans la meilleure prépa possible ! A défaut, tu dois être dans les meilleurs en licence et en master car c'est ton entrée sur le marché du travail qui en dépend."
La récompense à la clé est le job et la situation sociale qui va avec, le montant du chèque à la fin du mois, la capacité de souscrire des crédits à la banque pour acheter un beau pavillon et une jolie voiture. Mais là encore, il faudra être le parfait petit soldat pour accéder à une promotion. Tout est fait dans la société de l'éducation et du travail pour nous infantiliser et faire de nous de braves petites bêtes dociles qui apprennent à s'épanouir dans la compétition et la recherche du meilleur classement.
"Etre le numéro un, le premier de la classe, le leader de l'équipe. Il faut travailler pour t'améliorer sinon tu vas rester sur le bas-côté de la société."
Les entraineurs s'escriment à faire de toi le champion de l'école, du collège, puis de ta ville, de ton département, de ta région...
"Que cherchent-ils?"
A participer à ton épanouissement personnel ou à reproduire un schéma qui peut s'avérer anxiogène et inhibant, parfois même totalement destructurant?
"Les autres, les autres, toujours les autres... Mais moi je veux me situer par rapport à mes désirs, mes volontés, mes aspirations, mon horizon." (p.227)
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Le reggae est la musique des opprimés, des petites gens, des sans-voix, des sans-grade, des damnés de la terre. Il y a dans les paroles des albums Equal Rights de Peter Tosh, Dread Beat an'Blood de LKJ, Marcus Garvey de Burning Spear ou Cours d'histoire de Tiken Jah Fakoly plus d'odeurs, de soufre et de larmes que dans bien des discours politiques.
La musique jamaïcaine est la voix du ghetto, elle raconte les histoires cachées du peuple au drapeau Red, Gold & Green, comme le chante Ken Boothe. Elle parle des sujets tabous et censurés par le gouvernement. Par extension et grâce à des porte-parole comme Bob Marley, Jimmy Cliff, Israel Vibration ou les Gladiators, le reggae est devenu une musique contestataire universelle. (p.155)
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L'homme avec un grand H devait continuer d'avancer coûte que coûte vers le progrès, et il était interdit de questionner ce dernier car le progrès était synonyme de bien être. Il n'y avait pas d'autre alternative, c'était un fait pour tous... sauf pour moi... et quelques-uns. (p.49)
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