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Critiques de Alexandre Page (172)
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Une vie d'artistes

Je remercie infiniment Alexandre Page pour l’envoi de son roman au format numérique.

Le rappel de l’insignifiant statut social accordé aux femmes au XIXème siècle, n’est que l’amorce d’une histoire romantique narrant la vie d’un couple d’artistes peintres, soumis aux aléas de la reconnaissance de leur savoir-faire et au mirage d’une récompense glorieuse de leur art. Non seulement, le romancier réhabilite les compétences artistiques féminines, injustement dénigrées à cette époque, mais il analyse, avec beaucoup de précision et de clairvoyance, les différences psychologiques existant entre les deux sexes.



Cette déclaration d’amour de l’auteur pour la femme artiste peut être considéré comme un vibrant hommage rendu à la gent féminine.

Paradoxalement, et c’est très rare de la part d’un homme, l’écrivain n’hésite pas à égratigner, voire critiquer les sentiments et les comportements très masculins -je ne dis pas machistes- dictés par la lâcheté, l’égoïsme ou la maladresse. J’ai été subjuguée par l’élégance du style et la finesse de la plume d’Alexandre qui a su allier écriture et histoire dans un récit talentueux dont la beauté et la poésie n’ont rien à envier aux plus grands tableaux de maîtres.
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Le Fantôme des Innocents : édition grand format

Écrit par Alexandre Page en Février 2024.

Nous allons suivre Eusèbe Finet qui est écrivain public et poète en 1780 . Il essaye de vivre de sa passion mais trop pauvre il se met à écrit au cimetière des Innoncents à Paris où par sa fenêtre croisera la route d'une demoiselle nommée Joseph inédit. Il lui envoie des petits mots de poésie par message.



Mais Finet ne sera pas les ennuis qu'il va s'attirer et devra malgré lui faite la quête decla vérité en son égard.

Que deviendra-il ?



Ceci est une aventure fantomatique très bien ecrit, avec beaucoup de style. J'ai éprouvé de la tristesse pour ce personnage principal. Intégrer des poésies dans le récit est intéressant et mettre des mots anciens donne une bonne tournure à l'histoire.



J'ai découvert un bon auteur et adoré ce genre de texte.
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Le Fantôme des Innocents : édition grand format

A. Page est docteur en histoire de l’art, ça se sent dans son livre et c’est très bien comme ça! J’aime beaucoup apprendre des choses en lisant et l’Histoire m’intéresse. J’ai apprécié le contexte et l’utilisation d’un vocabulaire tout à fait approprié à l’époque (j’ai même appris des mots). L’histoire est sympa et a manifestement été en partie inspirée par un fait réel comme on peut le lire dans l'épilogue. Le petit bémol, c’est que je ne suis pas vraiment entrée en empathie avec les personnages. C’est probablement dû au fait que le récit est écrit à la troisième personne, ça met une certaine distance et on reste spectateur de ce qu’il se passe. J’ai aussi eu du mal à vraiment cerner la personnalité des protagonistes. Paradoxalement, c’est le personnage de Dunois qui n'a qu'un petit rôle qui m’a semblé le mieux campé (car plus complexe, avec de bons et de mauvais côtés. Malfrat, mais aussi généreux et bon vivant), les autres n’ont pas cette ambivalence et semblent du coup avoir moins d'épaisseur. Sinon, il n’y a rien à dire par rapport à l’écriture, c’est bien écrit, bien construit et la lecture est agréable.
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Le Fantôme des Innocents : édition grand format

Paris, 1780. Finet a abandonné des études prometteuses financées par son père pour se consacrer à la poésie. Dans l'attente que son talent soit reconnu, il emménage rue de la Ferronnerie, à proximité du cimetière des Innocents et s'installe en tant qu'écrivain public.

Il tombe sous le charme de Joséphine, une jeune femme qui vit dans l'immeuble en face du sien et décide d'en faire sa muse. S'engage alors entre eux une relation épistolaire, avec la complicité de Colombe, la tourterelle domestiquée de Finet. Mais cette relation qu'il imaginait le propulser à Versailles pourrait plutôt entraîner le poète vers le cimetière voisin.

Peu habituée aux récits fantastiques, je n'ai nullement été gênée par cet aspect du roman, car l'équilibre est parfaitement trouvé avec le suspense et le côté historique du récit.

Alexandre Page fait la démonstration de ses connaissances historiques pour poser le cadre et le contexte de son intrigue avec nombre de détails et de descriptions qui nous permettent de nous immerger dans le quartier du cimetière des Innocents de 1780 et nous faire déambuler jusqu'à la Cour des Miracles.

J'ai beaucoup aimé les personnages de Franchette et de la Recluse, que j'ai trouvées à la fois touchantes et d'une grande sagesse. Mais Martel et Bodet ne sont pas en reste et, malgré un certain cynisme de leur part, leur expérience apporte une dimension particulière au récit.

La quête de justice est au centre de cette intrigue originale particulièrement bien construite.

Mention spéciale pour la qualité remarquable de l'écriture.

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Roussalki

( repost du 16 août 2021 )

À l’honneur, suspense, légende et voyage. Prêt ? C’est parti !



Dans Roussalki de Alexandre Page, nous suivons l’aventure de Saltikov dit folkloriste, protagoniste à la recherche de découvertes qui réalise de nombreuses rencontres sur son chemin.



En plus d’évoquer les sirènes, sujet qui m’a tout d’abord intrigué puisque je n’ai que très rarement lu d’histoires les concernant et d’être riche en connaissances au sujet de la Russie, ce roman nous transporte au fil des pages.



Dans la luxure ou la misère, plusieurs personnages aux vies qui diffèrent y figurent. Et pourtant, la majorité semble inquiète, avoir le même opinion concernant ce lac mystérieux, ce que j’ai très apprécié.



Plus on entre dans l’histoire et plus l’ambiance s’installe. Alors que beaucoup sont contre la sorcière, le protagoniste décide d’agir. N’écoutant pas leurs conseils, il part à sa rencontre. C’est à partir de cette scène que j’ai ressenti le plus d’émotions. Avec une envie de moi aussi en savoir plus à son propos, de connaître la vérité, j’ai pu ressentir de l’empathie ainsi qu’une certaine pointe de tristesse et parfois même de la colère étant donné certaines actions réalisées par les personnages ! Je ne m’attendais d’ailleurs pas du tout à une telle fin, m’étant certainement laissée prendre au jeu.



Si je devais résumer ce livre en quelques mots-clés, je dirais aventure, suspense, émotions, envie et découverte. Sans oublier l’amour sous plusieurs formes qui a une place très importante au sein de l’histoire (je ne t’en dis pas plus afin que tu le découvres par toi-même).



Comme tu l’as sans doute compris : si tu aimes ressentir des émotions, les légendes et que tu apprécies la découverte, je ne peux que te conseiller Roussalki.
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Les Grues blanches

Ce que j'apprécie dans les livres de l'auteur c'est qu'on apprend toujours en lisant.

Ici c'est une page de l'histoire de la seconde guerre mondiale qui nous est narrée.

Les Russes contre les Allemands.

On découvre à travers Félia la résistance Russe, comment elle a mis des bâtons dans les rues de l'envahisseur.

Je trouve que l'auteur gagne en fluidité de roman en roman.

On n'a plus du tout l'impression d'avoir un cours d'histoire mais de participer à l'histoire.

Merci pour cet apprentissage sans difficulté.
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Roussalki

Si vous aimez comme moi Tolstoï ou Pouchkine, vous serez emportés par l' âme russe pre-soviétique, si bien traduite dans Roussalki par l' écrivain Alexandre Page.  Roussalki... une figure féminine mythique dont je ne dévoilerai pas les mystères.



Un héros  romantique et raffiné est ici confronté aux us et aux croyances fantastiques des paysans d' une campagne perdue de Russie. Il va même être le jouet facile d' une belle et rusée sorcière.



Il y a aussi un château et des personnages bien campés à l' intérieur de ce château: jeune châtelaine vulnérable, indomptable gouvernante et un serviteur aux mystérieuses allées et venues.



J'ai beaucoup aimé aussi les descriptions de la nature qui m' ont permis de voyager dans la Russie sauvage, celle du docteur Jivago
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Les Grues blanches

Ce roman historique est fort bien écrit et documenté sur un sujet rarement abordé en littérature : l’invasion de la Crimée par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, et la résistance soviétique. L’auteur fait le choix d’un angle de vue tout à fait inédit (pour moi). Cette fiction aux multiples personnages, aux rebondissements abondants, aux descriptions précises, est fortement imbriquée dans un récit historique traversé de destins réels. Cependant, le style riche et parfois poétique de l’auteur permet d’éviter l’écueil de l’ouvrage documentaire et nous plonge dans une lecture passionnante. On se prend d’affection pour les personnages pris dans la tourmente, on souffre avec eux, on se révolte, on doute. C’est une façon habile de faire découvrir l’Histoire sous une plume indéniablement littéraire. Ce vaste roman mérite sa place de finaliste aux Plumes francophones 2023.
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Une vie d'artistes

Je remercie Alexandre Page de m'avoir confié son livre , "Une vie d'Artistes".

On fait la connaissance de Philéas, jeune peintre du XIXe siècle et de Clémence, qui désire être reconnue comme peintre, et pouvoir représenter autres choses que des fleurs ou des animaux dans ses œuvres comme c'était à l'époque pourtant coutumier . Une femme ne pouvait pas peindre des scènes de bataille. On nous plonge dans le milieu de l'Art du fin XIX e siècle, où les femmes artistes ont de grandes difficultés à pouvoir exprimer librement leur art, à se faire un nom sans dépendre d'un époux , d'un père. Le texte est en langage soutenu, riche. Le vocabulaire choisi nous ramène à cette époque où les femmes étaient loin d'être considérées comme l'égal de l'homme. Je recommande cette lecture aux amoureux des belles lettres, des détails, et des ambiances d'époque.
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Une vie d'artistes

Une vie d'artistes d'Alexandre Page, auto-édité, 2022



L'action se situe à la fin du XIXème siècle, dans le milieu artistique. Philéas Chasselat est un peintre désargenté, en panne d'inspiration et au succès déclinant malgré des débuts prometteurs. Il nous raconte, à la première personne, ses peines de coeur et ses soucis d'argent, puis sa vie de couple avec Clémence Soyer, une jeune artiste ambitieuse, mais encore inconnue qui aspire à la renommée et à être l'égale des hommes, peintres militaires, dans le Paris bouillonnant de la Belle Époque.

Ce livre est une sorte de romance historique, de roman d'apprentissage avec des rêves de gloire et des désillusions…



L'intrigue m'a fait, du moins au tout début, un peu penser aux Illusions perdues De Balzac… Cependant, Philéas n'est pas Lucien et même si ce roman est un peu longuet, nous sommes loin des ampleurs balzaciennes ; la brièveté des chapitres le rend facile à lire mais le récit s'englue parfois dans des descriptions marginales qui ralentissent l'ensemble.

J'ajoute que ce roman m'a paru bien documenté sur les moeurs et le contexte historique de la Belle Époque. le texte est rempli de références et véhicule souvent une intention didactique, étayée par des notes. Alexandre Page nous parle non seulement de la vie parisienne, mais encore des plages bretonnes à la mode, Deauville, Étretat…



La vie d'artiste est marquée par une forme de précarité et d'incertitude. Elle devient, sous la plume de l’auteur , symbole des chances de réussite ou d'accès aux différentes formes de consécration ou de reconnaissance des pairs et du public et réflexion sur les aspirations individuelles et les exigences d'un monde étriqué.

Le titre est au pluriel pour ne pas généraliser, pour recentrer l'intrigue autour d'un couple qui affronte ensemble l'hypocrisie de la société, de nombreuses déconvenues et qui tente, malgré les revers, de triompher, toujours ensemble. Mais l'article indéfini véhicule cependant une forme d'universalité des libertés et dépendances des artistes, de leurs course à la célébrité et des désillusions qui les accompagnent.



Un roman que j'ai mis un certain temps (plus de trois mois !) à lire, souvent mis en pause. Je n'étais pas réellement captivée, plus intéressée par l'époque et l'ambiance, par les enjeux artistiques que par l'intrigue proprement dite, souvent perdue en route par les digressions.

Naturellement, j'étais attirée par le portrait d'une femme talentueuse essayant de percer dans un domaine réservé aux peintres masculins, celui de la peinture historique et militaire, et donc un peu déçue par le point de vue masculin du récit, à la première personne, de Philéas…



En conclusion, une lecture laborieuse, fragmentaire à partir de la moitié du livre, finalement abandonnée…


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Les Grues blanches

Je remercie simplement Pro et Alexandre Page pour la confiance qu’ils m’accordent et pour ce service presse. Aujourd’hui, je vous retrouve avec un nouvel ouvrage du genre historique intitulé Les Grues blanches.



Dans ce roman, nous explorons l’histoire et plus particulièrement celle des nazis en 1941 qui entrent en Crimée. Nous allons suivre Félix au travers de ce roman entre l’occupation, mais également la résistance soviétique. Une histoire puissante, tragique et réelle qui peut faire, sous certains aspects, un parallèle avec l'histoire actuelle de notre monde.



Pour commencer, je dirais que j’ai été agréablement surprise. Je n’ai pas pour habitude de lire du roman historique. Le seul que j’ai lu qui se rapproche a été Les piliers de la Terre de Ken Follett que j’avais également beaucoup aimé. L’histoire fait partie de notre passé, mais également de notre futur et j’ai aimé découvrir ce bout d’histoire, certes romancé, mais qui nous en apprend beaucoup sur cette occupation et cette ville de Simferopol que je ne connaissais pas du tout par exemple.



L’auteur nous indique dès le début que l’histoire que nous vivons au travers des yeux de Félix “Félia” et de celle de sa famille est réelle, mais que cette famille est fictive. En effet, l’auteur se base sur des faits et des événements de cette période avec notamment des photos de certains personnages afin de bien les visualiser et de se les représenter. Imaginez vous un livre d’histoire romancé et commenté avec des images.



J’ai énormément appris en lisant ce livre sur la Seconde Guerre mondiale, mais également sur les résistances, l’armée soviétique, les opérations de guerre et les stratégies et sur cette ville et la Crimée. Nous suivons peu à peu les étapes au travers de Félix. De la mise en place de cette armée nazie à la fin de leur occupation et la libération de cette ville et de ses habitants.



J’avais un peu peur de ne pas accrocher au style du roman ni à l’écriture l’auteur étant historien, je m’attendais à beaucoup de détails et de mots inconnus ce qui n’a pas été le cas. Nous avons une écriture assez lyrique, avec des phrases assez longues, cela dit, mais ça ne m’a pas dérangé. Il commence doucement le temps pour nous de nous immerger dans ce monde en guerre puis le rythme accélère peu à peu.



Je remercie encore Alexandre Page pour son ouvrage et vous souhaite une très bonne lecture devant ce magnifique roman.
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Les Grues blanches

Les grues blanches est un beau roman historique, riche et dense.

Il relate la vie du jeune adulte Félia, qui, confronté à l'invasion de son pays, la Crimée, par les troupes nazies, va entrer en résistance.

Cette histoire nous permet de découvrir la seconde guerre mondiale au travers du regard de ce jeune communiste pour qui l'engagement patriotique devient son unique raison d'être.

Le roman se déroule sur plusieurs mois durant lesquels le contexte de ce combat évolue de groupuscules clandestins à des troupes paramilitaires structurées.

Les personnages sont bien décrits et attachants, même s'il n'y a pas de romance et peu d'affect, suivre leurs aventures est plaisant. L'auteur se concentre sur la vraisemblance de faits historiques et le déroulement inéluctable de la "grande histoire" que le lecteur connaît.

Les grues blanches est un roman de très bonne facture par la qualité de l'écriture riche et précise mais aussi original et érudit par son point de vue historique.
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Les Grues blanches

Extrêmement intéressant. Outre l'histoire -étant de formation scientifique et naturaliste - j'ai pu constater l'exactitude de lieux et de leurs caractéristiques en suivant avec une carte géologique de la Crimée http://www.etomesto.ru/map/base/101/geologiya-krym-1926.jpg La présence de trous karstiques est logique ; il en est de même pour des détails sur la végétation, comme les aubépines, le houx...

La richesse de votre vocabulaire me fascine. Un exemple parmi des centaines : je connaissais, avec la biochimie, l'acide stérarique (utilisé comme excipient) mais pas son origine, la stéarine des bougies.

Un travail fouillé, qui a demandé la lecture préalable de nombreux ouvrages avec une connaissance fine non seulement historique mais aussi sur de nombreux autres détails.
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Les Grues blanches

Un roman historique qui nous présente un pan méconnu de l'Histoire. Une lecture enrichissante et prenante.



A travers son personnage central, Félia, l'auteur nous emmène en 1941 à Simferopol, capitale de la Crimée. En novembre, les nazis investissent la ville. C'est le début de près de 3 ans d'occupation. Et qui dit occupation dit résistance, pour une partie des habitants et de l'armée russe.



On va donc suivre le parcours de Félia et vivre avec lui les conditions de vie terribles ainsi que ce qui peut pousser quelqu'un à entrer dans la résistance.



Je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire en elle-même. C'est un roman qui se découvre, à un rythme propre à chacun, pour s'approprier contexte et personnages. Des personnages d'ailleurs assez nombreux, avec des noms aux sonorités inhabituelles pour nous, ce qui rend les choses un peu plus compliquées pour les intégrer.



C'est historique, oui, mais romancé, ce qui permet une approche moins « aride » de ce moment qu'avec un documentaire. Une façon plus « ludique », si j'ose dire, de s'intéresser à un pan d'Histoire.



Une période que je connais très peu et donc l'occasion d'en apprendre un peu plus. Ce n'était pas gagné d'avance. J'étais intéressée, oui, mais ce n'est pas un moment historique très attirant pour moi. Pourtant l'auteur a réussi à me convaincre, et c'est une lecture que j'ai appréciée. Pas mal de recherches ont dû être nécessaires pour mener à bien ce roman.



L'histoire est prenante et le devient encore plus lorsqu'on découvre des photos à la fin du livre. Parce que seuls Félia et les siens sont fictifs…Les autres sont bien réels.



L'auteur étant historien de l'art, je craignais un peu une surabondance de détails, une écriture plus destinée à un ouvrage documentaire qu'à un roman. Je me trompais. J'ai été agréablement surprise par le style, même si les phrases sont parfois un peu longues. le départ est un peu lent, le temps de nous immerger dans l'atmosphère, de présenter le contexte, puis le rythme s'accélère peu à peu.



Je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, mais de temps en temps il est bon de s'éloigner de sa zone de confort.

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Les Grues blanches

Je tiens d'abord à remercier l'auteur de m'avoir envoyé son roman , la seconde guerre mondiale est un sujet qui me passionne.

Dans ce roman on embarque à l'Est en Crimée à Simferopol où Felia jeune étudiant rejette les idées nazis et son rêve est d'entre dans l'armée rouge afin de combattre au front, trop jeune pour le faire il'reste dans sa ville et très vite intègre la résistance.

C'est un roman qui a tout pour me plaire mais malheureusement je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Il y a énormément de détails sur la résistance de la Crimée peut être pas assez romancé à mon goût. J'ai appris des choses et je dois dire que l'auteur a fait un travail formidable de recherche. C'est juste moi qui n'est pas si apprécié à sa juste valeur le travail de l'auteur
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Les Grues blanches

L'histoire

Novembre 1941, Félix Boïno (dit Félia), un étudiant, membre du Komsomol, est trop jeune pour s'engager. Il projette de s'exiler, le temps d'avoir l'âge de rallier les troupes pour libérer la Crimée.

Les nazis étant aux portes de Simferopol, ses projets seront déjoués et une rencontre impromptue va l'amener à rejoindre un premier groupe de partisans, puis d'évoluer en gardant toujours le même leitmotiv.

Nous découvrons ce pan méconnu de l'histoire à travers les yeux du jeune homme, retraçant les atrocités commises dans cette ville martyre par les fascistes, dont font partie les soldats allemands mais également roumains ; d'autre part comment les différents groupes de partisans et de résistants vont se donner corps et âmes dans une lutte sans merci.

Nous ressentons aussi son désarroi face aux divergences d'opinion qui vont l'éloigner progressivement de son frère.



Mon avis

Pour moi, Alexandre Page est un grand écrivain digne de son homonyme Dumas ou encore de Zola. Sa plume très imagée nous entraîne au cœur du conflit, avec la sensation d'évoluer aux côtés de Félia. J'en frissonne encore !

Nous avons un intérêt commun pour ce pays et j'ai beaucoup apprécié découvrir cet aspect méconnu de la seconde guerre mondiale.

Je recommande vivement ce livre aux vrais amateurs d'Histoire et de la langue française dans toute leur splendeur ! On imagine le travail de recherche en amont.

J'aimerais vous parler plus longuement de ce récit tiré de faits réels, mais je vous laisse le découvrir.

J'ai également apprécié les photos d'époque à la fin du livre.



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Les Grues blanches

Une œuvre romanesque passionnante et très prenante qui mérite le détour !



Sans la proposition de son auteur et l'envoi de son livre, je ne me serai jamais lancer dans une telle lecture et cela aurait été dommage



J'avais quelques réticences au départ;

A savoir, le sujet même du livre : une ville sous occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale;

une ville de surcroît ukrainienne, Simferopol en Crimée. Je dois dire que la ressente actualité courait dans un coin de ma tête et que ce thème ne m'enthousiasmait guère.

De plus, l'auteur est un historien. Je ne craignais pas tant la véracité de ses propos que le manque de romanesque. J'avais peur de m'ennuyer et de me perdre dans trop de détails et de faits historiques.

Enfin, évidemment un ouvrage édité en auto édition est toujours un peu suspect.

Voilà, partant de ce constat, je me suis lancée dans la lecture de ce roman.



Construction du roman



Simferopol, ville de Crimée, occupée par les allemands, hiver 1941.

Felia et son frère Kazia, partagent un appartement au coeur de la ville.

L'un veut rejoindre les troupes de l'armée rouge et combattre l'occupant ; l'autre, beaucoup plus tempéré, plus diplomate, redoute les bains de sang et préfère faire profil bas.





Cet incipit est tout à fait intéressant car il nous offre d'emblée une vision assez réaliste des sentiments qu'ont pu éprouver les habitants face à l'occupant. Les deux frères incarnent à eux seuls l'ensemble de la population.



J'ai commencé doucement cette lecture, un peu sur la réserve, puis tout s'est accéléré.

Le début du roman est agréable. On rentre vite dans l'histoire. Tout s'installe tranquillement. Puis, la narration se concentre sur Felia, le plus jeune et le rythme s'accélère.

Au fil des pages, je me suis prise d'une réelle affection pour Felia et ses compagnons et sans fausse modestie, ai tourné les pages de plus en plus vite pour connaître l'issue de leur périple.

C'est prenant, haletant même vers la fin.



Écriture



Vibrer avec les personnages, dans un roman à la troisième personne, je dis bravo et merci. Une écriture très belle, travaillée, avec de belles tournures de phrases. Bref, très agréable à lire même si effectivement quelques coquilles sont à déplorer mais le récit l'emporte.

Mes premiers doutes ont vite été balayés. L'auteur fait preuve d'un réel talent de conteur, une vraie oeuvre romanesque et pourtant pas de romance ici. Je dois dire que j'ai été assez bluffée d'être ainsi transportée par le récit.





Histoire



Ma plus grosse crainte était d'être submergée d'informations et de me lasser. Et bien, aucune crainte à avoir.

En suivant Félia, nous entrons progressivement dans l'histoire. D'abord le constat, l'occupation, les nazis de plus en plus oppressants; Le sentiment de révolte qui couve; Et on comprend grâce à Félia, le cheminement intellectuel qui pousse à prendre une part active dans la résistance. En suivant ce personnage, nous entrons par la petite porte dans la grande histoire.

Nous avons ici une description de l'intérieur du quotidien d'un résistant sous l'occupation, au coeur même d'un réseau. C'est passionnant et très émouvant qu'en nous apprenons qu'ils ont tous pour la plupart existé. Des photos figurent à la fin de l'ouvrage, et rendent l'œuvre encore plus émouvante.

Pour ne rien vous cacher , je me suis souvent arrêtée dans ma lecture pour vérifier un nom, un lieu, un fait. et je suis très admirative du travail de documentation effectué par l'auteur.

Enfin, les récits de guerre ne font pas souvent partis de mes lectures car l'atrocité et la barbarie me font horreur. Ici, l'auteur n'abuse pas de détails sordides mais n'occulte pas non plus les horreurs de la guerre. Cela est juste utile au récit.



Je remercie chaleureusement Alexandre Page pour cet envoi. Une lecture que je recommande à tous, et pas seulement aux férus d'histoire.

Une page d'histoire méconnue qui néanmoins fait écho avec les heures les plus sombres de la France. Et plus généralement à tous les conflits et à tous les combattants qui ont ou qui résistent à l'oppresseur, la folie de la guerre malheureusement.

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Les Grues blanches

Les grues blanches / Alexandre Page

Nous sommes à Simféropol en Crimée en ce beau mois mois d’octobre 1941, alors que l’avance redoutées des troupes allemandes se précisent et que la ville sera bientôt en état de siège. Le moment viendra incessamment où Sébastopol, la capitale, se fermera aux réfugiés et où la Crimée deviendra une prison.

Félia, un garçon réfléchi et déterminé, a décidé de fuir le fascisme qui va s’installer inexorablement dans le pays envahi suite à la déroute de l’Armée rouge. Toute sa vie, son père l’a imprégné d’imagerie patriotique et Félia, qui a fait le choix de l’exil pour mieux revenir le jour où sa terre sera redevenue soviétique, va rejoindre en camion Sébastopol afin d’embarquer sur un paquebot en partance. Et quand il aura l’âge de s’engager, c’est-à-dire bientôt, il espère trouver dans l’armée une autre famille.

Le frère de Félia, Kazia, lui, reste car il voit dans la botte de l’ennemi un coup de pied salvateur contre le bolchévisme. Le libérateur de Kazia est l’oppresseur de Félia.

Mais rien ne va se passer comme Félia l’avait prévu. De groupe de résistance en groupe de partisans, Félia va être ballotté, cherchant sa voie et l’action pour combattre l’ennemi. Félia pourra-t-il survivre aux trahisons et dénonciations qui sont monnaie courante au sein des groupes ? Rien n’est moins sûr car il faut savoir subtilement et secrètement résister en collaborant ouvertement. Le moindre faux-pas et c’est la mort et la discrétion doit l’emporter sur la confiance au sein du groupe : un traître ou un infiltré est toujours possible et même probable.

Il faut remarquer le soin et la précision que l’auteur apporte dans la narration des opérations des saboteurs face aux fascistes et celle des manœuvres allemandes face à la résistance russe, avec force détails. Les spécialistes historiens et autres analystes se régaleront, d’autant plus que l’écriture est belle, les phrases bien articulées avec un respect bienvenu de la concordance des temps accompagnée de beaux subjonctifs imparfaits, ce qui devient rare dans l’écriture de nos jours.

Dans une postface est rappelé que tous les personnages du récit ont existé excepté Félia et sa famille qui créent le lien romanesque. Tous les faits de guerre sont authentiques.

J’ai été très impressionné par la qualité du travail de documentation pour écrire ce roman et je peux dire que j’y ai appris une phase de la Seconde Guerre mondiale que j’ignorais.

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Les Grues blanches

« Les Grues Blanches »… Un livre intense sur la Résistance pendant l’opération Crimée entre 1941 et 1944, mettant en scène deux jeunes hommes, des frères, que la guerre oppose : Kazia et Félia. Le premier est déjà conscient du totalitarisme du régime de l’URSS. Entre le nazisme et le soviétisme, il a choisi ni l’un ni l’autre, survivre. D’autant plus qu’il a rencontré Macha pour qui il a des sentiments amoureux. Le second, issu des Komsomols, veut à tout prix défendre sa patrie, sa nation, l’URSS. Les deux garçons ne se comprennent pas vraiment, mais s’aiment d’un amour fraternel. A la suite d’une dispute, Félia va rencontrer la Résistance. Nous allons suivre son évolution entre les différents groupes et actions résistantes et le contexte dans lesquels ils s’inscrivent jusqu’à la reprise en mains de la Crimée par l’Armée Rouge.



D’une manière générale, j’aime beaucoup les romans se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous avons l’habitude que les intrigues s’inscrivent dans l’Europe de l’Ouest. Ce qui m’a poussé à accepter la proposition de lecture de l’auteur, c’est ce point de vue, qui pour moi, casse avec la cristallisation des histoires en France, Allemagne… J’ai beaucoup découvert : les lieux (Simféropol…), les personnages, les événements. D’autant plus que c’est extrêmement bien documenté. D’ailleurs, à l’issue de notre lecture, nous découvrons les visages de ces hommes et femmes qui ont combattu pour la Crimée. Des personnages ayant réellement existé, mis à part le personnage principal et son frère. Ça a rendu mon ressenti plus intense par rapport à ce qu’ils ont vécu, ce qui a été raconté. Une histoire qui évoque les violences, celles des nazis, mais aussi il y a une interrogation sur les violences des résistants eux – même. Certaines de ces violences sont terrifiantes. Ces événements montrent les changements, les traumatismes et la tristesse d’une guerre. Félia, passe d’un jeune homme plutôt naïf et optimiste à un homme pour qui la guerre restera à jamais comme une cicatrice ( je ne peux pas trop m’étendre, mais lorsque vous l’aurez lu, vous comprendrez).

Pendant une bonne partie de l’ouvrage, j’ai cherché à comprendre le titre du roman. Une réponse très symbolique et poétique est apportée à la fin. J’ai apprécié l’écriture de l’auteur, malgré qu’il y ait quelques petites coquilles dans le texte.



Je tiens à remercier l’auteur de sa proposition, de l’envoie de son roman qui pour moi ont été une belle découverte.
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François Flameng : Un artiste peintre dans la..

Ce fut pour moi une triple chance : recevoir la biographie d'un peintre peu connu, François Flameng, ayant couvert la guerre de 1914/ 1918, et son auteur, un lettré : Alexandre Page, dans un livre farci des plus belles aquarelles qui soient.

Le père de François Flameng est lui-même peintre et graveur, et fait partie de la fédération des artistes nommés par Courbet après la Commune de Paris. Son fils est élève de Cabanel, puis peintre de la Révolution française (avec l'appel des Girondins, puis le déjeuner de Camille Desmoulins.) enfin, notre peintre dont Alexandre Page s'attache à raconter la carrière, devient peintre de la « chose militaire », cela, avant que n'éclate la guerre de 1914.

Tout naturellement, il appartient à la Société des peintres militaires dont il fut le président d'honneur, ceci dès 1890. Flameng s'attela à proposer une peinture militaire virile, cocardière, reprenant largement les schémas classiques de la peinture de bataille, mais, en plus, la vie quotidienne des militaires en caserne, les jeux, et même des scènes de permission. Vu son âge, il ne peut s'engager, mais il part au front comme témoin. D'autres peintres parfois inattendus furent envoyés sur le front. Ce fut le cas D Édouard Vuillard, ou de Félix Vallotton qui laissa avec son fameux Verdun une de ses oeuvres majeures et des plus originales.

Il écrit d'ailleurs au général Niox, voulant bien entendu toucher l'opinion publique par ses peintures :

“Si vous saviez combien mon coeur est ému, attendri et pitoyable quand je pense à ceux qui meurent derrière les collines qui s'étagent en face de moi, quand je vois les obus formidables tomber, furieux, sur nos lignes, j'ai envie de me mettre à genoux et de prier. “

Et il s'investira dans la reconstruction, que ce soit à l'église d'Albert, et l'auteur Alexandre Page note qu'en fait le peintre n'a pas vraiment reproduit les combats. La guerre est loin, et elle n'est pas esthétique. Les soldats sont camouflés dans les tranchées de Verdun ou ailleurs, rien n'est «  pittoresque », des cadavres défigurés, démembrés, l'horreur à l'état pur, ne valent pas d'être figurés.

Comme se lâchant en nous montrant la gamme étendue de François Flameng, Alexandre Page nous livre, après les « ruines » (comment mieux communiquer l'horreur de la guerre qu'en en montrant les ruines ?) des aquarelles de la bataille de la Somme (hindou fumant, ravitaillement, Chasseur d'Afrique conduisant son dromadaire, église de Dompierre,) dans un essai exhaustif de nous montrer les hommes tels qu'ils se préparent avant le combat. La première guerre mondiale voit l'arrivée des chars d'assaut, avions de combat, canons et François Flameng, au lieu de peindre les éclopés, peint ces nouvelles technologies, dont les soldats allemands recouverts de masques à gaz, tanks, toujours avec un art consommé de l'aquarelle.

La peinture de François Flameng, dont Alexandre Page nous donne un généreux aperçu, constitue une oeuvre aboutie, avec le rendu des ambiances, l'atmosphère donnée par les couleurs, l'exact rendu météorologique :

« Si la quasi-monochromie faite de gris blafard et de bleu acier s'adapte très bien aux cieux laiteux de l'hiver, aux arbres dépouillés, à la neige, en revanche, le front prend un tout autre visage au printemps et en été, et le Four de Paris (fig. 50), peint le 4 septembre 1915, en témoigne.

Minutieux dans les détails et pourtant rapide comme le veut l'art de l'aquarelle, adepte des techniques mixtes ( rehauts de gouache, graphite, craie, encre de chine), le peintre ne cherche pas à exacerber les violences de la guerre, mais ne veut pas non plus se cantonner dans une neutralité informative. Il restitue, c'est tout, et avec un art consommé, un peu comme Victor Hugo son prédécesseur.

Une analyse extrêmement bien fouillée retrace l'histoire de ce peintre trop peu connu, sur la composition de ces oeuvres très élaborée, la proximité instaurée par le peintre avec son public, la nécessaire distance et même la volonté de s'estomper, pour ne laisser place qu'au sujet : les combattants, dont les prisonniers allemands dans la Somme, tableaux pour la plupart visibles au Musée de l'Armée.

“Flameng est probablement l'artiste qui échappa le plus à la partialité, à la subjectivité, conférant à son oeuvre, sans le désirer à priori, une identité propre et un style qui en font aujourd'hui, plus qu'un ensemble documentaire, un regard unique sur le premier conflit mondial. “, conclut l'auteur.

La critique fut cependant ambivalente.

Et moi, lectrice, je suis loin d'être ambivalente quant à l'oeuvre d'Alexandre Page, que je remercie. Non seulement j'ai pu visionner des oeuvres originales et de facture tout à fait unique du peintre aquarelliste François Flameng, mais aussi j'ai pu m'extasier sur la culture de l'auteur, ses recherches sur un presque inconnu, et la réussite de cet ouvrage entre explications, histoire et reproductions.

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