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EAN : 9798392498536
340 pages
Auto édition (27/05/2023)
4.25/5   14 notes
Résumé :
Novembre 1941. Les nazis entrent dans Simferopol, la capitale de la Crimée. C’est le début de plus de 900 jours d’occupation pour l’une des villes martyres de la Seconde Guerre mondiale. Siège des deux plus grands camps de concentration de la région, près de 22 000 de ses habitants y furent exécutés.

Mais, dès les premiers jours d’occupation, Simferopol devient également un haut lieu de la résistance soviétique. Des dizaines d’organisations clandestin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord un grand merci à l'auteur de m'avoir envoyé son livre au format numérique.

J'ai lu qu'il est Docteur en Histoire de l'Art et a consacré une Thèse au peintre de guerre Léopold Flameng qui, portraitiste du monde aristocratique parisien du début du 20ème siècle, va devenir un de ces peintres témoins de la vie de « La grande Guerre » en faisant, sur le terrain, le « portrait » de ses combattants, les « poilus ».
Peut-être aussi, me suis-je dit, dans les livres qu'il a publiés, cherche-t-il à peindre de façon romanesque des morceaux oubliés de la grande Histoire.

C'est le cas ici, dans un roman qui a, bien sûr, une résonance bien spéciale, au vu des événements qui se passent actuellement dans la même région, et où l'agressé d'autrefois par un ennemi insensé est devenu l'agresseur insensé.

En effet, en qualifiant les Ukrainiens de « Nazis », Poutine a cru faire appel à la mémoire des exactions commises sur la population soviétique par les soldats allemands et leurs alliés roumains, mais pas me semble-t-il par les ukrainiens! Et notamment à Simferopol, ville martyre de Crimée, qui connut des violences inouïes mais aussi une résistance courageuse et acharnée d'une partie des habitants et de l'armée russe.

C'est le sujet de ce roman qui couvre la période 1941-1944 de l'occupation allemande de Simferopol, jusqu'à ce que les « Partisans » et l'armée soviétique sauvent cette ville et toute la Crimée.

Une occupation, au départ, pour apporter soi-disant les « bienfaits » de la civilisation allemande mais qui devient très vite d'une violence inouïe, d'une cruauté inimaginable.
Et pour s'opposer au joug allemand et roumain, une résistance où beaucoup de jeunes filles et jeunes gens laissèrent leur vie dans des conditions souvent abominables. Résistance à la fois dans la ville, et résistance extérieure composée de femmes et d'hommes souvent inexpérimentés, regroupés dans des bataillons de Partisans, n'ayant au début que peu d'armes et de munitions.

L'auteur a choisi de nous raconter ce morceau de l'histoire de la seconde guerre mondiale, par les yeux de Felia, personnage dont il nous précise qu'il est fictif, ainsi que celles et ceux de sa famille.
Mais tous les autres acteurs de cette période dramatique sont bien réels, quelques émouvantes photos nous montrent d'ailleurs à quoi ressemblent certains d'entre eux.
L'auteur nous indique que l'intrigue repose en grande partie sur les faits qui se sont déroulés. Et ces faits sont nombreux, dont certains terribles. j'y ai appris, entre autres choses, l'existence d'un camp d'extermination voisin de la ville. Il y a beaucoup de protagonistes, peut-être un peu trop, car j'ai eu assez souvent bien des difficultés à m'y retrouver dans ces multiples noms, avec en plus leurs diminutifs!

Il y a tout d'abord la résistance au sein de Semfiropol dans laquelle Felia va participer aux actions d'anciens membres de son Komsomol, puis à celle d'une troupe de Théâtre qui fabrique clandestinement des tracts puis plus tard collecter nourritures, vêtements et médicaments destinés aux groupes de résistants.
Et puis notre héros va rejoindre l'armée des Partisans, et participer à leurs engagements.
Les conditions de vie terribles, l'âpreté des combats, tout cela est décrit avec précision et beaucoup de détails. La bataille qui se déroule sur le mont Yamantash est racontée de façon absolument saisissante.

Et enfin, l'entrée victorieuse de l'armée soviétique et des Partisans dans la ville de Semfiropol, fera découvrir les actes inhumains perpétrés par l'ennemi allemand et roumain, dont des personnes qui furent probablement dépecées vivantes. Et notre narrateur Felia découvre que tous les jeunes résistants du Théâtre de la ville ont été exterminés. La recherche des corps au sein du cimetière permettra d'en retrouver certaines et certains d'entre eux.

Ce livre, focalisé sur l'histoire d'une ville, est un des exemples, on pense tous à Stalingrad, qui montre à quel point la Russie Soviétique a payé le prix fort durant la seconde guerre mondiale. Et le courage de tant de gens pour défendre leur patrie. Et celles et ceux-là n'ont pas à répondre de la politique d'expansion territoriale et de terreur menée par le Dictateur Staline.

L'auteur utilise un style très foisonnant, très lyrique, on pourrait dire presque hagiographique, ça fait, par moments, fresque héroïque, et cela m'a un peu gêné.
Et puis, (je crois que c'est l'un des problèmes de l'auto-édition), il y a un certain nombre de coquilles, fautes d'orthographe ou de syntaxe, et comme je suis de la vieille école, vous savez, celle des années 1950, ça m'a fait dresser les quelques cheveux qui me restent sur la tête.

Malgré ces critiques de forme, ce roman m'a fait toucher du doigt qu'à l'Est de l'Europe aussi, autrefois comme maintenant, l'amour de son pays peut se payer par le sacrifice de sa personne.

« Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
……Il n'y a pas d'amour heureux. »
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Une oeuvre romanesque passionnante et très prenante qui mérite le détour !

Sans la proposition de son auteur et l'envoi de son livre, je ne me serai jamais lancer dans une telle lecture et cela aurait été dommage

J'avais quelques réticences au départ;
A savoir, le sujet même du livre : une ville sous occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale;
une ville de surcroît ukrainienne, Simferopol en Crimée. Je dois dire que la ressente actualité courait dans un coin de ma tête et que ce thème ne m'enthousiasmait guère.
De plus, l'auteur est un historien. Je ne craignais pas tant la véracité de ses propos que le manque de romanesque. J'avais peur de m'ennuyer et de me perdre dans trop de détails et de faits historiques.
Enfin, évidemment un ouvrage édité en auto édition est toujours un peu suspect.
Voilà, partant de ce constat, je me suis lancée dans la lecture de ce roman.

Construction du roman

Simferopol, ville de Crimée, occupée par les allemands, hiver 1941.
Felia et son frère Kazia, partagent un appartement au coeur de la ville.
L'un veut rejoindre les troupes de l'armée rouge et combattre l'occupant ; l'autre, beaucoup plus tempéré, plus diplomate, redoute les bains de sang et préfère faire profil bas.


Cet incipit est tout à fait intéressant car il nous offre d'emblée une vision assez réaliste des sentiments qu'ont pu éprouver les habitants face à l'occupant. Les deux frères incarnent à eux seuls l'ensemble de la population.

J'ai commencé doucement cette lecture, un peu sur la réserve, puis tout s'est accéléré.
Le début du roman est agréable. On rentre vite dans l'histoire. Tout s'installe tranquillement. Puis, la narration se concentre sur Felia, le plus jeune et le rythme s'accélère.
Au fil des pages, je me suis prise d'une réelle affection pour Felia et ses compagnons et sans fausse modestie, ai tourné les pages de plus en plus vite pour connaître l'issue de leur périple.
C'est prenant, haletant même vers la fin.

Écriture

Vibrer avec les personnages, dans un roman à la troisième personne, je dis bravo et merci. Une écriture très belle, travaillée, avec de belles tournures de phrases. Bref, très agréable à lire même si effectivement quelques coquilles sont à déplorer mais le récit l'emporte.
Mes premiers doutes ont vite été balayés. L'auteur fait preuve d'un réel talent de conteur, une vraie oeuvre romanesque et pourtant pas de romance ici. Je dois dire que j'ai été assez bluffée d'être ainsi transportée par le récit.


Histoire

Ma plus grosse crainte était d'être submergée d'informations et de me lasser. Et bien, aucune crainte à avoir.
En suivant Félia, nous entrons progressivement dans l'histoire. D'abord le constat, l'occupation, les nazis de plus en plus oppressants; le sentiment de révolte qui couve; Et on comprend grâce à Félia, le cheminement intellectuel qui pousse à prendre une part active dans la résistance. En suivant ce personnage, nous entrons par la petite porte dans la grande histoire.
Nous avons ici une description de l'intérieur du quotidien d'un résistant sous l'occupation, au coeur même d'un réseau. C'est passionnant et très émouvant qu'en nous apprenons qu'ils ont tous pour la plupart existé. Des photos figurent à la fin de l'ouvrage, et rendent l'oeuvre encore plus émouvante.
Pour ne rien vous cacher , je me suis souvent arrêtée dans ma lecture pour vérifier un nom, un lieu, un fait. et je suis très admirative du travail de documentation effectué par l'auteur.
Enfin, les récits de guerre ne font pas souvent partis de mes lectures car l'atrocité et la barbarie me font horreur. Ici, l'auteur n'abuse pas de détails sordides mais n'occulte pas non plus les horreurs de la guerre. Cela est juste utile au récit.

Je remercie chaleureusement Alexandre Page pour cet envoi. Une lecture que je recommande à tous, et pas seulement aux férus d'histoire.
Une page d'histoire méconnue qui néanmoins fait écho avec les heures les plus sombres de la France. Et plus généralement à tous les conflits et à tous les combattants qui ont ou qui résistent à l'oppresseur, la folie de la guerre malheureusement.
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« Les Grues Blanches »… Un livre intense sur la Résistance pendant l'opération Crimée entre 1941 et 1944, mettant en scène deux jeunes hommes, des frères, que la guerre oppose : Kazia et Félia. le premier est déjà conscient du totalitarisme du régime de l'URSS. Entre le nazisme et le soviétisme, il a choisi ni l'un ni l'autre, survivre. D'autant plus qu'il a rencontré Macha pour qui il a des sentiments amoureux. le second, issu des Komsomols, veut à tout prix défendre sa patrie, sa nation, l'URSS. Les deux garçons ne se comprennent pas vraiment, mais s'aiment d'un amour fraternel. A la suite d'une dispute, Félia va rencontrer la Résistance. Nous allons suivre son évolution entre les différents groupes et actions résistantes et le contexte dans lesquels ils s'inscrivent jusqu'à la reprise en mains de la Crimée par l'Armée Rouge.

D'une manière générale, j'aime beaucoup les romans se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous avons l'habitude que les intrigues s'inscrivent dans l'Europe de l'Ouest. Ce qui m'a poussé à accepter la proposition de lecture de l'auteur, c'est ce point de vue, qui pour moi, casse avec la cristallisation des histoires en France, Allemagne… J'ai beaucoup découvert : les lieux (Simféropol…), les personnages, les événements. D'autant plus que c'est extrêmement bien documenté. D'ailleurs, à l'issue de notre lecture, nous découvrons les visages de ces hommes et femmes qui ont combattu pour la Crimée. Des personnages ayant réellement existé, mis à part le personnage principal et son frère. Ça a rendu mon ressenti plus intense par rapport à ce qu'ils ont vécu, ce qui a été raconté. Une histoire qui évoque les violences, celles des nazis, mais aussi il y a une interrogation sur les violences des résistants eux – même. Certaines de ces violences sont terrifiantes. Ces événements montrent les changements, les traumatismes et la tristesse d'une guerre. Félia, passe d'un jeune homme plutôt naïf et optimiste à un homme pour qui la guerre restera à jamais comme une cicatrice ( je ne peux pas trop m'étendre, mais lorsque vous l'aurez lu, vous comprendrez).
Pendant une bonne partie de l'ouvrage, j'ai cherché à comprendre le titre du roman. Une réponse très symbolique et poétique est apportée à la fin. J'ai apprécié l'écriture de l'auteur, malgré qu'il y ait quelques petites coquilles dans le texte.

Je tiens à remercier l'auteur de sa proposition, de l'envoie de son roman qui pour moi ont été une belle découverte.
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Un roman historique qui nous présente un pan méconnu de l'Histoire. Une lecture enrichissante et prenante.

A travers son personnage central, Félia, l'auteur nous emmène en 1941 à Simferopol, capitale de la Crimée. En novembre, les nazis investissent la ville. C'est le début de près de 3 ans d'occupation. Et qui dit occupation dit résistance, pour une partie des habitants et de l'armée russe.

On va donc suivre le parcours de Félia et vivre avec lui les conditions de vie terribles ainsi que ce qui peut pousser quelqu'un à entrer dans la résistance.

Je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire en elle-même. C'est un roman qui se découvre, à un rythme propre à chacun, pour s'approprier contexte et personnages. Des personnages d'ailleurs assez nombreux, avec des noms aux sonorités inhabituelles pour nous, ce qui rend les choses un peu plus compliquées pour les intégrer.

C'est historique, oui, mais romancé, ce qui permet une approche moins « aride » de ce moment qu'avec un documentaire. Une façon plus « ludique », si j'ose dire, de s'intéresser à un pan d'Histoire.

Une période que je connais très peu et donc l'occasion d'en apprendre un peu plus. Ce n'était pas gagné d'avance. J'étais intéressée, oui, mais ce n'est pas un moment historique très attirant pour moi. Pourtant l'auteur a réussi à me convaincre, et c'est une lecture que j'ai appréciée. Pas mal de recherches ont dû être nécessaires pour mener à bien ce roman.

L'histoire est prenante et le devient encore plus lorsqu'on découvre des photos à la fin du livre. Parce que seuls Félia et les siens sont fictifs…Les autres sont bien réels.

L'auteur étant historien de l'art, je craignais un peu une surabondance de détails, une écriture plus destinée à un ouvrage documentaire qu'à un roman. Je me trompais. J'ai été agréablement surprise par le style, même si les phrases sont parfois un peu longues. le départ est un peu lent, le temps de nous immerger dans l'atmosphère, de présenter le contexte, puis le rythme s'accélère peu à peu.

Je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, mais de temps en temps il est bon de s'éloigner de sa zone de confort.
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Les grues blanches / Alexandre Page
Nous sommes à Simféropol en Crimée en ce beau mois mois d'octobre 1941, alors que l'avance redoutées des troupes allemandes se précisent et que la ville sera bientôt en état de siège. le moment viendra incessamment où Sébastopol, la capitale, se fermera aux réfugiés et où la Crimée deviendra une prison.
Félia, un garçon réfléchi et déterminé, a décidé de fuir le fascisme qui va s'installer inexorablement dans le pays envahi suite à la déroute de l'Armée rouge. Toute sa vie, son père l'a imprégné d'imagerie patriotique et Félia, qui a fait le choix de l'exil pour mieux revenir le jour où sa terre sera redevenue soviétique, va rejoindre en camion Sébastopol afin d'embarquer sur un paquebot en partance. Et quand il aura l'âge de s'engager, c'est-à-dire bientôt, il espère trouver dans l'armée une autre famille.
le frère de Félia, Kazia, lui, reste car il voit dans la botte de l'ennemi un coup de pied salvateur contre le bolchévisme. le libérateur de Kazia est l'oppresseur de Félia.
Mais rien ne va se passer comme Félia l'avait prévu. de groupe de résistance en groupe de partisans, Félia va être ballotté, cherchant sa voie et l'action pour combattre l'ennemi. Félia pourra-t-il survivre aux trahisons et dénonciations qui sont monnaie courante au sein des groupes ? Rien n'est moins sûr car il faut savoir subtilement et secrètement résister en collaborant ouvertement. le moindre faux-pas et c'est la mort et la discrétion doit l'emporter sur la confiance au sein du groupe : un traître ou un infiltré est toujours possible et même probable.
Il faut remarquer le soin et la précision que l'auteur apporte dans la narration des opérations des saboteurs face aux fascistes et celle des manoeuvres allemandes face à la résistance russe, avec force détails. Les spécialistes historiens et autres analystes se régaleront, d'autant plus que l'écriture est belle, les phrases bien articulées avec un respect bienvenu de la concordance des temps accompagnée de beaux subjonctifs imparfaits, ce qui devient rare dans l'écriture de nos jours.
Dans une postface est rappelé que tous les personnages du récit ont existé excepté Félia et sa famille qui créent le lien romanesque. Tous les faits de guerre sont authentiques.
J'ai été très impressionné par la qualité du travail de documentation pour écrire ce roman et je peux dire que j'y ai appris une phase de la Seconde Guerre mondiale que j'ignorais.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Vois-tu, la feuille du tilleul à la forme d’un cœur. Elle symbolise l’amour, mais elle console également les âmes esseulées. La nature nous entend sans que l’on ait besoin de parler, et elle nous offre ses présents pour nous réconforter. Prends-la et fais-la sécher. Je la tiens d’un ami, et je te la donne.
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Kazia était réfractaire à croire spontanément ce qu'on lui présentait comme une vérité définitive ; il avait toujours eu cette volonté de contradiction. D'ailleurs, il était né avec un pied bot comme pour contrevenir au désir de son père d'en faire un vigoureux soldat de l'armée rouge. Il trouvait étrange cette facilité des gens à s'abandonner au profit du « régime », à suivre le chemin tracé que ce dernier exigeait de son peuple.
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