Alexie Morin est éditrice depuis plusieurs années aux éditions Le Quartanier, au Québec. Aujourd’hui professionnelle épanouie et maman attendrie, Alexie n’en a pas moins éprouvé quelques difficultés à trouver sa place dans le monde ainsi que la voie qui devait l’y mener.
Ce roman, clairement autobiographie est d’une sincérité aussi courageuse que bouleversante.
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Le texte, fractionné en 257 chapitres comme autant de petits bouts de rien qui font un quotidien, a su, comme son nom l’indique, m’ouvrir son cœur. Alexie Morin retrace l’enfance et l’adolescence de la petite fille timorée qu’elle était, terrorisée par l’image que renvoyait son œil croche, cet œil affreux qui louchait. Petite fille isolée, qui peinait à se faire des amies puis se trouvait ravagée par la peine dès lors qu’elle perdait celles qu’elle s’était enfin faites.
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Face à cela, je me suis sentie parfois confidente d’Alexie, comme l’amie sincère et de confiance qui lui aurait manquée et parfois thérapeute, comme chargée du devoir de la faire relativiser, de la rassurer sur sa normalité.
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Sans doute était-ce des costumes trop grands pour moi ou bien des costumes que je n’avais pas envie de porter. Toujours est-il que c’est une lecture qui m’a épuisée moralement, comme si la dépression dont il est question était un peu contagieuse.
Alexis Morin prend le temps d’expliquer en fin d’ouvrage pourquoi elle a tant tenu, a tant eu besoin, d’écrire ce récit. Le besoin d’écrire je le comprends… reste celui d’être éditée et bien sûr lue. Je place pour ma part ce texte dans un registre bien trop personnel pour qu’il puisse être universel.
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