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3.69/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vienne (Autriche) , le 5/04/1932
Biographie :

Alfred Eibel est né à Vienne, en Autriche. Son père, militaire de carrière, meurt peu de temps après sa naissance et sa mère se remarie avec un riche industriel tchèque, juif, consul de Belgique en Tchécoslovaquie. À six ans, il assiste à l’arrivée triomphale d’Hitler à Vienne et, sentant venir le danger, toute la famille part s’établir à Bruxelles. Son enfance et son adolescence, il les passera dans les collèges les plus huppés de Belgique et de Suisse.
Passionné de littérature et de polar, cinéphile, ami de Fritz Lang qui l’invite dans sa maison d’Hollywood, c’est presque naturellement qu’il commence à écrire.
En 1974, à Lausanne, il crée une maison d’édition, «Alfred Eibel, éditeur». Il publiera des textes de Georges Perros, Jean-Pierre Martinet (dont il fait le directeur de la collection «Brochures»), Léo Malet, Kenneth White, Fernando Pessoa ou Yves Martin. Au début des années 80, après avoir édité une quarantaine d’ouvrages, il jette l’éponge et entre chez Flammarion pour diriger la collection «Aspects de l’Asie». Il travailla aussi, brièvement, au Cherche-Midi.
Mais la vraie passion d’Alfred Eibel, c’est la critique littéraire. Il collabore à de très nombreux journaux (le Quotidien de Paris, les Nouvelles littéraires, les Lettres Françaises, le Figaro...), magazines (Magazine littéraire, Valeurs actuelles...) ou revues (Matulu, la Revue littéraire, Polar, Service littéraire...).
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Source : http://www.finitude.fr/ et Catalogue de la BNF
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Bibliographie de Alfred Eibel   (13)Voir plus

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« […] Je ne valais », écrit t'Serstevens (1886-1974) dans Regards vers la jeunesse, « que par des illusions que je n'ai plus, des enthousiasmes qui agonisent, une ardeur mystique qui me portait au-dessus de moi-même. Je préfère mes erreurs et mes sottes impulsions d'autrefois à mon intelligence prudente, à l'esprit critique dont je suis accablé. » […] […] t'Serstevens n'a cessé d'être poursuivi par son double, comme dans les cauchemars. […] La course-poursuite, malgré tout son entêtement, il l'aura perdue : l'horrible vieillard l'aura rejoint, il l'aura serré contre lui, il lui aura souri avec l'air doucereux et indulgent de ceux qui n'aiment plus la vie. […] […] On peut trouver contradictoire, en vérité, l'attitude d'un homme qui a su trouver les accents les plus vibrants pour célébrer la jeunesse, cette jeunesse qui se confond un peu […] avec l'esprit d'aventure, et sa férocité à l'égard de toutes les utopies, qui sont un peu la jeunesse des idées, leur adolescence. Cette contradiction, t'Serstevens en a eu conscience, et il l'a vécue dans le déchirement, du moins dans les premières années de sa vie d'écrivain. […] La tour d'ivoire où prétendent s'enfermer certains littérateurs pour échapper à la médiocrité de leurs contemporains, il n'y voit qu'une prison dérisoire : il lui faut l'air du large, la rumeur des ports, le sourire des femmes, l'odeur des acacias. Oui, ce qu'exprime en profondeur la première partie de l'oeuvre de t'Serstevens, c'est l'horreur de ne croire en rien. Cela n'a rien à voir avec le scepticisme, c'est, précisément, tout le contraire : la douleur de se sentir ballotté dans un monde où l'on ne comprend rien, où l'on n'a aucun repère, où toutes les idéologies s'effritent les unes après les autres […] : amertume ricanante, et non pas scepticisme souriant. […] Il aura manqué, en somme, à t'Serstevens, d'avoir su se mettre en valeur, ce qui est une faute impardonnable dans notre petite république des lettres, qui oublie facilement les errants, les navigateurs, les ivrognes, les rêveurs, ou, tout simplement, les modestes. […] » (Jean-Pierre Martinet, « Un Apostolat » d'A. t'Serstevens, Éditions Alfred Eibel, 1975) « Né […] en Belgique d'un père flamand et d'une mère provençale, Albert t'Serstevens, après un voyage en Égypte, s'installe en France en 1910 ; il est successivement employé de librairie, puis secrétaire d'un banquier, avant de publier en 1911 son premier ouvrage Poèmes en prose. […] » (universalis.fr) 0:00 - Absence 1:19 - Au seuil 4:49 - Générique Image d'illustration : https://www.alamy.com/stock-image-albert-tserstevens-belgian-novelist-1910-1915-photo-taponier-creditphoto12coll-164523513.html Bande sonore originale : Lacrymosa Aeterna Industry - Je te vois Je te vois de Lacrymosa Aeterna Industry est référencée sous license Art Libre. Site : https://lacrymosa.tuxfamily.org/?String-Theory,65 #AlbertSerstevens #PoèmesEnProse #PoésieBelge

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Fred Kassak Lorsqu"il allait lui rendre visite croisait dans l'escalier un drôle de gars plein de plâtre. Kassak raconte à Michel Lebrun que le concierge qu'il venait de croiser bougonnait à cause de tout ce plâtre éparpillé dans l'escalier. Fred Kassak raconte la suite : "il me dit : Tais-toi malheureux, tu sais qui est ce maçon ? C'est El Campesino, le héros de la guerre civile espagnole qui a été pris comme modèle par Ernest Hemingway. Réfugié en France, le général est devenu maçon". J'ai cru très longtemps que Michel s'était foutu de ma gueule Puis j'ai lu les Mémoires d'El Campedino dans lesquels il confirme bien qu'il vivait rue Truffaut en tant que maçon"
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Il y a une différence entre l'Oulipo et l'Oulipopo. Le premier groupe prenait son travail très au sérieux alors que l'Oulipopo était surtout un prétexte pour bien bouffer, bien boire et rigoler.
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Pour se venger de ses voisins qui l’embêtaient, rue Truffaut, Michel mettait le haut parleur de son électrophone à la fenêtre à deux heures du matin, ses fenêtres grandes ouvertes et il mettait un disque de train à vapeur, il balançait ça dans la cour, les braves gens étaient pétrifiés.
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Un cappuccino accompagné d'un verre d'eau, et d'une tarte au chocolat succulente permettaient le tour de force de ne vivre que dans l'instant, à la surface des choses, le plus confortablement possible, en évitant d'approfondir les sujets qui fâchent.
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Les romanciers ne cessent d'imaginer de nouvelles façons de tuer, de nouvelles astuces pour se débarrasser d'un empêcheur de tourner en rond. Ça va da l'aiguille à tricoter au bloc de ciment.
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Après une guerre, est-il possible de retrouver la splendeur d'antan? (...) Il est difficile de se comporter comme si de rien n'était. D'un autre côté, on ne peut non plus se conduire en pénitent. Pour renaître, il faut oublier l'horreur jusqu'à un certain point.
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À Vienne, après guerre, pour abolir le passé, il fallait s'étourdir au théâtre ou aux concerts. (...) Il fallait être recueilli et silencieux, les yeux fermés, immobile, sous l'emprise irrésistible de cette musique envoûtante qui vous faisait regretter de n'avoir pas connu des temps meilleurs, où l'on pouvait encore faire la cour aux femmes sans paraître ridicule, se lancer sur la piste de danse de l'Opéra de Vienne, tenir dans ses bras celle que l'on convoitait, fringant jeune homme, mais pas celle qu'on épouserait.
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Au retour à la pension Opernring, j'avais le sentiment de revenir à un club fermé de bridgeurs impénitents, hantés par l'oubli de l'orage d'acier. Rayer le passé d'un coup de gomme, ne plus jamais en parler, noyé au plus profond de leur intimité, veillant à ce qu'à aucun moment le refoulé ne ressurgisse par inadvertance.
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Cet après-guerre viennois n'étonnait plus personne, dont moi qui n'avais pas connu les années sombres du national-socialisme. Ceux qui refirent surface, naufragés sur une plage déserte, pour ainsi dire, se séchèrent et se rhabillèrent pour se perdre dans la foule, abandonnant aux flots du passé leurs tuniques spartiates.
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A peine inscrit un instant dans la mémoire, il se dissipe pour ne plus revenir malgré mes efforts pour le ressusciter.
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