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EAN : 9782910599959
230 pages
Hors Commerce (01/11/2002)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Ce livre est une traversée de Paris et du polar entre 1956 et 1996, date de la mort de Michel Lebrun. Le lecteur y croise les témoignages de Tonino Benacquista, Maurice-Bernard Endrèbe, François Guérif, Fred Kassak, Claude et Pierre-Alain Mesplède, Jean-Hugues Oppel, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, René Réouven, Jean-Paul Schweighaeuser, Pierre Siniac, Jean-Louis Touchant, Marc Villard, d'autres complices et bon nombre de figurants. La vie de Michel Lebrun est in... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Michel Lebrun (1930-1996) , c'est un peu le Michel Simondu polar, des comme lui, on n'en fait plus. Quel parcours pour cet ancien garçon de café devenu l'ambassadeur du roman policier. Celui que l'on surnomme encore le pape du polar était une encyclopédie vivante qui régalait d'anecdotes ses amis mais aussi les lecteurs de L'Almanach du crime ou de la revue Polar, et signait ses articles Wolfang Amadeus polar !
Sous son air débonnaire, c'était un acharné du travail, des fiches, des critiques qui mettait aussi la main à la patte en écrivant ses propres romans policiers. Citons Géant, Autoroute, Loubard et Pécuchet etc...
Une casquette de critique, d'écrivain donc mais aussi de scénariste, à l'époque le mieux payé. Il roulait en décapotable à Saint-Tropez avec des petites Anglaises...Egalement traducteur de Woody Allen et de romans policiers et bien sur aussi rédacteur en chef, membre assoiffé des Olipopiens et de la revue 813 et j'en passe...
Les nombreux témoignages recueillis par Alfred Eibel rendent un bel hommage à celui qui a rendu les lettres de noblesses à la littérature policière. Ses amis ne tarissent pas d'éloges pour l'érudit mais aussi pour l'ami bon vivant qui aimait faire la tournée des zincs. Fred Kassak raconte son amitié, Pierre Siniac révèle son coté anar, G.J. Arnaud , son coté fêtard, François Guérif et Claude Mesplède, son érudition et les néo-polardeux comme J.B Pouy lui tirent leurs casquettes.
Des témoignages passionnants pour ceux qui aiment se plonger dans la grande époque du polar. le pape Michel, il faut le canoniser !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Fred Kassak Lorsqu"il allait lui rendre visite croisait dans l'escalier un drôle de gars plein de plâtre. Kassak raconte à Michel Lebrun que le concierge qu'il venait de croiser bougonnait à cause de tout ce plâtre éparpillé dans l'escalier. Fred Kassak raconte la suite : "il me dit : Tais-toi malheureux, tu sais qui est ce maçon ? C'est El Campesino, le héros de la guerre civile espagnole qui a été pris comme modèle par Ernest Hemingway. Réfugié en France, le général est devenu maçon". J'ai cru très longtemps que Michel s'était foutu de ma gueule Puis j'ai lu les Mémoires d'El Campedino dans lesquels il confirme bien qu'il vivait rue Truffaut en tant que maçon"
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Pour se venger de ses voisins qui l’embêtaient, rue Truffaut, Michel mettait le haut parleur de son électrophone à la fenêtre à deux heures du matin, ses fenêtres grandes ouvertes et il mettait un disque de train à vapeur, il balançait ça dans la cour, les braves gens étaient pétrifiés.
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Il y a une différence entre l'Oulipo et l'Oulipopo. Le premier groupe prenait son travail très au sérieux alors que l'Oulipopo était surtout un prétexte pour bien bouffer, bien boire et rigoler.
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Videos de Alfred Eibel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alfred Eibel
« […] Je ne valais », écrit t'Serstevens (1886-1974) dans Regards vers la jeunesse, « que par des illusions que je n'ai plus, des enthousiasmes qui agonisent, une ardeur mystique qui me portait au-dessus de moi-même. Je préfère mes erreurs et mes sottes impulsions d'autrefois à mon intelligence prudente, à l'esprit critique dont je suis accablé. » […] […] t'Serstevens n'a cessé d'être poursuivi par son double, comme dans les cauchemars. […] La course-poursuite, malgré tout son entêtement, il l'aura perdue : l'horrible vieillard l'aura rejoint, il l'aura serré contre lui, il lui aura souri avec l'air doucereux et indulgent de ceux qui n'aiment plus la vie. […] […] On peut trouver contradictoire, en vérité, l'attitude d'un homme qui a su trouver les accents les plus vibrants pour célébrer la jeunesse, cette jeunesse qui se confond un peu […] avec l'esprit d'aventure, et sa férocité à l'égard de toutes les utopies, qui sont un peu la jeunesse des idées, leur adolescence. Cette contradiction, t'Serstevens en a eu conscience, et il l'a vécue dans le déchirement, du moins dans les premières années de sa vie d'écrivain. […] La tour d'ivoire où prétendent s'enfermer certains littérateurs pour échapper à la médiocrité de leurs contemporains, il n'y voit qu'une prison dérisoire : il lui faut l'air du large, la rumeur des ports, le sourire des femmes, l'odeur des acacias. Oui, ce qu'exprime en profondeur la première partie de l'oeuvre de t'Serstevens, c'est l'horreur de ne croire en rien. Cela n'a rien à voir avec le scepticisme, c'est, précisément, tout le contraire : la douleur de se sentir ballotté dans un monde où l'on ne comprend rien, où l'on n'a aucun repère, où toutes les idéologies s'effritent les unes après les autres […] : amertume ricanante, et non pas scepticisme souriant. […]
Il aura manqué, en somme, à t'Serstevens, d'avoir su se mettre en valeur, ce qui est une faute impardonnable dans notre petite république des lettres, qui oublie facilement les errants, les navigateurs, les ivrognes, les rêveurs, ou, tout simplement, les modestes. […] » (Jean-Pierre Martinet, « Un Apostolat » d'A. t'Serstevens, Éditions Alfred Eibel, 1975)
« Né […] en Belgique d'un père flamand et d'une mère provençale, Albert t'Serstevens, après un voyage en Égypte, s'installe en France en 1910 ; il est successivement employé de librairie, puis secrétaire d'un banquier, avant de publier en 1911 son premier ouvrage Poèmes en prose. […] » (universalis.fr)
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Image d'illustration : https://www.alamy.com/stock-image-albert-tserstevens-belgian-novelist-1910-1915-photo-taponier-creditphoto12coll-164523513.html
Bande sonore originale : Lacrymosa Aeterna Industry - Je te vois Je te vois de Lacrymosa Aeterna Industry est référencée sous license Art Libre.
Site : https://lacrymosa.tuxfamily.org/?String-Theory,65
#AlbertSerstevens #PoèmesEnProse #PoésieBelge
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