D'une rare absurdité, cette lecture est intéressante. Ubu serait-il l'ancêtre de Homer Simpson et de Popa?
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On ne peut pas dire que cette lecture m'aie vraiment emballée... Il vaudrait peut-être mieux que je voie la pièce sur scène ?!
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Ubu roi, pièce en cinq actes publiée en 1895 par Alfred Jarry, met en scène le grotesque Père Ubu dont l'épouse ambitieuse le pousse vers le coup d'état.
Une pièce amusante dont la lecture instruit plus qu'elle ne divertit. Ainsi, je suis plus familier du style de l'auteur, sans pour autant l'apprécier au-delà de sa tendance à faire jouer les mots.
De même, je saurai désormais ce qu'est une épenthèse et n'en oublierai pas les exemples issus de cette pièce.
Ce n'est donc qu'un ressenti quasi-scolaire qui résulte de cette lecture. Un objet littéraire avant tout.
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Ubu roi est un de ces classiques qui m'attendent bien sagement depuis des années dans ma bibliothèque. J'ai enfin eu l'occasion de le lire, et il est regrettable que je ne l'ai pas fait avant !
Cette pièce est une parodie plus que géniale des tragédies shakespeariennes, principalement de Macbeth. La tragédie étant un genre théâtral très codé (scènes, personnages, dénouement...), le détournement n'en est que plus savoureux : que dire du couple Ubu qui se ridiculise au fil des actes ? Le père Ubu fait en effet preuve de plus en plus de lâcheté et de bêtise au fur et à mesure que son règne périclite ; la mère Ubu, est quant à elle de plus en plus opportuniste en faisant tout pour se faire de l'argent sur le dos de son mari. Les autres personnages ne sont pas plus épargnés, chacun ayant un ou plusieurs défauts poussés à leur paroxysme jusqu'au grotesque. Les jeux de mots, le comique des scènes, d'ailleurs parfois graveleux, s'enchaînent sans temps mort et m'ont bien souvent fait sourire, surtout lorsque l'on connaît les sources d'inspiration originales. Derrière ce grotesque n'en transparaît pas moins une critique assez virulente de la tyrannie et de la cupidité en les rendant absurdes et risibles, ce qui donne encore plus de saveur à sa teneur comique.
En bref, un très bon moment de lecture pour une très grande pièce qui a toute sa place dans nos classiques théâtraux !
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"Résumé : Le personnage d'Ubu est devenu le symbole universel de l'absurdité du pouvoir, du despotisme, de la cruauté. Jarry en montre le ridicule, lui oppose l'arme que les faibles gardent face aux tyrans, la formidable liberté intérieure que donne le rire. Le sens du comique et de l'humour change le tyran en marionnette, en ballon gonflé d'air.
Officier du roi Vencesla, décoré de l'ordre de l'Agle rouge, Ubu jouit d'une position enviable à la cour de Pologne. Mais sa femme, la Mère Ubu, a bien d'autres ambitions pour lui. En le persuadant de détrôner Venceslas, elle va le précipiter dans de multiples aventures."
Bien
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Franchement j'ai commencé à lire les premières pages et je n'y comprenais rien ! Pourtant j'avais lu gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien - obligé car au programme à l'Université -, dont je n'ai gardé ni bon ni mauvais souvenir puisque je n'en ai aucun, mais là, impossible ! Trop abscond. Pourtant je me suis coltiné Ulysse (de Joyce) jusqu'au bout.. Jarry a 20 ans et quelques quand il écrit cela.. Beaucoup trop élaboré pour moi, je dirais..
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Un homme veut prendre le pouvoir? Le sujet n'est pas nouveau. Shakespeare en a tracé le portrait dans Macbeth et Jarry s'inspire fortement de cette pièce de théâtre. Mais l'originalité de l 'auteur d'Ubu roi est dans la bêtise aveuglée par l'égocentrisme d'un dictateur. Certes sa femme , la tentatrice manipule son idiot de mari mais renverser un roi dans quels buts? Jarry se moque du pouvoir et soulignent les aspirations peu nobles des hommes du gouvernement. Pourtant l'essentiel est dans le portrait d'Ubu ,incarnation du couard obèse, calculateur et grossier. Ce héros rabelaisien n'a rien d'un gentilhomme mais représente plutôt un bouffon grossier.
Comique, la pièce? Il faut aller au théâtre pour découvrir toutes les subtilités qui échappent à la lecture. Jarry voulait du spectacle.
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Surprenant au départ, ce livre loufoque m'a vraiment plus et j'ai bien rit tout au long de la lecture
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'est "hénaurme". Des inventions langagières, du comique absurde, parfois grossier, mais en même temps des réflexions sur la société. Un plaisir aussi à voir jouer.
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Voilà une œuvre vraiment surprenante. Ça part dans tous les sens, ça hurle, ça pleure, c'est beaucoup "d'à peu près" dans les dialogues mais qu'est-ce que c'est bon. Une incroyable pièce historico-absurde.
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On peut trouver cette pièce vulgaire, grossière ou ridicule, moi je l'ai trouvée très drôle, sans prise de tête, et c'est tout simplement l'essentiel.
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Ecrite alors que son auteur a raté trois fois le concours d'entrée à Normal Sup et deux fois la licence de lettres, présentée en 1894 à Alfred Vallette et publiée puis présentée en 1896, la pièce Ubu Roi de Jarry est l'une des plus importantes pièces de théâtre des deux derniers siècles. Précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l'absurde, l'auteur y conduit habilement une satire provocante de la tyrannie sur un humour gras parodique exacerbé, en la personne du Père Ubu, maître ès lâcheté, devenu iconique par les multiples facettes qu'il dévoile : ridicule dans ses paroles, lâche dans son attitude, incapable de bien gérer un pays, d'une cruauté frisant l'absurdité... à tel point que le despotisme mis à nu nous arrache des rictus de dégoût mêlés à des grimaces d'hilarité.
Manipulé par sa femme, sorte de Lady MacBeth encore plus fourbe, avare et ignoble que son modèle mais sans sa chute finale dans la folie, ancien roi d'Aragon et capitaine de dragons polonais sans le sou, échafaude un plan lâche, machiavélique et sournois pour assassiner le roi Venceslas et la famille régnante. Sa réussite s'accompagne du massacre des nobles du royaume, de la magistrature et des financiers, pour aboutir sur une tyrannie sans son pareil, où Ubu règne sans scrupule, doublant voire triplant les impôts, s'attribuant toutes les lettres de noblesse, et l'avarice l'empêchant d'investir le moindre centime de denier dans son royaume. Son inévitable chute vient d'une bataille fort mal organisée, et de son exil par Bougrelas, seul rescapé de la famille royale décimée.
Alfred Jarry l'avait lui-même dit, juste avant la première représentation de sa pièce : "Quant à l'action qui suit, elle se déroule en Pologne, c'est-à-dire nulle part." Jarry se place d'emblée dans la satire par cette déclaration : sous emprise russe et germanique, la Pologne, à cette époque, bien que secouée de quelques sursauts idéologique et par l'apparition de partis politiques, n'existe pour ainsi dire pas ; langue polonaise interdite dans le domaine privé, toutes les écoles russifiées, taux d'analphabétisation ahurissant, Eglise privée de ses relations avec le Vatican... Quel autre pays pourrait mieux seoir à l'action d'Ubu Roi ? Non seulement pays légendaire et mythique dans la pièce, mais non sans toutes les caractéristiques réelles à son sujet (les titres des nobles massacrés existent tous réellement).
Véritable plaidoyer contre le pouvoir autoritaire, Alfred Jarry ne manque pas de mettre en exergue tous les défauts du fieffé tyran. Malmené de long en large de la pièce, ridicule à tout instant, jamais la tyrannie ne nous aura semblé aussi ridicule et absurde que dans Père Ubu. Un véritable coup de maître d'Alfred Jarry, qui par l'absurdité et le surréalisme de la pièce, inspirera tout un courant littéraire. Un objectif si bien rempli que l'auteur, tout le long de sa vie, ressemblera de plus en plus à son personnage, parlant à sa manière et signant ses lettres "Ubu".
Un chef-d'oeuvre, pour sobrement résumer Ubu Roi.
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Une œuvre intéressante, surprenante, provocante surtout. Je l'ai étudiée en cours, ce qui m'a permis de mieux comprendre l'audace de ce texte, son impact énorme sur le théâtre et la dénonciation de la tyrannie et de la bêtise.
Une parodie de Macbeth qui se lit facilement et surprend à chaque page.
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Cette courte pièce se lit très bien, elle est amusante et un peu loufoque. Le jeu sur le langage est intéressant, particulièrement les néologismes et la musicalité des répliques. Pour tout dire, certains passages m'ont fait penser à du Kaamelott version théâtrale. Je me demande d'ailleurs si Alexandre Astier ne s'est pas inspiré du père Ubu pour le personnage de Léodagan dans sa série télé... On retrouve aussi une nette influence rabelaisienne.
Cependant, l'histoire est un peu (trop) décousue. C'est peut-être lié à l'âge auquel Jarry l'a écrite :15 ans visiblement...
Bref, c'est une pièce qui ne se prend pas au sérieux et facile à lire. Alors si vous avez une petite heure devant vous, vous savez comment la meubler.
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Pièce de théâtre sympa a lire avec quelque passage qui font sourire.
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