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3.87/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Alice Pfeiffer, franco-britannique, est journaliste de mode.

Après un master en Gender Studies à la London School of Economics, elle a commencé à écrire pour "The International Herald Tribune" puis le "New York Times". Depuis, elle a aussi régulièrement contribué à "The Guardian", "The Wall Street Journal", "Dazed&Confused", "i-D", "Vogue Italia", entre autres.

Cela fait plusieurs années qu'elle a une chronique hebdomadaire dans "Les Inrocks" qui parle de style et de société. Puis elle a brièvement eu une chronique de mode sur Canal+, qu'elle a quitté pour devenir journaliste de mode au journal "Le Monde" et "M, le magazine du Monde".

"Je ne suis pas parisienne" (2019) est son premier livre.

Twitter : https://twitter.com/alice_pfeiffer?lang=fr
Instagram : https://www.instagram.com/alicepfeiffer/?hl=fr
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Source : magazineantidote.com
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Le moche n'est pas l'inverse du beau mais il se construit en opposition à celui-ci. Il se dresse contre les codes esthétiques en place. Alice Pfeiffer, journaliste de mode, fait l'analyse du laid dans "Le goût du moche" (Flammarion).


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Des bottes UGG évoquant des pattes d'ours aux sandales Crocs en silicone pastel, ce que beaucoup nomment laid touche souvent à l'affect, au rire, au (ré) confort, au souvenir, qualités auxquelles on accorde une importance autre qu'à l'esthétique pure, habituellement dominante, et qui peuvent devenir un geste quasiment punk. Rien ne m'est plus jubilatoire que de voir une foule s'offusquer dans le métro à la vue d'un tatouage vaguement tribal ou d'une fausse fourrure criarde. C'est ce qui m'a toujours plu dans le disgracieux : en occultant les goûts dominants, pour ne pas dire "dominateurs", il questionne et transgresse l'ordre moral. (p. 26)
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Paco Rabanne rappelle qu'en 1964, lorsqu'il fut parmi les premiers à faire défiler des filles noires, certaines rédactrices, offusquées par ce qu'elles considéraient comme un affront, lui lancèrent : " La mode est pour nous, les Blancs !"
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Le laid possède une forme de puissance, de noblesse, mobilisant des émotions plus terrifiantes que ridicule : Il a pour synonyme horrible, odieux, repoussant, affligeant, outrageant. Le moche, lui, est son petit frère dénigré, associé au minable, au méprisable, à l'indigne. Il se déploie dans une tradition de grotesque, de cocasse, d'absurde, dénué de toute force ou valorisation. Plus familier que le laid, il est également employé pour désigner une action ne dit-on pas « c'est moche ce que tu as fait » ? Autrefois le terme mocheté désignait avant tout de l'immoralité.
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J'y lis une historicité joyeuse, l'arrivée de la production en masse qui me fait sourire, d'un rêve technologique aujourd'hui poussiéreux, mais qui ne m'effraie pas compte tenu de la distance temporelle que je reconnais à l'objet. Ce passé n'est pas le mien, ne révèle rien de moi si ce n'est ma propre jeunesse. Pour mes parents, c'est une erreur stylistique à oublier le plus vite possible. Cette veste, et le passé qui continue de l'alourdir, s'éloigne d'un classicisme intemporel et de rigueur - et vient souligner leur propre embourgeoisement ainsi que leur âge. (pp. 77-78)
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 “À l’heure de l’ultra-rapidité, de l’ultra-consommation, la Parisienne incarne une forme de savoir, de sagesse, d’intellect qui dure à travers le temps et s’oppose aux États-Unis dirigées par quelqu’un qui a de très mauvaises manières, très peu de culture et une femme qu’il montre comme un trophée de chasse. Ce serait l’image d’une femme libérée, qui ne mâcherait pas ses mots, ne serait pas dominée au quotidien par le chic et l’entretien de son apparence”.
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Le moche serait une autre facette d'un même objet, un regard alternatif sur un même paysage, suscité par d'autres valeurs. Stephen Bailey
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Quel lien entre le moche et l'individu ? Voici le premier dilemme auquel se heurte toute description et hiérarchisation de l'apparence : ce que l'on trouve laid n'a rien ou presque d'objectif, et est intimement lié à une classe, une communauté. En décrétant l'aspect vilain d'un objet, on en mesure la distance et on se positionne socialement. (p. 28)
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En ce sens, le moche est un moment et non une qualité figée, un instant où se croisent les projections, les peurs, les tabous, et qui évoluera dans la perception, entre les générations, à travers un pays et même une ville. Plastique et politique, mutant dans sa forme, ancien dans l'effet généré... (p. 33)
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Ces femmes rêvent d'une ville qui ne veut justement pas de celles qui en rêvent.
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"Julie, une amie parisienne, tombe enceinte. Sa mère s'exclame : "oh c'est dommage, tu avais bien maigri... quel gâchis ces séances de Cellu M6"
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