Amélie Dubois

Suis-je heureuse en Gaspésie ? Heu… c’est loin… mais les gens sont tellement gentils. Ce n’est ni de l’ironie ni un cliché ; c’est la vérité. Mais je m’ennuie… je m’ennuie de mes amis, de ma famille, de ma ville, du facteur, de mon ancienne voisine qui faisait sans cesse cuire ses grilled cheese sur le barbecue (pourquoi ?)… Je m’ennuie. Cet ennui est en fait responsable de ma déception d’aujourd’hui face à ce mec qui vient de me larguer. J’avais trouvé un passe-temps distrayant dans ma vie de pseudo-Gaspésienne solitaire. Pourquoi me l’enlever ?

Pour vous mettre en contexte, je vis en Gaspésie depuis bientôt six mois, soit depuis le début de la session d’automne. Plus précisément, je demeure à Carleton-sur-Mer, petite ville sympathique de la Baie des Chaleurs. J’ai quitté mon patelin en Estrie dans l’unique et ultime but de me réaliser professionnellement comme chargée de cours au cégep et, du coup, m’initier à la pêche au homard sportive. (Non, je blague pour la pêche !) L’équation qui m’a conduite ici est simple : annonce affichée sur le site d’Emploi-Québec (professeur de psychologie recherché au cégep de la Gaspésie et des Îles) + une envie constante de me déstabiliser + un trouble bipolaire avec hyperactivité non diagnostiqué = let’s go, on s’en va en Gaspésie !

Aujourd’hui, l’appel de ce gars m’a fait l’effet d’une gifle brutale en plein visage. Un coup si fort que j’en ai perdu deux dents. Une dent naturelle et une couronne à mille dollars posée il y a à peine deux mois par ma dentiste, mais heureusement payée par mes assurances collectives.

Aujourd'hui, l'appel de ce gars m'a fait l'effet d'une gifle brutale en plein visage. Un coup si fort que j'en ai perdu deux dents. Une dent naturelle et une couronne à mille dollars posée il y a à peine deux mois par ma dentiste, mais heureusement payée par mes assurances collectives.

Elle a réellement remis en doute sa capacité à distinguer les « bons » des « mauvais ». Elle conserve tout de même sa forte attirance pour les hommes, mais elle s’assit dessus. Et je vous jure que ce n’est pas parce qu’elle n’a pas investi des efforts pour dénicher son futur mari.

Individuellement, on est pas pires, mais à trois,On s'en sort pas ! Malgré tout... maudit que je vous aime !

Pendant que vous prévoyez demain, vous ne vivez pas aujourd'hui. p. 186

Ce n’est pas le fait de voir des gens nus qui me trouble – j’en ai côtoyés des centaines entre deux changements de chemise bleue fendue à l’arrière –, c’est de les voir vivre leur nudité au grand jour comme si de rien n’était qui me perturbe. Je ne peux pas croire qu’ils sont à l’aise. Bon, les premières nations terrestres ont certainement vécu dans leur plus simple appareil à leurs débuts, mais il me semble que, même dans l’histoire la plus ancienne, les peaux d’animaux ont rapidement été utilisées comme vêtements, non ?

Du haut de mes huit ou neuf ans, ça me paraissait interminable. Il s’agissait tout au plus d’une heure trente minutes de route. Ceci dit, je ne crois pas que l’écoulement du temps soit juste une question de perception. Je pense qu’au passage à la vie adulte, le sablier céleste ouvre les valves au maximum. Le sable coule et coule et coule, et on se réveille un matin en réalisant : « Quoi ? Quand ça, le quarante ? »

Il paraît que l'amour est partout.

L’Américain propose à Vicky une baignade nue. Comme il constate la présence de vacanciers près de l’escalier qui sert
de passerelle du bar à la plage, Dawson lui pointe un secteur de la mer moins fréquenté.
Elle accepte de se soustraire un peu de la zone entourant le complexe hôtelier, afin d’éviter d’être vus par des passants désireux de réellement marcher sur la plage.

Les trois amies continuent de scruter un moment les « playmates scandinaves » qui pataugent langoureusement dans l’océan turquoise.
Un groupe de quelques gars s’approchent à pas de loup en direction des baigneuses

Ta yeule, gros innocent! Toi, t’as le scrotum plissé comme un vieux singe...

-- Euh ! Je ne danse pas, moi ! Désolé.
-- Oui, oui, oui, tu danses ! Tu ne le sais juste pas encore !

"J'aimerais quand même te dire que tout ce que j'ai pu écrire, je l'ai puisé à l'encre de tes yeux..."

Les sourcils en accents circonflexes, je l'avais regardée s'éloigner pour accomplir sa partie de mission. Mon Dieu! J'avais l'impression de vivre une intervention-tactique-Colombo pour désamorcer une bombe dans le parc de jeux pour enfants. Je m'attendais presque à la voir faire une roulade sur le côté comme un ninja pour atteindre la table avec les gobelets de ketchup en main. Sacha, on mange un burger de clown, calme-toi...

En fait, peu importe que ça existe ou pas, je ne veux plus JAMAIS que tu dises que le gazon des autres est plus vert que le nôtre. C’est notre gazon et il est comme il est.

La première fois où l’on croit enfin saisir le vrai sens du mot « amour ». On marche en pensant à lui, on dort en rêvant à lui, on respire uniquement pour lui. Il était révolté et désinvolte ; j’admirais son indépendance face au reste du monde ainsi que sa force de caractère. Il se foutait royalement de tout. À mes yeux, il n’avait qu’à lever un bras pour gouverner le monde entier.

L’expérimentation sert à vous faire prendre conscience de certains éléments de votre passé, à vous ouvrir à la somme des possibilités et à en apprendre davantage sur vous-même.

Parfois, découvrir ou entrevoir une facette de notre existence possible peut faire aussi mal que de vivre cette situation pour vrai…