Citations de Amy Engel (448)
Une fois, Bishop m'a demandé qui je voulais être. Je crois que maintenant, je connais la réponse. Je veux être une personne assez forte et courageuse pour prendre des décisions difficiles. Mais je veux être assez juste et aimante pour prendre les bonnes.
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- Je sais que tu m'en veux, Bishop. Quand est-ce que tu vas le reconnaître ?
- Bien sur que je t'en veux. (Il fait un pas vers moi et, pour compenser, je recule de la même distance.) Je ne l'ai jamais nié. C'est ce que tu as envie d'entendre ?
- Peut-être.
Mon coeur tambourine comme un fou dans ma poitrine. Tout à coup, je suis terrifiée d'imaginer où ce scénario va nous mener. Suis-je assez courageuse pour faire mes propres aveux en retour ? J'aurai dû continuer à me taire, rentrer à la maison et me glisser dans le lit. Mais combien de nuits pouvons-nous encore tenir ainsi avant qu'il ne se détourne au lieu de me prendre dans ses bras ? Avant que je ne me réveille un matin pour découvrir le lit vide, Bishop parti pour de bon ?
- Très bien, dit-il un ton plus haut. Je t'en veux parce que pendant tout le temps où je tombais amoureux de toi, tu cherchais des façons de me tuer !
Je reste bouche bée un instant.
- Je n'ai pas... Ce n'est pas...
- Je t'en veux parce que quand tu as eu l'occasion de me dire la vérité, tu as préféré mentir ! (Il a franchi l'espace entre nous plus vite que je n'ai pu reculer, et nous nous retrouvons presque torse contre poitrine.) Je t'en veux parce que maintenant qu'on a une seconde chance, tu refuses toujours d'être franche avec moi !
Je ne suis aucune d'entre elles à présent. Je relève la tête et m'essuie les yeux. Fille. Épouse. Tueuse. Traîtresse. Ce sont toutes d'anciennes versions de moi. À partir de maintenant, je deviens une survivante.
Je respire un grand coup et je lâche la barrière.
"La vie n'est qu'une plaisanterie de mauvais goût après une autre, je commence à le découvrir. Car c'est injuste de souffrir autant une fois qu'on a enfin obtenu ce qu'on souhaitait."
_"Se mettre en colère contre quelque chose qu'on ne peut pas changer, c'est inutile.
_Je pense qu'il n'y a rien qui ne puisse pas être changé, si on le désire suffisamment."
"Le père du président Lattimer était assez intelligent pour le savoir : la paix ne dure que tant que le camp des mécontents a encore quelque chose à perdre en cas de révolte."
Je pense que parfois, la situation n'est pas aussi simple que nos pères voudraient nous le faire croire.
"Et nous y voici. Les vagues ourlées d'écume nous chatouillent les orteils, rappel que malgré tout le mal que nous pouvons infliger - à nous-mêmes, aux autres, au monde - la vie peut encore nous surprendre par la multitude de possibilités qu'elle nous offre."
"Rentrée à Roanoke , je sombre dans le sommeil, mes pensées noires et embrouillées.
Je rêve des filles de Roanoke, perdues ou brisées.Regards fixes et corps fracassés.Sophia.Penelope.Eleanor.Camilla.Emmeline.Allegra.
Elles m'appellent, me supplient de les aider.
Je les cherche tant et plus, sans jamais en trouver une........"..
- Je t'aime Bishop. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.
C'est la première fois que je lui révèle vraiment mes sentiments, sans qu'ils soient déguisés ou dissimulés entre deux mensonges. Ces paroles ne sont pas faciles à prononcer pour moi et ne me viennent pas naturellement. Ma famille m'a appris à les conserver précieusement, à toujours être avare de ce qui est le plus important. Il me faudra déployer pas mal d'efforts avants que les mots se forment de façon aisée dans ma bouche, avant que ce qui se trouve dans mon cœur ne me donne pas la sensation que je dois le cacher. Je perçois la lueur dans les yeux de Bishop et je penche la tête, souriant alors que mes larmes coulent encore.
- Mais tu t'en doutais, non ?
Bishop répond doucement :
- Oui, je m'en doutais.
- Comment tu le savais ?
Il écarte mes cheveux de mon visage, touche des lèvres ma tempe, ma joue, la peau sensible au-dessous de mon oreille. Je ferme les paupières, le cœur battant la chamade.
- Parce que même si tu as changé par beaucoup d'aspects, tu es toujours la même Ivy, profondément. Celle qui livre tout par ses yeux, son expression, même quand elle refuse de parler. Et je sais que cette fille-là est assez courageuse pour m'aimer, même si c'est difficile pour elle.
"On ne peut pas légiférer sur l'amour. L'amour dépasse les graphiques, les diagrammes et les intérêts communs. L'amour, c'est brouillon, c'est compliqué, et c'est une erreur de refuser sa magie aléatoire."
Je relève la tête et m'essuie les yeux . Fille . Epouse . Tueuse . Traîtresse . Ce sont toutes d'anciennes versions de moi . A partir de maintenant , je deviens une survivante .
Je me sens vidée, mais pas vide. Tous mes secrets, mes peurs et mes mensonges ont fini par me quitter et me laissent dans un état presque cotonneux. Je me sens toute légère à l'idée que Bishop et moi sommes parvenus à nous retrouver. Qu'en fin de compte, nous sommes plus puissants que toutes les forces qui ont tenté de nous séparer. Désormais, nous sommes en couple. Pas parce que quelqu'un nous a forcés à nous marier ou nous a liés par des mensonges, mais parce que nous nous sommes choisis. Et je le comprends mieux que jamais, aimer quelqu'un sera toujours comme voler : le saut impensable, la peur de tomber, l'exaltation qui fait gonfler le cœur...
[...] connaître la vérité sur un fait ne change rien à l’impact qu’il a sur nous
Les larmes dévalent mes joues et leur sel me pique les lèvres. Je cède et m’autorise à pleurer. Pour tout ce que j’ai perdu, par peur de ce qui m’attend. Je pleure la fille que j’ai été, l’épouse que je n’ai jamais voulu être, la tueuse que j’ai refusé de devenir, la traîtresse que j’ai prétendu être.
Dans l'arsenal du président Lattimer, notre obéissance aveugle est l'arme la plus efficace de toutes.
Pour la première fois, je me rends compte que les horreurs qui existent de l'autre côté de la barrière sont les mêmes que celles de l'intérieur. Les hommes. Et les atrocités que nous nous faisons subir les uns aux autres.
On ne peut pas légiférer sur l'amour . L'amour dépasse les graphiques , les diagrammes et les intérêts communs. L'amour c'est brouillon , c'est compliqué , et c'est une erreur de refuser sa magie aléatoire.
"Comme me l'a dit Bishop, le monde dans lequel nous vivons est brutal, et nous fuyons la réalité en nous dissimulant derrière la normalité, par peur d'affronter la vérité."
(…) Un jour, quand j'avais à peu près quatorze ans, je passais la matinée là-bas avec elle. Les portes se sont ouvertes et je ne voyais pas trop ce qui se passait, mais j'ai entendu de l'agitation. Quelqu'un pleurait, une autre personne criait et appelait un médecin. Quand j'ai enfin pu jeter un coup d'œil, j'ai vu une fille d'à peu près mon âge aux longs cheveux noirs qui appelait à grands cris. L'une des infirmières m'a tapoté l'épaule et m'a dit : "C'est la fille que tu vas épouser un jour : Callie Westfall." (…)
(…)
- Je ne vais pas te mentir et prétendre que c'était le coup de foudre, poursuit-il. Mais c'était de la fascination. Tu étais blessée, terrifiée, mais tu restais brave, avec un air de défi dans les yeux. Ils brillaient quant tu parlais de ce chien. Ton visage montrait exactement ce que tu ressentais, mais ces sentiments-là étaient inattendus. Comme le jour du mariage, quand tu as tout fait pour m'éviter. (Il esquisse un sourire.) Les poings serrés. (Bishop me dévisage ouvertement.) S'il fallait que je me marie, je voulais épouser une fille que ça m'intéressait de connaître. Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. Voilà pourquoi je t'ai choisie à la place de ta sœur.