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Critiques de Anaïs Barbeau-Lavalette (187)
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La femme qui fuit

Cette auteure a frappé au coeur. Celui de sa grand-mère, le mien et certainement celui de beaucoup d'autres. Le plus beau livre que j'aie lu en 2016. Des phrases courtes, de petits chapitres et pourtant elle nous ficelle et nous tient à sa merci jusqu'à la dernière ligne et même après. Ce livre a continué à m'habiter parce que c'est tout simplement, un grand livre.

Prix des libraires 2016 catégorie roman Québec.
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La femme qui fuit

Ce livre est une pépite . La plume est poétique tout en étant incisive .



L'histoire de la grand-mère de la narratrice est pleine de rebondissements . La narration faite par sa petite fille est juste parfaite pour rendre ce récit fluide .



Les chapitres sont courts , on les enchaîne rapidement . Il se lit tout seul .



Cette femme nous montre l'évolution et la liberté de la gente féminine. De par sa prise de position et ses actions . Mais aussi ses peurs , ses regrets et la découverte de sa sexualité dans une société où la femme n'a pas encore eu son émancipation .



Elle va traverser des époques dure comme la seconde guerre mondiale , mais aussi les révolutions sociales et de mentalité .



J'ai.beaucoup aimé son histoire , ses choix sont dures mais montre qu'à cette époque une femme n'avait pas de choix elle avait une condition.



J'ai aimé cette dualité entre sa mater ite et sa liberté de jouir de sa vie de femme .



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Nos Fleurs

MA-GNI-FI-QUE!!



J' avais déjà adoré "nos oiseaux" illustré par Mathilde Cinq-Mars et narré par Eric Dupont.



Heureuse de retrouver la douceur des illustrations de Mathilde Cinq-Mars dans cette épopée parmi les fleurs indigènes de nos contrées et autres espèces introduites au cours du temps sur notre territoire. La plume d'Anaïs Barbeau-Lavalette, d'une beauté et d'une douceur infinie, accompagne merveilleusement bien ces pages imagées.



Riche en informations et en couleurs, gros coup de coeur pour cet album!
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La femme qui fuit

Ecriture écorchée pour une famille écorchée par la vie. Une mère abandonne ses deux enfants. Sa petite fille écrit ce livre qui retrace la vie de cette femme différente, à la liberté chevillée au corps et qui ne peut pas vivre une vie linéiare. On suit son parcours dans les milieux artistiques surréalistes américains, dans son combat contre le racisme du Ku Klux Klan. On vit à ses côtés ses errements, ses déchirures. Et celles de sa famille.
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Femme fleuve

Un discourt hermétique. Elle parle de l’eau, des couleurs, des sensations de façon décousue, puis elle revient à son désir de l’autre par bribes. Elle parle de son grand-père, d’une rencontre sur la plage avec parcimonie. Une fixation sur le bleu. Trop « flyé" pour moi. Il y a quelques bons chapitres descriptifs de sa passion naissante pour un peintre.

Elle s’éparpille, alors c’est très dur à suivre. Je considère quand même que c’est une écriture unique, artistique, toujours en mouvements rapides.
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La femme qui fuit

"La femme qui fuit" est un roman fracassant où l'auteur part sur les traces de sa grand-mère. Dans un récit en "tu", elle dessine plus qu'elle ne raconte cette femme éprise de liberté, écartelée entre sont besoin de révéler l'artiste qu'elle est et l'amour de ses enfants qu'elle finira par abandonner. Au fil de cette succession de courts chapitres qu'on avale jusqu'à l'étouffement, on épouse la hargne et le feu de Suzanne Méloche jusqu'à la douleur. C'est aussi la découverte du mouvement automatiste québécois, du Refus global, d'une révolte artistique. C'est explosif !
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Femme fleuve

Un chef-d’œuvre. A master-piece. Ecriture sensuelle, prose poétique, intelligente et sensible qui pénètre et dont on veut garder les traces. Descriptions amoureuses de l’autre, des relations qui enchantent, qui changent et parfois font mal, mais qu’on veut a tout prix connaître et retenir.

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La femme qui fuit

Tous les hommes et toutes les femmes ne sont pas aptes à avoir des enfants, surtout quand ils sont autant "habités" par une puissante envie de création artistique, des idéaux politiques, une soif de vie si intense. Malheureusement Suzanne a été mère deux fois dans un contexte où la contraception était inexistante par la faute de l'omniprésence de la religion principalement. Elle a été malheureuse de son incapacité à élever ses enfants mais en même temps elle a pu créer des poésies, des peintures, militer. Avec ce livre, l'auteure a pu "redonner" une place à sa grand-mère Suzanne et essayer de consoler sa mère de l'énorme manque d'amour maternel même si ses tantes qui l'ont élevée étaient bienveillantes.
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Femme forêt

Roman auto-biographique de la période où l'autrice s'est réfugié dans une maison de son enfance avec sa famille et une autre famille en temps de pandémie. Le retour vers la nature est donc un des sujet principal abordé (et clairement illustré par le titre). L'écriture est très poétique. C'est bien écrit, mais à la longue, il y a un peu trop de référence à la nature et ça devient un peu forcé les parallèles et les métaphores. Le livre est écrit avec des courts chapitres (parfois une seule page), où il est question de chronique de la vie dans cette maison ou de retours vers des souvenirs d'enfance, mais au final, il ne se passe pas grand chose. Pas d'intrigue particulière et on lit donc finalement un peu un «journal» intime tenue par l'autrice. La Covid reste présente un peu en arrière plan (on devine les différentes périodes de mesures d'isolement). Peut-être que c'est encore trop près de notre quotidien et que je suis tanné d'en entendre parlé alors ça a joué aussi dans mon manque d'intérêt. J'ai lu la première moitié d'un coup, mais par la suite, j'avais beaucoup de difficulté à m'y replonger considérant le manque d'intérêt /d'intrigue. J'aurais pris un roman un peu plus court pour le lire d'un trait et seulement rester avec la beauté de son écriture.

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Femme forêt

Combien d'entre nous ont ressenti le besoin de s'évader dans la nature pendant la pandémie?



C'est bien ce qu'a fait l'autrice, qui a profité de ce temps de crise, et de pause, pour redécouvrir la nature. À partir de cette expérience, elle a écrit une histoire qu'on sent à la fois fiction et récit. Il n'est pas question de COVID-19 du tout finalement. Il est question de vie et du sens de la vie. On finit avec l'envie d'apprendre, nous aussi, le nom de toutes les espèces qui nous entourent, ainsi que le nom de tous nos voisins. Une ode à tout ce qui pousse et grouille.
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La femme qui fuit

Une étrange biographie que voici. Celle de Suzanne Meloche, artiste automatiste québécoise, écrite par sa petite fille. Au delà de l’histoire surprenante de cette femme, c’est la forme qui étonne. Des phrases lapidaires, des chapitres courts et surtout une adresse directe de l’autrice à sa grand mère avec une utilisation du « tu » qui peut agacer au départ.





Le livre se présente comme une boucle : tout commence à la mort de Suzanne, lorsqu´Anaïs vide son appartement et découvre la vie insoupçonnée de son aïeule. On plonge alors dans son passé, depuis sa naissance jusqu’à sa mort.





Une enfance rude en pleine crise de 29, entre une mère malheureuse et un père aimant mais asservi par les conditions économique.



En filigrane, c’est l’histoire du Canada qui se dessine, avec ses guerres linguistiques et la toute puissance de l’Eglise.



Un concours d’éloquence va bouleverser la vie de cette fille de la campagne et la mener à Montréal où elle rencontre un groupe de jeunes intellectuels qui se promettent de changer le monde.



Après quelques aller retours, Suzanne s’installe au Québec où elle fréquente les automatistes sous la houlette de Borduas qui rédige un manifeste, celui du Refus Global.



Elle écrit des poèmes, se marie à Marcel Barbeau et donne naissance à deux enfants, Mousse et François.



Mais cette petite vie de famille étouffe la jeune femme qui décide de tout plaquer pour vivre de façon libre et indépendante. L’abandon de ses enfants reste comme une plaie purulente tout au long de son existence même si elle connait de nouveaux amours et de nouveaux combat, tel celui des droits civiques aux Etats-Unis. On admire et on abhorre en même temps cette femme qui vit pour elle avant tout, qui ouvre son cœur à l’inconnu mais le ferme à sa progéniture.



Un livre émouvant, bouleversant, captivant par la diversité de ses approches - historiques, artistiques, personnelles -, qui nous interroge sur la place de la femme dans la société et le monde de l’art, sur les rapports de domination de tout genre. Une autre façon aussi de découvrir l’histoire du Canada au XXe siècle.



Avec même un peu de Charlebois dedans… 🎶
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La femme qui fuit

Appréciation : Quel plaisir! Belle écriture qui au départ m’a causé une certaine difficulté, en fait un certain agacement : l’utilisation du « tu »; une narratrice qui s’adresse à sa grand-mère toujours en la tutoyant. Mais par la suite je m’y suis habituée tant l’écriture est poétique et le sujet passionnant. On ressent tout le pouvoir qu’a eu à cette époque le discours des libres penseurs, artistes, peintres, écrivains, gens de théâtre, (il ne manquait que les musiciens) sur la société québécoise des années 40. Le fameux texte « Le Refus Globlal » écrit par le peintre Paul-Émile Borduas et publié en 1948 en 400 exemplaires fait foi de toute cette époque dite de la grande noirceur qui avait besoin de s’affirmer en s’opposant au clergé, encore à l’époque omniprésent dans chaque sphère de l’état. Prémices à la Révolution tranquille des années 68 où le Québec s’est affirmé et libéré.

Histoire passionnante, très intimiste, parfois trop comme si on lisait de trop près la vie de Suzanne Melanchon, épouse de Marcel Barbeau, peintre né en 1925 et qui vient à peine de nous quitter en janvier 2016. C’est toute une époque de libération qui prend forme.

Quand on fait des recherches sur ce que sont devenus les enfants du refus global, on est impressionné par les conséquences de leur parcours très marginal. Quelque part, ils ont été les victimes de ce démembrement des valeurs québécoises de l’époque. On leur a enseigné la liberté avec la même ferveur que ces artistes épousaient envers et contre tous le besoin de pousser leur liberté jusqu’à l’abandon de leur famille, et de leurs propres enfants, au détriment d’une quête intérieure sans limites. Mais ces enfants, et ils le diront, n'étaient pas en mesure de vivre ce qu'on leur demandait.

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Je voudrais qu'on m'efface

Je voulais découvrir le buzz sur cette auteure. Je suis déçu. Belle ecriture mais dieu que c'est froid. C’est un style sans émotion et sans rythme. L'auteur nous amène ou ? C’est un effort de poursuivre ce roman. Écriture trop cérébrale. On dirait que l’auteure met son énergie davantage à construire de belles figures de style qu’à nous imprégner d’une histoire.
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Nos héroïnes

Une agréable surprise! +: diversité -: survol
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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La femme qui fuit

C'est une femme qui fuit. Elle fuit la vie de sa mère qui se répète. Elle fuit pour pouvoir être libre, libre d'exister par elle-même, libre de peindre, libre d'écrire.



Au travers du parcours de sa grand-mère, Anaïs Barbeau-Lavalette nous fait partager l'atmosphère créatrice des cercles artistiques avant-gardistes du Montréal d'après-guerre. Suzanne Méloche s'y adonne à l'écriture "automatiste" pour laquelle elle sera reconnue 30 ans plus tard.



Un roman au rythme effréné, bâti de phrases courtes, comme une course, pour reconstruire l'histoire familiale dans la liberté ... de vivre ensemble.
Lien : http://partageonsnoslectures..
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La femme qui fuit

J'ai beaucoup apprécié ce roman. Le rythme est soutenu grâce à des chapitres très courts, et pourtant l'histoire retrace une vie. La vie de la grand-mère de l'autrice qui a choisi de se séparer de ses enfants afin de vivre sa vie en toute liberté. Et pourtant elle les aime ses enfants, et elle ressent le manque à chaque instant. Et pourtant elle n'attrape jamais la perche qui lui est tendue par sa fille quand elle la retrouve. Et pourtant cette fille ne la lâchera jamais la perche, et continuera vaille que vaille à donner des nouvelles.
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La femme qui fuit

Prix des libraires du Québec 2016 / Prix France-Québec / Grand prix du livre de Montréal

Ceci est une histoire vraie.

Anaïs Barbeau-Lavalette est la petite-fille de Suzanne Meloche (1926-2009). Anaïs ne connait rien de cette grand-mère sinon qu’elle a abandonné ses enfants et qu’ainsi Mousse sa maman, vit avec un trou dans le ventre et la peur d’être encore abandonnée. A peine si la petite-fille et la grand-mère se sont croisées deux ou trois fois, donc pas eu le temps de la connaître quand elle meurt.

A son décès « Ma mère s’accroche aux murs. C’est Hiroshima dans son ventre. Elle deviendra peut-être normale. Une femme, avec une mère enterrée. »

C’est cette pensée qui nourrit la petite-fille devenue femme de trente ans. Cela en dit long, sur les cicatrices laissées et transmises.

Lorsqu’il a fallu déménager l’appartement de Suzanne, Anaïs emporte des livres bouddhistes, des journaux, des poèmes, des photos et autres documents. Ceux-là ont été un début de piste pour connaître cette femme qui avait fui.

Pour en savoir plus, il lui a fallu avoir recours à une détective.

« Il fallait que tu meures pour que je commence à m’intéresser à toi.

Pour que de fantôme, tu deviennes femme. Je ne t’aime pas encore.

Mais attends-moi j’arrive. »

Le lecteur découvre cette histoire comme si l’auteur était assise devant une grande malle et qu’elle en sortait des photos en noir et blanc. Ses chapitres sont courts, comme des tableaux, qui feraient divaguer nos pensées, car la force de cette narration est que le lecteur n’est pas laissé à l’extérieur. Lui aussi veut percer le mystère de ces documents.

Claudia et Achille, les parents de Suzanne vivent à Ottawa avec leurs six enfants. 1930 c’est la crise, le père professeur perd son emploi. Le gouvernement préconise pour endiguer les causes de celle-ci, de renforcer l’ordre moral et le retour à l’esprit chrétien. La pénurie s’installe, le rationnement aussi.

Une vie de privations entrecoupée de messes et de confessions à l’église. Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la famille s’agrandit d’un septième enfant, un garçon. La petite Suzanne observe, enrage et grandit sous le précepte principal d’Achille qui est ; « Apprends à bien parler et tu ne seras jamais complètement pauvre. » C’est ce que fait Suzanne, elle est curieuse et avide de savoir, bonne élève, elle fait son premier voyage pour se présenter à un concours d’éloquence. Concours gagné, une première soirée de liberté et la rencontre d’un groupe d’amis qui ne vivent pas comme elle.

Retour à la maison, mais le cœur et l’esprit sont restés à Montréal. Une correspondance s’établit, d’autres lectures se font et les idées fusent. Lorsqu’elle reçoit la lettre du collège qui l’accepte pour qu’elle y finisse ses études, c’est sans se retourner qu’elle franchit le seuil de la maison familiale.

Elle va s’intégrer à ce groupe les « Automatistes ». Elle y rencontre Marcel Barbeau « Il a une présence précise. En tout terrien. Rien d’évanescent. Il est violemment ancré, et pourtant reste insaisissable, profondément secret. »

Va commencer une vie de bohème, ils se marient en 1948, en 1949 Suzanne a 23 ans va être maman pour la première fois d’une petite Manon dite Mousse et deux ans plus tard d’un petit François.

Elle se met un peu de côté pour s’occuper de promouvoir les œuvres de son mari. Et dans leur groupe, dirigé par Paul-Emile Borduas, il lui faudrait faire profil bas. Elle ose critiquer ce qui est écrit sur des tracts et se voit évincée de la signature du manifeste Refus Global, ce qui aura pour conséquence de reléguer son œuvre au second plan : « les femmes ne durent qu’au fait d’avoir signé le Refus global d’être reconnues comme automatistes et, conséquemment, de passer à l’histoire ».

Elle écrit, elle peint mais elle s’occupe des enfants seules, Marcel vit sa vie de créateur. Dans ce groupe d’avant-gardistes, le rôle des femmes reste le même, celui de ménagère et de mère. Suzanne rêvait d’autre chose, d’une vie artiste partagée et non de cette vie de seconde zone. Une photo d’avril 1952 montre un couple avec ses deux enfants, un cliché de la famille idéale, une Suzanne souriante tenant sa petite fille sur les genoux et souriant à son jeune fils.

1ER août 1952, elle prend le bus et quitte sa famille, abandonne ses deux enfants.

Une nouvelle fois, elle part sans se retourner.

Son amie Marcelle l’héberge et par sa légèreté, va aider Suzanne à empoigner la vie et la faire sienne. Elle enseigne le dessin au fusain. Marcel assume son rôle de père en cumulant les boulots pour payer la garderie. Mais tout a une fin et il faut trouver une solution. Suzanne fait appel à ses belles-sœurs : « Tu raccroches. Tu t’accroches. Tu te choisis. » En effet ses dernières ne prennent que Mousse et laissent le petit François.

Celui-ci sera adopté par un couple dont le mari est embaumeur.

Elle conservera le nom de Barbeau car le divorce est illégal au Québec.

Suzanne convainc Marcel de renoncer à ses droits parentaux pour que les deux enfants soient adoptables. Il le fait et part pour New-York.

Avec Peter elle part en Gaspésie et devient postière. Un an plus tard retour à Montréal, le temps de prendre un bateau pour Bruxelles. Puis faute d’y trouver du travail, c’est Londres la patrie de Peter. Ses parents sont ravis de rencontrer Suzanne, mais celle-ci se réfugie à la National Gallery. Elle étudie les œuvres qui y sont, Peter l’y retrouve et l’encourage à reprendre les pinceaux. Elle peindra son Pont Mirabeau.

En 1956 Suzanne est enceinte, elle a trente ans et il faut trouver de l’argent pour « une faiseuse d’anges ».

1958, arrivée à New-York, séjour à Harlem avec Selena. Prise de conscience de la ségrégation et des exactions du KKK.

1961 le fameux voyage en autocar jusqu’en Alabama. Elle fait partie du premier groupe de manifestants qui luttent pour dénoncer cet étiquetage humain : « White only » « Colored only ». D’autres manifestants vont arriver et la prison déborde d’humains. Victoire le 22 septembre 1961, le gouvernement Kennedy ordonne la libération de tous les manifestants et déclare illégale l’utilisation des signes ségrégationnistes.

A la suite de quoi Suzanne va devenir secrétaire d’une association militante à Greenwich, elle a 40 ans. Elle rencontre Gary, 22 ans SDF fracassé par la guerre du Vietnam. C’est avec lui qu’elle fera son retour à Ottawa pour les obsèques de Claudia, sa mère. C’est l’été, elle revoit sa famille.

Mousse a grandi auprès de ses tantes, mais François a fui sa famille adoptive, car la femme qui lui a servi de mère est morte, et le remariage du père est une catastrophe pour cet enfant qui est le souffre-douleur de sa belle-mère. Il fuit les autres et lui-même. Lui aussi est en quête.

1981 signe le retour définitif de Suzanne à son point de départ Ottawa. Elle y restera jusqu’à sa mort.

Un magnifique portrait de femme, dans son contexte.

Un apaisement dans le fait d’avoir retrouver la femme Suzanne Meloche-Barbeau.

Pourquoi es-tu partie ? Une question à laquelle Suzanne refusera toujours de répondre.

Ce livre est une quête longue, douloureuse mais aussi lumineuse. Essayer de comprendre est le premier pas sur la route du non-jugement. Qui sommes-nous pour juger les autres ? Que faisons-nous de notre vie ?

Une seule certitude les actes des uns a des conséquences sur la vie des autres et cela va de génération en génération.

Pour Suzanne et les autres cette définition de la liberté sonne juste :

« La liberté est un privilège borné de frontières dont les transgressions nous régentent immanquablement à récolter l’effet boomerang. » Mofaddel Abderrahim

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 18 décembre 2017.













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La femme qui fuit

J'ai été désorientée par le style. Au début, j'ai aimé. Mais à la longue c'est fatiguant.
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La femme qui fuit

Anaïs Barbeau-Lavalette nous livre dans La femme qui fuit le récit poignant du destin hors norme de Suzanne Meloche (Barbeau), mère, artiste, militante (et grand-mère de l’auteur) qui, par révolte contre son époque ou par besoin criant d’exister, abandonne ses enfants pour poursuivre son destin.

Grâce à cette plume d’influence cinématographique, ce roman-biographie d’une grande sensibilité sait non seulement donner chair à des artistes marquants de l’histoire du Québec à l’aube de la Révolution tranquille, mais aussi de rendre presque palpables des lieux et des événements par des mises en scène où tout est si minutieusement dépeint, que le lecteur, parfois bien malgré lui, se retrouve en situation de voyeurisme.

La précision descriptive et émotive des événements personnels, familiaux et sociaux rend éloquent l’indicible. Lorsqu’elle décrit le piano de sa mère, c’est la vie de cette femme qui nous est dévoilée, lorsqu’elle décrit les discussions de salons entre artistes du mouvement automatiste, c’est tout le bouillonnement du milieu artistique et le contexte politico-social de Montréal des années 1940 qui nous apparait comme si nous y participions.

C’est un roman personnel qui nous enseigne sur un pan de l’histoire des femmes artistes au Québec. Mieux, l’auteur nous plonge dans cette réalité.

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Je voudrais qu'on m'efface

Je voudrais savoir si quelqu'un ses la situation initiale de se roman et la situation finale du roman merci

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