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Critiques de Andi Watson (57)
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Breakfast after noon

Louise et Rob, jeunes adultes, sont en train de se bâtir un avenir aux petits oignons avec tout le confort en option, ils habitent ensemble, travaillent tous les deux dans une manufacture de faïence et ont pour projet de se marier sous peu... Certes un peu conventionnel, mais on peut dire que tout se passe aussi bien que possible pour ce petit couple sans histoires. Aussi bien que possible ou presque car quand l'usine qui les embauche met la clef sous la porte et qu'ils se retrouvent tous les deux au chômage, l'avenir radieux qui se profilait en prend un sacré coup dans l'aile. D'autant que si Louise s'adapte aussitôt à la situation en essayant d'en tirer le meilleur parti, Rob lui n'est pas décidé à se faire lourder sans tout tenter pour reprendre son poste, mais la faïencerie est un métier qui se perd et Rob ne sachant et ne voulant rien faire d'autre ne met pas longtemps à tourner en rond, dans sa recherche d'emploi, dans l'appartement et même dans sa relation avec Louise qui se dégrade au point que le mariage commence sérieusement à être remis en question...



Traitant à la fois du chômage et de la crainte de l'engagement, Andi Watson, sans jamais essayer de faire inutilement résonner la corde sensible nous dépeint avec justesse le sombre tableau d'une Angleterre en crise, entre perte de travail, difficulté à grandir et consumérisme débridé.

On oscille sans cesse entre optimisme avec Louise qui bouge ses petites fesses, se prend en main et entreprend une formation pour finalement retrouver un travail et le pessimisme et l'inertie de Rob qui, très humainement, attend que son monde s'écroule pour s'arracher à son canapé et à ses jeux vidéo qui remplissent ses acrimonieuses journées.

Franchement réaliste au niveau du scénario, cette fine observation de la société actuelle traine malheureusement trop souvent en longueur et on se retrouve vite à faire du sur-place. Les 200 pages que compte ce roman graphique auraient gagné à s'en délester d'un bon tiers afin de rendre le tout plus dynamique et captivant.

Le dessin, simpliste pour mieux servir le propos, ne m'a pas vraiment emballé et un happy end quelque peu discordant m'a fait refermer cet album sur un avis un poil mitigé.
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Ruptures

Une rencontre lors d’une soirée arrosée de deux êtres qui auraient pu ne jamais se croiser.

Les jours passant, les qualités des tourtereaux deviennent des défauts dont le plus gros étant le mensonge voyant à terme, une rupture sans concession.

Des dessins en noir et blanc ajoutent encore un peu plus d'equivoque et de d’obscurité au texte.
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La tournée

Il s'agit d'une histoire complète indépendante de toute autre. Elle est parue d'un seul tenant, sans prépublication. La première édition date de 2019 en français, et de 2020 en anglais. Cette bande dessinée compte 266 pages en noir & blanc, écrite et dessinée par Andi Watson.



Quelque part dans une petite ville d'Angleterre, de nuit, un homme arpente de petites rues pavées, une petite silhouette lointaine, avec une valise à la main. Ce matin-là, l'auteur de petite renommée G.H. Fretwell ferme sa valise dans laquelle il a mis douze exemplaires de son dernier roman : Sans K. Il emporte également un petit sac de voyage avec ses affaires personnelles. Il va se mettre devant la porte fermée de la salle de bain pour indiquer à son épouse Rebecca qu'il s'en va, sans réveiller son fils Oliver. Il lui promet de l'appeler quand il sera arrivé à l'hôtel. Il prend le train et voyage tranquillement, tout en consultant les pages Culture du quotidien La Tribune : rien sur son dernier livre. Arrivé à la gare, il pose sa valise à terre, et un porteur avec une casquette vient la prendre en charge. Il le remercie car son programme pour la tournée de rencontres en librairie pour faire la promotion de son roman ne mentionnait rien. L'homme lui indique qu'il est garé à l'arrière, qu'il va chercher la voiture, et que Fretwell peut l'attendre là. Il ne revient pas. L'écrivain finit par prendre le tramway, et aller déposer plainte au commissariat. Le policier qui prend sa déposition éprouve des difficultés à croire qu'il ait pu se montrer aussi naïf, et estime qu'il a d'autres affaires plus importantes à traiter. Il finit par s'intéresser à cette plainte quand Fretwell mentionne le vol de sa valise contenant ses livres. À la demande du policier, il lui confie la clé de sa valise.



Une fois ces formalités accomplies, H.G. Fretwell sort l'itinéraire de sa poche, et se met à la recherche de la première librairie où il doit se rendre, alors qu'il se met à pleuvoir. Il rentre dans la librairie Fulgents et se présente à la libraire Rebecca qui lui propose une serviette pour se sécher. Elle porte le même prénom que son épouse, également écrit avec deux C. Le romancier s'installe à la table, avec des exemplaires de son livre devant lui, et une tasse de thé offerte par la libraire. Ils constatent que personne ne vient, aucun client, ce qui surprend Rebecca car lors de la précédente séance de dédicaces il y avait de monde, c'est la première fois que ça arrive. Ce doit être dû au mauvais temps. Avant qu'il ne parte, elle lui fait signer les exemplaires de son roman. Il lui demande si elle a un restaurant à lui recommander, ce qu'elle fait, tout en précisant que toutes les tables sont réservées, et qu'elle doit y manger le soir même avec quelqu'un d'autre. En se levant, il demande comment se rendre à son hôtel, et prend congé. Il passe devant une boutique de jouets, et achète un petit couteau suisse à son fils. Il arrive à l'hôtel, prend la clé de sa chambre et va s'y installer. Il commande un steak comme repas à la réception, et il appelle son épouse pour donner de ses nouvelles, et en prendre de son fils. Le lendemain : une nouvelle séance d'autographe dans une autre librairie.



Andi Watson est un auteur sporadique de bandes dessinées pour adultes et pour enfants, ayant également écrit pour des séries comme Buffy, Namor, ou Alien versus Predator. Il réalise là une histoire complète au cours de laquelle le romancier G. H. Fretwell est confronté à de petits déraillements du quotidien par rapport au déroulement normal d'un tournée promotionnelle de dédicaces. L'auteur réalise des dessins qui donnent l'impression de croquis réalisés sur le vif, avec un trait de plume assez similaire à un trait de crayon, évoquant parfois la légèreté de Sempé (1932-), d'autres fois les traits griffés de Jules Feiffer (1929-). Fletcher est un jeune homme vraisemblablement trentenaire, au physique banal, agréable, au tempérament calme et doux, prenant les choses comme elles viennent sans s'offusquer des contrariétés, sans faire subir sa frustration à ses interlocuteurs, ne prenant pas ombrage du peu d'importance que les uns et les autres lui accordent. L'absence d'aplats de noir renforce cette sensation de légèreté, d'importance très relative des petites contrariétés (et des autres), de la consistance très relative de cet individu et de ce qui lui arrive.



Un autre effet de cette narration visuelle légère pour l'œil réside dans la rapidité de lecture : sensation agréable de progresser à bonne allure, de petits soucis aux conséquences peu dramatiques, d'individu avec un certain recul et une certaine assurance qui qui lui permettent de passer au-dessus de ces frustrations, de ces petits tracas sans en être plus affecté que ça. D'un autre côté, cela ne signifie pas que les dessins manquent de consistance. Dans le prologue, le lecteur peut voir les détails de l'urbanisme et de l'architecture de la ville : la maçonnerie du pont et ses arches, le pavage des rues, les façades de constructions allant d'un simple étage à un R+4, les passages voûtés, les candélabres, les plantations sur les trottoirs, etc. À plusieurs reprises, le lecteur peut ainsi admirer les rues du quartier où se trouve la librairie du jour dans la tournée de dédicace, attestant chaque fois d'un quartier ou d'une ville différente. Il se rend compte qu'il s'agit d'un urbanisme étendu, assez dense en termes de construction, mais d'habitations ne dépassant pas les quatre ou cinq étages, dans une vieille ville, sans tour ni gratte-ciel, ni zone nouvelle, ou zone pavillonnaire. L'artiste se montre tout aussi impliqué dans la représentation des intérieurs : le compartiment banal dans lequel Fretwell voyage, le bureau auquel est installé le fonctionnaire de police et la pièce avec les chaises pour attendre, l'intérieur des quatre librairies où Fretwell s'installe pour dédicacer chacune avec leurs rayonnages distincts, leur volumétrie différente, la réception, les couloirs et la chambre de chaque hôtel avec un standing qui lui est propre, la boucherie, le magnifique hall de l'hôtel particulier où se tient la réception de l'éditeur, le très beau restaurant où Fretwell mange avec Clarke l'éditeur du domaine poésie, le centre de nuit pour les sans-abris, et bien sûr la cellule spartiate où l'auteur est incarcéré.



Les personnages qui évoluent dans ces décors donnent une sensation de même légèreté, et de même singularité, à l'opposé de silhouettes indistinctes ou de figurants sans identité. Le lecteur ressent tout de suite une empathie pour cet homme agréable et calme. Il rencontre avec lui d'autres personnes affables, pouvant se montrer un peu insistantes ou entêtantes, pas toujours commodes tout en restant d'une politesse inébranlable, sans hausser la voix. Chaque individu est animé par ses propres intentions, par son caractère, et il apparaît que les échanges et les interactions limités de Fretwell avec n'ont guère d'incidence dessus, alors que son présent dépend fortement de leur implication, de leur professionnalisme, de l'attention qu'ils voudront bien lui consentir, soit pour l'accueillir et lui tenir compagnie pendant la séance de dédicace, soit pour lui fournir sa chambre d'hôtel et lui expliquer quelques consignes, soit pour l'interroger sur ses faits et gestes de manière insistante tout en restant poli, ce qui installe un malaise soupçonneux. La forte pagination permet à l'auteur de développer des conversations sur plusieurs pages sans donner l'impression de le faire comme expédient narratif. Par exemple, le dialogue entre Fretwell et l'éditeur de poésie s'étale sur 14 pages dans une mise en scène alternant champ et contrechamp, comme une discussion à table, sans sensation de longueur ou de raccourci graphique, une narration naturaliste pour une situation normale et banale.



Le lecteur se laisse donc emmener pour une longue balade dans cette tournée de dédicace. Il ressent la solitude de l'auteur, sans qu'elle ne soit pesante. Il voit comment il est le jouet de décisions arbitraires sur lesquelles il n'a pas de prise : l'information que des librairies ont été réajoutées au programme sans que son avis n'ait été demandé, la qualité fluctuante des hôtels retenus par son éditeur, les coûts supplémentaires qu'il doit régler de sa poche, l'affluence des lecteurs. Il s'habitue rapidement à la routine de l'auteur : se rendre dans une librairie, échanger quelques mots avec le libraire, attendre les lecteurs, prendre congés, se rendre à son hôtel, s'installer dans sa chambre, manger seul le plus souvent dans sa chambre, téléphoner à son épouse pour prendre des nouvelles de son fils, prendre son petit déjeuner en parcourant la rubrique culturelle du quotidien La Tribune, et recommencer le cycle. Il se trouve régulièrement confronté, à des vexations, à de petits écarts. Ça commence avec l'absence de lecteurs, le manque de promotion de son éditeur, le rare client qui aurait préféré rencontrer F.P. Guise l'auteur de Sierra Umbra, roman ayant une bonne critique, et de bonnes ventes. Cela peut être dans le déroulement de la séance de dédicaces : pas d'exemplaires de son livre, libraire ayant prévu de fermer ou même librairie fermée. Cela peut se produire dans l'hôtel : chambre de mauvaise qualité, absence de téléphone, voisin envahissant. Sans oublier cette histoire de libraire qui n'est jamais rentrée chez elle et la police qui soupçonne Fretwell d'être le coupable. Le lecteur observe les réactions de ce dernier : il ne reste pas impassible, mais il ne se met pas en colère, il ne semble pas plus s'inquiéter que ça, il ne ressent même pas de l'agacement qu'il s'agisse de petites contrariétés ou d'accusations graves. Il ne subit pas les événements comme une victime : il continue d'aller de l'avant, de reprendre le cycle normal le lendemain : il fait avec. Il se conduit en individu qui sait qu'il n'a aucune prise sur ces événements : il n'est pas résigné, il accepte les choses comme elle vienne et fait avec. Il n'y a que la privation de sommeil qui finit par altérer son comportement, par miner son calme intérieur.



Cette histoire s'apparente à un véritable roman, évoquant parfois les tribulations de After Hours (1985) de Martin Scorcese, mais avec un personnage principal plus flegmatique, peut-être plus philosophe, ou moins émotionnel. La narration visuelle est délicate et légère, tout en présentant une bonne densité d'informations, et une bonne sensibilité pour transcrire les émotions et les états d'esprit des personnages. Le lecteur ressent la solitude et le détachement du romancier, se rendant compte que les soucis et les contrariétés l'atteignent plus que Fretwell. Il a envie de réagir contre ces petites et ces grandes injustices, ces coups du sort, pour reprendre l'initiative, même si la suite des événements lui montre que c'est à chaque fois vain. Il comprend qu'il s'agit d'une variation sur la confrontation de l'individu à l'absurdité et à l'arbitraire du monde, et d'un hommage à Frantz Kafka (1883-1924), en moins désespéré.
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Little Star

Nous avons le récit d'un père moderne qui brise totalement la glace avec ces pères d'antan qui étaient froids et distants. Cela nous rapproche sans doute de ce personnage pour peu qu'on s'y retrouve. Cela ne sera pas une bd d'aventure mais de scènes banales de la vie quotidienne.



Cette homme devra gérer de nombreuses contradictions et difficultés. C'est toujours intéressant de voir comment il s'y prend. On parfois donner le meilleur de soi pour un piètre résultat.



Cependant, l'essentiel, c'est d'avoir essayé. Finalement, on se dit qu'on ne s'en sort pas trop mal. Bref, être père n'est pas une chose très facile.



Little Star est un portrait sensible et humaniste sur la paternité et ses difficultés mais également ses joies.
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Breakfast after noon

J'ai bien aimé cette chronique d'un jeune couple qui va bientôt se marier quand soudain, ils perdent tous deux leur emploi. La recherche d'un travail est souvent difficile après le traumatisme que cela engendre.



Dans ce couple, Louise va faire face et se battre pour retrouver rapidement un emploi. Cela sera beaucoup plus dur pour son compagnon Rob qui sombre dans la déprime. Il boit de la bière, regarde la TV à longueur de journée et joue aux jeux vidéos. Il remet toujours à plus tard des choses essentielles en se comportant comme un gros imbécile. A la longue, son attitude va désespérer sa compagne et ses amis qui vont se barrer tout naturellement.



Je peux comprendre qu'un individu qui a été habitué à un seul type d'emploi ne souhaite que retrouver celui-ci et pas un autre qui l'obligerait à se remettre en cause. Pourtant, de nos jours, il faut savoir s'adapter à toutes les situations car rien n'est statique.



Je suis personnellement à l'opposé de ce personnage. Pour autant, même si l'identification me paraît impossible, ce n'est pas un critère pour juger de cette bd qui traite d'un sujet intéressant. C'est clair, c'est tendre mais parfois sans concession : c'est ce que j'aime !
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Slow News Day

Ce roman graphique est plaisant à lire et à découvrir. Mais à l'image du titre "Slow News Day", il ne faut pas s'attendre à des rebondissements, ou à une intrigue fouillée.

Lorsque Katharina arrive des Etats-Unis, pour atterrir dans une petite bourgade anglaise et travailler au sein de la rédaction d'une feuille de chou locale, le contraste entre sa vie trépidante d'avant et le calme de Wheatstone (elle pensait arriver à Londres) est saisissant.

Son caractère bien trempé fait quelques étincelles auprès d'Owen, chargé des reportages. Elle le pousse dans ses retranchements. Leur relation, basée sur la défensive, va évoluer vers une certaine complicité.

Rien de révolutionnaire donc sur la narration, mais l'intérêt de ce roman réside dans la capacité de l'auteur à brosser des portraits attachants et crédibles.

Les traits et le style graphique sont agréables et épurés, mais savent transmettre toutes les nuances et les émotions des personnages.

Un moment lecture agréable donc.



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La tournée

Un auteur en tournée de dédicace. Un mystérieux meurtrier, "L'homme à la valise", qui semble suivre le même itinéraire que lui et sème les victimes sur son passage. L'auteur est-il le meurtrier ? C'est ce que semble penser la police, qui le suit à la trace.

Une BD déroutante, assez kafkaïenne comme l'ont déjà noté certaines critiques, où l'absurde côtoie le banal du quotidien de cet auteur finalement assez pathétique.
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Points de chute

Avec Points de chute, Andi Watson démontre qu'il n'a rien perdu de son talent. Les amateurs de subtilité et d'histoires de cœur compliquées peuvent d’ores et déjà sortir leur boîte de mouchoirs en papier.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Ruptures

« Une petite ville de province en Angleterre.

Au cours d’une soirée un peu trop arrosée, deux jeunes adultes, Richard Binfield dit « Binny » et Debby couchent ensemble alors qu’ils ne se connaissent pas.



Par la suite, les deux tourtereaux vont apprendre à se connaître, et rapidement déchanter en découvrant les petites manies de Binny, le mauvais caractère de Debby, et surtout la capacité de celle-ci à cacher l’existence d’un second petit ami.



Andi Watson nous livre avec cette « nouvelle graphique » une subtile chronique des petits malentendus et des gros mensonges au sein des couples qui se font et se défont » (synopsis éditeur).



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Restant dans le registre des relations hommes-femmes, Andi Watson explore une nouvelle fois les sentiments et la sexualité de ses personnages par le biais du jeu des couples qui se font et se défont. Si ma démarche de découvrir cet auteur a été impulsée sur les conseils d’un lecteur de confiance, j’ai fait le choix de lire ses comics dans l’ordre initial de parution (Breakfast after noon, Slow News Day, Rutpures). Premier constat au terme de trois albums : l’épaisseur de ses volumes diminuent à mesure que ses personnages et ses intrigues prennent de la consistance, voire de l’intérêt. Un album lu il y a six bonnes semaines et duquel j’étais sortie satisfaite. Pourtant, en rédigeant cet avis, je me rend compte qu’une fois encore, la lecture ne m’a pas marquée. Des personnages touchants mais éphémères, des sentiments sincères mais que je ne m’approprie pas malgré le fait que je sois passée par certaines de ces réflexions/situations. Des destinées banales en somme dans lesquelles je ne me suis pas projetée, pas d’attachement particulier à un personnage si ce n’est Bunny et sa passion pour les livres…



Au niveau graphique, je trouve ici encore qu’il y a une évolution entre ce travail et l’ouvrage précédent (Slow News Day), le dessin s’est habillé, preuve que l’auteur a acquis confiance et maturité. Je cherche encore s’il y a une intention ou une recherche d’esthétique quelconque, les ambiances graphiques sont banales, à l’image de la tranche de vie qui se déroule sous nos yeux. Je trouve les dessins d’Andi Watson trop lisses et trop doux, une caractéristique qui les empêche de transmettre (avec justesse) des émotions au lecteur. Elles sont perceptibles, compréhensibles, mais je n’investis pas les personnages.



Dès le début de cette lecture, je me suis posée la question de savoir si Andi Watson développait un univers précis. La réponse est venue en cours de lecture puisque le lecteur retrouve, le temps de quelques planches, les deux personnages principaux de "Breakfast after noon".




Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La tournée

Terrible ! Les dessins sont doux, le rythme est tranquille, le héros est banal et pourtant j'ai tremblé ! Ah la force du récit ! Ce pauvre Fretwell qui connait bien des déboires lors de la tournée promotionnelle de son livre, et pour lequel tout va de mal en pis jusqu'à ce que... !
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La tournée

Ce titre me faisait de l'oeil depuis quelques temps car présenté comme une enquête. Et j'ai été plutôt déçu. J'ai aimé cette approche absurde au départ et j'ai été happé par les péripéties de plus en plus rocambolesques du protagoniste. Mais finalement, j'ai trouvé le titre extrêmement répétitif et tiré sur la longueur.
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La tournée

Chouette et sobre graphisme, qui rappelle Sempé. Histoire déjantée mais avec la retenue anglaise (je m'autorise le cliché). Idéal pour un dimanche pluvieux.
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La tournée

Une bande dessinée sympa mais sans plus sur la dure condition de l'écrivain moderne. Ou comment un auteur anglais "mineur" se retrouve embarqué dans une tournée-catastrophe des librairies, pour faire la promotion de son dernier roman. Lorsque l'auteur arrive dans la première boutique de son périple le ton est donnée, il a le sentiment de déranger la libraire, pas un seul lecteur à l'horizon et une rencontre qui tombe à l'eau... Le repas et l'hôtel pourraient faire passer la pilule mais non, le gite et le couvert seront aussi terne que l'accueil. Et tout semble se liguer contre l'écrivain, qui encaisse sans sourciller son lot de vexations, d'humiliations et de déceptions. Enfin un lecteur s'approche pour une dédicace mais cette fois-ci c'est son livre qui est introuvable dans le capharnaüm ambiant. Un panorama des pires rencontres littéraires, en forme d'exhutoire, car derrière le scénario pas très élaboré on devine surtout le vécu - et la vengeance de l'artiste.
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La tournée

Imaginez-vous romancier en pleine tournée de dédicaces, mais les lecteurs ne viennent pas, et les libraires trépassent sur votre passage… Dans La Tournée, Andi Watson imagine une aventure kafkaïenne et délicieusement drôle.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Breakfast after noon

Les romans graphiques ont explosé dans les années 2000, révélant à la fois des pépites comme des œuvres sans grand intérêt. L’allongement de la pagination a permis aux auteurs de s’exprimer plus longuement et de travailler à la psychologie de leurs personnages plus en profondeur. Atteignant près de 200 pages, « Breakfast after noon » d’Andi Watson saura-t-il titiller l’intérêt jusqu’au bout de la lecture ? Surtout que c’est le trait au pinceau de l’auteur qui m’a au premier abord attiré. Le tout est publié chez Casterman dans la collection écritures.



Rob et Louise vont se marier. Hélas, ils viennent tous deux de se faire licencier des industries Windsor, un fabricant de faïences. Elle était à l’emballage, un travail non-qualifié, lui était à l’assemblage, un travail qui disparaît d’Angleterre. Avec un crédit sur le dos et un mariage à financer, le couple se retrouve en danger. Et la réaction de chacun face à ça va être très différente.



« Breakfast after noon » s’intéresse au couple, mais est centré avec tout sur Rob. Ce dernier cumule les tares. Incapable de s’inscrire au chômage ou de s’occuper du mariage, il passe son temps à jouer à des jeux vidéo… Il ne fait absolument rien à la maison et ne réagit pas face à ce qui lui arrive. Si tout cela est psychologiquement juste, il est difficile de se passionner pour cela. Surtout que du coup, l’empathie est complètement absente. A la fin du livre je n’espérais qu’une chose : que le personnage se plante vraiment.



A l’inverse, le personnage de Louise est dynamique. Elle fait une formation, recherche du travail, se prend en main… Et c’est pour elle qu’on espère. Et finalement, on espère qu’elle largue Rob et vive un peu sa vie sans ce poids (non pas financier, mais inertiel). En cela, le livre est raté car on sent bien que l’empathie est censée être dirigée sur Rob…



Il faudra donc 200 pages pour montrer que le chômage détruit un homme et le plonge dans la dépression, l’esseulant et le fragilisant. Mais le livre manque d’originalité, d’un petit plus un peu surprenant… Ou même de dureté. Ici, toute la dureté se veut psychologique, mais elle reste insuffisante. Quand Rob fait ses petites magouilles, un peu de suspense se forme. Mais à aucun moment il ne lui arrivera quelque chose. Non. Il se fait prendre par sa nana et c’est tout.



Au niveau du dessin, j’ai été un peu déçu aussi. Le dessin rappelle pas mal d’auteurs, mais il reste finalement peu personnel. Trop simpliste par moment, il ne m’a pas séduit. Ce n’est pas mauvais bien évidemment, mais on sent que les 200 pages pèsent sur le résultat final car l’ensemble reste inégal.



« Break after noon » m’a laissé assez indifférent. Or, tout le livre est fait pour impliquer émotionnellement le lecteur. Il manque vraiment, dans le scénario, de quoi toucher réellement le lecteur. Faire une analyse psychologique juste est une chose. Que cela apporte quelque chose en est une autre.


Lien : http://blogbrother.fr/breakf..
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Buffy contre les vampires, Saison 3, tome 8..

De très bonnes idées dans ce tome qui complète parfaitement la saison 3 tout en explorant bien l'univers de Buffy !
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Buffy contre les vampires, Saison 3, tome 8..

excellente conclusion au tome précédent! suivi d'une histoire qui revient sur une partie de la vie d'Angelus et d'une autre très touchante et intimiste qui permet de cloturer la saison 3 et d'introduire la saison 4.

un excellent tome, qui se dévore en une soirée!
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Slow News Day

(...)Andi Watson est un auteur anglais qui a réalisé une vingtaine d’albums depuis 1993. Trois d’entre eux ont été nominé aux Eisner Awards : Geisha en 2000, Breakfast after Noon en 2001 et Princess at Midnight en 2009 (catégorie jeunesse). Breakfast after noon a marqué l’entrée de l’auteur dans un registre intimiste ; dans ce registre, il a depuis publié plusieurs « graphic novels » : Slow News Day, Rupture, Little Star.



Si Breakfast after noon ne m’avait pas convaincue – trouvant l’intrigue diluée et les personnages superficiels – Slow news Days me laisse une impression mitigée. Ici, le dessin reste minimaliste mais il gagne en précision (rendu des expressions, des mouvements). Les émotions des personnages sont plus perceptibles, leur présence moins timide… je suis parvenue à les investir à minima. De même, le récit est moins saccadé, plus consistant. Si son dénouement reste assez prévisible, les multiples rebondissements dans le scénario ne le sont pas toujours. Quant au duo de personnages principaux, il est assez standard et nous permet de constater une fois encore que le jeu de la complémentarité entre les personnalités n’a plus à faire ses preuves.(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Slow News Day

"Voici donc un nouvel album de l’Anglais Andi Watson, après son Breakfast After Noon, traduit en France chez Casterman en 2002. Son sens du dialogue et son talent pour camper des personnages crédibles sont encore une fois à l’œuvre : les répliques fusent, souvent amusantes mais sans facilité, et les relations entre les personnages ont un goût doux-amer qui rend les aspects romantiques d’autant plus touchants."



www.actuabd.com

19 novembre 2005
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Breakfast after noon

Découvert par hasard à la médiathèque parce que le trait noir tout simple du dessin m'avait plu, j'ai lu ce roman graphique qui raconte une histoire de vie quotidienne sur fond de crise sociale, très intéressante d'un point de vue social, psychologique... En un mot, d'un point de vue humain.



Un jeune couple sur le point de se marier est licencié du jour au lendemain de l'entreprise de faïencerie dans laquelle ils travaillaient tous les deux.



Pour la jeune femme, qui n'avait pas un poste très intéressant, c'est presque une "chance". Dès qu'elle apprend la nouvelle, elle se prend en main, reste positive, va à l'agence pour l'emploi, trouve une formation et voit dans toutes ces démarches une manière de s'améliorer.



Pour le jeune homme c'est une catastrophe. Il travaillait dans cette usine comme ouvrier qualifié depuis qu'il avait quitté l'école et ne veut rien faire d'autre et surtout ne se croit pas capable de faire autre chose. Après avoir despérément cru qu'il pourrait récupérer son travail, il se laisser aller. Il traîne chez lui, regarde la télé à longueur de journée (et se lève très tard d'où le titre : "Breakfast after noon" : "petit déjeuner après midi"), boit beaucoup, voudrait continuer à vivre comme avant.



Malheureusement ce laisser aller fait qu'il ne pense plus qu'à lui, délaisse l'organisation du mariage, juge ses amis et perd peu à peu pied vis à vis de sa compagne. Ils s'éloignent petit à petit car elle ne supporte plus de le voir dans une espèce de déchéance.



Cette histoire est très touchante car elle montre la difficulté de garder la tête haute en période de crise, elle permet aussi d'évoquer les difficultés personnelles, autres que juste économiques, qui entourent le chômage.



Un document particulièrement d'actualité que je vous conseille.




Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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