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Citations de André-Jean Lafaurie (14)


On tue plus facilement dans le secret de la paix qu’au centre d’une guerre.
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Chez nous on n'a pas de vanité, on a de l'orgueil.On ne veut pas un mariage plus beau que celui du voisin : on veut le plus beau, tout court.
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Et puis je vais pleurer à ton mariage, c’est comme ça. Ça ne veut pas dire qu’on est triste quand on pleure, pas du tout.
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Le pèlerin est toujours seul. Les pas peuvent se marier.
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« Quelle folie avez-vous commise... » Exaspérée, Zeta l’interrompit :
« Quel âge avez-vous, maître ?
- Vingt-cinq ans.
- C’est vrai, vous débutez. Vous aviez donc une quinzaine d’années à la Libération, et à peine dix ans au début de la guerre. Ne m’en voulez pas si je vous dis que vous êtes incapable de comprendre.
- Oh ! J’ai vu des choses dans mon village, j’ai vu des choses...
- Sans doute. Moi je ne les ai pas vues, je les ai vécues. »
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Rien n’est plus horrible pour un enfant qu’assister à l’humiliation d’un parent.
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Tout péché mérite absolution.
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Le temps qui passe ne donne jamais l’échelle du temps qui s’annonce.
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"Ces deux hommes, sur les photos, faisaient partie d'un groupe qui a rendu la justice en tuant un commissaire de police à San Sebastián, quelques mois plus tôt. Cette ordure était le premier tortionnaire de Basques dans la ville et alentour. La police de Franco, et Franco lui-même, nous vouent une haine sans fin. Nous avons été les derniers vaincus de la guerre civile, le Caudillo ne nous le pardonne pas. Vaincus, pas soumis. Qui nous a déjà soumis, dans l'histoire ?
- Vous dites "nous" mais vous n'êtes pas basques !" s'étonna Mayalen.
Les autres lui répondirent en euskara. Mayalen repérait toutefois des tournures, des intonations indiquant qu'ils l'avaient apprise et que ce n'était pas leur langue maternelle.
"Ainsi commençons-nous à nous organiser. C'est un vaste mouvement qui commence à agiter la planète. Ceux qui veulent le Pays Basque et la liberté [Euskadi eTa Askatasuna]. Ceux qui veulent chasser les Anglais de chez eux avec leur armée républicaine irlandaise [Irish Republican Army]. Ceux qui veulent faire sauter l'Allemagne, parce qu'ils ont honte d'être les enfants de ceux qui ont déclenché la guerre : ils sont une fraction, rouge, et armée [Rote Armee Fraktion]. Ceux qui veulent faire exploser l'Amérique, parce qu'ils enragent d'être traités comme des chiens à cause de leur couleur de peau : alors ils deviennent des panthères [Black Panthers]. Et les Palestiniens. Et les Bretons, les Corses... Les Tamouls, les Kurdes. J'allais oublier l'Amérique latine - Montoneros, ELN, Bolivie, Tupamaros. D'ailleurs, on trouve beaucoup de Basques là-bas.
- Je ne connais rien à tout cela ! s'insurgea Mayalen.
- C'est vrai. Excuse-nous. On n'est pas là pour te faire un cours de politique. Faisons simple : c'est une guerre mondiale."
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Elle ne voyait pas malice, elle ne se demandait pas si l’Espagnol faisait semblant de téléphoner pour la voir rejaillir, et rejaillir ses seins, et se régaler de la femelle inquiète, la titiller, comme un chat avec une souris.
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Il faut un homme de plus. Un vigoureux. Deux bras, deux jambes, c’est beaucoup, on ne croit pas mais c’est beaucoup. Et une tête aussi, pour réorganiser un peu le… tout ça, la Maison. Et puis faire des petits, vite j’espère. Des petits, c’est rien à nourrir, de toute façon on ne manque jamais ici, on n’a jamais manqué. Ce qui manque, c’est un homme de plus parce qu’on ne fait plus bien le travail, à force on a du retard. Il faut quelqu’un.
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Les filles ne voient pas les filles comme les dévisagent les garçons. Elles reconnaissent les affamées d’amour. Les dérobeuses. Les capteuses. Pas les plus soyeuses, ni les fesses ondoyantes ni les seins tendus ou les lèvres humides : mais les éclairs dans les yeux. Les filles voient surtout les yeux des filles, et comprennent.
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Quelle place garder pour une gamine, folle à se faire engrosser par un étranger, allemand, invisible, ici, dans ce pays, maintenant ? Honte pire que la mort : certaines, dans d’autres Maisons, avaient été tuées pour ça, on le savait bien. On se taisait, honte dans une Maison aux phrases toujours brèves, où être un « homme d’honneur », c’est être un homme, tout court.
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On tente ainsi de le prévenir qu'il va en trouver une, de balle, hélas une autre que la sienne et quelle va rencontrer le sommet de son crâne d'ici quelques secondes.
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