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Citations de Andrew Pyper (37)


Parfois, les monstres sont bien réels... [...] Même s'ils ne ressemblent pas à des monstres.
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- Il y a quelqu'un qui t'attend.
- J'en doute. Ces jours-ci, après dîner, Tess file s'enfermer dans sa chambre retrouver son ordinateur. Avec une pancarte au néon NE PAS DÉRANGER sur sa porte.
- Parfois, les gens ferment une porte parce qu'ils essaient de trouver un moyen pour nous conduire à y frapper.
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Il est comme moi , il aime lire . Pas nécessairement par passion , mais parce que c'est dans notre nature . Nous observons , nous interprétons , nous critiquons . Et nous lisons . Nos derniiers livres en date : un Philip Roth de sa période tardive pour moi , Robinson Crusoé pour Sam , le soir avant qu'il ne s'endorme . Et aussi , des bandes dessinées , les catalogues dezs voyagistes , les graffiti dans les toilettes , les notes explicatives ou encore les recettes dans les paquets de céréales . Tout ce qui nous tombe sous les yeux. La lecture nous permet de traduire la réalité du monde en un langage à peu près compréhensible .
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- Parfois, les monstres sont bien réels...., a dit Tess, en se tournant de l'autre côté, me laissant seul avec la coccinelle qui me fixait. Même s'ils ne ressemblent pas à des monstres.
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"Tous les personnages ont une histoire, même s'ils ne l'ont pas véritablement vécue comme les êtres vivants."
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Je ne savais pas mon fils capable de se repérer la nuit à l’aide des étoiles.
La Couronne australe. La Lyre. Le Dauphin.
Le nez collé à la vitre de la voiture, il récite les constellations et murmure « sud », « est » et « nord » chaque fois que je prends un virage depuis que nous avons quitté la ville.
— Où as-tu appris ça ?
Il me regarde avec le même air que deux soirs plus tôt, lorsque je l’ai surpris dans sa chambre en train d’envoyer un peloton de soldats en plastique avec une fronde sur le toit du voisin.
— Je suis un terroriste, m’avait-il répondu quand je lui avais demandé à quoi il jouait.
— Où j’ai appris quoi?
— À te repérer par rapport aux étoiles.
— Dans les livres.
— Lesquels ?
— Des livres normaux.
Inutile d’insister, Sam n’en dira pas plus. Il est comme moi, il aime lire. Pas nécessairement par passion, mais parce que c’est dans notre nature.
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Les gens lisent moins qu'autrefois . Il suffit de regarder les études réalisées à ce sujet , d'observer les ados , de fréquenter les centres commerciaux pour le vérifier . Cette réalité dissimule cependant une vérité moins connue : Moins les gens lisent , plus ils ont envie d'écrire .
Les ateliers d'écriture qui abondent dans les universités , les bibliothèques , les cours du soir , les hopitaux psychiatriques ou les prisons constituent le seul secteur en expansion du petit monde de l'écrit . Sans parler des cénacles d'aspirants écrivains qui échangent leurs manuscrits , officiellement dans le but de recueillir l'avis de leurs semblables , mais avec le secret espoir que leur génie soit ouvertement connu.
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Andrew Pyper
La rue est devenue synonyme de tension, elle est porteuse d’une agressivité suscitée par une multitude de désirs inassouvis. Dans la mesure où l’offre est plus riche qu’autrefois, les envies se font plus présentes et le regard que nous portons sur les autres est différent. Les gens sont désormais des marchés, des statistiques, des portes d’entrée.
Le partage d’un même désir insatiable est la seule chose qui nous rassemble. Le désir est une arme capable de métamorphoser en concurrents des gens qui étaient autrefois de simples étrangers.
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La rue est devenue synonyme de tension, elle est porteuse d’une agressivité suscitée par une multitude de désirs inassouvis
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Tout le monde s’accorde à dire que Toronto change chaque jour un peu plus avec ses nouveaux buildings et ses nouveaux arrivants fermement décidés à gagner de l’argent. Avec la peur, aussi. On entend parler de violence aveugle, de maisons cambriolées en présence de leurs occupants, de fusillades, d’attaques gratuites.
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Je venais d’avoir trente et un ans quand Tamara est morte. Pas même la moitié d’une vie. Son départ a éclairé d’un jour cruel ce qu’aurait pu être la vie en question. Ce qu’elle était en réalité, si seulement j’avais accepté de le comprendre
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Je venais d’avoir trente et un ans quand Tamara est morte. Pas même la moitié d’une vie. Son départ a éclairé d’un jour cruel ce qu’aurait pu être la vie en question. Ce qu’elle était en réalité, si seulement j’avais accepté de le comprendr
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Je suis pourtant prêt à admettre une chose : la mort de Tamara m’a rendu définitivement indifférent à mes ambitions professionnelles déçues, aux mesquineries entre collègues, à toutes ces injustices dérisoires qui composent notre quotidien. Elle m’a fait prendre conscience du temps perdu à réfléchir alors qu’il est tellement plus simple d’agir. Du fait aussi que j’aurais pu changer.
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Je hurle et je ne m’adresse plus à Sam à présent, mais à l’ombre qui traverse le champ dans la nuit.
— Rendez-le-moi ! Rendez-le-moi !
Il ne s’agit pas d’une menace, ni d’une promesse de vengeance. Juste des mots prononcés par un père à bout de souffle.
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Comment l’ombre entraperçue peut-elle se mouvoir plus vite que moi ? La question m’arrête net. Je me jette à plat ventre afin de tenter de voir entre les tiges, mais une lumière grise et poussiéreuse flotte au-dessus du sol. La bouche ouverte, j’ai l’impression de goûter la lune. Un goût de limaille de fer.
Je m’oblige à rester immobile.
Je me demande un instant si je ne suis pas devenu fou entre le moment où j’ai laissé Sam et maintenant. Une crise de démence soudaine. Cela aurait le mérite d’expliquer ce que je fais en plein champ de maïs à une heure pareille, en quête d’une hypothétique silhouette.
Et puis je la vois.
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Je m’éloigne de la Toyota, tâtonne entre les voitures en regardant de tous les côtés. Je fouille des yeux les habitacles, découvrant au passage les mille et une distractions de mes concitoyens – ados qui fument de l’herbe, adultes qui s’empiffrent et couples dissimulés sous des couvertures à l’arrière des pick-up.
Mais pas de Sam.
L’idée d’appeler la police me traverse l’esprit, mais je n’en fais rien. Sam a disparu depuis moins de trois minutes. Il ne doit pas être loin. Il y a une marge entre mes craintes et la réalité. Ce n’est tout simplement pas possible.
— Sam !
J’entends une voix crier son nom sans comprendre qu’il s’agit de la mienne. La voix de quelqu’un d’inquiet.
— Sam !
Je me mets à courir. D’abord de toutes mes forces, avant de ralentir en m’apercevant que je ne tiendrai pas à un tel rythme
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Une silhouette sombre poursuivant sa proie en pleine nuit dans un champ. Des mouvements désespérés, des bras et des jambes qui volent, un tintement de clés à la ceinture. Un montage alterné entre la démarche sûre du tueur et la fuite éperdue de la proie qui finit par s’étaler, un sanglot dans la gorge, avant de continuer en rampant. Un gros plan sur des mains dégoulinantes et poisseuses. De l’huile, de la boue, ou alors du sang. Un cri déchirant.
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Le drive-in est bourré à craquer. La dernière place acceptable se trouve sur le côté, près du snack. Sam aurait préféré qu’on s’installe plus loin de l’écran, mais je sais d’expérience que l’arrière des drive-in est le refuge de prédilection des lycéens. Joints, alcool, rendez-vous galants et tout ce qui s’ensuit. Ce n’est pas par souci de préserver les yeux chastes de mon fils que je me gare au milieu des gens respectables, mais plutôt pour m’épargner les bouffées nostalgiques que pourrait provoquer chez moi la vision de ces frasques.
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Sam et moi pouvons partager la même intimité sans le risque de la parole. Il y a quelque chose d’éminemment masculin là-dedans. Cette proximité passive et silencieuse entre un père et un fils qui pêchent à la mouche ou regardent un match de base-ball.
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Nous sommes ici, un veuf et son fils, venus voir le dernier film de l’été dans l’un des derniers drive-in du pays.
Tamara, la mère de Sam, ma femme, est morte huit mois après sa naissance. Depuis, j’essaie de jouer mon rôle de père en l’emmenant au cinéma. Dans les salles obscures – un champ de maïs obscur, en l’occurrence
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