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Citations de Ane Riel (55)


" Le passé et l’avenir formaient un tout. Le temps n’était pas aboli : il était d’une plénitude plus grande. C’était un ami fidèle qui ne demandait qu’à être là. »
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- Qu'est-ce que tu veux devenir, Mogens ?
- Quand je serai grand ? Inventeur. Je veux devenir inventeur.
- Mais quand tu seras mort ? Qu'est-ce que tu veux devenir quand tu seras mort ?
Mogens le dévisagea :
- Justement, je ne mourrai pas. J'inventerai quelque chose qui m'empêchera de mourir, et je gagnerai assez d'argent pour en vivre. Et je t'empêcherai de mourir aussi. Mais il ne faut le dire à personne.
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Parmi mes souvenirs les plus anciens, il y a l'odeur de la résine. Létrange picotement dans les narines, les sucs poisseux sur nos mains et la voix douce de mon père parlant du jus qui coulait à l'intérieur des troncs. UN jus extraordinaire car il protégeait l'arbre contre les maladies et guérissait ses blessures.
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PS : Je ne sais pas si je dois considérer notre vie comme un conte de fées ou comme un roman d’horreur. C’est peut-être les deux. J’espère que tu sauras entrevoir le conte de fées.
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Ane Riel
On envoya un hélicoptère. On chercha partout, sur la côte, dans la forêt, le long du Cou et dans la partie nord de la grande île.
Pendant ce temps, Liv Haarder se tenait immobile et silencieuse dans une benne fermée près de l'atelier de son père. Dissimulée au milieu de cartons, pneus, journaux, magazines, jouets, absorbeurs d'humidité, sacs de sel, bassines, cassettes vierges, outils cassés, bonbonnes de gaz, paquets de biscuits, pots de peinture, sachets de bonbons, vêtements usés, piles de livres et tapis. Des objets dont on avait un jour constaté la disparition, mais dont on avait fini par oublier l'existence.
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Ane Riel
Ce soir-là, je les ai entendus parler dans le séjour. J'écoutais à la porte. Ils parlaient tous les trois, ma mère aussi, et à un moment mon père s'est mis à crier. Jamais je ne l'avais entendu crier comme ça. Le lendemain matin il avait les cheveux blancs.
Il ne restait plus que deux jours avant Noël, et il y avait une drôle d'ambiance.
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J'ai fini par avoir une grosse boule de phrases naufragées dans la gorge. Des mots brisés et sans rapports entre eux, des amorces interrompues, des conclusions restées en suspens, des lignes trop serrées, des constructions fautives, des gutturales agglutinées.
Mon chagrin était resté bloqué, car je ne devais pas te le communiquer. Et à ton père non plus, car il avait son chagrin à lui. Alors je l'ai gardé en moi. C'était ma façon de te protéger. Ton père a fait autrement.
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Les premières années de notre existence paraissent infinies.
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Jens estimait qu'il était de sa responsabilité de conserver tous ces objets que les gens méprisaient. Il était émotionnellement lié à chacun d'eux. L'idée qu'on puisse rompre ce lien le remplissait de frayeur.
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Ce fut une lutte entre la rouille et l'arthrose,entre l'acier et la volonté.
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Au début il m'a semblé bizarre de l'avoir à côté de moi. Mais j'ai fini par m'y habituer. En un sens, c'était bien d'être là tous les trois : mon frère jumeau, ma petite soeur et moi. Sauf que moi, on me faisait passer pour morte alors que je ne l'étais pas.
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Le monde de Jens Haarder n’était pas gouverné par les règles auxquelles obéissaient la plupart des gens. Il ignorait ce qu’étaient le classement et l’organisation. Il ne connaissait que les sentiments et les souvenirs. Une lime ne devait pas forcément être rangée à côté d’une autre lime. Si on l’avait trouvée sur une décharge, elle avait sa place à côté de la lampe à pétrole et de la vareuse provenant de la même décharge. Il y avait à cela une certaine logique.

Si la faux était accrochée près de la grande carte de l’île suspendue au-dessus de l’établi, c’était parce que Jens lui trouvait une ressemblance avec le bras de terre qui s’étendait au nord-est de Korsted. La carte était cachée là. C’était le plus important.
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Par la suite, la forêt m'a paru l'endroit le plus sûr de la terre. J'ai compris que tout revenait. J'ai compris que les couleurs se succédaient : le vert tendre, le vert foncé, le rouge feu, le brun doré et le plus noir des noirs. (...) J'ai compris qu'il fallait nourrir la terre pour qu'elle donne naissance à de nouvelles vies. J'ai compris que l'obscurité succédait à la lumière, et que la lumière réapparaissait à son tour. J'ai compris que les cœurs finissaient par repousser.
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Petit à petit, Jens fut pris d’une angoisse : par mégarde, il pourrait jeter quelque chose d’irremplaçable. Un objet qu’il n’aurait pas vu, un objet enfoui parmi tous les autres.
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Elle se rappela la phrase que prononçait son mari quand il attendait quelque chose:le repas,une livraison,un client qui tardait à venir
Le temps est long pour celui qui attend
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La mer avait toujours été là, comme une couleur enveloppante ou un bruit lointain. Mais il n'y avait jamais plongé les mains. Il n'avait jamais enlevé ses chaussures et ses chaussettes pour y patauger, il n'avait jamais senti son écume bouillonner autour de ses chevilles, il ne l'avait jamais entendue se retirer avec un petit soupir en creusant le sable sous ses pieds. ( p 41 )
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« Je ne sais pas si je dois considérer notre vie comme un conte de fées ou comme un roman d’horreur. C’est peut-être les deux. J’espère que tu sauras entrevoir le conte de fées. »
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Sur l'île, le temps prenait une forme organique ; il s'enroulait doucement autour de Noël et s'étendait jusqu'à l'été. Le passé et l'avenir formait un tout. Le temps n'était pas aboli, il était d'une plénitude plus grande. C'était un ami fidèle qui ne demandait qu'à être là.
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Cette année-là, Noël était un peu particulier, car grand-mère venait de mourir. Pour nous, c'était nouveau, et pour elle aussi , je suppose. En tout cas, elle avait un air étonné, assise dans son fauteuil vert. Elle contemplait le sapin sans cligner des yeux.
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Personne ne savait que Silas Haarder et son fils Jens essayaient les cercueils avant de les livrer aux clients. Une fois les cercueils terminés, ils descendaient de nuit à l’atelier et se couchaient dedans, pendant qu’Else et Mogens dormaient profondément. Silas se mettait sur le dos, son fils dans ses bras, et ils restaient là, dans l’obscurité et l’odeur de bois frais.
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