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Critiques de Angelika Klüssendorf (29)
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La fille sans nom

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité...



Elle vit avec "la mère" et son petit frère, Alex. Très (trop) peu d'amour dans ce foyer misérable où la mère, sadique, alcoolique, instable se donne à cœur joie de battre ses enfants, de les humilier ou de les punir et le père absent. Elle essaie de tenir tête, d'affronter le monde mais pour cette gamine si menue, à peine jolie, cela devient parfois difficile. Alors, elle commet quelques bêtises, vole dans les magasins, se conduit mal et travaille peu à l'école, malmène son petit frère que l'on sent fragile. Quel avenir possible pour cette jeune fille en mal d'amour et de repères?



Angelika Klüssendorf nous plonge en RDA, dans ce foyer si froid et si malsain qui n'en est pas un et pour cause, les parents n'y jouent pas leur rôle. Livrée à elle-même, cette jeune fille n'a pas d'autres choix que de se battre avec ses propres armes, sans l'aide de personne. On la suit dans ses pérégrinations, de son appartement au foyer dans lequel elle sera placée. Peut-être le fait de ne pas la nommer et donc ne lui donner aucune identité, l'on a du mal à s'attacher à cette adolescente. L'on ressent, certes, une certaine empathie étant donné les conditions misérables et tragiques dans lesquelles elle vit mais pas suffisamment pour espérer ou croire qu'elle s'en sortira. L'auteur ne fait pas dans le sentimentalisme, loin de là, un parti pris intéressant mais qui met à mal le lecteur. L'écriture froide, presque clinique, n'aide pas non plus. L'ambiance est malsaine et pesante parfois.



La fille sans nom... une étrange rencontre...
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La fille sans nom

On voudrait la protéger, lui prouver que la vie peut être belle, l'aimer mais elle est parfois méchante, violente, sournoise. Faut dire que la vie n'est pas tendre avec elle. Elle ne connaît que les insultes, injures et coups donnés par la mère. Le père est aux abonnés absents. Elle rumine, seule, s'enfuit, revient, vole, ment, se défend comme elle peut, avec les seules armes qu'on lui a distribuées depuis l'enfance. Ses pensées tournoient sans cesse dans sa tête. Des pensées sombres. Elle n'est personne, elle n'aurait pas dû naître. Elle n'intéresse personne, même à l'école elle semble transparente.

Pourtant de l'amour, elle en éprouve pour ses frères mais les mots lui manquent pour exprimer tout ça, tout ce qu'on ne lui a jamais dit. Et les adultes qu'elle croise sont si décevants.



Rejetée par sa mère, quasi inconnue de son père, placée en foyer puis mise en apprentissage, quel sera l'avenir de cette fille qui aimerait disparaître dans la mer ou dans les nuages ? Elle qui aimerait voyager sans bagage mais qui traîne ses années d'enfance si lourdes.



Un beau roman, sans pathos, qui touche inéluctablement le lecteur. Une écriture et des phrases simples qui tiennent celui-ci rivé aux pages qui défilent. Que l'action se situe du temps de l'ex-RDA (République Démocratique Allemande) n'apporte rien de plus au roman, l'enfance maltraitée reste insupportable là ou ailleurs. Et ce n'est pas le procès des foyers qui est établi ici mais bien la construction d'une personne sans repère, livrée à elle-même.



Merci à Babélio, aux Presses de la cité et à l'auteure pour ce regard acéré et pointu sur une vie bâtie sur des fondations chancelantes.
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La fille sans nom

« A en croire sa mère, elle serait la bâtarde la plus laide qui soit sur terre. » Voilà qui donne confiance en soi, à douze ans, et met sur de bons rails. La mère indigne de cette « fille sans nom » ne se contente pas de paroles assassines, elle frappe aussi ses enfants entre deux bitures, entre deux mecs, entre deux grossesses non désirées. Elle leur inflige des jeux idiots, les humilie, les fait trimer, les punit de sortie. La fille fuit, chaparde, finit toujours par revenir. Elle trouve une échappatoire dans la lecture des contes, se régale du Comte de Monte-Cristo. Le petit frère de six ans subit, passif semble-t-il, et on n'ose imaginer les séquelles qu'il en gardera.



D'après la quatrième de couverture, on découvre avec ce roman « l'une des faces sombres de l'ex-RDA, où l'enfance n'avait pas sa place. » Je ne suis pas d'accord : de même que cette fille n'a pas de nom dans l'ouvrage, on imagine qu'elle pourrait vivre n'importe où, n'importe quand, avec une mère alcoolique et mauvaise - même pas en situation de grande pauvreté, juste instable psychologiquement et dangereuse pour son entourage. Sur la quatrième de couverture, toujours, on peut lire que ce roman est « d'une grande sobriété, sans pathos ni misérabilisme. » Je suis d'accord, cette fois, tellement d'accord que j'ai eu beau m'attacher à cette adolescente sensible et intelligente, je n'ai pas été émue en découvrant tous les drames qu'elle subit - indignée, révoltée mais pas véritablement émue.



Merci Edea ! ;-)
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La fille sans nom

Commençons par le commencement : je n'ai pas adhéré à ce roman, plusieurs fois primés outre-Rhin, grande révélation littéraire selon la presse. Non et j'en suis navrée. Car le scénario de départ avait de quoi m'emballer : le récit d'une enfant brimée par une mère diabolique avec pour toile de fond l'Allemagne de l'EST des années 70 (ma passion pour l'histoire de la guerre froide m'a donc susurré "ce livre est fait pour toi"). C'est d'ailleurs cette jeune fille qui parle et raconte son histoire sans jamais nous révéler son prénom, argh premier hic, moi j'ai besoin de connaître le prénom de mes personnages, sans quoi difficile de m'y attacher c'est comme ça. Mais passons ce petit bémol. Cette jeune fille vit donc dans l'ombre maléfique d'une mère alcoolique et fille facile qui lui répète à longueur de journée qu'elle ne l'a jamais désirée. Sympa comme ambiance. Du coup notre narratrice passe son temps à brimer son petit frère tout mignon, mue par une sorte d'atavisme qui fait que l'on reproduit le schéma parental. Elle ment, vole, est insupportable en cours, dans la vie, bref une vraie peste. Et là deuxième hic, on s'y attache encore moins à cette jeune fille. Mais le roman se voulant sans misérabilisme ni cliché, le parti pris est intéressant et cohérent. Donc OK pour l'enfant pas attachante qui tente tant bien que mal de s'en sortir au cœur de ce marasme social. Et puis elle grandit, va en foyer, se fait des amis, essaye de mener une vie de jeune fille insouciante comme les autres, pas facile ma foi.

Ce qui est dommage dans ce roman tient dans le fait que la forme m'a déplu bien plus que le fond (qui lui m'a plutôt séduite). Je n'ai pas adhéré au style froid, sans parti pris qui nous offre ce morceau de vie comme un bloc informe insipide à à digérer. Pour autant je n'aurais pas non plus aimé le style "effusions de larmes" mais j'aurais espéré un peu d'âme tout simplement : l’histoire aurait été tellement différente. Le style simple, épuré, chirurgical fait qu'on lit rapidement ce roman. Mais il ne m'aura pas une fois touchée, bouleversée, émue. Quel dommage. Pour autant je tiens à remercier les presses de la Cité et Babelio pour m'avoir envoyé ce livre. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde.




Lien : http://livreetcompagnie.over..
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La fille sans nom

Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les Presses de la Cité pour leur confiance dans ce partenariat Masse Critique.



La fille sans nom est un roman très particulier. Ce pourrait être l'un des innombrables récits d'enfance maltraités parfois à la limite du voyeurisme, mais il n'en est rien. Angelika Klüssendorf a bien construit un roman ; roman dans lequel l'intertextualité tient une place assez révélatrice quant à la construction du personnage car le roman qu'elle cite à plusieurs reprises est : Le Comte de Monte Cristo. THE histoire de vengeance par excellence. Pourtant, à la manière dont elle l'utilise, le lecteur comprend vite qu'elle y cherche une façon de construire sa féminité et son rapport aux hommes.



La première moitié du récit ne m'a absolument pas emballée. D'une part, je trouve que le fait de ne jamais nommer cette pauvre fille - autrement que par les surnoms qui tournent sa maigreur en ridicule - ajoute une distance entre le lecteur, le narrateur et le récit qui nous empêche de réellement rentrer dans l'histoire ou s'attacher au personnage.

D'ailleurs, cette distance et cette froideur quasi-chirurgicales du narrateur omniscient créé un double malaise chez le lecteur. D'une part à cause de la misère sociale et émotionnelle qui sont décrites. D'autre part à cause du rythme très saccadé et incisif du récit qui rajoute à la violence décrite. Et tout cela fait que le lecteur sent constamment le drame venir au détour de chaque page.



La seconde partie du récit, où la fille sans nom est en foyer pour adolescents est bien mieux construite et l'écrivain y fait preuve d'un travail plus complexe : sur l'interaction des personnages, la psychologies des adolescents ou encore leur évolution à travers les péripéties.



En revanche, l'intérêt des dernières pages restent pour moi un mystère.



Autre point que je trouve dommage, c'est que l'auteur tenait aussi un motif intéressant en faisant se dérouler son roman dans la RDA pré- chute du mur de Berlin. Or, elle ne fait que l'évoquer de temps en temps sans vraiment l'exploiter alors qu'en creusant un peu cet aspect le roman aurait gagné sur beaucoup de points.

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La fille sans nom

« Près d’un demi-million d’enfants et d’adolescents ont été placés en foyer par le régime communiste est-allemand. ...Au total, quelque 550 foyers ont accueilli 495 000 mineurs en RDA entre 1949 et 1990; 135 000 ont fréquenté un camp de redressement. » Nathalie Versieux, journal le Temps.28.03.2012.

Les régimes dictatoriaux ont leur réalité. Celle qu'ils créent, de toute pièce. Celle qu'ils boulonnent, cadenassent, celle qu'ils « tracteur », « usine », «  productivisme », celle qu'ils «  petit père », « grande patrie », « résultat », « croissance » celle qu'ils « uniforme » et défilent.

Celle qu'ils « propagande », décorent ,celle qu'ils empiffrent d'absurdité panifiée pour pouvoir totalement affamer la vérité.

Il n'y a pas eu de bonheur pour tous en RDA. L’exigence d'excellence, à savoir la rentabilité au profit du système , n'a pas fonctionné. Et ne fonctionnera jamais. Parce que ce système d'élitisme forcené au nom de l'assouvissement d'un bien qui se voudrait commun, et qui ne revient jamais à la communauté, est amplificateur et générateur d'exclusion. Que fait le système pour ceux qui ne sont en mesure de marcher à la cadence imposée? Que deviennent les gosses qui sont les premières victimes de cette réalité? On tente de les recalibrer, de les programmer, de les insérer dans la grande chaîne mécanisée où aucun maillon ne devra dépasser. L'histoire se passe en RDA. Mais elle se déroule ailleurs même chez nous.

L'échelle est différente me direz vous. En sommes nous bien certains? Qui s’intéresse à l'enfance en souffrance ? Les services sociaux me direz vous. « Ils font leur boulot, après tout ils sont là pour ça. ». Les gosses qui « ont des problèmes » sont des questions que les sociétés ne veulent pas se poser. Violence, maltraitance, négligence, abandon, illettrisme. La liste malheureusement n'est pas exhaustive. Les chiffres sont exponentiels. Les enfants sont « en échec», mais la question devrait être : pourquoi le système est il en échec ? Et même lorsque le vaisseau tangue, même lorsque l'iceberg devient gigantesque, on ne change pas de cap. On tire à la courte paille...

Quel est ce poids qui tord les hommes jusqu'à les briser . Quel est cet esprit qui voudrait les redresser alors qu'il est lui même le moule qui les fait se courber?

La fille n'a pas de nom dans le livre d'Angelika Klüssendorf. Ce nom est universel, il contient toute notre l'humanité. On ne l'écrit pas, on ne le nomme pas. Mais ce nom nous regarde tous et nous interroge.

Traduit de l'allemand par François et Régine Mathieu.

« La fille sans nom » a reçu le Hermann Hesse literaturpreis.



"Un véritable système éducatif n’impose rien à celui qui instruit, mais lui permet d’avoir accès à ce dont il a besoin.".... Ivan Illich,écrivain allemand penseur de l'écologie politique. "



Opération masse critique « Babelio – Editions Presse de la cité. Janvier 2015



Astrid Shriqui Garain

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La fille sans nom

« La fille sans nom » c'est la jeune fille qui nous parle dans ce roman, mais par extension c'est aussi toutes les jeunes filles et surement aussi plus généralement, tous les jeunes garçons qui ont été abandonnés par les adultes, laissés à leur triste sort dans l'Allemagne d'après la seconde guerre mondiale et d'avant la chute du mur. Que dire de cette ambiance pleine de désamour presque vide de sens qui règne tout au long de ce roman, si ce n'est que rien ne peut l'expliquer.

On découvre avec beaucoup d'aigreur, la maltraitance familiale, l'insoutenable manque d'amour d'une mère envers sa fille, le manque de lien fraternel durable et stable, le désintérêt des services sociaux et encore tant de choses dont « la fille sans nom » a pu manquer tout au long de son enfance et de son adolescence. Comment l'amour et plus largement le sentiment d'être protégé, de ne pas être seule, peut faire partie de votre vie si vous n'en faites pas l'expérience, que vous êtes ignorant de l'existence même de cette notion? Comment se construire lorsque rien ne compte, que personne ne compte? Quid de l'apprentissage des codes de la vie dans un contexte où seuls les méfaits sont remarqués, les réussites et les efforts étant tout simplement considérés comme négligeables. Car il faut bien l'admettre, même si cela est déplaisant, l'enfant de ce livre n'a pas la parole, il n'est qu'un petit adulte qu'il faut dresser, faire rentrer dans le rang, sans que soient prises en compte les notions qui construction personnelle. Ce n'est pourtant pas cette jeune fille qui est inadaptée, mais bien son environnement.

Je dois dire que l'histoire est d'autant plus passionnante et dramatique qu'elle est servie par l'écriture de l'auteure, qui propose un roman sans misérabilisme, ce livre est tout simplement touchant et bouleversant de par la justesse de ton.

Je remercie vivement les éditions « Les presses de la cité » et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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La fille sans nom

L’histoire émouvante de la fille sans nom se déroule en RDA, à l’époque sombre d’une Allemagne non réunifiée. Son frère, Alex, la mère, sans nom, le père, sans nom, puis son autre petit frère, Elvis, sont les personnages principaux de ce roman sur l’enfance douloureuse d’une fillette de 12 ans.

Comment survivre quand on a une mère inadaptée, qui ne pense qu’à elle et tolère à peine des enfants dont manifestement elle n’a pas voulu. Car la mère n’a rien d’une adulte, elle fume, passe des soirées à boire des bières avec les différents amants qu’elle ramène chez elle, bat et puni ses enfants à longueur de temps, coups de ceinture, humiliations, enfermés dans la cave dans le noir, tout y passe. On se croirait dans un roman de Dickens ou de Zola alors qu’on est dans les années soixante en Europe !

La fille sans nom tente de survivre dans un environnement ingrat et éprouvant. Il apparait comme évident que personne ne prend en compte les souffrances des enfants dans cette société meurtrie et sans pitié. Mais comment se situer dans cette époque où la société ne cherche ni à comprendre ni à aider, comme si la vie était déjà assez difficile sans qu’en plus on s’occupe des enfants. Même lorsqu’elle fugue à plusieurs reprises et se fait arrêter, puis envoyer en foyer. Pas de psychologue pour comprendre, pas d’assistante sociale pour essayer d’emmener les parents à être de vrais parents, non, là, tout accuse cette enfant désobéissante.

Elle chaparde de l’argent aux parents, ou de quoi manger ou faire des cadeaux dans les magasins, se fera prendre et punir sévèrement à plusieurs reprises, mais qu’importe, elle recommence. Comme si tous ces actes étaient des appels au secours, pour vivre normalement, pour être considérée par les autres, à l’école, dans le quartier, et surtout par la mère, mais rien n’y fait. La fille sans nom est une fillette ambivalente, attachante et révoltante. Elle fugue pour s’éloigner de ce foyer qui n’en est pas un, mais sa mère va lui manquer, malgré tout le mal qu’elle peut lui faire. Comme si une famille aimante, un foyer normal, devenait quelque chose d’invivable, d’incompréhensible, trop éloigné de son quotidien. Ce terrible attrait ou cette réplication des enfants maltraités qui reproduisent par exemple les schémas de leur enfance sur leurs propres enfants.

C’est un roman intéressant, prenant, difficile, j’ai eu envie de la secouer cette fille-là, pour qu’elle échappe au pouvoir d’attraction de cette mère destructrice, et en même temps je suis admirative devant sa pugnacité, son envie de vivre, de plaire, d’être comme les autres, ou même parfois de s’affirmer différente de ceux qu’elle juge fades, sa capacité à donner de l’amour, elle qui n’en reçoit pas, son désir d’exister en somme. Une force de vie comme en démontrent ces fleurs qui poussent au milieu du désert et qui vous laissent muet d’admiration.


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La fille sans nom

Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour ce partenariat.

Ce n’est pas tant que j’ai beaucoup de mal à rédiger cet avis (en retard, selon mes habitudes), c’est que j’ai eu du mal à rentrer dans ce livre. Pourquoi la « fille sans nom » n’est-elle jamais nommée, autrement que par des surnoms péjoratifs et dévastateurs – autrement dit, des insultes ? Parce qu’elle est le symbole de toutes les enfants maltraités ? Parce que personne, pas même elle, n’est capable de lui accorder une identité ? Parce que ne peut vivre que ce qui a été nommé ? Autant de pistes à explorer, mais surtout une mise à distance qui augmente le sentiment de malaise.

Cette petite n’a ni repos, ni répit, à aucun moment. Et si j’emploie le mot « petite », c’est parce que j’ai pensé à un autre roman, où l’héroïne non plus n’est pas nommé : Muette d’Eric Pessan, dans lequel l’auteur donne la parole à cette adolescente mal-aimée, maltraitée moralement par ses parents. La fille sans nom n’a pas la parole, elle n’a pas les mots pour le dire, d’ailleurs il n’y a aucun dialogue dans ce livre, c’est à dire aucun véritable échange. Juste des insultes, des ordres, à exécuter sans délai, quels qu'ils soient.

Serait-ce une tragédie ? Après tout, le lecteur sait très bien, en tournant les pages qu’il n’y aura pas de fin heureuse, qu’il n’y aura même pas d’amélioration, mais une succession d’humiliation. La fille sans nom rend les coups, aussi. Les paroles, les actes, blessent, et la naissance d’Elvis, le petit frère désiré (par la mère) au prénom si déroutant en RDA (les communistes n’avaient-ils pas accusé Elvis et le rock d’avoir perverti la jeunesse occidentale) n’est même pas un moment de bonheur, juste un contraste entre lui et sa sœur aînée, qui va le chercher régulièrement à la crèche : en RDA, les femmes n’avaient aucun problème pour faire garder leurs enfants, et les aînés sont là pour s’occuper des plus jeunes. Non, cette dernière phrase n’est pas exclusivement est-allemande, ni datée « années 80″. C’est un discours que j’entends encore, y compris venant de futures mamans, qui comptent bien sur leurs aînées pour leur suppléer.

Mais que se passait-il, en RDA, pour ses enfants dont les parents étaient inaptes à s’occuper ? La même chose que pour les enfants dit « difficiles » : ils ont placés dans des foyers. La « fille sans nom » partagera le sort de près d’un demi-million de jeunes allemands de l’Est dans ses années-là : la violence quotidienne, l’orientation précoce, l’accent mis sur les travaux manuels. Angelika Klüssendorf s’est très bien documentée pour écrire ce premier roman, cependant elle a mis tellement de distance dans son écriture, froide, détachée que je n’ai que trop rarement ressenti de l’empathie pour son personnage principal. Peut-être était-ce le but recherché. Peut-être pas. Je garde cependant l’impression d’avoir raté ma rencontre avec cette héroïne.
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La fille sans nom

La fille sans nom est un roman qui remue et dérange, sans conteste. Il nous relate la jeunesse d'une jeune fille maltraitée : elle a douze ans et est livrée à la merci d'une mère alcoolique, peu (ou pas du tout) équilibrée. Parfois abandonnée à elle-même, dans la maison ou à la rue, parfois enfermée à la cave, parfois battue... Les humiliations sont multiples. La jeune fille, dont nous ne connaîtrons jamais le prénom, cherche à garder la tête hors de l'eau mais sans soutien, sans affection, c'est chose impossible : elle ne travaille pas à l'école, vole, commet des bêtises, entraînant son petit frère à la suite.



Dans la RDA des années septante, Angelika Klüssendorf nous trace un portrait édifiant : un foyer dont n'existe que le nom, une mère indigne, un père absent, un entourage aveugle. Voilà un passif bien lourd à gérer !



L'auteur ne juge pas, reste en retrait, décrit sans prendre position. Le roman en semble d'autant plus dur, il revêt un aspect très aseptisé. Pourtant, si les faits choquent indubitablement, je ne suis pas parvenue à rentrer véritablement dans ce récit, ni à m'attacher au destin de cette adolescente. Peut-être en raison de l'absence de prénom, l'héroïne est restée un personnage lointain, souvent froid. De même, la froideur que l'auteur m'a semblé mettre dans son récit m'a rebutée; n'hésitez pas à vous faire un avis personnel, d'autres lecteurs ont beaucoup apprécié cette découverte.
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La fille sans nom

La fille sans nom est un roman qui me laisse perplexe, je l'ai trouvé intéressant mais je ne saurai pas dire si je l'ai aimé ou pas. Explication. C'est l'histoire dure, triste, touchante, d'une jeune fille qui n'est jamais nommée (d'où le titre), qui vit dans un appartement qu'on imagine minable avec sa mère que l'on imagine détestable et son petit frère. C'est l'histoire d'une jeune fille mal aimée, marginale, qui ne sait pas bien qui est elle, pourquoi elle est là, qui déteste sa mère ou même pas, elle ne sait pas ! Elle se venge des mauvais traitements qu'elle subit sur son petit-frère, elle vole, elle fugue, elle ne parvient pas à créer des liens.



En lisant ce roman, à cause du style d'écriture de l'auteur, à cause du fait que cette enfant n'ait pas de prénom, on ne s'attache pas à elle. Mais en fait, et je pense donc que finalement l'objectif de l'auteur est atteint, on vit la vie de cette jeune fille en y étant extérieur comme elle-même se met à l'extérieur de sa propre vie. Et au final, ce livre ne m'a pas laissée indifférente.



Merci aux éditions Les Presses de la Cité et à Babelio pour cette découverte intéressante.
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La fille sans nom

Un roman noir, le destin d'une fille sans nom malmenée par la vie. Un livre dur. Les premières pages sont difficiles à lire, on est tout de suite plongé dans la merde, la pisse, la violence. 2 enfants livrés à eux-mêmes, une mère absente, alcoolique et maltraitante. L'écriture aussi est froide et sans empathie.

Cette petite fille de 12 ans va déployer une force de vie incroyable, malgré les coups, les arrestations, les passages en foyer.

La réussite de ce roman est là, dans cette énergie, cet instinct de survie.
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April

Il y a un an, j’avais eu un beau coup de cœur pour un roman qui m’avait bouleversé : La fille sans nom d’Angelika Klüssendorf. Alors quand j’ai vu dans le programme du 1er trimestre 2016, un nouveau roman de l’auteure, je n’ai pas pu résister.

Nous sommes toujours en RFA, vers la fin des années 70 – début des années 80. Nous faisons la connaissance d’April, une jeune fille/femme qui va commencer son premier travail dans un bureau et qui rejoint avec ses maigres affaires, un appartement en co-location.

On devine chez elle, un passé difficile, et une âme un peu (beaucoup) rebelle. April est une personne qui se cherche encore, quitte à se mettre en danger. Mauvaises fréquentations, alcool, tabac, soirée, tout y passe, pour s’autodétruire, jusqu’à la tentative de suicide.

De rencontres en rencontres, on en apprend peu à peu sur April. J’ai mis du temps à la comprendre, à la cerner. C’est un personnage compliqué, mais à la hauteur de son passé dont on ne sait pas grand chose au départ, et pourtant… Une mère alcoolique qui la tabassait sans la moindre raison, un père absent. Alors pour April, quand tout va bien, c’est beaucoup trop suspect, ça n’est pas normal. Elle cherche alors à s’autodétruire.

J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture si particulière d’Angelika Klüssendorf, une écriture dure, noire presque désagréable pour le lecteur, car froide. Elle livre sans état d’âme son contenu de manière directe de façon parfois choquante. C’est une écriture marquante, qu’on n’oublie pas mais qui ne plaira pas à tout le monde. Il n’y a pas de dialogue ou si peu, c’est un récit pur. Pour ma part j’adhère complètement.

Je m’étais attachée d’emblée à La fille sans nom, pour April, ce fut différent, plus lent, il m’a fallu du temps, pour comprendre son passé, et ce qui a pu la rendre si compliquée, si difficile à rendre heureuse, tout simplement. Le chemin s’est fait peu à peu. Il m’a déjà fallu un peu plus de soixante dix pages pour entrer dans l’histoire et découvrir un élément important qui a complètement changé ma lecture, je ne vous dirai pas quoi, puisque la maison d’édition ne le mentionne nulle part, et j’ai horreur d’être spoiler. Donc ce sera à vous de le découvrir.

Il n’en reste pas moins que malgré cette découverte, je n’ai pas pris autant de plaisir dans ma lecture que dans la précédente. Je ne me suis jamais complètement attachée à April, même si parfois j’arrivais à la comprendre. Il lui faudra du temps pour comprendre qu’elle a droit aussi au bonheur, peut-être trop de temps, car April commettra sans cesse les mêmes erreurs.

Je suis bien contente d’avoir découvert ce second roman d’Angelika Klüssendorf, qui même s’il ne m’aura pas complètement convaincue, il m’aura tout de même fait passer un bon moment lecture, avec ce roman à l’ambiance sombre et noire.

A découvrir dès aujourd’hui aux Editions Presses de la Cité.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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La fille sans nom

L’écriture d’Angelika Klussendorf est directe, sans fioriture mais aussi laconique. Du coup, même si son récit est réaliste et révoltant, une certaine forme de détachement a accompagné ma lecture. Je n’ai donc pas réussi à être émue par ce texte, et malgré le fait que la souffrance qu’elle subisse au quotidien (sous différentes formes) soit claire et crédible elle n’a pas réussi à m’ébranler. Même s’il est ici intéressant de découvrir cette enfance dans ce contexte géo politique, il m’a clairement manqué l’empathie nécessaire pour l’apprécier à sa juste valeur. La forme du récit, l’utilisation constant du Elle sans jamais nommer cette gamine, et l’espèce de distance qui m’a constamment habitée durant cette lecture ne m’ont pas permise d’éprouver autant d’affliction que je ne l’aurais pensé en lisant la quatrième de couverture, et j’en ressors déçue.................
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La fille sans nom



Au coeur d'un appartement que l'on imagine plus que modeste, une enfant jamais nommée navigue entre une mère paumée, alcoolo, bipolaire comme on dirait maintenant et un petit frère que l'on pressent fragile. Toujours sur le qui vive, sa vie est rythmée par les raclées mémorables que lui inflige sa mère et les bêtises de plus en plus nombreuses qu'elle commet, peut être pour crier au monde qu'elle existe. De crise en crise, la police finira par la placer dans un internat pour filles perdues sans pour autant canaliser la révolte qui est en elle.

Le sujet est fort indéniablement et pourtant le roman n'arrive jamais à nous happer, à nous intéresser réellement à cette jeune fille. La description de ses nombreux malheurs s'enchaîne sans relâche mais de façon tellement factuelle qu'à la fin, cela finit par devenir banal, voire un soupçon barbant. Elle vole, elle tourmente son petit frère, elle fugue, elle résiste mais jamais je n'ai ressenti la moindre empathie, seulement une pointe de pitié pour elle. La faute sans doute à une écriture terne, sans aucun relief et aussi à une construction assez peu romanesque, comme si on avait affaire à un documentaire sur la vie d'une jeunesse perdue en RDA, plus proche d'une suite de faits façon constat policier. Mais, de la façon dont sont présentés les événements, cela aurait pu tout aussi bien ce passer dans un autre pays, même occidental. On pourra donc mettre au crédit de l'auteure, l'universalité de son histoire. Cependant, ce portrait, aussi tragique qu'il soit, pâtit de la banalité d'un style d'une grande platitude comme si l'auteur avait peur de mouiller sa chemise. En restant finalement à la surface des choses, on obtient un roman sans beaucoup de grâce, une sorte de patchwork des vicissitudes d'une jeunesse sacrifiée ( il ne manque que la drogue ). Ca se lit certes très facilement, mais ça ne marque pas.
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La fille sans nom

Merci tout d’abord à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour m’avoir fait découvrir ce livre.

L’auteure est allemande, on sait peu de choses d’elle.



Le lecteur est plongé en RDA (donc dans les années 1980 environ), mais à part quelques références à Erich Honecker et quelques détails, cette histoire est somme toute assez intemporelle et universelle.

On fait la connaissance d’une jeune fille, dont on ne saura jamais le nom. Elle vit dans un appartement avec son petit frère, sa mère et parfois son père. Elle est battue, humiliée, forcée d’effectuer les travaux ménagers par sa mère et assiste aux scènes de ménage du couple qui en vient jusqu'aux mains lorsque l'un ou l'autre est en état d'ébriété avancé...

Le lecteur est un spectateur passif, puisque l’action est toujours décrite à la troisième personne du singulier. Ce n’est jamais la fille qui est narratrice.

L’ambiance est glauque, lugubre, tout est froid et distancié. Outre cette troisième personne, cette fille appelle sa mère « la mère », et même son père, devant sa famille, se fait appeler « l’Homme » : « Il dit l’Homme quand il parle de lui-même. Aujourd’hui, l’Homme n’est pas d’humeur à plaisanter, dit-il par exemple » (p.31). Cependant on connaîtra le prénom des deux autres petits garçons.

La vie dans l’appartement fait froid dans le dos, la fille tape même son frère, reproduit les schémas familiaux. Elle fugue souvent, elle vole dans les magasins, elle se tient mal en classe, elle ment à tout le monde. Elle passera dans des foyers, dans un internat, et finira par maltraiter ses camarades également. Jamais elle ne reçoit aucune aide de personne (même la mère d'une de ses camarades de classe, chez qui elle va parfois, mais qui semble ne s’apercevoir de rien, ou alors ferme les yeux). Les seuls moments de repos pour elle sont lorsqu’elle se plonge dans les livres. Son imagination la fait voyager dans un monde meilleur, le contraire parfait de sa propre vie. Cela la sauve.

Il est vrai qu’il se dégage de cette fille une impressionnante force d’esprit qui fait qu’elle ne cède jamais, elle va de l’avant, quoiqu’il arrive. Elle continue à vivre, à se battre, et cela paraît presque irréel tant sa vie n’est que successions de malheur et de désamour.

Malgré ça, ce livre ne m’a pas vraiment plu. A part une ambiance glauque, je n’ai rien ressenti à part du malaise. Un peu de pitié pour les pauvres enfants vivant un enfer, mais c’est tout… J’ai trouvé le rythme assez plat, un ton relativement uniforme tout au long du livre (jusqu’à la fin… que je ne dévoilerai pas !).

Un peu déçue, j’avais espéré mieux au vu des prix littéraires que l’auteur aurait reçu, comme nous informe la quatrième de couverture.

A lire si vous n'êtes pas en mode 'dépression' !
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La fille sans nom

Roman brut d'émotions ou une petite fille de 11-12 ans devient une adolescente perdue et sans contrôle ! Elevée à la 'dure' par des parents violents, même placée en foyer, elle ne sera jamais sereine : aucune personne, aucun adulte sur qui compter, aucun endroit sûr pour se reposer. La provocation pour attirer l'attention, le vol, le squat et les délits la conduirons devant les services sociaux ou la police.....
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La fille sans nom

Nous avons reçu ce livre dans le cadre des Masse critique de Babelio et nous les remercions ainsi que les éditionsPresse de la cité



Tout au long du récit nous n’avons pas le nom de la jeune fille dont c’est pourtant l’histoire. Pour montrer à quel point elle est insignifiante ou tellement semblable à d’autre? Une jeune fille puis une ado dont personne ne veut alors elle communique comme sa mère lui a appris: humiliant les autres dont son petit frère, frappant, jouant un rôle qui n’est pas le sien. Même lorsque la roue tourne elle ne sera pas la saisir et détruira ses chances de vie meilleure. Le seul moment où elle ressent quelque chose on lui reprend.



Ce que je reproche à ce livre c’est le manque de sentiment sans doute délibérer de la part de l’auteure. L’écriture est froide, net , franche. Il n’y a pas de place pour les émotions. Mais sans tomber dans le pathos j’aurais voulu ressentir quelque chose pour cet enfant, surtout que dans mon métier ce genre de situation n’est pas quotidien mais très fréquent et malgré les années je n’y suis pas insensible. J’ai lu cette histoire vide de tout ressenti. Je me suis ennuyée et n’ai jamais réussi à compatir.



La mère est cruelle et pathétique. Le père alcoolique et égoïste. Le frère ne sort pas indemne d’un accident de la route. Bref un brochette bien triste mais qui m’a laissée de marbre.



Je ne m’attendais pas du tout à cela et je suis déçue. Dans la quatrième de couverture il est dit » C’est la trajectoire bouleversante d’une fille mal aimée qui, malgré tout, possède une force et un appétit de vivre qui lui permettent d’avancer. » La personne qui a écrit cela a t elle lu le livre? je n’ai pas trouvé le côté bouleversant ni vu la force de la jeune fille qui se laisse plutôt porter par les événements.



La face sombre de la RDA? Pas seulement car je pense que ce genre de chose c’est passé et se passe encore ailleurs dans l’indifférence totale.
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La fille sans nom

Raconté au présent, dans un style affûté, d'une impressionnante sobriété, cet itinéraire bouleversant se suffit à lui-même pour sidérer le lecteur, sans l'apitoyer.


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La fille sans nom

L'auteur, à travers ce roman, nous livre une histoire dure et racontée de façon assez froide. Une certaine distance qu'a choisi d'instaurer l'auteur dès le début du livre. Cela m'a perturbé un peu.



Cette fille sans nom, est une enfant qui joue de malchance dans la vie. Elle est livrée à elle-même avec son petit frère pour compagnon d'infortune. Elle fait ce qu'elle peut pour survivre dans ce sombre monde. Aucune joie ne vient égayer sa vie. Cela m'a beaucoup touché. Je me suis demandée comment elle faisait pour continuer à vivre comme ça ?

En effet, la mère, comme elle est appelée dans le roman, est une femme horrible. La plupart du temps, elle ne s'occupe pas de ses enfants et lorsqu'elle pense à eux, elle les bat ou les enferme à la cave. Elle a un côté sadique très prononcé et m'est apparue comme un monstre. Ce qui l'intéresse en réalité est d'enchainer les conquêtes, de boire et dormir. Les enfants ne mangent presque rien ce qui leur vaut bon nombre de moqueries de la part des autres enfants. Tout est difficile dans cet environnement. Pour arriver à se nourrir, la petite va donc voler ce qui lui vaut des ennuis avec la police plusieurs fois.

L'auteur est parfaitement parvenue à faire ressortir l'ambiance qui régnait en RDA à cette époque de l'histoire.

Un roman froid, très noir, il faut s'y attendre en le lisant. Pour ma part, je savais tout à fait de quoi il en retournait et ce qui m'intéressait était de faire la rencontre de cette jeune fille sans nom qui vit dans un monde emplit de difficultés. Cependant, je ne pensais pas que l'auteur adopterait un ton si neutre. J'ai vraiment eu la sensation qu'elle relatait des faits plus qu'autre chose. Elle ne cherche pas à enrober les choses mais les raconte comme elles se passent.

La fille sans nom a su me toucher car même si le style d'écriture est particulier, il est compliqué, je pense, de rester sans empathie pour elle. Par moments, j'ai même eu envie de la secouer et de lui dire d'arrêter ses bêtises, notamment les vols. J'ai espéré une belle fin pour elle, tout le long du livre.



En bref, un style d'écriture particulier mais cela fonctionne tout de même car La fille sans nom est émouvante.


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