Citations de Angélina Delcroix (216)
Il sentait la peur s’approprier chaque partie de son corps, lui donnant envie de crier, de pleurer, ou de vomir. Il ne reconnaissait même plus le mélange de sensations physiques qui avait pris possession de son être.
Les programmes d’extermination ont permis aux médecins nazis d’utiliser les prisonniers comme cobayes pour réaliser diverses expériences médicales.
Ce qu’elle vivait avec Adrien était normal pour elle, et si parfois il arrivait à cet homme de l’insulter ou d’entrer dans des colères extrêmes, elle se reprochait d’avoir été assez nulle pour le blesser au point de lui faire perdre les pédales. La culpabilité était devenue son émotion principale. Elle se maudissait de ne pas être assez docile, assez « parfaite », assez aimante, assez obéissante pour qu’il puisse l’aimer sans violence.
Combien de fois as-tu eu envie de moi ? À chaque fois qu’on se voyait, je le sais, ça se lisait dans tes yeux. Je vais pouvoir assouvir tes fantasmes maintenant. Bon, par contre, je dois te prévenir, un fantasme est toujours beaucoup plus excitant que la réalité.
Un gars sans histoire, qui s’était fait larguer par sa copine et qui vivait mal la séparation. Ses parents nous ont dit qu’il était vraiment mal et désemparé après la rupture, mais qu’il commençait à reprendre le dessus.
Elle me répète que c’est une sensation due au stress post-traumatique, que le travail qu’on fait ensemble va calmer le jeu, que je n’oublierai pas ce qui s’est passé, mais que les émotions liées seront moins négatives. Le bla-bla des psys, quoi. Mais je crois qu’elle ne comprend rien, en fait ! Ça n’a rien à voir avec les émotions. Il m’arrive de dire ou faire des trucs qui ne sont pas de moi. Comme si quelqu’un là-haut décidait à ma place.
Joy avait horreur de ces moments-là. Les crimes, les cadavres, la cruauté, les méandres ténébreux et barbares de l’esprit humain, elle aimait ça. Elle se sentait même attirée par le tourbillon sombre qui peut emporter loin vers un monde d’abominations. Mais l’émotion des proches, elle la ressentait si fort, malgré toutes les techniques de protection qu’elle tentait de mettre en place. C’était comme si chaque fibre de son être absorbait la douleur de ces personnes et s’amusait à la propager jusqu’au plus profond d’elle-même.
« Nous naissons tous fous, certains le demeurent. »
SAMUEL BECKETT.
J’entends des pieds frapper le bitume. Il est tout près ! Non, c’est moi ! J’en sais rien ! La peur trompe tous mes sens.
« Un fou, c’est quelqu’un qui a laissé la souffrance prendre sa place. »
CHRISTIAN BOBIN.
La scène de crime reflétait l’acte d’un tueur désorganisé ayant succombé à une rage très forte, comme en témoignait la violence de ses coups. Il n’y avait pas eu effraction, les seules empreintes retrouvées près du corps étaient celles de Maxime. Rien ne permettait de dire que le meurtre avait été prémédité. Aucune violence post mortem. Le corps n’avait été ni touché ni mis en scène. Figé dans l’instant mortel.
Je suis complètement paumé. Les images sont tellement présentes et violentes dans ma tête que j’ai l’impression que c’était hier. Pourtant, le vide qui s’est formé en moi est devenu si énorme, c’est comme si mon corps se faisait ronger depuis des années.
« À notre collègue, une belle personne qui restera à jamais dans nos cœurs », « À ma meilleure amie », « On t’aime », « La tristesse de t’avoir perdue ne me fera pas oublier la magie de toutes ces années à tes côtés ».
Les crimes, les cadavres, la cruauté, les méandres ténébreux et barbares de l’esprit humain, elle aimait ça. Elle se sentait même attirée par le tourbillon sombre qui peut emporter loin vers un monde d’abominations. Mais l’émotion des proches, elle la ressentait si fort, malgré toutes les techniques de protection qu’elle tentait de mettre en place. C’était comme si chaque fibre de son être absorbait la douleur de ces personnes et s’amusait à la propager jusqu’au plus profond d’elle-même.
« Nous naissons tous fous, certains le demeurent. »
SAMUEL BECKETT
« Un fou, c’est quelqu’un qui a laissé la souffrance prendre sa place. »
CHRISTIAN BOBIN,