Citations de Anna Carey (24)
Tu regardes défiler la ville, certaine que tu as fait quelque chose de mal. Tu es une voleuse, ou une fugitive. As-tu abandonné le lycée, es-tu en fugue?
Le jean délavé, la ceinture que tu as choisie... ça ne te ressemble pas.La montre fantaisie non plus.Tu ne sais rien d'autre , mais ça , tu en es certaine. Tu joues un rôle.Celui d'une mademoiselle Tout-le-monde, un peu quelconque, un peu guindée. Même ton reflet ne te rappelle rien.
- On peut aimer qui on veut, dis-je. L'amour, c'est tenir très fort à quelqu'un. Sentir que si cette personne n'était plus là, votre monde s'écroulerait.
Il sourit , et soudain tu as conscience de sa proximité : son épaule contre la tienne, la manche de son tee-shirt qui frôle ton bras.
Tu ouvres le carnet sur une page vierge , tu lisses le papier et notes:
Choses dont je suis certaine:
- Je suis à Los Angeles.
- Je me suis réveillée sur les voies à la station Vermont-Sunset.
- Je suis une fille.
- J'ai de longs cheveux noirs.
- J'ai un oiseau tatoué sur le poignet droit (FNV.2198).
- Je suis en fuite.
L'amour était la seule force capable de tenir la mort en échec.
La photo est encore pliée dans ta poche. Tu poses la main sur ta jambe, sens le cliché sous le tissu, mais tu ne veux pas le regarder - les regarder, eux. Il t'a sauvé la vie. Il essayait de t'aider. Il a menti pour te protéger.
Très chouette livre, je l'ai lu en 1 après - midi.
Il sourit:
-Allez, quoi...c'est pas facile de dire à une fille qu'elle est jolie , sympa, et différente des autres.
-Tu n'avais encore jamais rencontré de fille amnésique?
Il rit encore.
-Non, répond-il d'un ton plus doux. Tu es la première.
-Tu n'as jamais fréquenté de braqueuse de banques? murmures-tu.
Avant que tu aies pu ajouter quelque chose, il pose ses lèvres sur les tiennes.
Tu te laisses faire, tu prends son visage entre tes mains.
Puis il t'attire contre lui, et tu passes les bras derrière son dos musclé. Il s'agenouille et t'attire sur la sable.
– Je n’ai pas besoin qu’on soit responsable de moi, proteste Ben. Je ne suis pas débile.
-Alors, comment tu expliques que tu sois devenu Observateur ? raille Rafe.
-Ha, ha ! Très drôle, grogne Ben.
Alors que tu fermes ta session, quelqu'un s'approche derrière toi. Ses vêtements sont froissés, ses cheveux sont en bataille ; ses boucles brunes dégringolent sur son front.
Il te faut un moment pour le reconnaitre. C'est la dernière personne que tu t'attendais à voir à New York.
Ben.
-Ne me touche pas, articules-tu lorsqu'il s'assoit à coté de toi. Sinon je hurle.
-Ça m’étonnerait.
Il se penche vers toi et ajoute sur un ton plus doux:
-Il faut que je te parles, Sunny. Dans un endroit où on sera plus tranquilles.
Tu ne parviens pas à savoir si il est armé.
Nous sommes restés ainsi un long moment, son souffle réchauffant ma peau, son doigt caressant ma joue. "Je sais", était la seule chose que je pouvais dire. Les larmes étaient chaudes dans mes yeux. Nous étions là, à des kilomètres de l'étang, de Califia, et il n'y avait toujours aucun endroit sur terre pour nous deux.
Nous ne faisions que vagabonder parmi les mondes. Lui dans le mien. Et moi dans le sien.
Mais nous ne pourrions jamais vraiment être ensemble dans l'un des deux.
Mon trophée, c'est ma liberté.
Une fois, j'avais lu que les personnes amputées souffraient de douleurs provenant du membre qu'elles n'avaient plus, appelé membre fantôme. J'avais le même sentiment. Ma mère n'était plus qu'une douleur personnifiant une chose que j'avais perdue.
Aimer, c'est être témoin. C'est assister à la vie de l'autre, être simplement là pour dire : "Ta vie vaut la peine d'être regardée."
A l’École, je pensais que l'amour était un handicap. Je fondis en larmes. Maintenant, je connaissais la vérité : l'amour était la seule force capable de tenir la mort en échec.
Le dos à plat contre le sol, tu te sens bien, et tu fermes les yeux en imaginant que si tu restes ainsi assez longtemps, le monde extérieur aura peut-être changé quand tu les rouvriras.
Il était à quelques centimètres de moi, ses pales yeux verts me fixaient, m'observaient. Je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai pressé ma bouche contre la sienne. Une chaleur étrangère s'est propagée dans mon corps et dans mes doigts, tandis que nous nous collions l'un à l'autre, ses lèvres me montrant le chemin à suivre.
Tu regardes défiler la ville, certaine que tu as fait quelque chose de mal. Tu es une voleuse, ou une fugitive. As-tu abandonné le lycée, es-tu en fugue?"
17 octobre 2014
À Coney Island, tôt dimanche matin, la police a découvert le cadavre d'une jeune femme blanche tuée par balle. Sa main droite sectionnée au poignet, n'a pas été retrouvée. La victime qui avait entre dix-huit et vingt-deux ans, n'a pas été identifiée.