Citations de Anneliese Mackintosh (38)
Je suis tellement jalouse des gens qui peuvent discuter avec leurs frères et soeurs de ce qui leur passe par la tête.
A quoi ressemblez mon sens de l'humour ? Caché sous une masse d'anxiété.
- Sauve-toi, chante le gars au gilet d'argent au coin de la rue derrière moi. Préserve-moi.
Je me réveille avec cette sensation de grande sérénité, comme si je pouvais presque devenir une fille bien.
Je pense qu'il était impossible pour elle d'imaginer le genre de lien que j'entretenais avec mon père.
Mais il existe une autre peine, une "peine sauvage", dont la source jaillissait au fond de moi. Une peine aussi rugissante que mordante. Une peine qui veut se venger de l'humanité. Et ce n'est qu'au cours des derniers mois que j'ai commencé à la laisser s'évacuer, cette peine.
Mon père était à la fois un artisan et un artiste. Il soudait tout et n’importe quoi, des portiques de jardin immenses aux modèles réduits de voitures. J’adorais le regarder travailler.
Comme dit le dicton : « Si c’est votre destin de passer à travers un trou de soixante centimètres, c’est votre destin. » Mais ça fait drôle d’entendre Anouk s’inquiéter comme ça. Elle qui disait que je faisais un job de « badass ». Je prends ma tasse de thé. — Bref, comment ça se passe, ton boulot à toi ? — Ça va, dit Anouk. Enfin, c’est horrible. Épuisant. Génial. — Anouk… Elle me dévisage. Je remarque la peau sombre et bouffie sous ses yeux. Je pense qu’elle portait un galet dans sa poche pour se protéger.
Je sais que ma mère était un génie grâce aux trucs que mon père m’a racontés. Genre elle avait beau passer quinze heures par jour à son bureau, ça ne l’empêchait pas de se réveiller trois ou quatre fois par nuit pour griffonner des notes sur un carnet à côté de son lit. Je me demande comment une personne aussi absorbée par sa carrière de haut niveau dans l’informatique a pu éprouver le désir de m’avoir. Est-ce une coïncidence que les photos sur lesquelles moi, je suis photographiée, impliquent aussi de l’alcool ? Ou est-ce que sa consommation excessive d’alcool à la fin était une tentative parmi d’autres pour calmer son esprit débordé ?
Mon boulot n’est pas stressant, c’est tout le contraire. J’adore mon job. C’est ma vie. Plus longtemps je reste sans bosser, plus je me sens frustrée. Après une semaine ou deux d’inactivité, une voix résonne en moi. Que fais-tu de ta vie, Solvig ? C’est tout ? Ta vie se résume à boire des Americanos, manger des avocats et disserter sur la météo ? Quand la voix devient , c’est le début de la douleur physique. Maux de gorge. Migraines. Indigestion. Le seul remède, c’est de revenir à la case départ.
Chaque fois que je pars, c’est la même chose. James est un romantique. Mais il ne serait pas amoureux de moi si j’étais le genre de personne qui ne s’en va pas régulièrement. Et moi, je ne l’aimerais pas si j’étais sédentaire. C’est comme ça que ça fonctionne : je prends du temps pour moi, et James a droit à une pause dans mes humeurs sombres, avant qu’elles ne deviennent insupportables.
J’aime me retrouver dans ces endroits où l’on ne voit rien d’autre que la nature à perte de vue. Ici, nous sommes entourés d’arbres et de collines. C’est un peu le retour à l’état sauvage.
Vous êtes un gorille. Les moins de quinze ans sont des babouins. Les seize ans et plus, des gorilles.
Je ne savais même pas ce que c'était le bonheur. Ce que j'espèrais je pense, c'était de me retrouver dans un état d'euphorie maniaque, où je me serais sentie si bien, si forte, qu'en fait physiquement cela en serait devenu douloureux.
Personne n'a jamais construit un pont digne de ce nom sous l'emprise de l'alcool. Beaucoup de gens se sont jetés du haut de ces ponts dans cet état, mais ils ne les ont pas érigés. Ca ne fait pas l'ombre d'un doute.
Delyth m'a conseillé d'aller là où bon me semblait. Par moments, ça me fait l'effet d'une étreinte chaleureuse, et parfois, c'est comme marcher sur es charbons ardents.
Les discothèques sont faites pour se déhancher jusqu'au bout de la nuit, non pour des idylles au rabais.
Les larmes alcoolisées n'ont aucun effet apaisant.L'alcool doit détruire leurs analgésiques naturels. Il me faut de vraies larmes bien décuvées.
Le pire, oui pire que la gueule de bois, c'est de savoir à quel point j'ai été bête.
Cela me parait tellement normal de blottir de nouveau mon corps contre celui de Thalès, et je sais que se connecter comme ça à quelqu'un, c'est de l'art, rien de moins.