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Citations de Anton Gill (81)


Quel butin ! Une fois qu’il serait raflé, nous aurions plus de richesses qu’il n’en faudrait pour payer notre dette à Dandolo et vivre douillettement jusqu’à la fin de nos jours.
Et dans deux semaines nous allions célébrer la Pâque ici même. Notre Pâque.
Et ensuite, le grand pèlerinage à Jérusalem !
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On racontait que la cité recelait d’immenses trésors – et les saintes reliques aussi – dont un fragment aurait suffi pour racheter notre chrétienté, une fois de retour au pays.
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Quand nous combattions des chrétiens renégats, nous portions nos uniformes de bataille, le surcot blanc marqué d’une croix rouge étant réservé à la lutte contre les infidèles de Jérusalem. Ainsi l’avait ordonné le seigneur Dandolo.
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Puis ils s’éparpillèrent dans les rues alentour, des ruelles étroites où l’on risquait facilement l’embuscade. Un homme aurait pu facilement se perdre dans cette cité conçue comme un labyrinthe de vingt kilomètres carrés.
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Le problème était l’autre confident du maître. À cette pensée, une bouffée de haine envahit son cœur naturellement fielleux.
Mais il n’en laissa rien paraître. Il avait appris à prendre son mal en patience.
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Leporo pouvait se prévaloir d’être l’un des deux seuls hommes suffisamment proches du doge pour recevoir ses confidences. Il fut même un temps où il était le seul. Il était le confesseur de Dandolo, mais pas seulement. Il était aussi son secrétaire, son confident, ses yeux et – souvent – ses oreilles. Car rien ou presque ne lui échappait. Mais il était toujours resté dans l’ombre de son maître. Et, les années passant, il en éprouvait de la rancœur. Pourquoi aurait-il dû se contenter de miettes alors qu’il aurait pu avoir la miche tout entière ?
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Il y avait quarante ans qu’il était au service du vieil homme, depuis son noviciat, longtemps avant l’équipée de Constantinople, trois décennies plus tôt, qui avait laissé son maître presque aveugle. Même s’ils n’avaient pas réussi à lui ôter complètement la vue. Grâce à Leporo. Et pour quelle reconnaissance ?
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Constantinople, vendredi 16 avril, an de grâce 1204

Le moine qui avait lu le document à voix haute le reposa, rajusta sa robe noire autour de son corps malingre, étira ses pieds osseux chaussés de sandales, et prit une gorgée de la coupe de vin posée à ses côtés. Il transporta son regard sur son maître assis de l’autre côté de la salle aux murs de pierre couverts de tapisseries. Son riche habit de brocart semblait être la seule chose qui tint le vieil homme d’aplomb. Une chandelle vacillait sur son support chaque fois qu’un courant d’air traversait la pièce, puis la flamme se redressait à nouveau. Leporo sentit le regard affaibli de son maître se poser sur lui dans la pénombre.
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Nos cavaliers parvinrent à pénétrer dans la cité, mais l’ennemi nous attendait. Nos chevaux furent la cible de « coupe-jarrets » – de lourdes flèches taillées en losange, capables de sectionner le muscle qui rattachait le membre au corps. Je vis l’un d’eux s’effondrer sur un petit Grec, venu là pour assister au spectacle, et qui n’avait pas pu s’échapper à temps. Il poussa un hurlement quand ses jambes furent broyées. Je m’approchai et lui tranchai la tête pour mettre fin à son calvaire. Le cheval rua frénétiquement, manquant me tuer à coups de sabot (lui aussi souffrait atrocement). Je lui tranchai la jugulaire pour abréger son supplice.
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Le seigneur Dandolo nous cria que le vent qui nous avait menés jusqu’ici était le souffle de l’archange saint Michel qui nous aidait dans notre combat contre le Grand Satan.
C’est alors que nous trouvâmes une porte que nous défonçâmes à coups de haches et de barres de fer.
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À terre, les hommes cherchaient des ouvertures dans les murailles, mais les défenseurs leur jetaient des pierres et de la poix bouillante avec une telle fureur que nous dûmes chercher refuge le long des murs que nous avions pour objectif d'abattre. Entre-temps, le gros de la flotte, que le vent avait poussée vers la grève, débarqua : des milliers d’hommes en armes s’élançaient sur les rampes, enjambant les cadavres, pour gagner la terre ferme.
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Nous nous étions rassemblés sous la bannière des pèlerins guerriers pour chasser les Turcs de la Terre sainte et reprendre Jérusalem. Telle était notre vraie mission.
Mais il nous semblait avoir une autre mission à présent : servir loyalement le seigneur Dandolo, en qui nous avions entièrement confiance, et nous laisser guider par lui sur le chemin de la Vérité.
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Y en avait-il parmi nous tous qui pensaient « nous sommes des chrétiens et eux aussi » ? Nous nous étions rassemblés sous la bannière des pèlerins guerriers pour chasser les Turcs de la Terre sainte et reprendre Jérusalem. Telle était notre vraie mission.
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D’un coup de glaive à l’épaule, j’abattis le premier, le tranchant en deux comme un quartier de bœuf, depuis la clavicule jusqu’au cœur. Les autres tentèrent de fuir, mais je parvins à rattraper l’un d’eux, et, les casques grecs ne résistant pas aux lames françaises, je lui fendis le crâne. Je ris en voyant sa bouche s’ouvrir, puis se refermer en deux parties. Je gratifiai le troisième d’un coup de tête, réduisant sa cervelle en bouillie grâce à mon solide heaume d’acier.
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Les Grecs se battaient avec des cimeterres, ces redoutables sabres empruntés aux infidèles seldjoukides qui vivaient parmi eux. De bonnes armes, néanmoins, semblables à des faux, dont la forme recourbée décuple la force du coup et tranche net les os et la chair. Mon compatriote et capitaine Mathieu le Barca avait perdu un bras de cette façon dès le premier jour de la bataille. Il continua à se battre malgré sa blessure : porté par l’exaltation, il ne ressentait pas la douleur. Mais il était à genoux quand je parvins à voler à son secours, alors que trois hommes fondaient sur lui.
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Nous ne pouvions pas désobéir à Dandolo, même si quelques-uns émirent tout bas des doutes. Car il y a chez cet homme quelque chose comme une force intérieure. Lorsqu’il commande, on se doit d’obéir. Et ce n’est pas à moi, humble chevalier de la chrétienté, de contester l’autorité de mon chef.
Aussi étrange que cela paraisse, nous l’aurions suivi n’importe où. Parfois, il nous arrivait de nous demander pourquoi. Mais ce n’est pas le genre de pensées sur lesquelles on s’attarde quand on doit gagner une guerre.
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Innocent refusa de lever l’excommunication des Vénitiens, mais ils n’en eurent cure. Le seigneur Dandolo alla même jusqu’à en rire, et, quand il nous dit que nous n’avions rien à craindre, nous le crûmes.
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Cependant, le combat fut rude. Après notre première attaque menée contre les chrétiens du Levant, dans la cité de Zadar, le pape Innocent nous excommunia ! Un terrible revers, comme si mille coups de fouet nous avaient lacéré le dos. Plus tard, il leva sa redoutable sentence et nous encouragea à poursuivre notre croisade de pèlerins guerriers jusqu’à Jérusalem. Le doge Dandolo lui écrivit des lettres pour tenter de le faire fléchir. Mais quelle force de persuasion un doge peut-il exercer sur le pape ?
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Le temps viendra où le pape Innocent comprendra pourquoi nous avons dû tirer l’épée contre d’autres chrétiens. Il verra la justice divine dans notre action. Nous achèverons ces bâtards de Grecs et les mettrons à genoux. Ils apprendront ainsi ce qu’il en coûte de se liguer contre nous et de permettre la construction d’une mosquée dans leurs propres murs, qui plus est !
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(...) les Turcs seldjoukides qui nous avaient ravi la Terre sainte.
Ceux-là non plus ne perdaient rien pour attendre, une fois cette bataille-ci remportée. Les Grecs byzantins qui règnent ici continuent de se réclamer de la chrétienté alors qu’ils n’honorent plus le pape et interprètent la Parole de Dieu selon leurs coutumes barbares. Mais nous avons reçu ordre de ramener ces gens dans le droit chemin par la force. Et par la grâce du Christ et sous l’égide de notre bon seigneur Dandolo, nous y parviendrons !
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